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Autorité et discipline à l'école
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www.leparisien.fr/faits-divers/assassina...-03-2021-8427494.php
Pourquoi les accusations gravissimes de la jeune fille n'ont-elles jamais été vérifiées par son père ? Pourquoi le père, au nom de ses mensonges, a-t-il été reçu, avec un islamiste, par la direction du collège ?C’est une réalité aussi cruelle que révoltante : Samuel Paty est mort décapité à cause d'un mensonge initial et dérisoire d'une collégienne de 13 ans.
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En Ecosse : www.tes.com/news/behaviour-schools-viole...-becoming-normalised
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De l’agitation, des heurts, des cris, des enthousiasmes, des impatiences, des émotions vives, mais aussi des découvertes, des étonnements, des doutes et des contestations : voilà ce qui se passe dans nos classes, bien loin des représentations qui voudraient que les enseignant·es fassent cours, transmettent, gardent le contrôle de séances bien programmées et que les élèves écoutent, récitent, obéissent en bougeant le moins possible. La confrontation de ces rôles, que nous attribuent l’école et la société, et des réalités de la classe crée inévitablement des étincelles. Étincelles de colère et de désarroi, étincelles de joie et de vie, mais peut-être aussi étincelles d’émancipation.
Ces récits d’expériences, qui partent des paroles d’élèves, dans ce qu’elles disent et contestent de l’école, comme de la société et du monde, tentent ainsi d’illustrer la possibilité d’une autre classe et d’une autre école, de celles qui permettent l’expression de la vie et esquissent un chemin vers l’émancipation de tou·tes.
L’autrice
Jacqueline Triguel est professeure de français et syndicaliste en collège. Elle participe au collectif Questions de classe(s) ainsi qu’au groupe Freinet second degré d’Île-de-France.
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Jean-Michel Blanquer écrit: Le respect de l’autorité du professeur est la condition absolue d’un enseignement serein ; en ce domaine nous ne pouvons pas nous accoutumer à l’inacceptable ni tolérer le moindre renoncement. Tout fait qui va à l’encontre du respect
de cette autorité doit être signalé et sanctionné, et chaque professeur doit se sentir pleinement soutenu par l’institution dans sa mission éducative.
Préambule du "Guide d’accompagnement en cas d’incivilité ou d’agression dans le cadre de vos fonctions - À destination des personnels du premier degré".
Pendant ce temps, sur Twitter,
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On pourrait se réjouir de voir un sujet crucial s’inviter si précocement dans l’élection qui mobilise le plus les Français. Logiquement, la gauche insiste sur la nécessité de revaloriser les salaires et, dans le sillage de syndicats d’enseignants, critique la réforme du lycée et du baccalauréat. De son côté, la droite défend le rétablissement de l’autorité, le retour aux « savoirs fondamentaux ». A l’extrême droite, on cultive la caricature présentant des enseignants abandonnés par l’institution et livrés à des élèves hostiles. Mais les candidats parlent-ils de la réalité vécue dans les établissements scolaires ? [...]
En réalité, tout se passe comme si l’école servait de prétexte pour aborder des thèmes comme le « déclin de la France », la remise en cause de son identité ou le recul de l’autorité. Comme si l’institution scolaire était prise en otage par la surenchère identitaire qui alimente une féroce bataille de personnes à droite et que la gauche, elle aussi en pleine querelle d’ego, peine à dépasser.
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Document à la première personne ("Qu'ai-je ressenti ?") et qui psychologise le comportement de l'enseignant ("ressentis de l'enseignant", "Qu'ai-je ressenti ?") pour l'infantiliser. Comme si l'enseignant, ce grand enfant, était nécessairement débordé par ses émotions : en fait, c'est lui et non "l'élève" qui doit être ici recadré.
Postulat donc que l'école est la raison du "comportement inadéquat" (bel euphémisme...). Après l'infantilisation, la culpabilisation.Un comportement inadéquat est une conséquence fréquente des difficultés vécues à l'école
Que dire dès lors de la grande majorité des élèves en difficulté à l'école mais n'adoptant pas pour autant un tel comportement ? Pire : ils en subissent les conséquences en classe et dans l'ensemble de leur scolarité. Mais pas de jolis tableaux pour cette majorité maltraitée. De fait, l'élève concerné devient prioritaire : "Tu as de l'importance pour moi".
Pour un élève qui accapare l'attention, "se mettre d'accord sur des signaux non verbaux" : au delà du ridicule de tels signaux, un exemple d'horizontalisation enseignant-élève ("se mettre d'accord").
Pour un élève agressif verbalement et physiquement (!), "entendre les émotions" et "partager ses propres ressentis" pour "construire une confiance réciproque" : mièvrerie psychologisante et nouvel exemple d'horizontalisation, sur le mode du mea culpa. Et surtout : "éviter la punition". Tant pis si l'élève "fait du mal aux autres élèves"...
Pour un élève qui défie l'autorité, "lui donner des opportunités de meneur". Bref "se retirer du conflit" (capituler) et le récompenser.
Quand "la difficulté (sic) se transforme en "trouble du comportement" (ce qui s'apparente déjà à un diagnostic), "signaler la situation pour des bilans et des aides complémentaires" pour qu'un psychiatre et un psychologue établisse... un diagnostic. Mais rien de concret pour la gestion de l'élève dans la classe.
D'une manière générale, dans chaque cas, le tableau fait comme si "l'élève" était seul en classe avec le professeur.
Aucune mention des élèves empêchés, des exclusions de cours, des sanctions possibles, de l'existence de la vie scolaire ou des instances disciplinaires.
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