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Les troubles chez les tout-petits exposés aux écrans
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L'une par l'un des membres du collectif CoSE, Sabine Duflo : www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/14/...re_5256478_3232.html
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L'autre par Serge Tisseron et d'autres professionnels : www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/14/...ie_5256479_3232.html
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Une version de cette tribune est présentée sur le site 3-6-9-12 : www.3-6-9-12.org/ne-parlons-pas-trop-vit...tisme-et-daddiction/
On notera qu'aucun nom n'est donné, qu'aucun lien n'est donné...
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Autre tribune pour relativiser sur "JIM" du 24/02/18 : "Autisme virtuel : écran de fumée"
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Et citant les recommandations de la HAS, ce billet de François-Marie Caron (AFPA) du 14/05/18 : www.mpedia.fr/571-ecrans-danger.html
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Ce billet quelque peu contradictoire appelle plusieurs commentaires : "Selon leur utilisation, les écrans peuvent présenter un danger pour nos enfants" : si "danger" possible il y a, il n'est donc pas irrationnel d'"avoir peur des écrans pour nos enfants"...
Si "beaucoup d'études sont en cours sur le sujet et nous ne savons pas encore déterminer complètement quels sont les effets néfastes des écrans sur les enfants et à quel âge", le principe de précaution pour les plus petits ne doit-il pas s'appliquer ? Un tel principe revient-il à "diaboliser les écrans en général et tomber dans la paranoïa", d'autant que "Les effets néfastes des écrans sur l’enfant et son développement, notamment en cas de surexpostition, sont bien réels et ont d’ailleurs été prouvés scientifiquement"...
Aucun médecin n'a soutenu que les écrans pouvaient provoque le développement de troubles épileptiques ou du spectre autistique : le collectif CoSE a évoqué des troubles pouvant être confondus avec ces derniers. Caricaturer les alertes est plus simple pour les réfuter...Non, aucun lien scientifique n’a été fait entre écrans et développement de troubles épileptiques. [...] Par ailleurs, concernant un des préjugés les plus véhiculés quant aux effets néfastes des écrans : il n’existe aucun lien de causalité scientifiquement prouvé aujourd'hui entre écrans et troubles du spectre autistique, une étude de 2018[5] réfute d'ailleurs ce lien.
On se doute que les écrans sont peu caloriques par eux-mêmes.. Mais on ne peut que s'étonner de la logique de M. Caron ici : c'est la sédentarité qui pose problème, et non l'utilisation massive des écrans occasionnant cette sédentarité...De même que l’obésité n’est pas due aux écrans, mais bel et bien à la sédentarité engendrée par leur utilisation massive et toutes les conséquences associées.
Ils le sont bien assez compte tenu des "effets néfastes des écrans sur l’enfant et son développement" qu'a évoqués M. Caron : "développement sensoriel et cognitif, surtout chez les plus jeunes (hyperstimulation, acquisition du langage, capacités attentionnelles, notion du temps qui passe,...), ou encore social et affectif (relations sociales, lien d’attachement,...). Dans le quotidien, l’utilisation des écrans a par ailleurs un impact sur le sommeil et peut mener l’enfant à la sédentarité." etc.En somme, il ne faut pas avoir peur des écrans, ils ne sont pas aussi nocifs que ce que l’on voudrait le faire croire.
"nécessaire" ? La formulation est très maladroite : la nécessité portant sur "raisonnée" et non sur "utilisation".Cependant, une utilisation raisonnée de ces derniers est nécessaire pour le bon développement de votre enfant.
Pour le reste, M. Caron recommande de limiter le temps d'écran sans jamais s'interroger sur la conception addictve des écrans et de leurs contenus...
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Quelques commentaires :
Curieuse présentation : le mot "surexposition" (cinq ou dix heures par jour) n'est pas mentionné une seule fois ! Laisser penser qu'une simple exposition les écrans pourrait provoquer de graves troubles (eux-mêmes au conditionnel) paraît dès lors aberrant. Mais c'est sans doute la meilleure défense des écrans qu'a pu trouver le "Café pédagogique", grand promoteur du numérique scolaire.A la suite de l'émission "envoyé spécial" du 18 janvier 2018, un débat, pas nouveau, a pris de l'ampleur : il concerne la place des écrans dans la petite enfance. La thèse portée par cette émission, ainsi que quelques autres reportages, est que l'on aurait affaire à des enfants (en bas âge) ayant des syndromes de type autistique et qu'en supprimant les écrans on résoudrait ce problème en un mois !
A noter que l'exemple - parlant - du petit Ryan dans l'émission n'est pas commenté par Bruno Devauchelle...
Un seul spécialiste, en réalité, et plus médiatique que praticien de terrain : Serge Tisseron, éternel marchand de doute et infatigable apôtre des écrans. Il est en effet plus facile de ne pas désigner de coupable quand les troubles eux-mêmes sont niés. Quant aux "références", nous verrons à quoi nous en tenir.Certains spécialistes se sont élevés contre cette approche qu'ils considèrent comme caricatural et même scientifiquement fausse (voir les références ci-dessous). Ils rappellent qu'il faut penser posture éducative avant de désigner quelque coupable que ce soit.
Belle mise en abîme par le "Café pédagogique". Et ce n'est qu'un début !Au-delà de cette querelle, il y a à nouveau une question récurrente : quid de la responsabilité des journalistes (médiateurs professionnels) dans la forme et le fond des contenus qu'ils proposent au public. Au moment où les "fausses nouvelles" font l'objet de multiples articles, débats, lois et autres propos, cette opposition assez radicale entre deux points de vue, dont l'un est particulièrement médiatisé, n'est pas très saine. Pour l'éducateur, l'enseignant de maternelle, le directeur d'école, le parent, comment recevoir ce premier message et éventuellement le second, si tant est qu'il soit aussi médiatisé (ce qui n'est bien sûr pas le cas) ?
Absolument pas l'Académie de médecine. Mais l'Académie des sciences, dans son avis de 2013 cosigné par un certain Tisseron Serge !L'académie de médecine relayée elle aussi par les médias et au travers des productions prolifiques de Serge Tisseron, avait popularisé le fameux 3 - 6 - 9 - 12 pour tenter d'indiquer les limites à donner à l'usage des écrans à la maison et à l'école.
Le Groupe de pédiatrie générale, en 2018, a rappelé que la "règle" du 3-6-9-12 de Serge Tisseron n'avait "de fondement dans aucune recherche scientifique ni dans les observations épidémiologiques" .
Une déformation grossière, une erreur grossière, une manque de prudence scientifique élémentaire... mais le "Café" donne dans le même article des leçons de déontologie journalistique !
Les écrans valent bien une messe.
La surexposition aux écrans des tout-petits ne semble pas être un problème pour M. Devauchelle, qui est davantage "rêveur" devant une solution que devant des troubles dont il conteste l'existence...En parallèle, des expérimentations de sevrage d'écrans ou même la médiatisation de l'attitude de parents, patrons de la Silicon Valley, ou encore la symbolique tentative d'interdiction des smartphones à l'école, toutes ces actions visent en fait à faire prendre conscience d'un problème plus vaste. Au travers des écrans, boucs-émissaires à fonction symbolique, il s'agit d'alerter plus globalement sur une question éducative comme le suggèrent les auteurs de la lettre ouverte citée précédemment (et signée par le même Serge Tisseron). Or le premier lieu d'observation institutionnel de ce genre de problème c'est l'école maternelle !
L'entrée dans la scolarité à partir de deux ans et demi, trois ans pour une bonne partie des enfants français, permet d'observer et d'analyser un phénomène dont on ne perçoit qu'un écho déformé, mais qui est bien réel : celui du recours éducatif par les parents à des moyens de substitution à leurs propres difficultés éducatrices/éducatives. Rythmes de travail difficiles à supporter, idéologie du bien être individuel, sentiment d'inconséquence voire incivilité ordinaire, beaucoup de jeunes parents sont confrontés à des choix difficiles à faire dans l'éducation de leurs enfants. La vulgarisation d'une certaine psychologie de l'éducation et sa médiatisation ont amené à des incompréhensions, voire à des dysfonctionnements éducatifs. L'exemple de cette émission du 18 janvier n'est pas fait pour arranger les choses. La médiatisation brutale d'une anomalie psychologique et surtout de sa solution "magique" : supprimer les écrans et en un mois le problème (autisme ?) sera résolu laisse rêveur.
Rappelons que les enfants de 4 ans visionnent en moyenne 3h04 de vidéos par jour en France (Harris Interactive Videokids 2017) .
Et que le "Café" contribue à mal poser...L'enjeu de fond est ailleurs : qu'en est-il de la conscience éducative des jeunes parents ? Comment la société et son évolution dans plusieurs domaines a transformé l'accès à cette conscience éducative ? Pourquoi les écrans sont-ils (après le cinéma, la télé, puis Internet, puis les smartphones) les seuls responsables médiatisés ? La recherche d'explications rationnelles et facilement repérables par tous permet de faire passer le message : images chocs, formules publicitaires et autres propos de spécialistes. Et pourtant, curieusement, cela ne marche pas si bien que ça. Il suffit pour s'en convaincre de constater la permanence des usages des écrans dans toutes les couches de la population. On peut aussi relire ce qui se disait et ce qui était préconisé à propos de la télévision dans les années 1980. Qui est alors concerné par ces campagnes ? Chacun se sent concerné, surtout pour les autres, mais le problème reste entier et perdure. C'est probablement parce qu'on trouve une cause qui n'en est pas une à un problème mal posé.
On a compris le propos de M. Duvauchelle : le problème (qui n'existe pas...) n'est pas technologique, mais uniquement parental.
Il serait malvenu, dans le "Café", de s'interroger sur toute ce qui fait que les parents ne s'inquiètent pas de mettre des écrans dans les mains de leurs enfants, y compris d'âge pré-scolaire :
- La valeur sociale qu'il faut accorder à ces objets numériques, encore forte malgré leur démocratisation. Avoir un iPhone (ou un ersatz d'iPhone, c'est accéder à une forme de réussite sociale).
- Les techniques psychologiques élaborées par les grands groupes technologiques pour rendre les consommateurs les plus dépendant possibles des écrans.
- Le marketing agressif des groupes technologiques (et leurs relais médiatiques comme le "Café", faux-nez de Microsoft en France ou encore "Ludomag" et bien d'autres), présentant ces objets dernier cri (tablettes, smartphones) comme des "outils" éducatifs", intelligemment interactifs, ludiques et modernes, préparant les enfants au monde de demain. Rhétorique des potentialités positives abondamment reprise par des courants pédagogiques ou des syndicats progressistes (comme le SE_Unsa dans le milieu enseignant) ou par l'Académie des sciences dans son sidérant Avis de 2013. L'école elle-même devient prescriptrice d'écrans, les nouveaux programmes de maternelle imposant l'utilisation d'outils numériques comme nouveaux attendus, fournissant même parfois des écrans à des enfants que leurs parents s'efforçaient de préserver.
- Le caractère addictif d'objets, devenus totalement nomades (sans limite d'espace, de temps, de contenus) et échappant donc à toute supervision parentale, dont les contenus sont conçus pour happer l'attention, notamment des plus petits mais également des adolescents.
- Le confort qu'ils procurent aux parents, les écrans jouant le rôle de baby-sitters en toutes circonstances pour les plus petits ou assurant, pour les parents des adolescents, le rôle d'un instrument de régulation et de contrôle (les écrans gardant les plus grands à la maison ou permettant de les joindre quand ils sont au dehors). L'augmentation du temps d'exposition aux écrans, de plus en plus précocement, montrent bien la réalité des usages.
"au front"/"perdus"/"évolutions" : les euphémismes de M. Devauchelle sont instructifs. On rappelle que, quelques lignes plus haut, M. Devauchelle doutait de la réalité des cette "évolution" et des troubles observés par des praticiens de terrain..Que faire alors ? Les enseignants d'école maternelle et primaire sont au front désormais. Ils se trouvent confrontés à des parents et des enfants qui sont parfois perdus face à ces évolutions.
Ceux qui nient le problème (et accusent de "fake news" ceux qui le dénoncent) réclament donc une prise de conscience : tout est logique !Il est urgent que l'on mène dans toutes les écoles une réflexion collective sur "l'agir éducationnel".
Et "l'équilibre" doit commencer... dès la maternelle. Avec des écrans scolaires s'ajoutant aux écrans familiaux. Et si "l'équilibre", c'était de mettre à distance ces "objets" commerciaux au lieu de les présenter comme des outils pédagogiques ?Pourquoi le faire dans les écoles ? Parce que les enseignants eux-mêmes sont aussi pris dans ces évolutions, surtout s'ils sont parents. Autant commencer par ses propres attitudes avant d'engager un vrai travail avec les familles et les enfants (ce qui se fait, mais rarement surtout avec les familles). Ensuite dans la place que l'on donne aux écrans dans le temps scolaire. Il ne s'agit ni de laisser faire ni d'interdire, il s'agit de faire émerger la pertinence. Cette pertinence est dans l'équilibre de la personne dans sa globalité. La fameuse "personne intégrale", décriée parce que portée par des congrégations religieuses depuis de nombreuses années, est pourtant une des clefs de compréhension les plus importantes. On n'oppose pas manuel, intellectuel, on n'oppose pas livres et écrans, parole et écrit, on essaie de valoriser l'équilibre, une forme de chemin vers une complétude de vie.
Pour le "Café pédagogique", l'équilibre... impose nécessairement les écrans.
Mais M. Devauchelle, dans sa profonde réflexion éducative, ne fournit aucune réflexion critique sur ces objets.Vis à vis des parents, il est aussi important d'apporter des éléments de coopération dans ce domaine. Ce fameux équilibre, cette forme d'écologie éducationnelle qu'il est nécessaire de travailler n'est pas un dictat ni une attitude politiquement correcte, c'est d'abord une manière d'aider à penser le monde et à penser sa propre vie. Or dans la famille, penser sa propre vie c'est bien sûr penser la place que l'on donne aux enfants dont on se sent responsable. Les écrans ne savent pas éduquer, ne remplacent pas l'accompagnement, ne sont pas des iles de la tranquillité parentale. Mais ils ne sont pas non plus ces objets au pouvoir démoniaque à tel point qu'ils seraient la cause des maux de "MON" enfant.
Une curieuse "mise à distance" et un curieux "travail d'analyse et de réflexion" : comme nous l'avons vu, il s'agirait plutôt de noyer le poisson ici.L'émission "d'Envoyé Spécial" ne rend pas service aux parents, aux enseignants aux éducateurs. Malheureusement il semble que nombre de "médiatiseurs" se sentent forts de leur posture et qu'ils en profitent pour diffuser leurs propres angoisses et leurs réponses à ces angoisses. Un médiateur, journaliste, enseignant, etc.…, c'est d'abord, ce devrait être d'abord, quelqu'un qui "met à distance"... Il y a du travail à faire dans plusieurs directions, nous avons essayé d'en esquisser quelques-unes en évitant de désigner un coupable trop facile qui aurait pour fonction d'éviter tout travail d'analyse et de réflexion personnelle d'abord, collectif ensuite.
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- Loys
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A partir du 29 janvier 2018, Estelle Ast, mère d'un enfant autiste, publie plusieurs vidéos prenant pour cible Anne-Lise Ducanda :
Une plainte est déposée devant l'Ordre des médecins par Estelle Ast et Nolwenn Darmon.
Le 2 février, un groupe Facebook imite la page du collectif CoSE : www.facebook.com/Collectif-Surexposition...%A9-162443014542719/
Le 15 février, un autre groupe Facebook (anonyme) et usurpant le nom de l'association "France Autisme", à l'initiative de Véronique Leturque, engage des actions ciblées contre Anne-Lise Ducanda : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance
Le 9 mars 2018, une conciliation est tentée devant l'Ordre des médecins. Les convocations des plaignantes sont publiées sur les réseaux sociaux. A l'issue de la conciliation, une période de quinze jours est laissée à l'appréciation des deux parties .
- Le 10 mars 2018 une "pétition" est lancée à l'intention de l'Ordre des médecins : www.change.org/p/l-alerte-virale-sans-fo...dr-anne-lise-ducanda
Hashtag Autisme France a lancé cette pétition adressée à Conseil national de l'Ordre des médecins, Conseil national de l'Ordre des médecins et à 5 autres
Selon l’article L.4124-2 du Code de la Santé Publique : seuls le Ministre de la Santé, le Préfet, le Directeur Général de l’ARS, le Procureur de la République, les conseils national et départementaux de l’Ordre peuvent traduire devant la chambre disciplinaire un médecin chargé d’une mission de service public à l’occasion des actes de sa fonction publique.
Nous demandons donc à l'Ordre National et Départemental (91) des Médecins, à madame Agnès Buzyn (ministre de la santé), madame Josiane Chevalier (préfète de l'Essonne), Caroline Nisand (Procureur de la république de l'Essonne) et monsieur Christophe Devys (directeur de l'agence régionale de la santé d'Ile de France) de bien vouloir entamer les procédures qui s'imposent à l'encontre du docteur Anne-Lise DUCANDA concernant les faits suivants :
Rien de virtuel dans l'autisme !
Le terme « autisme virtuel » a fait l'effet d'une véritable bombe le jour où le Dr Anne-Lise Ducanda a utilisé ce terme pour désigner les enfants qui présentent un retard de développement suite à une surexposition aux écrans.
Tout à commencé par la publication d'une vidéo il y a un an sur Youtube où le Dr Ducanda ne cesse d'utiliser les termes « autisme », « autiste », « troubles du spectre autistique », « autisme virtuel »... pour désigner ces enfants : . Relayée par de nombreux médias depuis plusieurs mois, pas une seule vidéo, pas un seul article ou post Facebook n'échappent à présent à la vigilance des familles concernées qui somment le Dr Ducanda de cesser d'utiliser ces termes.
Le Docteur Anne-Lise Ducanda enfreint en toute impunité le code de déontologie médicale. Rappel de l'Article R4127-13 : « Lorsque le médecin participe à une action d'information du public de caractère éducatif et sanitaire, quel qu'en soit le moyen de diffusion, il doit ne faire état que de données confirmées, faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public. Il doit se garder à cette occasion de toute attitude publicitaire, soit personnelle, soit en faveur des organismes où il exerce ou auxquels il prête son concours, soit en faveur d'une cause qui ne soit pas d'intérêt général ».
- « (...) il doit ne faire état que de données confirmées ». Nous posons donc la question :
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? : « A 3/4 ans, l'exposition massive aux écrans entraîne chez de plus en plus d'enfants des troubles qui sont exactement identiques aux troubles autistiques ». Nous disposons à ce jour d'une cinquantaine d'études sur la nocivité de l'usage excessif des écrans et AUCUNE à ce jour ne fait état d'un quelconque lien entre les écrans et les TSA (HAS, Académie des Sciences). Les dernières recommandations de la HAS (Haute Autorité de la Santé) sont parues le 19 février 2018 et rappellent en page 96 qu'aucune étude à ce jour ne fait mention du moindre lien entre surexposition aux écrans et troubles du spectre de l'autisme.
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? :
« l'augmentation exponentielle des troubles du spectre autistique touche tous les pays riches et uniquement les pays riches ». L'OMS communique pourtant sur la situation de l'autisme dans les pays pauvres et il ne faut pas chercher longtemps pour trouver de nombreux articles évoquant les ravages de la mauvaise prise en charge de l'autisme dans ces pays.
Deux récentes études suédoises et danoises datant de 2015 démontrent tout à fait autre chose. La majeure partie, sinon la totalité de cette augmentation serait attribuable à l’élargissement des critères diagnostiques et à leur application plus systématique à l’ensemble de la population : theconversation.com/peut-on-parler-dune-epidemie-dautisme-73261 . Doit-on rappeller que l'OMS estime que des dizaines de millions de personnes sont autistes en Afrique ?
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? :
« Quand les parents parviennent à limiter les écrans à 1h par jour, seul ou avec une aide, les troubles et les signes autistiques disparaissent miraculeusement ou diminuent très fortement ».
- Où sont les preuves scientifiques lorsque Mme Ducanda affirme ? :
« impossible de faire la différence entre un vrai et un faux autiste ». Quelle formation a le Dr Ducanda concernant l'autisme ? Quel diplôme a t-elle justifiant d'une spécialisation en autisme ? Durant combien d'heures a t-elle étudié la question de l'autisme durant ses années de médecines ? Quel autre cursus diplômant a t-elle suivi sur ce sujet ?
« (...) faire preuve de prudence et avoir le souci des répercussions de ses propos auprès du public ». En faisant ainsi le lien entre autisme et surexposition aux écrans sans aucune preuve scientifique, est-ce que Mme Ducanda pense avoir fait preuve de prudence ? A t-elle mesuré les répercussions (nous dirions même les dommages collatéraux) que déclencheraient ses propos ? Voici ce que ça va entrainer et ce que nous constatons d'ores et déjà sur le terrain :
- Aggravation du phénomène de l'errance médicale déjà omniprésent dans le milieu de l'autisme.
- Aggravation de la méconnaissance de l'autisme en France : doit-on rappeler au Dr Ducanda, que la France accuse déjà un retard de 40 ans par rapport aux autres pays développés en matière de diagnostic, de prise en charge et de scolarisation ? 40 ans que les familles sont ballottées de professionnels en professionnels, culpabilisées (les « mères-frigidaires », « les mères trop fusionnelles »...). Et maintenant, les "mères-écrans" ?
- Culpabilisation, harcèlement des parents par les proches déjà souvent dans le déni.
- Culpabilisation, harcèlement des parents par les professionnels de santé, du corps enseignant etc...
- Retard de diagnostic (les délais actuels sont déjà inadmissibles)
Le docteur Ducanda mélange tout et fait de la désinformation ! Elle indique dans ses vidéos que les progrès de l'enfant sont d'autant plus flagrants après l'arrêt des écrans lorsque l'enfant est stimulé (joue avec ses parents ou des proches) : « En un mois déjà, les parents me disent qu’ils voient la différence. C’est comme si le développement s’était arrêté et il peut reprendre. Surtout avec des jeux et en parlant avec l’enfant. ». Doit-on préciser que la majorité des enfants autistes, à partir du moment où ils sont stimulés, font des progrès ? Est-ce pour autant qu'ils ne sont pas autistes ? Est-ce une raison pour ne pas rapidement poser un diagnostic ?
Le Docteur Ducanda donne clairement de faux espoirs aux familles concernées lorsqu'elle déclare : « Je vois des enfants qui sont diagnostiqués autistes par l'hôpital dont les troubles disparaissent miraculeusement un mois après l'arrêt des écrans ». Croyez-nous, les progrès d'un enfant autiste n'ont rien de "miraculeux"...
Nous recevons des témoignages de parents nous indiquant que des bilans à destination des MDPH pour l'obtention d'un(e) AVS mentionnent déjà des termes tels que "temps d'écrans important" ou "écrans-nounous"
Est-ce que le Dr Ducanda imagine les conséquences ? Sait-elle à quel point l'ordinateur portable est un outil précieux dans la scolarisation des enfants autistes, Dys, THA/H... ? Olivia Cattan, présidente de l'association SOS Autisme France, rapporte publiquement avoir croisé une Directrice d'Etablissement qui lui a demandé s'il ne vaudrait pas mieux retirer les ordinateurs aux enfants autistes de l'école qui l'utilisent pour une prise de notes parce que cela accentuerait leur autisme : www.facebook.com/olivia.cattanofficiel/p...69776896?pnref=story
La rumeur s'est propagée jusqu'en Belgique où une maman nous rapporte qu'un enseignant lui aurait dit que son fils n'était pas vraiment autiste et que c'était "la faute à la tablette".
- Diffusion d'informations graves et dangereuses : Sabine Duflo, Psychologue clinicienne et thérapeute familiale CMP infanto juvénile, membre du Collectif COSE – Surexposition écran, relaie sur son site internet la théorie scandaleuse de l'association Andaloussia (située en Algérie) qui affirme catégoriquement que ce sont les écrans qui causent l'autisme :
www.facebook.com/photo.php?fbid=19937354...92433&type=3&theater
www.facebook.com/permalink.php?story_fbi...9&id=588973241268413
Le Dr Ducanda, en faisant délibérément le lien entre l'autisme et la surexposition aux écrans, crée la peur et la panique, sème la confusion dans l'esprit des gens qui pour la plupart ne connaissent quasiment rien à l'autisme. Elle fait des raccourcis, crée l'amalgame.
Voici un exemple de ce que l'on voit circuler dans les école : www.facebook.com/photo.php?fbid=10211672...56208&type=3&theater
Dans sa vidéo youtube qui dure 21 minutes et qui comptabilise aujourd'hui 264 152 vues, elle utilise à 13 reprises (soit en moyenne 1 fois toutes les 2 minutes) les termes « autiste », « troubles du spectre autistique », « troubles autistiques », « triade de l'autisme », « retrait autistique », « trouble envahissant du développement ». Cette pratique, appelée « fearmongering » est une forme de publicité déguisée connue en marketing : la propagation de rumeurs effrayantes et exagérées d'un danger imminent ou l'habitude ou la tactique de susciter exprès et inutilement la peur du public sur un problème. Cela peut prendre la forme d'une manipulation psychologique qui utilise des tactiques basées sur la peur, y compris l'exagération et généralement la répétition pour influencer le public afin d'atteindre le résultat escompté.
Le Dr Ducanda et son collectif COSE insiste également à plusieurs reprises, dans plusieurs articles et vidéos, sur l'argument fallacieux du coût financier que représentent aujourd'hui ces « faux autistes » en terme de services dédiés, allocations handicap, AVS... Je cite : « Un défi en termes de santé publique, car les coûts associés au développement de ces troubles du comportement, qui peuvent ressembler à l'autisme, sont considérables (AVS à l'école, allocation enfant handicapé, services dédiés...) : www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/07/25/3...s-jeunes-enfants.php
Notre question est donc la suivante : combien d'élus vont alors être tentés de soutenir cette théorie ? Imaginez un peu l'aubaine ! : « faux autistes » = moins de diagnostics = moins de prise en charge à payer = moins d'AVS à rémunérer etc... Elle a d'ailleurs déjà le soutien de la députée Marie-France Lorho : www.facebook.com/photo.php?fbid=20082536...92433&type=3&theater
Nous insistons sur le fait que Mme Ducanda n'est absolument pas une spécialiste de l'autisme. Donc, en cas de suspicion d'autisme, il est de son devoir, en tant que médecin généraliste, d'adresser immédiatement ces enfants à des professionnels spécialisés dans ce domaine.
Le Dr Ducanda a délibérément enfreint le code de déontologie médical. Elle avait parfaitement conscience de ce qu'elle faisait lorsqu'elle a publié sa vidéo sur Youtube et tout ce qui s'en est suivi. Elle appelle ça « secouer les lignes »... Pour preuve : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance/ph...1392/?type=3&theater
- « (...) il doit se garder à cette occasion de toute attitude publicitaire »
Voici quelques exemples de vidéos, reportages, interviews du Docteur Ducanda dans lesquels elle fait le lien entre « autisme » et « surexposition aux écrans » sans aucune preuve scientifique à l'appui :
- ENVOYÉ SPÉCIAL le 18/01/2018 : « L'addiction aux écrans :"héroïne numérique"
- Dr Ducanda invitée sur le plateau de CNEWS le 163/01/2018 : « Dossier : à 3 ans ils sont accros aux écrans »
- Dr Ducanda invitée sur RMC à l'émission de J. Jacques Bourdin le 10/01/2018 : « il faut absolument éloigner vos enfants des écrans ».
- Le COSE présent à l’émission 66 minutes de M6 le 14/01/2018
- Au JT de 20h sur TF1 le 06/09/2017 : « L'autisme virtuel ».
- Dans l'émission TELE-MATIN sur France 2 le 22/08/2017 : « Écrans chez les enfants : attention danger ! »
- A l'émission LA MAISON DES MATERNELLES sur Direct 5 le 23/05/2017 : « Trop d’écrans favoriserait-il l’autisme? »
Voici des articles médias web / papier qui relaient les propos du Docteur Ducanda dans lesquels elle fait le lien entre « autisme » et « surexposition aux écrans » sans aucune preuve scientifique à l'appui :
BFMTV le 10/01/2018 : « "Les enfants qui s'en sortiront le mieux dans la vie sont ceux qui ont le moins accès aux écrans".
FRANCE INFO le 19/01/2018 : « Avec les écrans interactifs, des enfants sont sacrifiés tous les jours".
20 MINUTES le 22/05/2017 : « Ecrans et troubles autistiques chez les enfants: Quels sont les vrais risques?
LE MONDE le 27/06/2017 : « Les conséquences des abus d’écrans dans une consultation de la PMI »
LE PARISIEN le 07/06/2017 : « Addiction aux écrans : de graves conséquences chez les enfants de 0 à 4 ans ».
LEFIGARO.FR le 13/10/2017 : « Comment des parents ont désintoxiqué leurs enfants, malades des écrans »
LCI.FR le 12/07/2017 : « Addiction aux écrans : des risques de retard de développement chez les plus jeunes ».
LADEPECHE.FR le 24/05/207 : « Surexposés aux écrans, les enfants deviennent-ils autistes ? »
Liste non exhaustive... → il suffit de taper sur Google « Anne-Lise Ducanda écrans » pour trouver 14 PAGES regroupant de multiples sites, médias, forums etc... relayant les propos du Dr Ducanda sur un supposé lien entre autisme et surexposition aux écrans.
- « (...) il doit se garder à cette occasion de toute attitude publicitaire, soit personnelle, soit en faveur des organismes où il exerce ou auxquels il prête son concours ». Hors, Mme Ducanda appartient et représente le Collectif COSE – Surexposition Ecrans sur lequel on voit apparaître sur la page d'accueil le terme « autisme virtuel ».
Lorsqu'on clique sur ce terme d' « autisme virtuel », on arrive sur une nouvelle page sur laquelle nous découvrons les nouveaux termes de « faux autismes », « faux autismes secondaires aux écrans », « autistes secondaires », « vrais autistes », « autistes primaires ». Du grand n'importe quoi... Des termes totalement inventés, qui ne sont présents dans aucune publication scientifique aujourd'hui.
Le Dr Anne-Lise Ducanda n'est pas une lanceuse d'alerte !
Tout à commencé le 1er Décembre 2013 où Marius Teodor Zamfir, coordinateur de la Fondation Centrul Sfântul Mihail pour enfants avec autisme en Roumanie publie un blog sur le site orthodoxe SACCSIV : sergetisseron.com/blog/autisme-virtuel-c...-epidemie-mediatique
SOYONS SERIEUX !
Vous trouverez ci-dessous, l'ensemble des articles parus à ce jour, démontrant tous les aspects fantaisistes, scandaleux voir dangereux des propos du Docteur Ducanda et de son collectif :
www.gynger.fr/autisme-virtuel-et-inconsequence-reelle/
www.gynger.fr/ecrans-et-autisme-des-chercheurs-reagissent/
drive.google.com/file/d/1iTzkRWZQ8Aqw_3cXkHm7RHZN9IBxzWMN/view
www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-c...le-d-un-medecin.html
www.huffingtonpost.fr/olivia-cattan/en-d...ake-news_a_23351132/
lebonusagedesecrans.fr/2018/03/06/ecrans...e-une-contre-verite/
mycore.core-cloud.net/index.php/s/9ToImlMf8T9dOIE#pdfviewer (page 57)
www.atlantico.fr/decryptage/large-etude-...spectre-3335905.html
A l'heure où la HAS à émis des recommandations insistant sur l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge adaptée, les ravages occasionnés par cette rumeur relayée par des enseignants et des professionnels de la petite enfance sonnent le glas de l'inclusion des enfants autistes pourtant promise et mise en avant par notre gouvernement. Ce type de désinformation ne fera qu'accentuer le retard déjà accumulé dans le repérage des troubles des enfants avec TSA, Dys et TDAH.
ALORS MERCI DE BIEN VOULOIR SIGNER ET PARTAGER EN MASSE CETTE PETITION !
Nous suivre : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance/
- Le 12 mars 2018, une "opération Twitter pour lutter contre la Fake News #Ducanda"
- Le 13 mars 2018, un appel à "dégommer Ducanda" au prochain Congrès de médecine générale de 2018
Les plaignantes sont proches de ce dernier groupe, dont elles commentent les publications, diffusent activement la pétition et soutiennent les actions.
Fait étonnant : ces groupes raillent toutes les accusations concernant les écrans.
- Deux conférences avec des mairies parisiennes (13e et 16e arrondissement) ont été annulées pour cause de pressions.
Sur Twitter, les interventions sont d'une grande violence.
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- Loys
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Le 23/03/18 sur le blog de Stéphanie de Vanssay, entretien avec Yann Leroux "psy et geek" : "Écrans et enfants, la présence d’un adulte est importante"
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Le 30/03/18, Stéphanie de Vanssay fait une nouvelle mise au point : "Les écrans, un bouc émissaire dangereux ?"
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Et le 4/04/18, de nouveau sur le blog de Stéphanie de Vanssay : "Paniques à propos des écrans, que peut-on en penser ?"
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Aucune mention, dans ce dernier billet, des dernières recommandations de la Haute autorité de santé présentant les écrans comme délétères (voir plus haut) ou des recommandation du dernier livret de santé (voir ci dessous) en vigueur depuis le 1/04/18.
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Sur Twitter, les propos de Mme de Vanssay sur son compte personnel (et dupliqués sur un compte syndical au nom du SE-Unsa), sont beaucoup moins mesurés, amalgamant à dessein autisme et autisme virtuel, ou (plus récemment le collectif CoSE et la thérapie Andaloussia (niant l'existence de l'autisme), appelant à la censure du Dr Ducanda, soutenant une plainte contre elle de parents d'enfant autiste devant l'Ordre des médecins, dénonçant son "charlatanisme" etc.
Ses tweets sont trop nombreux pour pouvoir être recensés : ainsi, entre le 5/02/18 et le 10/04/18, Mme de Vanssay a mentionné le Dr Ducanda 90 fois , soit entre une et deux fois par jour (sans compter les RT et FAV).
Quelques exemples :
- Le 2/02/18 elle a approuvé la plainte déposée contre le docteur Ducanda et elle a appelé à la "Honte à tous ceux qui par opportunisme ignorance ou manque de prudence diffusent l'idée de l'exposition aux écrans provoquent [sic] l'autisme / des troubles ressemblant à l'autisme ! Cela ne repose sur aucune étude, aucune recherche, ce sont juste des témoignages donc sujets à caution même quand ils viennent de professionnels de santé ou de parents. Renseignez-vous un peu sérieusement et vous verrez que cela ne tient pas"
- Le 15/02/18 : "Je suis en train de regarder la dernière émission d'@arretsurimages avec Ducanda et Tisseron... Édifiant ! On voit tout de suite qui est crédible et qui ne l'est pas. #FinDuGame"
- Le 10/03/18 elle a dénoncé des "fake news" et appelé à signer une pétition dénonçant une "alerte virale scientifique sans fondement" d'un collectif anonyme
- Le 12/03/18 : "Si l'exposition massive aux écrans rendait autiste, alors je serai sûrement autiste... Or, jusqu'à preuve du contraire, je suis neurotypique ! #PreuveVivante #Ducanda dit n'importe quoi... #CrocodileScreen #Autisme @BFMTV"
- Le 23/03/18 : "Non, @mairiedu13 ne peut pas ainsi contribuer à diffuser des #FakeNews ?!
- Le 24/03/18 : "Dites @cnaf_actus autant j'ai apprécié votre colloque d'hier avec @Injep où les pratiques numériques des jeunes ont été analysées finement par des chercheurs autant diffuser les #FakeNews du Dr #Ducanda et son #AutismeVirtuel c'est...
- Le 27/03/18 : "Dites @acstrasbourg ça fait désordre de répandre la #FakeNews du Dr #Ducanda avec son #AutismeVirtuel sur un site de formation académique !"
- Le 31/03/18 : elle retweete des insultes ( "bande de pourris" ; "la malhonnêteté ne paie pas" ) adressées à des journalistes d'Arte ayant tourné une reportage critique sur l'école numérique
- Le 3/04/18 : "Sérieux avec comme invitée #Ducanda ? Vous faites dans la propagation de #FakeNews ?#Autisme #AutismeVirtuel"
- Le 5/04/18 : "Maintenant on attend de @s_cluzel des actions concrètes contre ces #FakeNews du Dr #Ducanda dont le message est diffusé sur le site @cnaf_actus et sur un site de @acstrasbourg !"
- Le 5/04/18 : elle amalgame l'alerte de CoSE avec celui d'une thérapeute algérienne niant l'existence même de l'autisme , le jour où le Dr Ducanda présente ses cas cliniques au Congrès de la médecine générale de France 2018.
- Le 8/04/18 : "Je dirais plutôt adresser à des confrères compétents les enfants présentant des troubles évoquant l'autisme sans perdre de temps avec du charlatanisme..."
- Le 8/04/18 : "Je suis d'accord mais dire que ces effets sont/ressemblent/s'apparentent à des TSA est irresponsable ! OK pour des études évidemment mais pas pour tout mélanger et faire le jeu des charlatans prétendant guérir l'autisme en arrêtant les écrans !"
- Le 8/04/18 : "@loysbonod est fondateur du collectif anti-écrans #Cose avec le Dr #Ducanda qui amalgame #Autisme et surexposition aux écrans et a des liens + que douteux avec des charlatans dangereux"
- Le 10/04/18 : "Vous avez oublié leur copine, la représentante de la miraculeuse thérapie #Andaloussia c'est dommage !"
- Le 11/04/18 : elle approuve le billet de Laurent Alexandre intitulé "Autisme : arrêtons les délires !" (cf infra)
- Le 14/04/18 Mme de Vanssay dénonce publiquement Anne-Lise Ducanda auprès de sa hiérarchie, transforme un dépôt de plainte par des particuliers en "poursuites auprès du conseil de l'Ordre" et fait pression à présent pour annuler une conférence à la mairie du 16e .
Etc.
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- Loys
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Professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
Paris, le 27 mars 2018
J’ai regardé à plusieurs reprises la vidéo de Madame Ducanda et d’une consœur mise en ligne sur le site « You Tube » ainsi que ses différentes interventions auprès du public. Je me dois de dire que Mme Ducanda s’exprime avec modération et retenue décrivant minutieusement les manifestations particulières constatées chez de très jeunes enfants (moins de trois/quatre ans) qui regardent des écrans (de toute nature) plusieurs heures chaque jour. Mme Ducanda constate à la fois des signes de retard (langage, motricité fine, manipulation d’objet, etc.), des difficultés de relation et de communication avec les adultes et les autres enfants, des manifestations bruyantes d’agitation, d’agressivité et parfois d’angoisse lorsque ces enfants se voient privés de ces écrans, plus rarement des troubles moteurs discrets d’allure stéréotypique. Pour l’ensemble de ces manifestations, elle déclare qu’elles lui font parfois penser à des « signes d’allure autistique ». Mme Ducanda a constaté à plusieurs reprise qu’après l’arrêt des écrans, passé la période d’agitation et de protestation inquiète, un certain nombre d’enfants, pas tous, semblaient s’apaiser et les « symptômes d’allure autistique » s’atténuer, voire disparaitre… Elle souligne que la demande de rendez-vous dans le CRA de rattachement nécessite une attente de plusieurs mois et, en bonne clinicienne, plutôt que d’attendre passivement ce rendez-vous, elle propose ce « sevrage » des écrans.
Ces constations appellent des commentaires. D’une part, à ma connaissance, Mme Ducanda n’a jamais déclaré que ces enfants présentaient « un autisme typique », c’est à dire un tableau clinique où l’ensemble des signes de l’autisme est présent. Je rappelle que dans la classification DSM IV on rencontrait les catégories diagnostics « Trouble Envahissant du Développement caractérisé » (TED spécifique) mais aussi la catégorie « TED non spécifique » pour les enfants, plus nombreux souvent, qui ne présentaient pas la totalité des symptômes exigés pour le diagnostic de TED spécifique. Le DSM V a modifié assez profondément ces « catégories » pour ne retenir que « le TSA », le Trouble du Spectre Autistique », ensemble assez extensif comprenant des autismes typiques mais aussi des ensembles symptomatiques moins complets. Parler de « traits autistiques » ou de « symptômes d’allure autistique » ne signifie pas ipso facto qu’on se trouve devant un autisme caractérisé ! Là encore, à ma connaissance, Mme Ducanda n’a jamais parlé d’autisme caractérisé.
Il a aussi été reproché à Mme Ducanda d’opérer une confusion avec des situations abandonniques chez ces enfants regardant plusieurs heures chaque jour des écrans (temps pendant lesquels ils sont privés d’interactions humaines). Deux remarques : il y a assez souvent des « symptômes d’allure autistique » chez les enfants gravement carencé comme on a pu le voir chez les enfants élevés en pouponnière en Roumanie lors de la chute du régime communiste. D’autre part, ces symptômes s’arrêtent très souvent quand on prend ces enfants dans les bras ou qu’on s’approche d’eux. De plus ils n’ont pas ces réactions d’agressivité et d’agitation coléreuse qu’on observe lors de la privation d’écran. On ne peut donc assimiler les réactions constatées lors de l’excès d’écran à ce qu’on observe dans les situations de carence.
Enfin je voudrais faire quelques remarques sur les propos tenus par des parents d’enfant autiste ayant porté plainte contre Mme Ducanda auprès du conseil de l’ordre. J’ai pu lire ces courriers et je dois faire part de ma perplexité. Si je comprends l’intense souffrance de ces parents face à leur enfant autiste, si je comprends aussi leur légitime dépit, voire colère, devant les éventuelles carences du système de soin et de prise en charge, pour autant ces parents ne devraient pas se prévaloir de cette triste situation pour considérer que les termes « autisme » et à plus forte raison « symptôme d’allure autistique » sont des termes « réservés » et à usage privatif et qu’on ne doit les utiliser qu’avec leur assentiment, le corps médical étant ainsi assujetti à un contrôle et à une emprise sur son langage qui s’apparente à une censure inacceptable. Les médecins ont le droit, me semble-t-il, d’émettre des hypothèses cliniques qui certes nécessitent des études scientifiques critérisées et des cohortes appariées pour être confirmées mais la médecine a toujours avancé à partir de telles hypothèses vérifiées ou non ultérieurement. Les constations cliniques du Dr. Ducanda, corroborées par d’autres cliniciens, demandent à être confirmées par des études scientifiques rigoureuses, mais ce n’est pas en interdisant à Mme Ducanda de prononcer « autisme » dans ces propos qu’on pourra faire avancer les connaissances. Ce diktat en forme de censure sur les mots est proprement inadmissible…
Professeur Daniel Marcelli
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