Les troubles chez les tout-petits exposés aux écrans

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14 Mar 2018 14:19 - 10 Jui 2019 10:36 #20666 par Loys
Les recommandations de la Haute Autorité de Santé en février 2018 : pas de preuve scientifique suffisante pour les troubles s'apparentant à l'autisme mais alerte vis à vis des écrans :



Ce message contient des informations confidentielles


Et citant les recommandations de la HAS, ce billet de François-Marie Caron (AFPA) du 14/05/18 : www.mpedia.fr/571-ecrans-danger.html


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Ce billet quelque peu contradictoire appelle plusieurs commentaires : "Selon leur utilisation, les écrans peuvent présenter un danger pour nos enfants" : si "danger" possible il y a, il n'est donc pas irrationnel d'"avoir peur des écrans pour nos enfants"...

Si "beaucoup d'études sont en cours sur le sujet et nous ne savons pas encore déterminer complètement quels sont les effets néfastes des écrans sur les enfants et à quel âge", le principe de précaution pour les plus petits ne doit-il pas s'appliquer ? Un tel principe revient-il à "diaboliser les écrans en général et tomber dans la paranoïa", d'autant que "Les effets néfastes des écrans sur l’enfant et son développement, notamment en cas de surexpostition, sont bien réels et ont d’ailleurs été prouvés scientifiquement"...

Non, aucun lien scientifique n’a été fait entre écrans et développement de troubles épileptiques. [...] Par ailleurs, concernant un des préjugés les plus véhiculés quant aux effets néfastes des écrans : il n’existe aucun lien de causalité scientifiquement prouvé aujourd'hui entre écrans et troubles du spectre autistique, une étude de 2018[5] réfute d'ailleurs ce lien.

Aucun médecin n'a soutenu que les écrans pouvaient provoque le développement de troubles épileptiques ou du spectre autistique : le collectif CoSE a évoqué des troubles pouvant être confondus avec ces derniers. Caricaturer les alertes est plus simple pour les réfuter...

De même que l’obésité n’est pas due aux écrans, mais bel et bien à la sédentarité engendrée par leur utilisation massive et toutes les conséquences associées.

On se doute que les écrans sont peu caloriques par eux-mêmes.. Mais on ne peut que s'étonner de la logique de M. Caron ici : c'est la sédentarité qui pose problème, et non l'utilisation massive des écrans occasionnant cette sédentarité...

En somme, il ne faut pas avoir peur des écrans, ils ne sont pas aussi nocifs que ce que l’on voudrait le faire croire.

Ils le sont bien assez compte tenu des "effets néfastes des écrans sur l’enfant et son développement" qu'a évoqués M. Caron : "développement sensoriel et cognitif, surtout chez les plus jeunes (hyperstimulation, acquisition du langage, capacités attentionnelles, notion du temps qui passe,...), ou encore social et affectif (relations sociales, lien d’attachement,...). Dans le quotidien, l’utilisation des écrans a par ailleurs un impact sur le sommeil et peut mener l’enfant à la sédentarité." etc.

Cependant, une utilisation raisonnée de ces derniers est nécessaire pour le bon développement de votre enfant.

"nécessaire" ? La formulation est très maladroite : la nécessité portant sur "raisonnée" et non sur "utilisation".

Pour le reste, M. Caron recommande de limiter le temps d'écran sans jamais s'interroger sur la conception addictve des écrans et de leurs contenus...
Dernière édition: 10 Jui 2019 10:36 par Loys.

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17 Mar 2018 18:16 - 02 Mai 2018 09:56 #20687 par Loys
Le 16/03/18 dans le "Café pédagogique" du 17/03/18 : "Bruno Devauchelle : L'école, les écrans et la petite enfance"


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Quelques commentaires :

A la suite de l'émission "envoyé spécial" du 18 janvier 2018, un débat, pas nouveau, a pris de l'ampleur : il concerne la place des écrans dans la petite enfance. La thèse portée par cette émission, ainsi que quelques autres reportages, est que l'on aurait affaire à des enfants (en bas âge) ayant des syndromes de type autistique et qu'en supprimant les écrans on résoudrait ce problème en un mois !

Curieuse présentation : le mot "surexposition" (cinq ou dix heures par jour) n'est pas mentionné une seule fois ! Laisser penser qu'une simple exposition les écrans pourrait provoquer de graves troubles (eux-mêmes au conditionnel) paraît dès lors aberrant. Mais c'est sans doute la meilleure défense des écrans qu'a pu trouver le "Café pédagogique", grand promoteur du numérique scolaire.

A noter que l'exemple - parlant - du petit Ryan dans l'émission n'est pas commenté par Bruno Devauchelle...



Certains spécialistes se sont élevés contre cette approche qu'ils considèrent comme caricatural et même scientifiquement fausse (voir les références ci-dessous). Ils rappellent qu'il faut penser posture éducative avant de désigner quelque coupable que ce soit.

Un seul spécialiste, en réalité, et plus médiatique que praticien de terrain : Serge Tisseron, éternel marchand de doute et infatigable apôtre des écrans. Il est en effet plus facile de ne pas désigner de coupable quand les troubles eux-mêmes sont niés. Quant aux "références", nous verrons à quoi nous en tenir.

Au-delà de cette querelle, il y a à nouveau une question récurrente : quid de la responsabilité des journalistes (médiateurs professionnels) dans la forme et le fond des contenus qu'ils proposent au public. Au moment où les "fausses nouvelles" font l'objet de multiples articles, débats, lois et autres propos, cette opposition assez radicale entre deux points de vue, dont l'un est particulièrement médiatisé, n'est pas très saine. Pour l'éducateur, l'enseignant de maternelle, le directeur d'école, le parent, comment recevoir ce premier message et éventuellement le second, si tant est qu'il soit aussi médiatisé (ce qui n'est bien sûr pas le cas) ?

Belle mise en abîme par le "Café pédagogique". Et ce n'est qu'un début !

L'académie de médecine relayée elle aussi par les médias et au travers des productions prolifiques de Serge Tisseron, avait popularisé le fameux 3 - 6 - 9 - 12 pour tenter d'indiquer les limites à donner à l'usage des écrans à la maison et à l'école.

Absolument pas l'Académie de médecine. Mais l'Académie des sciences, dans son avis de 2013 cosigné par un certain Tisseron Serge !

Le Groupe de pédiatrie générale, en 2018, a rappelé que la "règle" du 3-6-9-12 de Serge Tisseron n'avait "de fondement dans aucune recherche scientifique ni dans les observations épidémiologiques" .

Une déformation grossière, une erreur grossière, une manque de prudence scientifique élémentaire... mais le "Café" donne dans le même article des leçons de déontologie journalistique !

Les écrans valent bien une messe.

En parallèle, des expérimentations de sevrage d'écrans ou même la médiatisation de l'attitude de parents, patrons de la Silicon Valley, ou encore la symbolique tentative d'interdiction des smartphones à l'école, toutes ces actions visent en fait à faire prendre conscience d'un problème plus vaste. Au travers des écrans, boucs-émissaires à fonction symbolique, il s'agit d'alerter plus globalement sur une question éducative comme le suggèrent les auteurs de la lettre ouverte citée précédemment (et signée par le même Serge Tisseron). Or le premier lieu d'observation institutionnel de ce genre de problème c'est l'école maternelle !

L'entrée dans la scolarité à partir de deux ans et demi, trois ans pour une bonne partie des enfants français, permet d'observer et d'analyser un phénomène dont on ne perçoit qu'un écho déformé, mais qui est bien réel : celui du recours éducatif par les parents à des moyens de substitution à leurs propres difficultés éducatrices/éducatives. Rythmes de travail difficiles à supporter, idéologie du bien être individuel, sentiment d'inconséquence voire incivilité ordinaire, beaucoup de jeunes parents sont confrontés à des choix difficiles à faire dans l'éducation de leurs enfants. La vulgarisation d'une certaine psychologie de l'éducation et sa médiatisation ont amené à des incompréhensions, voire à des dysfonctionnements éducatifs. L'exemple de cette émission du 18 janvier n'est pas fait pour arranger les choses. La médiatisation brutale d'une anomalie psychologique et surtout de sa solution "magique" : supprimer les écrans et en un mois le problème (autisme ?) sera résolu laisse rêveur.

La surexposition aux écrans des tout-petits ne semble pas être un problème pour M. Devauchelle, qui est davantage "rêveur" devant une solution que devant des troubles dont il conteste l'existence...

Rappelons que les enfants de 4 ans visionnent en moyenne 3h04 de vidéos par jour en France (Harris Interactive Videokids 2017) .

L'enjeu de fond est ailleurs : qu'en est-il de la conscience éducative des jeunes parents ? Comment la société et son évolution dans plusieurs domaines a transformé l'accès à cette conscience éducative ? Pourquoi les écrans sont-ils (après le cinéma, la télé, puis Internet, puis les smartphones) les seuls responsables médiatisés ? La recherche d'explications rationnelles et facilement repérables par tous permet de faire passer le message : images chocs, formules publicitaires et autres propos de spécialistes. Et pourtant, curieusement, cela ne marche pas si bien que ça. Il suffit pour s'en convaincre de constater la permanence des usages des écrans dans toutes les couches de la population. On peut aussi relire ce qui se disait et ce qui était préconisé à propos de la télévision dans les années 1980. Qui est alors concerné par ces campagnes ? Chacun se sent concerné, surtout pour les autres, mais le problème reste entier et perdure. C'est probablement parce qu'on trouve une cause qui n'en est pas une à un problème mal posé.

Et que le "Café" contribue à mal poser...

On a compris le propos de M. Duvauchelle : le problème (qui n'existe pas...) n'est pas technologique, mais uniquement parental.

Il serait malvenu, dans le "Café", de s'interroger sur toute ce qui fait que les parents ne s'inquiètent pas de mettre des écrans dans les mains de leurs enfants, y compris d'âge pré-scolaire :
- La valeur sociale qu'il faut accorder à ces objets numériques, encore forte malgré leur démocratisation. Avoir un iPhone (ou un ersatz d'iPhone, c'est accéder à une forme de réussite sociale).
- Les techniques psychologiques élaborées par les grands groupes technologiques pour rendre les consommateurs les plus dépendant possibles des écrans.
- Le marketing agressif des groupes technologiques (et leurs relais médiatiques comme le "Café", faux-nez de Microsoft en France ou encore "Ludomag" et bien d'autres), présentant ces objets dernier cri (tablettes, smartphones) comme des "outils" éducatifs", intelligemment interactifs, ludiques et modernes, préparant les enfants au monde de demain. Rhétorique des potentialités positives abondamment reprise par des courants pédagogiques ou des syndicats progressistes (comme le SE_Unsa dans le milieu enseignant) ou par l'Académie des sciences dans son sidérant Avis de 2013. L'école elle-même devient prescriptrice d'écrans, les nouveaux programmes de maternelle imposant l'utilisation d'outils numériques comme nouveaux attendus, fournissant même parfois des écrans à des enfants que leurs parents s'efforçaient de préserver.
- Le caractère addictif d'objets, devenus totalement nomades (sans limite d'espace, de temps, de contenus) et échappant donc à toute supervision parentale, dont les contenus sont conçus pour happer l'attention, notamment des plus petits mais également des adolescents.
- Le confort qu'ils procurent aux parents, les écrans jouant le rôle de baby-sitters en toutes circonstances pour les plus petits ou assurant, pour les parents des adolescents, le rôle d'un instrument de régulation et de contrôle (les écrans gardant les plus grands à la maison ou permettant de les joindre quand ils sont au dehors). L'augmentation du temps d'exposition aux écrans, de plus en plus précocement, montrent bien la réalité des usages.

Que faire alors ? Les enseignants d'école maternelle et primaire sont au front désormais. Ils se trouvent confrontés à des parents et des enfants qui sont parfois perdus face à ces évolutions.

"au front"/"perdus"/"évolutions" : les euphémismes de M. Devauchelle sont instructifs. On rappelle que, quelques lignes plus haut, M. Devauchelle doutait de la réalité des cette "évolution" et des troubles observés par des praticiens de terrain..

Il est urgent que l'on mène dans toutes les écoles une réflexion collective sur "l'agir éducationnel".

Ceux qui nient le problème (et accusent de "fake news" ceux qui le dénoncent) réclament donc une prise de conscience : tout est logique !

Pourquoi le faire dans les écoles ? Parce que les enseignants eux-mêmes sont aussi pris dans ces évolutions, surtout s'ils sont parents. Autant commencer par ses propres attitudes avant d'engager un vrai travail avec les familles et les enfants (ce qui se fait, mais rarement surtout avec les familles). Ensuite dans la place que l'on donne aux écrans dans le temps scolaire. Il ne s'agit ni de laisser faire ni d'interdire, il s'agit de faire émerger la pertinence. Cette pertinence est dans l'équilibre de la personne dans sa globalité. La fameuse "personne intégrale", décriée parce que portée par des congrégations religieuses depuis de nombreuses années, est pourtant une des clefs de compréhension les plus importantes. On n'oppose pas manuel, intellectuel, on n'oppose pas livres et écrans, parole et écrit, on essaie de valoriser l'équilibre, une forme de chemin vers une complétude de vie.

Et "l'équilibre" doit commencer... dès la maternelle. Avec des écrans scolaires s'ajoutant aux écrans familiaux. Et si "l'équilibre", c'était de mettre à distance ces "objets" commerciaux au lieu de les présenter comme des outils pédagogiques ?

Pour le "Café pédagogique", l'équilibre... impose nécessairement les écrans.

Vis à vis des parents, il est aussi important d'apporter des éléments de coopération dans ce domaine. Ce fameux équilibre, cette forme d'écologie éducationnelle qu'il est nécessaire de travailler n'est pas un dictat ni une attitude politiquement correcte, c'est d'abord une manière d'aider à penser le monde et à penser sa propre vie. Or dans la famille, penser sa propre vie c'est bien sûr penser la place que l'on donne aux enfants dont on se sent responsable. Les écrans ne savent pas éduquer, ne remplacent pas l'accompagnement, ne sont pas des iles de la tranquillité parentale. Mais ils ne sont pas non plus ces objets au pouvoir démoniaque à tel point qu'ils seraient la cause des maux de "MON" enfant.

Mais M. Devauchelle, dans sa profonde réflexion éducative, ne fournit aucune réflexion critique sur ces objets.

L'émission "d'Envoyé Spécial" ne rend pas service aux parents, aux enseignants aux éducateurs. Malheureusement il semble que nombre de "médiatiseurs" se sentent forts de leur posture et qu'ils en profitent pour diffuser leurs propres angoisses et leurs réponses à ces angoisses. Un médiateur, journaliste, enseignant, etc.…, c'est d'abord, ce devrait être d'abord, quelqu'un qui "met à distance"... Il y a du travail à faire dans plusieurs directions, nous avons essayé d'en esquisser quelques-unes en évitant de désigner un coupable trop facile qui aurait pour fonction d'éviter tout travail d'analyse et de réflexion personnelle d'abord, collectif ensuite.

Une curieuse "mise à distance" et un curieux "travail d'analyse et de réflexion" : comme nous l'avons vu, il s'agirait plutôt de noyer le poisson ici.
Dernière édition: 02 Mai 2018 09:56 par Loys.

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17 Mar 2018 18:56 - 14 Avr 2018 15:35 #20688 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Campagne contre Anne-Lise Ducanda
La polémique enfle sur les réseaux sociaux, certains parents d'enfants autistes engageant une croisade violente contre le collectif CoSE dont la page Facebook doit être fermée. Le collectif, parce qu'il constate dans les cas les plus graves d'expositions massive des tout-petits des troubles similaires à ceux du spectre autistique ("autisme virtuel"), est accusé de remettre en cause les diagnostic d'autisme ("rien de virtuel dans l'autisme").

A partir du 29 janvier 2018, Estelle Ast, mère d'un enfant autiste, publie plusieurs vidéos prenant pour cible Anne-Lise Ducanda :

Attention : Spoiler !


Une plainte est déposée devant l'Ordre des médecins par Estelle Ast et Nolwenn Darmon.

Le 2 février, un groupe Facebook imite la page du collectif CoSE : www.facebook.com/Collectif-Surexposition...%A9-162443014542719/

Le 15 février, un autre groupe Facebook (anonyme) et usurpant le nom de l'association "France Autisme", à l'initiative de Véronique Leturque, engage des actions ciblées contre Anne-Lise Ducanda : www.facebook.com/HashtagAutismeFrance

Le 9 mars 2018, une conciliation est tentée devant l'Ordre des médecins. Les convocations des plaignantes sont publiées sur les réseaux sociaux. A l'issue de la conciliation, une période de quinze jours est laissée à l'appréciation des deux parties .

- Le 10 mars 2018 une "pétition" est lancée à l'intention de l'Ordre des médecins : www.change.org/p/l-alerte-virale-sans-fo...dr-anne-lise-ducanda
Attention : Spoiler !

- Le 12 mars 2018, une "opération Twitter pour lutter contre la Fake News #Ducanda"
- Le 13 mars 2018, un appel à "dégommer Ducanda" au prochain Congrès de médecine générale de 2018

Les plaignantes sont proches de ce dernier groupe, dont elles commentent les publications, diffusent activement la pétition et soutiennent les actions.

Fait étonnant : ces groupes raillent toutes les accusations concernant les écrans.

- Deux conférences avec des mairies parisiennes (13e et 16e arrondissement) ont été annulées pour cause de pressions.

Sur Twitter, les interventions sont d'une grande violence.
Dernière édition: 14 Avr 2018 15:35 par Loys.

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31 Mar 2018 23:11 - 06 Jui 2019 08:15 #20756 par Loys
Stéphanie de Vanssay, conseillère du SE-Unsa déchargée d'enseignement à plein temps depuis 2011, promeut depuis des années l'école numérique, et ce dès la maternelle (voir cet article du 3/02/15 : "Le numérique à la maternelle, pour quoi faire ?" ). Ce syndicat enseignant promeut également la suppression du filtrage internet à l'école, le BYOD, l'accompagnement des GAFAM.

Le 23/03/18 sur le blog de Stéphanie de Vanssay, entretien avec Yann Leroux "psy et geek" : "Écrans et enfants, la présence d’un adulte est importante"


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Le 30/03/18, Stéphanie de Vanssay fait une nouvelle mise au point : "Les écrans, un bouc émissaire dangereux ?"

Attention : Spoiler !


Et le 4/04/18, de nouveau sur le blog de Stéphanie de Vanssay : "Paniques à propos des écrans, que peut-on en penser ?"


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Aucune mention, dans ce dernier billet, des dernières recommandations de la Haute autorité de santé présentant les écrans comme délétères (voir plus haut) ou des recommandation du dernier livret de santé (voir ci dessous) en vigueur depuis le 1/04/18.

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Sur Twitter, les propos de Mme de Vanssay sur son compte personnel (et dupliqués sur un compte syndical au nom du SE-Unsa), sont beaucoup moins mesurés, amalgamant à dessein autisme et autisme virtuel, ou (plus récemment le collectif CoSE et la thérapie Andaloussia (niant l'existence de l'autisme), appelant à la censure du Dr Ducanda, soutenant une plainte contre elle de parents d'enfant autiste devant l'Ordre des médecins, dénonçant son "charlatanisme" etc.

Ses tweets sont trop nombreux pour pouvoir être recensés : ainsi, entre le 5/02/18 et le 10/04/18, Mme de Vanssay a mentionné le Dr Ducanda 90 fois , soit entre une et deux fois par jour (sans compter les RT et FAV).

Quelques exemples :
- Le 2/02/18 elle a approuvé la plainte déposée contre le docteur Ducanda et elle a appelé à la "Honte à tous ceux qui par opportunisme ignorance ou manque de prudence diffusent l'idée de l'exposition aux écrans provoquent [sic] l'autisme / des troubles ressemblant à l'autisme ! Cela ne repose sur aucune étude, aucune recherche, ce sont juste des témoignages donc sujets à caution même quand ils viennent de professionnels de santé ou de parents. Renseignez-vous un peu sérieusement et vous verrez que cela ne tient pas"
- Le 15/02/18 : "Je suis en train de regarder la dernière émission d'@arretsurimages avec Ducanda et Tisseron... Édifiant ! On voit tout de suite qui est crédible et qui ne l'est pas. #FinDuGame"
- Le 10/03/18 elle a dénoncé des "fake news" et appelé à signer une pétition dénonçant une "alerte virale scientifique sans fondement" d'un collectif anonyme
- Le 12/03/18 : "Si l'exposition massive aux écrans rendait autiste, alors je serai sûrement autiste... Or, jusqu'à preuve du contraire, je suis neurotypique ! #PreuveVivante #Ducanda dit n'importe quoi... #CrocodileScreen #Autisme @BFMTV"
- Le 23/03/18 : "Non, @mairiedu13 ne peut pas ainsi contribuer à diffuser des #FakeNews ?!
- Le 24/03/18 :
"Dites @cnaf_actus autant j'ai apprécié votre colloque d'hier avec @Injep où les pratiques numériques des jeunes ont été analysées finement par des chercheurs autant diffuser les #FakeNews du Dr #Ducanda et son #AutismeVirtuel c'est...
- Le 27/03/18 : "Dites @acstrasbourg ça fait désordre de répandre la #FakeNews du Dr #Ducanda avec son #AutismeVirtuel sur un site de formation académique !"
- Le 31/03/18 : elle retweete des insultes ( "bande de pourris" ; "la malhonnêteté ne paie pas" ) adressées à des journalistes d'Arte ayant tourné une reportage critique sur l'école numérique
- Le 3/04/18 : "Sérieux avec comme invitée #Ducanda ? Vous faites dans la propagation de #FakeNews ?#Autisme #AutismeVirtuel"
- Le 5/04/18 : "Maintenant on attend de @s_cluzel des actions concrètes contre ces #FakeNews du Dr #Ducanda dont le message est diffusé sur le site @cnaf_actus et sur un site de @acstrasbourg !"
- Le 5/04/18 : elle amalgame l'alerte de CoSE avec celui d'une thérapeute algérienne niant l'existence même de l'autisme , le jour où le Dr Ducanda présente ses cas cliniques au Congrès de la médecine générale de France 2018.
- Le 8/04/18 : "Je dirais plutôt adresser à des confrères compétents les enfants présentant des troubles évoquant l'autisme sans perdre de temps avec du charlatanisme..."
- Le 8/04/18 : "Je suis d'accord mais dire que ces effets sont/ressemblent/s'apparentent à des TSA est irresponsable ! OK pour des études évidemment mais pas pour tout mélanger et faire le jeu des charlatans prétendant guérir l'autisme en arrêtant les écrans !"
- Le 8/04/18 : "@loysbonod est fondateur du collectif anti-écrans #Cose avec le Dr #Ducanda qui amalgame #Autisme et surexposition aux écrans et a des liens + que douteux avec des charlatans dangereux"
- Le 10/04/18 : "Vous avez oublié leur copine, la représentante de la miraculeuse thérapie #Andaloussia c'est dommage !"
- Le 11/04/18 : elle approuve le billet de Laurent Alexandre intitulé "Autisme : arrêtons les délires !" (cf infra)
- Le 14/04/18 Mme de Vanssay dénonce publiquement Anne-Lise Ducanda auprès de sa hiérarchie, transforme un dépôt de plainte par des particuliers en "poursuites auprès du conseil de l'Ordre" et fait pression à présent pour annuler une conférence à la mairie du 16e .

Etc.
Dernière édition: 06 Jui 2019 08:15 par Loys.

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31 Mar 2018 23:34 - 11 Avr 2018 09:08 #20758 par Loys
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Dernière édition: 11 Avr 2018 09:08 par Loys.

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05 Avr 2018 11:18 - 11 Avr 2018 09:13 #20789 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Le nouveau carnet de santé 2018
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Le nouveau carnet de santé 2018 : sept mises en garde (donc cinq alertes).

Dernière édition: 11 Avr 2018 09:13 par Loys.

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11 Avr 2018 09:29 - 11 Avr 2018 09:30 #20822 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Soutien du Professeur Daniel Marcelli
Le professeur Daniel Marcelli, pédopsychiatre, professeur à la Faculté de médecine, président de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, auteur de nombreux ouvrages de référence, a apporté avec mesure mais netteté son soutien au collectif CoSE : www.surexpositionecrans.org/le-soutien-du-professeur-marcelli/

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Dernière édition: 11 Avr 2018 09:30 par Loys.

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11 Avr 2018 15:53 - 30 Avr 2018 16:47 #20823 par Loys
Dans le "Huffington Post" du 1/04/18 tribune d'Adrien Taquet : "Mettons fin à 30 ans de rumeurs sur l'autisme, pour enfin s'attaquer aux vrais problèmes"


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Un billet dans "L'Express" du 11/04/18 de Laurent Alexandre sobrement intitulé : "Vaccins, écrans et autisme : stop aux délires !"


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Dernière édition: 30 Avr 2018 16:47 par Loys.

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13 Avr 2018 22:14 - 24 Juil 2022 15:53 #20855 par Loys
Nouvel article de Nolwenn Le Blevennec : "Ecrans : les parents d'enfants autistes demandent au Dr Ducanda de s'arrêter"

Ce message contient des informations confidentielles


Voilà un article qui mérite une analyse détaillée. Rappelons d'abord que c'est le deuxième article à charge de Nolwenn Le Blevennec contre Anne-Lise Ducanda.

Ecrans : les parents d'enfants autistes demandent au Dr Ducanda de s'arrêter

Deux mères d'enfants autistes ont déposé plainte devant le Conseil de l'Ordre du département de l'Essonne.

D'emblée plusieurs remarques s'imposent :
- "Deux mères" devient, dans le titre, "LES parents d'enfants autistes". Comme on le voit dans la suite de l'article, deux autres mères, en relation avec le docteur Ducanda, lui accordent leur confiance : mais ces mères-là sont présentées implicitement comme irresponsables, ainsi que nous le verrons.
- La "demande [...] de s'arrêter", très euphémistique, renvoie à une réalité beaucoup plus brutale : une plainte devant l'Ordre des médecins, un harcèlement personnel sur les réseaux sociaux (un groupe Facebook anonyme, auquel participent les deux plaignantes l'a prise pour cible), des pressions, des appels à la censure auprès de la CNAF, des académies, du congrès des médecins généralistes de France, des mairies : les conférences du collectif CoSE programmées dans les mairies du 13e et du 16e arrondissement de Paris ont été annulées.

Cet article, en concentrant ses attaques sur Anne-Lise Ducanda et en oubliant quelque peu qu'elle appartient à un collectif (mentionné une fois dans l'article, sans aucun lien), collectif soutenu lui-même par des milliers de signataires de la charte (dont de nombreux professionnels de la santé), participe d'une personnalisation détestable du débat.

L'an dernier, le docteur Anne-Lise Ducanda est devenue célèbre en dénonçant, sur YouTube, les ravages de la surexposition des jeunes enfants aux écrans.

En filigrane dans cette expression ("est devenue célèbre") un procès d'intention en recherche de notoriété : pour alerter les parents, Anne-Lise Ducanda a utilisé Internet comme on jette une bouteille à la mer.

Si la vidéo, publiée au printemps 2017, est devenue virale, c'est parce qu'elle contient une thèse fantasmatique à ce stade. Selon le Dr Ducanda, médecin généraliste de la Protection maternelle et infantile (PMI) de l'Essonne, il existerait un lien entre l'exposition croissante des enfants aux écrans et l'explosion de l'autisme dans le monde occidental.

Les écrans feraient entrer dans la "case autiste" de jeunes enfants, qui seraient en quelque sorte lobotomisés. A l'écouter, ils ne seraient que des "faux positifs", des "autistes virtuels", qui auraient juste besoin d'une détox de tablette pour repartir du bon pied.

Une "thèse fantasmatique" ou "farfelue" comme disait Nolwenn Le Blevennec en 2017, mais les constats de terrain le sont-ils ? Et le soutien d'un des plus éminent spécialistes français de l'enfance et de l'adolescence en France, Daniel Marcelli, est-il également "farfelu" ?

A vrai dire, ce soutien n'est pas même mentionné dans l'article, entièrement à charge.

Pendant des mois, les parents d'autistes ont essayé d'ignorer l'incroyable phénomène médiatique qui a suivi la publication de cette vidéo. Cela leur pose pourtant des problèmes au quotidien : cette théorie les culpabilise, crée de faux espoirs et pousse certains soignants à retirer les outils numériques des mains de leurs enfants, "pour voir ce qu'il se passe".

Le raisonnement est ici curieux : qui peut se sentir "coupable" ou "avoir de l'espoir" à part des familles dont les enfants sont SURexposés aux écrans, c'est-à-dire plusieurs heures par jour depuis le plus jeune âge ?

Et même quand c'est le cas, les praticiens qui alertent sur cette surexposition prennent bien la précaution de ne pas culpabiliser les familles : l'invasion des écrans de type tablettes ou smartphones est un phénomène récent.

Plaintes au Conseil de l'Ordre

Mi-janvier, l'émission "Envoyé spécial" a basculé. En prime time, sur France 2, le Dr Ducanda a déroulé ses idées pendant une demi-heure. Et si un médecin peut dire sur une chaîne du service public, sans réserve ni contradiction, que le retrait des tablettes entraîne la guérison spectaculaire d'enfants présentant un tableau autistique, cela veut dire qu'on ne peut plus rien croire. Qu'on peut éteindre toutes les lumières et s'en aller.

Pas de contradiction ? Et la présence de Serge Tisseron ?

Pour le reste, la guérison n'est pas "spectaculaire" (au sens d'instantanée : comment pourrait-elle l'être quand les troubles sont si graves et les retards si grands ?), ce sont les premiers changements dans l'attitude de l'enfant qui le sont. Qui peut penser qu'il suffit d'"éteindre les lumières et de s'en aller" ? Cette remarque atterrante prépare le procès d'Anne-Lise Ducanda en sa qualité de médecin, comme on le verra par la suite...

Car aucune étude sérieuse ne confirme cela.

Aucune étude à n'a été menée sur ce phénomène nouveau et récent : l'exposition massive d'enfants de 0 à 3 ans aux écrans. C'est précisément pour appeler de telles études (et bien d'autres) que le collectif CoSE s'est constitué : l'article ne donne… aucun lien vers son site.

A la suite de cette émission, deux mères d'enfants autistes (au moins) ont porté plainte devant le Conseil de l'Ordre du département de l'Essonne. Ces deux femmes, en colère, disent la même chose : le diagnostic de l'autisme est une course contre la montre, et ses histoires d'écrans ralentissent le processus. Elles demandent qu'elle lâche le mot "autisme".

"ses histoires d'écran" : l'expression montre bien à quel point les troubles constatés par le collectif CoSE ne sont pas pris au sérieux, lors même que la Haute autorité de santé a fait paraître en février 2018 des recommandations soulignant l'"influence délétère" des écrans : "Les études scientifiques disponibles montrent de manière quasi-unanime que cette tendance a des incidences négatives majeures sur le développement des fonctions cognitives, les champs particulièrement affectés étant la réussite scolaire, le langage, l’attention, le sommeil et l’agressivité" ( cf supra ).

Aucune mention de ces recommandations dans l'article, ni des nombreux avertissements au sujet des écrans et des enfants dans le nouveau carnet de santé 2018.

Non : "ses histoires d'écran" ne peuvent être qu'une obsession ridicule d'un praticien de terrain à la thèse "farfelue".


Une tentative de conciliation entre elles et le Dr Anne-Lise Ducanda a eu lieu le vendredi 9 mars, mais elle n'a rien donné.

Au cours de l'entretien, le Dr Ducanda a consenti à faire, en vidéo, des excuses aux parents d'autistes pour la peine dans laquelle son analyse les plonge. Mais elle ne veut pas s'interdire de parler d'autisme.

Omission importante de Nolwenn Le Blevennec ici (qui a pourtant accompagné les plaignantes à la première étape de la procédure) : la conciliation et les compromis devant l'Ordre ont été refusés… par les plaignantes, qui, à rebours de toute procédure, ont ajouté de nouvelles exigences par mail après l'audience.

Le médecin de PMI refuse de parler à Rue89 depuis la publication d'un premier papier, au printemps dernier. Son avocat n'a pas voulu nous répondre non plus.

Pas à "Rue89" mais à Nolwenn Le Blevennec, après son article de 2017 la mettant violemment en cause. Ce second article montre qu'elle avait raison de refuser de s'entretenir avec une journaliste dont le parti pris est criant.

"Mandatée" par le collectif anti-écrans cofondé par le Dr Ducanda, une pédopsychiatre nous a quand même appelés...

Le collectif CoSE, comme son nom l'indique n'est pas "anti-écrans" mais contre la "surexposition aux écrans". Autre étrangeté : personne du collectif n'a été "mandaté" pour répondre à Nolwenn Le Blevennec...

..pour nous expliquer pourquoi il n'y avait pas eu de conciliation : "Ces mères souhaitaient interdire au Dr Ducanda de prononcer le mot 'autisme'. Cela ne vous choque pas, vous, en tant que journaliste, qu'on lui interdise de prononcer des mots ? Ça rappelle une période de l'histoire qui n'était pas une bonne période."

Daniel Marcelli, dont le témoignage est pourtant affiché sur le site de CoSE, ne dit pas autre chose : "Les constations cliniques du Dr. Ducanda, corroborées par d’autres cliniciens, demandent à être confirmées par des études scientifiques rigoureuses, mais ce n’est pas en interdisant à Mme Ducanda de prononcer « autisme » dans ces propos qu’on pourra faire avancer les connaissances. Ce diktat en forme de censure sur les mots est proprement inadmissible…"

Ce lundi 9 avril, les plaintes ont donc été transmises à la chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre des médecins, qui va instruire le dossier, avant de rendre son verdict dans quelques semaines. La panoplie des sanctions possibles : avertissement, blâme, suspension temporaire du droit d'exercer (avec ou sans sursis), radiation.

Ou aucune sanction : curieux de l'oublier...

Deux mères coriaces

Les deux mères qui ont porté plainte l'ont fait au nom des autres parents.

L'article donne ici lieu à une curieuse biographie de complaisance, à laquelle Anne-Lise Ducanda n'a pas droit.

On notera que la représentativité de deux mères n'est ici pas questionnée...

Elles y sont allées parce qu'elles sont particulièrement coriaces et combatives (elles sont entraînées par les complications de la vie).

Estelle, 43 ans, qui vit à Toulouse, est très connue dans le milieu des parents d'autistes. C'est la mère d'Allan, 13 ans. En mars 2014, elle est montée sur une grue pour protester contre le retrait arbitraire de son auxiliaire de vie scolaire (AVS). C'est un "personnage", avec ses longs cheveux bouclés et platine, ses yeux cerclés de noir, sa voix grave.

Dix jours après le sujet d'"Envoyé spécial", elle avait publié une vidéo humoristique s'adressant au Dr Ducanda.

Une vidéo d'une rare agressivité (avec tutoiement et déformation grossière des propos d'Anne-Lise Ducanda : "l'autisme n'a rien de virtuel").

Rappelons qu'Estelle Ast est l'auteur d' une application pour montre connectée .

Nolwenn, 37 ans, ne dégage pas du tout les mêmes ondes. Elle n'a jamais milité. Elle porte des jeans, des baskets, et ses long cheveux noirs tombent. Elle habite en Seine-et-Marne. Son fils, Sacha, a 3 ans et demi. Depuis qu'il a été diagnostiqué, elle a arrêté de travailler (elle était danseuse) pour s'occuper de lui à plein temps. Elle a poussé les meubles du salon pour installer des parcours de motricité. Apprend à son fils à se cogner la tête contre les murs sans se faire trop mal. Et mange des pâtes.

Nolwenn s'est posé la question de l'autisme pour Sacha lorsqu'il avait 1 an. L'enfant ne ressentait aucune angoisse de séparation quand elle le laissait dans le chariot du supermarché, pour aller chercher des tomates.

"Le mal, c'est le temps perdu"

Nolwenn dit qu'elle est tombée immédiatement sur les bons intervenants, qu'ils ont été clairs et qu'elle a tout de suite été prête à affronter la situation. Sans flottement. "Moi, du fait de mon parcours de vie, j'étais prête à accueillir cet enfant- là", dit la jeune femme qui porte sur son décolleté un tatouage "Heureux sont les fêlés, car ils laisseront passer la lumière" (Michel Audiard).

"Mais qu'est-ce qu'il se serait passé si mon pédiatre avait été le Dr Ducanda ? Si elle m'avait dit : 'Oh, on va attendre un peu et commencer par retirer les écrans' ? Dans cette histoire, le mal qui est fait, c'est le temps perdu."

On a ici un bon exemple de la déformation du message de CoSE :
- On ne retire des écrans que s'il y a surexposition : aucune raison que cette mère se sente concernée par l'alerte. Mais il ne faudrait pas poser la question pour autant, quand d'autres enfants, de plus en plus nombreux, sont concernés ?
- Anne-Lise Ducanda ou les autres praticiens de CoSE n'ont jamais préconisé de perdre du temps dans les diagnostics de TSA. Les rendez-vous pour les diagnostics sont souvent très longs à obtenir : comme dit le professeur Daniel Marcelli, "la demande de rendez-vous dans le CRA de rattachement nécessite une attente de plusieurs mois et, en bonne clinicienne, plutôt que d’attendre passivement ce rendez-vous, elle propose ce « sevrage » des écrans". Et ce uniquement en cas de surexposition...

Sacha a pu obtenir une AVS 24 heures par semaine parce que, diagnostiqué très tôt, sa marge de progression a été jugée très bonne.

De son côté, Estelle a passé le plus dur avec son fils de 13 ans. Il l'appelle quarante mille fois par jour pour lui dire ce qu'il fait, mais il le fait tout seul. "Mon fils, je le kiffe trop comme il est. Il est zéro filtre, c'est un diamant pur." Estelle est elle aussi tombée sur les bonnes personnes :

"Le diagnostic a été fait en quinze jours et cela a changé l'avenir de mon fils. Tout se joue dans les premières années parce que le cerveau est malléable."

Tout le non-dit de ce récit très personnel est qu'Anne-Lise Ducanda n'aurait pas été un "bonne personne" et aurait empêché le bon diagnostic : il s'agit donc d'un procès d'intention...

"Je m'accroche à Ducanda"

Quelles conséquences peut avoir la théorie du Dr Ducanda sur le temps du diagnostic ? J'ai parlé à Madeleine*, une jeune maman dont l'enfant a été suivi par le Dr Anne-Lise Ducanda. Très tôt, son bébé a été beaucoup exposé aux écrans et à une arche lumineuse (le Dr Ducanda n'aime pas non plus les jouets électroniques). C'est le moyen qu'avait trouvé Madeleine pour l'occuper et pou- voir continuer à travailler de chez elle.

Au téléphone, elle me dit que son bébé pouvait rester des heures à regarder cette arche clignotante. C'est en soi une étrangeté : si des effets de lumière rendaient leur liberté aux parents, cela se saurait.

Ces derniers temps, Madeleine a remarqué que son enfant ne se développait pas normalement. Mais en consultation, après avoir écouté son histoire, le Dr Ducanda lui a dit de ne pas s'inquiéter : rien de grave, il faut simplement retirer tous les écrans. Et attendre.

L'article devient diffamatoire : jamais Anne-Lise Ducanda n'a dit à cette mère (qu'elle a reçu deux fois gratuitement) qu'il ne fallait pas s'inquiéter, et, contrairement à ce qu'affirme la suite de l'article, jamais elle n'a dissuadé cette mère de demander un rendez-vous à Robert-Debré : c'est même Anne-Lise Ducanda qui lui avait conseillé de prendre rendez-vous.

Pas complètement convaincue, hésitante, Madeleine a obtenu un rendez- vous à l'hôpital Robert-Debré, où l'hypothèse des écrans a été balayée sans discussion. Après des examens, on lui a dit qu'il s'agissait de troubles du spectre autistique. Depuis, Madeleine me dit qu'elle est perdue, prise "entre deux versions".

"Ils sont cinq à Robert-Debré, et cinq à se planter, ça ferait quand même beaucoup... Mais je continue à m'accrocher à la théorie du Dr Ducanda, parce que je l'aime bien et qu'évidemment j'aimerais qu'elle ait raison et que le diagnostic soit finalement inversé."

Il n'est pas précisé si l'enfant était surexposé ou non au écrans et les éventuels changements (ou pas) à la suite du retrait des écrans. En tout cas, aucune perte de temps dans ce cas précis : Anne-Lise Ducanda a même permis d'en gagner en conseillant ce rendez-vous...

Esotérisme

Après les sous-entendus de charlatanisme, un intertitre toujours aussi mesuré...

Au service pédopsychiatrique de l'hôpital Robert-Debré, cette histoire d'autisme "virtuel" exaspère les spécialistes. Le Pr Richard Delorme, chef de service, la trouve stupide et scandaleuse.

Pourquoi ces deux mots ne sont-ils pas cités entre guillemets ? Les propos cités à proprement parler sont beaucoup plus évasifs :

"En France, la culture des sciences reste à faire. Vous allez dans une librairie aux Etats-Unis, vous trouvez des tas de livres consacrés à des sciences assez dures, expliquées au grand public. En France, au rayon sciences de la Fnac, il n'y a rien. Ou des trucs un peu ésotériques."

A propos de la théorie du Dr Ducanda :

"Il y a un patient autiste américain qui a montré que la courbe d'augmentation de la prévalence de l'autisme est exactement la même que celle de l'augmentation de la prévalence des colis chez FedEx. Cela ne veut pas dire que les deux sont liés...

Rien à voir donc avec "la théorie du Dr Ducanda".

La psychiatrie n'est pas extérieure aux sciences. Sans étude épidémiologique, sans aucune donnée scientifique, on ne peut pas dire que tel ou tel événement est à l'origine d'une maladie."

Il faut donc des études scientifiques, que réclame le collectif CoSE dans sa charte depuis un an. Mais certains demandent "de s'arrêter"...

Au demeurant, la journaliste n'a pas interrogé Robert Delorme sur les cas cliniques très sérieusement présentés par Anne-Lise Ducanda au congrès des médecins généralistes de France, le 6 avril 2018, et où elle a été applaudie.

Pour Richard Delorme, la thèse de Ducanda est facile à vendre dans les médias parce qu'elle raconte une histoire de morcellement de la société.

"morcellement de la société" :scratch:

L'expression "autisme virtuel" vient d'ailleurs d'un psychologue roumain, Marius Teodor Zamfir, proche des mouvements orthodoxes et régulièrement cité par Vita Bucarest (association anti-avortement) ou la Coalition pour la Famille.

Curieuse façon de raisonner. Donc CoSE est proche de Zamfir qui est proche de mouvements orthodoxes : il faut donc en déduire que CoSE est un mouvement religieux orthodoxe contre l'avortement, ce qui explique très logiquement son engagement contre la surexposition aux écrans des tout-petits.

Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide

Pas sûr que Laurent Alexandre, "business angel", défenseur d'un transhumanisme proche de l'eugénisme (les femmes intellectuelles appelées à faire plus d'enfants ou l'intelligence limitée à la naissance par la génétique), adepte qui plus est d'un certain numérisme, soit la meilleure défense contre l'alerte du collectif CoSE. Dans son billet (cf supra), à défaut d'offrir une réflexion de fond, il caricature le message de CoSE (sans jamais le citer : il affirme ainsi que les écrans génèreraient de l'autisme) et se livre à des analogies douteuses (la critique des écrans comparée au rejet des vaccins)…

Serge Tisseron : "Avant les écrans, on mettait les enfants devant la fenêtre"

Serge Tisseron, présent dans "Envoyé spécial". L'argument des fenêtres (comme celui des placards de Franck Ramus) laisse penser qu'une fenêtre ou un placard produisent le même effet sur un enfant qu'un écran…

Curieusement, si les écrans n'ont aucune incidence particulière sur les enfants, pourquoi la dernière version du 3-6-9-12 de Serge Tisseron interdit-elle formellement l'exposition à la télévision avant 3 ans et donne-t-elle des précautions strictes pour l'usage des tablettes ("toujours accompagnées") ?

Rappelons que, en toute cohérence, Serge Tisseron a signé en 2013 l'Avis de l'Académie des sciences s'enthousiasmant pour les tablettes et ce à partir de l'âge de six mois...

"Vous ne comprenez rien"

Mi-mars, après avoir rencontré des parents d'enfants autistes à l'hôpital Robert-Debré, Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, a elle aussi considéré qu'il était temps d'arrêter de relayer ces "fake news". Son cabinet a reçu de nombreux appels de "familles désespérées".

Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide

Oui, la même secrétaire d'État qui disait qu'il fallait se référer aux recommandations de la Haute autorité de santé mais qui ne semble pas les avoir lues et parle de "soi-disant les écrans qui viendraient perturber les enfants".

Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide

Sur les réseaux sociaux, ceux qui soutiennent la théorie du Dr Ducanda répondent toujours de la même manière. Cela donne, en résumé :

"Rho mais vous ne comprenez rien ! Ce docteur ne dit pas que les écrans provoquent l'autisme, mais qu'ils entraînent des symptômes similaires ! C'est incroyable, vous êtes bêtes ou quoi !"

Passage sidérant dans cet article à charge : non seulement les contradicteurs ne sont pas interrogés ou cités, mais leur message est caricaturé par la journaliste !

A cela, les parents d'enfants autistes répondent :

que c'est faux : les symptômes de l'autisme ressemblent aux symptômes de l'autisme ; qu'une exposition massive aux écrans n'est pas souhaitable (évidemment), empêche une bonne stimulation de l'enfant et provoque peut- être des troubles (c'est à démontrer), mais que le mot "autisme" n'a rien à voir avec le Schmilblick ;que si le mot est utilisé ici, c'est par pur opportunisme.

Où on retrouve le scepticisme sur les écrans ("peut-être des troubles (c'est à démontrer)") malgré les recommandations de la Haute autorité de santé. Avec contradiction interne, qui plus est : si ce n'est pas le cas, pourquoi l'exposition massive aux écrans ne serait pas "souhaitable" ?

Il y a confiscation du mot "autisme" par les parents d'enfants autistes et tant pis si, dans les cas les plus graves d'exposition massive et précoce, des enfants diagnostiqués autistes ne le sont pas...

"Les enfants sont au liquide"

Les parents rappellent aussi que le Dr Ducanda ne parle pas d'une simple ressemblance entre les symptômes de l'autisme et de la surexposition aux écrans mais d'une convergence telle ("en tout point similaire") que même les plus grands services de pédopsychiatrie s'y tromperaient.

Toujours aucune référence aux cas cliniques exposés (des enfants diagnostiqués autistes par des CRA mais qui ne sont pas). L'erreur est possible tant que le diagnostic ne prend pas en compte le paramètre des écrans.

(Cela me fait penser au sketch de Coluche. Une couleur qui est "en tout point similaire" au blanc, est-ce autre chose que du blanc ?)

Une parenthèse étrangement journalistique, sur un sujet si grave.

Le raisonnement est par ailleurs absurde : similaire du point de vue des symptôme ne veut pas dire similaire du point de vue des causes...

Ils ne comprennent pas pourquoi les médias relaient un discours aussi paranoïaque. Le 16 mars, lors d'une conférence de quartier, le Dr Ducanda disait, par exemple, devant des parents ébahis, que les écrans retardaient la propreté des enfants ou les empêchaient d'apprendre à mastiquer "puisqu'ils oublient leur corps".

"Si l'enfant a été mis trop tôt devant les écrans, il n'a même pas attrapé les jouets à la bouche, et il n'a même pas la mastication. J'ai de plus en plus d'enfants dans les écoles qui en sont encore au liquide ou à la purée."

Pas de réfutation journalistique ?

"Le petit Rayan"

Et puis, revenons au reportage d'"Envoyé spécial". Le 18 janvier sur France 2, on voit le Dr Anne-Lise Ducanda monter dans sa voiture. Commentaire du journaliste :

"Depuis quelques temps, elle voit se multiplier des symptômes inquiétants ressemblant à l'autisme et elle est convaincue qu'il y a urgence."

Le médecin de PMI entre ensuite dans un appartement de Viry-Châtillon (Essonne), où vit Rayan, un enfant de 3 ans que le système scolaire a rejeté à cause de crises de nerfs. L'avant-veille du reportage, le Dr Ducanda a demandé à la mère de Rayan d'arrêter tous les écrans. Le journaliste contextualise :

"Il vient à peine d'être privé d'écrans, tout est encore très fragile..."

Ce n'est pas l'avis du Dr Ducanda, qui est déjà éblouie par ses progrès :

"Je suis très, très surprise parce que quand on s'est vus il y a deux jours, c'était pas du tout comme ça. C'est vraiment spectaculaire."

Les changements sont de fait spectaculaires, comme le montre la suite.

Dans la vie d'avant, avec les écrans, Rayan ne répondait pas à son nom, ne disait pas "maman", courait partout et avait l'air de ne rien comprendre, raconte sa mère, face caméra...

Visiblement, cette mère ne peut pas dire la vérité...

Tout ça va changer, Rayan va aller de "progrès en progrès". Elle en pleure :

"Moi, j'ai cru que jamais je ne pourrais avoir un travail ou une vie normale."

Un mois plus tard, quand les journalistes reviennent pour voir quels ont été les effets de la détox sur l'enfant, Rayan semble s'être effectivement détaché du téléphone de sa mère : il faut vraiment qu'on lui agite sous le nez pour qu'il l'attrape. Mais c'est tout ce qu'on peut dire, en fait.

Un mois devrait donc suffire, dans l'esprit de la journaliste, pour que l'enfant recouvre toutes ses capacités et rattrape des retards cognitifs graves.

"Il y a déjà une amélioration et un changement, mais je sais que ça prend du temps", dit seulement la mère de Rayan en se mordant la lèvre.

Si elle se mord la lèvre (commentaire de la journaliste), c'est que la mère de Rayan ne croit pas ce qu'elle dit. Et de fait ce qu'elle dit contredit la journaliste : "Il y a déjà une amélioration et un changement"/"c'est tout ce qu'on peut dire, en fait".

"Je n'ai pas de doutes"

"Cela prend du temps." C'est encore ce que nous dit Leïla* quand nous lui parlons au téléphone, en ce mois d'avril. Plusieurs mois après le reportage de France 2, la mère de Rayan croit encore à la théorie du Dr Ducanda, parce que son fils a fait des progrès :

"Mon fils est toujours nerveux, mais il est moins dans son monde. Il réagit à son prénom et il a arrêté de marcher sur la pointe des pieds, par exemple."

Encore une contradiction...

Autre chose qui conforte, selon elle, la piste des écrans :

"Franchement, je n'ai pas de doutes qu'il est en bonne santé et que ses problèmes sont causés par les écrans, parce qu'il était bien à la naissance."

Et finalement :

"Disons que je suis sûre à 95% que ce sont les écrans, mais que j'ai quand même pris rendez-vous avec Robert-Debré pour confirmer. Mais Rayan ne passera pas avant la fin du mois d'août."

Encore une fois, tout laisse croire que ce rendez-vous aurait été pris contre l'avis d'Anne-Lise Ducanda : or, encore une fois, ce rendez-vous a été pris sur le conseil d'Anne-Lise Ducanda.

Au demeurant, le temps d'attente montre bien l'inanité de l'argument employé contre un diagnostic posant la question des écrans : il ne fait pas perdre de temps.

Les mères d'enfants avec ces graves troubles (tout simplement autistes si on en croit l'article) sont irrationnelles puisqu'elles font confiance à Anne-Lise Ducanda. Aucune raison donc d'en tenir compte dans le titre de l'article : "les parents d'enfants autistes demandent au Dr Ducanda de s'arrêter".

A 3 ans et demi, l'enfant, en attente d'une AVS, n'est pas scolarisé. Il dit des petits mots comme "maman" et "gâteau". Et "parfois, il parle, et parfois il arrête". Mais Leïla garde confiance.
On lui a dit que cela prenait du temps de rattraper le retard provoqué par l'exposition aux écrans.

Au delà du déni des progrès observés, ce "on lui dit" conclut très logiquement un article entièrement ad hominem : Anne-Lise Ducanda promet des guérisons instantanées. Or, trois mois après, les graves troubles cognitifs occasionnés par des années de surexposition aux écrans ne sont pas totalement résorbés : c'est la preuve que les écrans n'ont aucun rapport avec les troubles de cet enfant, que les écrans n'occasionnent pas de graves troubles dans les cas les plus graves, que l'alerte d'un collectif de praticiens n'a pas lieu d'être, que la pratique médicale d'Anne-Lise Ducanda ne peut relever que d'une forme d'"ésotérisme".

On a bien compris la position de Nolwenn Le Blevennec dans cette polémique : juge et partie. On ne peut que s'interroger sur ce manque criant d'objectivité journalistique.

C'est d'autant plus regrettable que le collectif CoSE est évidemment attaché à la cause de l'autisme et que son action vise précisément, par cette alerte et le déclenchement d'une prévention de grande ampleur, à servir la cause des enfants autistes en même temps que d'autres enfants dont les troubles pourraient très simplement être évités.

Car, à vrai dire, cette concurrence des souffrances, absurdement brutale, a quelque chose de désolant.

Édition du 18/04/18 :

L’enfant de "Madeleine" a également été vue par un pédiatre et une orthophoniste, qui constate les mêmes progrès qu'Anne-Lise Ducanda à l’arrêt des écrans et les mêmes questionnements sur les troubles d’allure autistique. La mère, qui avait accepté de "témoigner que dans notre cas on peut croire a la théorie des écrans", a contacté la journaliste pour protester : "Ce n'était pas honnête de ne pas avoir mentionné les progrès fulgurants de [Madeleine] suite à l’arrêt des écrans, (regards interaction surtout) progrès qui furent également remarqués par l'orthophoniste et la psychomotricienne". Nolwenn Le Blevennec s'est engagée à mentionner en ajout les progrès dans son article.

La mère de Rayan a déclaré que la journaliste ne lui a pas demandé la permission de faire un article sur elle. Celle-ci a demandé des nouvelles de Rayan avec insistance au téléphone et a même appelé son ancien propriétaire et son ex mari. La mère de Rayan envisage de porter plainte.
Dernière édition: 24 Juil 2022 15:53 par Loys.

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Plus d'informations
28 Avr 2018 12:18 - 28 Avr 2018 13:38 #20889 par Loys
L'étude : www.cdc.gov/mmwr/volumes/67/ss/ss6706a1.htm?s_cid=ss6706a1_w

www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/a...ux-etats-unis_857478

Une étude menée par les centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) des États-Unis montre une forte augmentation de la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA). Les précédentes données, datant de 2014, montraient une prévalence de 1 enfant de 8 ans atteint sur 68. Ceux de ce dernier rapport signalent un enfant concerné sur 59.

Ce rapport se base sur les données recueillies pour 325 483 enfants qui avaient 8 ans en 2014, dans 11 sites des États-Unis (Arizona, Arkansas, Colorado, Géorgie, Maryland, Minnesota, Missouri, New Jersey, Caroline du Nord, Tennessee, Wisconsin). Les auteurs soulignent qu’elles ne peuvent être étendues à l’ensemble du pays car elles ne sont pas représentatives. Elles montrent cependant une tendance nette à l’augmentation.

[….] Les auteurs envisagent cette meilleure identification des TSA chez les enfants noirs et hispaniques (par rapport aux rapports précédents) comme une possible explication partielle de l’augmentation de la prévalence. Mais ils proposent aussi une prise de conscience de la pathologie et un meilleur dépistage comme facteurs de l'augmentation. Ils insistent par ailleurs sur la nécessité de mener des recherches sur les facteurs de risque non génétiques (et potentiellement environnementaux) de l’autisme.


www.nouvelobs.com/monde/20180427.OBS5846...publique-urgent.html

Etats-Unis : l'augmentation de l'autisme devient un problème de santé publique "urgent" [...]

Certains facteurs semblent augmenter les risques, comme être né de parents âgés de plus de 30 ans, une maladie de la mère pendant la grossesse, des mutations génétiques ou une naissance avant 37 semaines de gestation. Il s'agit là de "vraies influences" mais "elles ne suffisent pas à expliquer le taux élevé de prévalence de l'autisme", selon Walter Zahorodny. Et d'ajouter : "Il y a encore des risques non définis liés à l'environnement qui participent à cette augmentation significative, des facteurs qui pourraient affecter un enfant pendant son développement in utero ou liés à des complications à la naissance, ou à la période pendant laquelle il est nouveau-né. Nous avons besoin de davantage de recherche sur les déclencheurs non génétiques de l'autisme."

Dernière édition: 28 Avr 2018 13:38 par Loys.

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