Le numérique dans la grande concertation sur l'Éducation nationale

François Bonneau est l'une des quatre personnalités qui animeront la grande concertation voulue par Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, qui s'ouvrira le 5 juillet en Sorbonne, en phase préparatoire de la "grande loi d'orientation" sur l'école. Il animera, selon le "Café Pédagogique", la réflexion sur le numérique.

François Bonneau est vice-président de l'Association des régions de France en charge de l'éducation et président du Conseil régional de la région Centre.

Sur le site "Refondons l'école de la république" , présenté à l'instant par Bruno Julliard, cette page : "Une grande ambition pour le numérique"

Une grande ambition pour le numérique

21% : c’est la proportion des enseignants qui utilisent les technologies de l’information et de la communication au moins une fois par semaine avec leurs élèves (au Danemark, l’usage des TICE est obligatoire dans toutes les matières)
97 % des enseignants estiment que les outils numériques permettent d’améliorer la qualité pédagogique de leur enseignement
5,5 c’est le nombre d’ordinateurs de moins de 5 ans pour 100 écoliers

Constat

Un élève qui passe cette année son baccalauréat aura, durant sa scolarité, vu naître le « tchat », Wikipedia, Facebook, YouTube, Twitter, les tablettes tactiles… Depuis quelques années, le numérique fait pleinement partie de notre vie quotidienne. Or ces technologies offrent de nouvelles perspectives pour apprendre et pour enseigner.

L’École est au cœur des défis que les technologies numériques posent à notre société. Elle doit non seulement former les élèves à maitriser les outils qu’ils utilisent chaque jour dans leurs études et leurs loisirs, mais aussi, et surtout, préparer le futur citoyen à vivre dans une société dont l’environnement technologique est amené à évoluer de plus en plus rapidement.

Or, notre pays a accumulé du retard en la matière : le niveau d’équipement des établissements scolaires demeure insuffisant et l’utilisation du numérique à des fins pédagogiques trop limitée. Ainsi, si 97 % des enseignants estiment que les outils numériques permettent d’améliorer la qualité pédagogique de leur enseignement, seuls 21 % d’entre eux les utilisent au moins une fois par semaine.

De plus, de fortes inégalités entre les territoires et entre le primaire et le secondaire persistent.

Nous assistons aujourd’hui à un mouvement aussi important que le fut, dans la seconde moitié du 19e siècle, la diffusion massive des manuels scolaires et des tableaux noirs dans les écoles de la République. Ces outils pédagogiques ont été au cœur de l’École du 20e siècle et d’une certaine organisation de la classe. Il nous revient aujourd’hui de penser et construire celle du 21e siècle. C’est autour de cette vision d’avenir de la place de l’École à l’ère du numérique que doivent se mobiliser la communauté éducative et ses partenaires.
Termes du débat

C’est sur ces problématiques que devra porter la concertation. Comment développer le numérique éducatif à l’École ? Comment former les enseignants à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ? Comment faire en sorte que ces technologies soient pleinement intégrées aux méthodes et aux contenus pédagogiques ? Comment apprendre à maîtriser ces technologies ?

Une grande ambition pour le numérique

Le numérique magique va mettre fin à l'échec scolaire, ça ne fait aucun doute.

21% : c’est la proportion des enseignants qui utilisent les technologies de l’information et de la communication au moins une fois par semaine avec leurs élèves (au Danemark, l’usage des TICE est obligatoire dans toutes les matières)

Ah si au Danemark c'est obligatoire... En tout cas on sait à quoi s'en tenir : vivement que les TICE soient "obligatoires dans toutes les matières" en France.

97 % des enseignants estiment que les outils numériques permettent d’améliorer la qualité pédagogique de leur enseignement

Au doigt mouillé ?

5,5 c’est le nombre d’ordinateurs de moins de 5 ans pour 100 écoliers

Quoi ? Il n'y a pas un ordinateur par élève ? C'est scandaleux !

Notez la mention réaliste "de moins de 5 ans" (on ne dit jamais ça à propos d'un tableau noir...) : voilà, grâce à l'obsolescence programmée, le rythme de renouvellement du matériel technologique sur lequel il faut désormais tabler.

Constat

Un élève qui passe cette année son baccalauréat aura, durant sa scolarité, vu naître le « tchat », Wikipedia, Facebook, YouTube, Twitter, les tablettes tactiles… Depuis quelques années, le numérique fait pleinement partie de notre vie quotidienne.

Maintenant on sait ce que "le numérique" veut dire pour le Ministère...

Or ces technologies offrent de nouvelles perspectives pour apprendre et pour enseigner.

Et ne posent aucun problème à l'enseignement !

L’École est au cœur des défis que les technologies numériques posent à notre société.

Pourquoi serait-ce des défis ? Il y aurait un risque dans les usages du numérique ? Ne serait-ce pas de la technophobie primaire ?

Elle doit non seulement former les élèves à maitriser les outils qu’ils utilisent chaque jour dans leurs études et leurs loisirs, mais aussi, et surtout, préparer le futur citoyen à vivre dans une société dont l’environnement technologique est amené à évoluer de plus en plus rapidement.

Avec la promotion de produits commerciaux (tablettes iPad, ENT commerciaux, Facebook, twitter etc.), le "futur citoyen" est bien parti...

Or, notre pays a accumulé du retard en la matière : le niveau d’équipement des établissements scolaires demeure insuffisant et l’utilisation du numérique à des fins pédagogiques trop limitée.

Le retard, c'est le grand argument pour éviter de réfléchir.

Ainsi, si 97 % des enseignants estiment que les outils numériques permettent d’améliorer la qualité pédagogique de leur enseignement, seuls 21 % d’entre eux les utilisent au moins une fois par semaine.

Bizarre, n'est-ce pas ? La réponse : le sous-équipement ! Il faut acheter, et beaucoup plus, et beaucoup plus vite.

De plus, de fortes inégalités entre les territoires et entre le primaire et le secondaire persistent.

Certains ont des tablettes iPads alors que d'autres n'ont que de vieux ordinateurs portables !

Nous assistons aujourd’hui à un mouvement aussi important que le fut, dans la seconde moitié du 19e siècle, la diffusion massive des manuels scolaires et des tableaux noirs dans les écoles de la République.

Ces vieilles lunes qui n'ont même pas de port USB.

Ces outils pédagogiques ont été au cœur de l’École du 20e siècle et d’une certaine organisation de la classe. Il nous revient aujourd’hui de penser et construire celle du 21e siècle.

C'est beau.

C’est autour de cette vision d’avenir de la place de l’École à l’ère du numérique que doivent se mobiliser la communauté éducative et ses partenaires.

Autour, mais surtout pas contre.

Termes du débat
C’est sur ces problématiques que devra porter la concertation. Comment développer le numérique éducatif à l’École ? Comment former les enseignants à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ? Comment faire en sorte que ces technologies soient pleinement intégrées aux méthodes et aux contenus pédagogiques ? Comment apprendre à maîtriser ces technologies ?

Et réfléchir à ce que le numérique implique éventuellement de négatif ?

Loys écrit: François Bonneau est l'une des quatre personnalités qui animeront la grande concertation voulue par Vincent Peillon, [..] Il animera, selon le "Café Pédagogique", la réflexion sur le numérique.

François Bonneau est vice-président de l'Association des régions de France en charge de l'éducation et président du Conseil régional de la région Centre.

Il y a aussi, parmi les quatre présidents de groupe : "François Monboisse Président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, ce polytechnicien de 50 ans a longtemps travaillé à la Fnac où il a développé www.fnac.com ".

source : www.lemonde.fr/ecole-primaire-et ... 73688.html .