L'innovation dans l'éducation

www.liberation.fr/evenements-libe/2019/1...a-la-deprime_1764255


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www.liberation.fr/evenements-libe/2019/1...et-en-espoir_1764282


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Puis : www.liberation.fr/france/2019/11/24/prof...u-long-cours_1765329


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Quand j'ai lu "un antidote à la déprime" et que j'ai fait le lien avec l'innovation, ma petite part de mauvais esprit a tout de suite pensé à une nouvelle génération d'anti-dépresseurs

Plus sérieusement, cette manie de transformer de simples mots en formules magiques et en totems intouchables me fatigue : "innovation", "pédagogie", "numérique"... Outre que ça les vide de leur sens, quitte à verser dans la pensée magique, autant lire le Grand Albert ou les Clavicules de Salomon. Ou suivre une formation de chamanisme, ça ne manque pas en ce moment.

Encore plus sérieusement, l'innovation, dans notre école d'informatique, on ne fait à peu près que ça, parfois ça marche, parfois non (auquel cas on n'hésite pas à revenir en arrière), parfois on ne sait pas mais on poursuit tant que les résultats ne dégringolent pas... cependant jamais il ne nous viendrait à l'esprit de nous pignoler devant ce mot.

Exemple d'innovation qui concerne les premiers langages de programmation qu'on donne à nos élèves quand ils arrivent en prépa intégrée. Pendant longtemps on a suivi le cycle de formation de la fac : langage fonctionnel (Scheme, CamL...),, plus proche des mathématiques afin de faire une meilleure transition entre le Bac S et la formation supérieure puis langage procédural (C, Pascal...) une fois la transition effectuée. On a changé il y a une dizaine d'années pour les mettre directement dans le bain. On leur a donc fait faire Pascal dès le début, et à chaque année, on s'est posé la question de savoir si on changeait. La plupart du temps, non, mais on a quand même voulu innover pour voir ce que ça donnait. Un coup on a testé Scratch pour que l'initiation à la programmation soit plus facile : échec total, les élèves avaient l'impression qu'on les prenait pour des teubés, ils se sont totalement démotivés et on a eu un mal fou à les récupérer par la suite. Un coup on est passé à Python, qui est de plus en plus en vogue : échec là encore, parce que ce n'est surtout pas le premier langage à leur montrer s'ils veulent un cadre pour bien programmer (Python va plutôt leur apprendre à se torcher avec toutes les "bonnes" pratiques). Cette année, on teste C, avec toutes les prises de tête qui vont avec, mais au moins le langage est largement utilisé, et la syntaxe aussi... On verra ce que ça donne. Mais Pascal, par défaut, est un bon compromis et le langage qui a duré le plus longtemps.

eduveille.hypotheses.org/13999


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Livre blanc en 2018 : L'accès à l'information et aux réseaux sociaux rend-il plus innovant ?

Stéphanie de Vanssay (SE-Unsa) écrit: Pour les enseignants innover est - ou plutôt devrait être - une activité ordinaire. Il faut sans cesse s'adapter à des élèves différents, vivant dans une société en permanente mutation avec des outils qui changent et des contenus d'enseignement qui évoluent. Fréquenter les réseaux sociaux, et plus particulièrement Twitter dans mon cas, est un levier puissant pour alimenter ce renouvellement nécessaire.[...] Tout cela, de façon évidente, alimente l'envie et la capacité d'innover mais il me semble qu'il y a un autre mécanisme à l’œuvre, probablement plus puissant bien que moins visible. C'est ce que Divina Frau-Meigs, sociologue des médias, appelle "la mise à jour de soi". Quoi de mieux pour être innovant que de se renouveler soi-même ? Cela suppose un "savoir devenir" qui "vise donc à créer un sujet augmenté par le numérique, qui sache saisir les affordances des réseaux, avec une capacité projective d'appropriation des cultures de l'information, dans des environnements distribués, par le biais des nouvelles littératies de l'éducation aux médias, sur la base de projets et de pédagogies engageantes, en appui des droits de l'homme transférés au numérique"

"Montrez comment l'innovation peut être une solution aux limites écologiques de la croissance économique" - Spécialité SES - Bac 2021.

Ked21
Table ronde « Peut-on innover dans l’éducation »
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide

Question très mal posée...

Dans "Libération" (abonnés) du 6/10/21 : "Faut-il innover pour être un bon prof ?"


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Innover pour ne pas s'emmerder dans son métier : c'est à la fois dire que l'enseignement ennuie et que l'innovation est un simple dérivatif à l'ennui...

webconférence de Mathias Béjean du 02/12/2021 à 18h00

Mathias Béjean est maître de conférences HDR à l'Université Paris Est Créteil, membre de l'Institut de Recherche en Gestion et du Centre de Recherche en Design. Ses recherches portent sur le management de l'innovation, le design et les approches formelles des processus d'innovation. Elles s'orientent aujourd'hui vers les activités d'innovation publique.

Sa conférence portera sur "Evaluer l'inovation".

www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_2485175/...u-02/12/2021-a-18h00

Dans ce billet de Philippe Watrelot le 13/12/21, une présentation assez incohérente :

Innovant

Voilà un mot piégé. On met l’innovation à toutes les sauces et on lui fait dire tout et son contraire. Un collègue innovant ce serait d’abord un collègue qui considère que rien n’est jamais acquis et qui est capable de se remettre en question.

On assimile souvent l’enseignant innovant à un “rebelle” qui va lutter contre une administration forcément hostile et conservatrice. Or, innover ça peut être tout simplement vraiment appliquer les textes ! La déviance se situe alors plus par rapport à un conformisme ambiant et des normes non écrites qu’à des textes. Innover, nous le savons bien aux Cahiers Pédagogiques, c’est peut-être d’abord utiliser les marges de manœuvre disponibles et évoluer dans les interstices des textes et des procédures.

Innover c’est d’abord “s’autoriser”, car les barrières sont bien souvent celles de nos propres routines et nos représentations.

Ou comment sauver l'innovation de son institutionnalisation...

Pendant ce temps, sur le site de la "Banque des territoires" du 17/12/21 : "Un appel à manifestation d'intérêt pour réinventer la forme scolaire"

Un appel à manifestation d'intérêt pour réinventer la forme scolaire

Un appel à manifestation d'intérêt doté d'un montant record de 250 millions d'euros vise à faire émerger des innovations dans la forme scolaire. Organisation scolaire, développement de compétences favorisant l’orientation, nouvelles formes de collaboration entre les acteurs de la communauté éducative : l'ambition est vaste et semble vouloir accélérer un ensemble de politiques publiques déjà l'œuvre.

Edit du 2/07/22 dans "Le Monde" (abonnés) : "Cabinets de conseil : Capgemini, le coûteux prestataire dont l’Etat ne sait plus se passer"

Des missions qui se déroulent dans l’ombre

C’est ce qui s’est produit à l’automne 2021, quand le gouvernement a décidé de débloquer 250 millions d’euros pour soutenir des expérimentations locales de nouvelles méthodes pédagogiques à l’école. Chargée de répartir cette somme d’argent dans un temps record, la Caisse des dépôts s’est vue contrainte de renforcer provisoirement son pôle éducation avec des consultants de Capgemini, moyennant 290 003 euros.

Leur rôle : participer, aux côtés des agents publics, à la rédaction du cahier des charges de l’appel à projets et au choix très stratégique des initiatives d’établissements scolaires, académies et collectivités à financer. L’externalisation de ces tâches censées relever de la puissance publique était liée aux « délais extrêmement serrés » imposés par le gouvernement et aux « délais incompressibles de recrutement à la Caisse des dépôts », explique au Monde l’institution financière publique, qui précise avoir par la suite recruté « deux collaborateurs » pérennes pour assumer ces missions.