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L'école selon Ashoka
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Et Judith Grumbach continue à vouloir faire croire qu'elle défend les enseignants : twitter.com/hashtag/leplusbeaum%C3%A9tie...cal=default&src=hash
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"Tout enseignant est enseigné, tout enseigné est enseignant"
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Avec "What if spirit" ("comment réinventer l'école pour répondre aux défis du 21e siècle"), Anaïs Salson présente un projet de tour du monde "pour inculquer l'entrepreneuriat au sein des écoles". A cette fin, elle a assisté "à de nombreux évènements liés à l'éducation dans une logique de comparaison des systèmes éducatifs".
Interrogée sur Twitter, elle répond : "mon tour du monde est une initiative personnelle, et le fruit de mes économies personnelles mais également de sponsors privés".
twitter.com/anais_salson
twitter.com/whatifspirit
whatifspirit.com/
Entrepreneur, je souhaite transmettre ma passion de l’entrepreneuriat à la nouvelle génération.
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Un chiffre sorti encore d'on ne sait où, mais intéressant parce qu'il correspond en gros à la part du privé en France...
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La "planète apprenante" permet enfin de dépasser le rigide cadre national !
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Avec les « Colibris » d’une part et l’OCDE d’autre part s’opère la dangereuse jonction des libertaires et des libéraux, tous adversaires de l'école de la République.
Rentrée 2019 :
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La morale du "colibri".
Du point de vue de l'individu, c'est "faire sa part".
Du point de vue de l’État, c'est se désengager.
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"Devenir Grand" nous emmène dans trois classes, aussi ordinaires qu’extraordinaires, et dévoile ce qui se joue entre enseignants et élèves, le temps d’une année scolaire, pour permettre à chacun de s’épanouir, individuellement et collectivement.
Comment l’école peut-elle accompagner les élèves et les aider à grandir, jour après jour?
Dans une époque de crises politiques, sociales, environnementales ou sanitaires, comment l’école peut-elle contribuer à former une nouvelle génération de citoyens responsables, capables de changer positivement le monde ?
Comment une école qui invite les élèves à s’interroger et n’hésite pas à s’interroger elle-même, peut-elle aider chacun à se connaître, à trouver sa place dans la société et à mieux vivre avec les autres ?
Du primaire au lycée, des enseignants s’engagent pour que l’école soit bien plus qu’un lieu d’apprentissage.
De Perpignan au Bourget en passant par Langon, "Devenir Grand" nous emmène dans trois classes, le temps d’une année scolaire.
Réalisé par : Judith Grumbach
Rapide analyse.
On se souvient que Judith Grumbach vient d'une école privée parmi les plus sélectives (École Alsacienne dans le 6e arrondissement de Paris), que son premier "documentaire" en 2015 (Ensemble, redessinons l'éducation) portait uniquement sur des écoles privées (notamment hors contrat), qu'Une Idée folle en 2017 donnait la part belle aux écoles privées (dont plusieurs hors contrat). Judith Grumbach a voulu, en 2020, parer la critique en ne filmant désormais que des écoles publiques (trois). Il y a même deux ou trois phrases consacrées aux publics défavorisés et à l'absence de mixité sociale !
Comme pour Une Idée folle, le "documentaire" de Judith Grumbach n'est pas un documentaire journalistique, mais un film de prosélytisme pédagogique qui ne dit pas son nom (les plans sur des fleurs, le ciel ou des classes mutées avec seulement des notes de piano éthérées participent de ce caractère publicitaire). Ne nous y trompons pas : derrière la dimension poétique se trouve une portée volontairement polémique : il s'agit toujours de changer l'école : "chaque jour des enseignants s'engagent pour que l'école soit bien plus qu'un lieu d'apprentissage". Il s'agit de définir "la vraie éducation" : "Repensons l'école de demain" qu'il s'agit même de créer ou d'inventer. "Ce film est dédié à tous les enseignants" (conclusion) mais, comme dans Une Idée folle, tous les enseignants ne se valent pas : les enseignants forment ici des équipes "très impliquées" qui font des réunions après les cours "tous les vendredis" et d'ailleurs les élèves le disent : "c'est des piliers scolaires, c'est nos papas et mamans à l'école" dit une lycéenne ; "Je l'aime et c'est la meilleure maîtresse que j'ai eue", "les autres maîtresses, elles sont pas comme elle". La maîtresse, qui participe aux actions du CRI de François Taddei ("les Savanturiers") , n'hésite d'ailleurs pas à souligner, devant ses élèves, qu'ils font avec elle ce qu'ils ne font pas dans les autres classes !
Et toujours la même mouvance pédagogique (on ne s'étonnera pas de la promotion du documentaire dans les "Cahiers pédagogiques" cf les trois articles infra) : des professeurs de classes coopératives, sans notes, de l'évaluation par compétences, de la pédagogie de l'erreur, un participant aux projets du CRI de François Taddei ("les Savanturiers"), des professeurs souhaitant aller bien plus loin que les disciplines scolaires, faisant primer l'éducation sur l'instruction. D'ailleurs l'école répond à des enjeux "bien plus importants qu'une simple transmission du savoir" : "l'école, ce n'est pas juste faire des exercices." Un professeur d'EPS est ainsi essentiellement montré dans l'accompagnement des élèves dans leur travail d'autres disciplines, un professeur de physique-chimie enseigne l'art de la controverse sur tous les sujets ("j'aime bien la physique-chimie mais ce n'est pas ce qui me fait me lever le matin") : "moins on maîtrise le sujet, mieux on les accompagne" (le même professeur de lycée dit ailleurs qu'il faut "se détacher de sa discipline" ou "sortir de la posture de détenteur du savoir"), la maîtresse souligne qu'elle peut être ignorante devant ses élèves : il s'agit de "démystifier un peu le rôle de l'enseignant" et l'important, c'est de poser des questions, pas d'apporter des réponses.
C'est que, par contraste, les élèves peuvent eux-mêmes devenir des savants : on retrouve, en pleine épidémie et confinement chez eux de tous les élèves de France, une promotion du socio-constructivisme, décliné de l'école primaire au lycée. Ce n'est pas seulement des îlots dans la classe, faisant que les élèves doivent péniblement se tordre le cou pour poser des questions, des collégiens ou des lycéens coopérant dans l'harmonie ("on réussit mieux à plusieurs que tout seul"), et conduits même à vanter les vertus de cette méthode pédagogique face à la caméra et à leur enseignant. "On est une équipe, on a un projet ensemble" dit la maîtresse à sa classe. D'ailleurs ce sont les élèves qui sont acteurs de leurs apprentissages ("vous l'avez décidé"; "Qui est-ce qui l'a décidé ? Et c'est toujours vous qui décidez [dans les autres classes] ?"). Les élèves de primaire suivent l'exemple de Socrate ("Connais -toi toi-même") et doivent vérifier les informations sur Internet, les élèves de 6e mènent des ateliers philosophiques, les lycéens s'engagent dans des controverses (la génétique de l'homosexualité, le bien-fondé des maisons closes etc.).
Point culminant de ce constructivisme : la méta-éducation dès le plus jeune âge. Les élèves sont amenés à considérer les méthodes pédagogiques de leur enseignant (la pédagogie de projet, les objectifs du journal des apprentissages, censé leur redonner du sens), voire à les commenter : "Qu'est-ce qui vous pose problème à l'école ?" demande la maîtresse (les élèves trouvent que les animaux et les parents manquent beaucoup) qui propose "Repensons l'école de demain" ; plus tard, dans une assemblée au sol avec "distributeur de parole" pendant lequel elle s'assoit contre un mur au milieu de ses élèves, la maîtresse les amène à commenter une séance particulièrement mouvementée (la sortie au cinéma s'est mal passée et la maîtresse a pleuré en rentrant chez elle). A plusieurs reprises, les élèves sont également amenés à commenter leur propre attitude publiquement mais toujours selon une vertueuse horizontalisation : la formule "Je m'engage à..." concerne aussi la maîtresse. Ils proposent enfin une solution (qui est celle de la maîtresse) : la pratique de "la méditation". Enrôlés dans ce prosélytisme pédagogique, les élèves en deviennent malgré eux les vecteurs.
Dans ce "documentaire" qui semble confondre éducation et formation professionnelle, une insistance particulière est portée à la découverte des métiers, au lycée, au collège, et même en primaire. Il n'est jamais trop tôt pour savoir quel "talent" on a et si l'on veut être "chercheuse et scientifique", "vétérinaire", "chef marketing, médecin, écrivain". Mais, curieusement, ce qui compte est "l'apprendre à apprendre" et donc, en toute flexibilité professionnelle, d'être "capable de rebondir". Les erreurs de parcours à l'université sont d'ailleurs de bonnes choses !
Le plus triste, dans ce "documentaire", est finalement ce qui échappe à son idéologie aussi lisse que ses images : des collégiens ou des lycéens à la peine pour lire des textes mêmes très courts. Mais peu importe puisque l'école répond à "des enjeux bien plus importants qu'une simple transmission du savoir".
Merci "France 2" de participer à la "nation apprenante", ce concept que le ministère a tout simplement copié-collé d'Ashoka !
PS Des "projections citoyennes" de Devenir grand sont prévues, comme pour Une Idée folle.
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