"Salon européen de l'Éducation : intervention de Najat Vallaud-Belkacem" (MEN)

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01 Déc 2014 13:00 #12575 par Loys
Des éléments intéressants dans ce discours au Salon européen de l'Éducation du 28/11/14.

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01 Déc 2014 13:43 - 01 Déc 2014 13:59 #12577 par Loys

L’enquête PISA 2012 (Ce que les élèves de 15 ans savent et ce qu’ils peuvent faire avec ce qu’ils savent) l’a montré : les chances de réussite pour les élèves défavorisés sont moins grandes en France qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE.

Hormis un vrai constat d'inégalités, sur ce point je serais moins "décliniste" : la plupart des pays scolarisent moins de leurs enfants à cet âge que la France.

96% des enfants issus d’un milieu très favorisé réussissent l’examen du diplôme national du brevet quant 75% des enfants issus d’un milieu défavorisé obtiennent ce diplôme.

Pas sûr que le Brevet soit un bon indice de la réussite des élèves.

Un enfant d’ouvrier et d’employé a deux fois moins de chances qu’un enfant de cadre d’obtenir un baccalauréat général.
Un enfant d’ouvrier et d’employé a deux fois moins de chances qu’un enfant de cadre d’obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur.

Mais beaucoup plus de "chances" (terme problématique) qu'avant.

Seul un redoublant de CP sur dix aura la chance d’obtenir un baccalauréat général ou technologique, comme si le destin scolaire s’écrivait à l’âge de six ans.

Fort heureusement on a supprimé le redoublement : tout devrait donc s'arranger, si l'on en croit la DEPP.

Je pourrai continuer à égrener ces statistiques terribles.

Un peu déclinistes et surtout en contradiction totale avec celles du bac. :santa:

Mais je veux passer des constats aux actes. Car, et je me permettrai ici de citer Jules Ferry qui, en instaurant en France l’instruction gratuite, laïque et obligatoire, a mis l’éducation au service de l’idéal républicain, "avec l’inégalité d’éducation, je vous défie d’avoir jamais l’égalité des droits, non l’égalité théorique, mais l’égalité réelle, et l’égalité des droits est pourtant le fond même et l’essence de la démocratie."

Très belle citation.

L’objectif que je me suis fixée est à la fois extrêmement simple et profondément ambitieux : faire reculer les déterminismes sociaux dans l’École. C’est la condition indispensable pour que l’École offre enfin à tous les mêmes chances de réussite. C’est une condition indispensable à la confiance que les citoyens peuvent accorder aux institutions de la République. C’est une condition indispensable à la force du lien social.

C'est une belle ambition mais le "lien social" est secondaire par rapport à l'exigence de justice dont il procède.

Je suis la ministre des 12,3 millions d’écoliers, de collégiens et de lycéens. Je serai tout particulièrement celle, aux côtés des équipes pédagogiques et éducatives, des 20% d’élèves en grande difficulté dès la fin de l’école élémentaire et de tous ceux qui subissent le poids des déterminismes sociaux.

Pour remédier à ce pourcentage effrayant, il faut en analyser les causes.

Enfin, je suis la ministre qui poursuit la mise en oeuvre des engagements du Président de la République en matière de créations de postes. Je veux le dire ici : l'engagement des 60 000 postes - dont 54 000 dans l'Éducation nationale - sur la durée du quinquennat sera tenu, pour donner à l'École tous les moyens qu'elle mérite.

Des postes pas nécessairement face aux élèves (stagiaires)... et à supposer qu'ils soient pourvus.

Notre École exacerbe aujourd’hui les inégalités sociales alors même qu’elle a pour mission d’offrir à tous les mêmes chances de réussite.

C'est en effet un paradoxe compte tenu de la démocratisation scolaire depuis 1975.

Comment pourrons-nous construire la République de demain si nous donnons aux jeunes générations l’image d’une société qui, non seulement ne leur donne pas les mêmes chances, mais accroît les désavantages initiaux ?
Je veux mobiliser la Nation autour d’une priorité : plus d’égalité pour la jeunesse. Je veux faire de ma politique éducative une politique publique ‎au service de l’égalité et de la solidarité. Une politique publique qui assume de donner plus à ceux qui ont moins.

Par un jeu de redistribution des moyens ?

C’est le sens de mon action à la tête du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
C’est pourquoi j’ai décidé, à peine arrivée au ministère, de réformer le système de répartition des moyens d’enseignement entre les écoles et établissements scolaires. Le système actuel est largement aveugle aux différences de situation économique et sociale des élèves, alors même que l’on sait que les inégalités économiques et sociales sont le premier déterminant de la réussite scolaire.

Au contraire on propose même des dispositifs d'aide en ligne dans les établissements difficiles. :santa:
Bon, la question des "moyens" est très évasive : de quoi s'agit-il exactement ?
Et il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie du problème ne réside pas seulement dans les moyens.

Dès janvier, les écoles, les collèges et les lycées recevront des moyens proportionnés non seulement à la démographie, mais aussi aux difficultés sociales et scolaires de leurs élèves.

Qu'est-ce que "recevoir des moyens" : plus de surveillants, plus de CPE et de COP-psychologues, des établissements à taille gérable ?

C’est une exigence de justice. C’est aussi une condition d’efficacité et d’excellence. Car l’excellence et la justice ne sont en rien contradictoires. Bien au contraire. Plus la base de ceux qui réussissent est large et diverse, meilleure est l’élite. Encore faut-il que l’accès à cette élite ne soit pas verrouillé par des considérations sociales.

Je suis très heureux de constater que la notion même d'élitisme n'est pas récusée ici.

C’est pourquoi j’attache une importance toute particulière à la mise en œuvre du droit d’accès privilégié des 10% des meilleurs bacheliers de chaque filière de chaque lycée dans les formations sélectives de l’enseignement supérieur (classes préparatoires aux grandes écoles, sections de techniciens supérieurs, instituts universitaires de technologie, etc.).

Mesure qui nintervient que très tard dans l'égalité des chances.

[...] C’est parce que je veux faire de ma politique éducative une politique publique au service de l’égalité et de la solidarité que nous adaptons la carte des réseaux d’éducation prioritaire. Depuis les lois Savary, c’est-à-dire depuis 30 ans, l’éducation prioritaire n’a fait l’objet d’aucune refondation globale.

Ni d'aucun bilan ?

Les dispositifs se sont empilés et complexifiés, ont perdu en efficacité, des déconnections entre la carte de l’éducation prioritaire et la réalité sociale sont apparues. Des écoles et des collèges accueillent aujourd’hui des populations socialement fragiles sans bénéficier des moyens d’accompagner les élèves qu’offre le classement en éducation prioritaire. Est-il compréhensible qu’un collège dont le pourcentage d’élèves issus de familles défavorisées est supérieur à 63% ne fasse pas partie de l’éducation prioritaire ? La nouvelle carte des 1 082 réseaux d’éducation prioritaire mettra fin à ces situations intolérables. La nouvelle carte de l’éducation prioritaire sera un levier en faveur de plus de justice sociale et de moins d’inégalités.

Il faudra surtout comparer si l'effort global sera bien le même car il est surtout question de recentrement de l'effort ici : s'agit-il d'un vrai redéploiement... ou d'économies ?

Et pour ceux qui s'inquiètent de leur sortie de ces réseaux, je veux les rassurer en une phrase simple : nous ne les laisserons pas tomber. En réformant notre système d'allocation des moyens, nous prendrons désormais en compte les réalités de chaque établissement et mettrons fin aux effets de seuil qui les inquiètent. L'alternative ne sera plus être ou ne pas être en éducation prioritaire. A côté de ces réseaux où nous concentrons 350 millions d'euros supplémentaires, nous veillerons à ce que chaque établissement se voie doté le plus finement et le plus justement possible des moyens adaptés aux freins sociaux constatés.

Mais doté en quoi exactement ?

Plus de justice sociale dans la répartition des moyens, donc. Mais aussi, au sein même des classes, une attention soutenue à l'acquisition par chaque élève des connaissances, compétences et culture de ce socle commun que nous sommes en train de redéfinir pour leur permettre de se construire une place de citoyens et d'hommes ou de femmes actifs dans la société.

Si le socle fait partie des solutions, pourquoi n'a-t-il pas fait effet depuis sa mise en place il y a une petite dizaine d'années ?

La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République a programmé 3 000 postes pour l’accueil des moins de trois ans, prioritairement dans les réseaux d’éducation prioritaire. Les conditions de scolarisation des plus jeunes sont en effet une des clés de la capacité à acquérir une culture commune, à maîtriser les apprentissages fondamentaux et à devenir maître de son destin. Le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans a cru de manière très significative en éducation prioritaire depuis mai 2012. Il est aujourd’hui supérieur à 20% au niveau national, et notre objectif de 30% est déjà dépassé dans de nombreux de départements, à l’image du Nord et du Pas-de-Calais. Nous devons ces moyens humains aux enfants qui connaissent, avant même leur entrée à l’école, des écarts très importants en matière de maîtrise du langage oral et de communication. Nous leur devons ces moyens car les écarts ne cessent de se creuser au cours de la scolarité.

C'est juste.

Dès l’âge de trois ans, au moment de l’entrée en maternelle, les enfants de familles aisées ont un vocabulaire trois fois plus riche que ceux des familles à faible revenu. Quatre ans plus tard, les enfants de CE1 issus de milieux défavorisés maîtrisent 1 000 mots de moins que ceux issus de milieux favorisés. Et les élèves ont tôt fait de décrocher, dès le primaire, s’ils n’acquièrent pas les bases nécessaires. Il faut donc porter une attention particulière aux difficultés naissantes. C’est dès la maternelle que notre action commence. Nous avons pour elle de vraies ambitions, adaptées au jeune âge des enfants bien sûr. Mais le futur programme, qui entrera en vigueur pour elle à la rentrée 2015, aura pour objectif comme le prévoit d’ailleurs le projet proposé par le Conseil supérieur des programmes, la stimulation et la structuration du langage oral et l’entrée progressive dans la culture de l’écrit.

A juger sur pièces.

Les enseignants et les parents attendent maintenant une nouvelle organisation du collège. Son organisation actuelle n’apporte pas les solutions adaptées aux élèves rencontrant des difficultés significatives à l’entrée en 6e. Elle conduit même à l’aggravation de ces difficultés. 12% des élèves ne maîtrisent pas les compétences de base attendues en français en fin de CM2. Ils sont 25% dans ce cas en 3ème. 9% des élèves ne maîtrisent pas les compétences de base attendues en mathématiques en fin de CM2. Ils sont 13% dans ce cas en 3ème. Je ne peux pas l’accepter. C’est l’existence même du collège unique qui est en jeu.

En tout cas le constat de son échec flagrant. :shock:
Ces chiffres eux-mêmes sont en deçà de la réalité.

Les systèmes éducatifs les plus performants sont ceux qui sont organisés autour d’un tronc commun de formation le plus large possible pour tous les élèves.

Il faudrait le démontrer. Réduire la "réussite" (dans PISA en fait) d'un pays à un facteur est à un seul est toujours suspect.

Ne laissons pas les faiblesses actuelles du collège français conduire à la remise en question du principe du collège unique. Les différenciations pédagogiques doivent être construites dans le cadre d’un tronc commun partagé par tous jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire.

Je comprends mal comment ces deux exigences contradictoires (différenciation et tronc commun) peuvent se conjuguer.

Le nouveau collège sera ainsi organisé autour d’un tronc commun d’une part, et de pratiques différenciées adaptées aux besoins et permettant la prise en charge spécifique de tous les élèves, notamment de ceux en grande difficulté scolaire, d’autre part.

Les "pratiques différenciées" relèvent à vrai dire de l'incantation dans le cadre de la classe, sauf à renoncer à enseigner.

Ce collège unique du XXIe siècle s’inscrira dans le nouveau paradigme de la lutte contre le décrochage scolaire : celui du choix de la prévention et de la recherche, dès les premiers signes du décrochage, des réponses au sein même de la classe.

Voilà... "au sein de la classe" : tout est dit de ce "nouveau paradigme".

J’ai présenté la semaine dernière à Lens, aux côtés du Premier ministre, les réponses concrètes que nous apportons aux jeunes en risque de décrochage et à leurs parents, autour de trois axes : la mobilisation de l’ensemble des acteurs dans la lutte contre le décrochage, le choix de la prévention, et des réponses concrètes apportées aux jeunes ayant quitté le système de formation initiale pour leur offrir une nouvelle chance pour se qualifier. Le décrochage, ce sont autant d’enjeux humains, économiques, de cohésion sociale et de réduction des inégalités. Pour répondre à ces enjeux, nous formerons les enseignants pour qu'ils décèlent les signes du décrochage...

Ce n'est pas compliqué à observer.

... et les traitent avec des outils adaptés, et notamment l'usage du numérique.

Et un coup de D'Col ! :cheers:

Nous adaptons les parcours et développons des passerelles et structures de raccrochage. Nous mettons en place un numéro d’assistance et d’information qui permettra aux jeunes en situation de décrochage ou ayant décroché, et à leurs parents, d’obtenir une information immédiate et fiable sur les solutions alternatives de formation et d’accompagnement. Les parents seront davantage associés à la vie de l’école et au parcours de leurs enfants. Nous organiserons chaque année une Semaine de la persévérance scolaire. Les enseignants seront sensibilisés, formés et outillés pour déceler le plus tôt possible les premiers signes de décrochage. Les usages du numérique seront diffusés par le développement de contenus de cours vidéo en ligne et d’applications pour faciliter l’accès des jeunes aux savoirs fondamentaux et faire évoluer les pratiques.

:santa:

Et je ne présente ici que quelques-unes des mesures qui permettront d’atteindre l’objectif fixé par le Président de la République de diviser par deux d’ici 2017 le nombre de jeunes sortant qualification du système éducatif.

Un nombre qui n'a jamais été aussi bas, de fait.

C’est parce que je veux faire de ma politique éducative une politique publique au service de l’égalité que je veux agir enfin sur les programmes et l’évaluation des élèves.
J’attends de l’école obligatoire, non seulement qu’elle apprenne aux élèves à lire, écrire et compter, mais aussi qu’elle leur transmette les moyens de devenir des citoyens éclairés...

L'un commence par l'autre.

...de poursuivre des études et de se construire un avenir personnel et professionnel.
Le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture doit mobiliser l’École autour d’un objectif très ambitieux : faire en sorte que tous les élèves puissent bien apprendre au cours de leur scolarité obligatoire et construire, grâce à ces fondements solides et partagés, la suite de leur parcours scolaire.

Plus on parle de "fondements solides", moins on constate malheureusement. Et l'évaluation par compétences n'est pas près d'arranger les choses.

Les nouveaux programmes devront répondre à la même exigence. La qualité des programmes est un des déterminants de la qualité des apprentissages et de la réussite des élèves. Les programmes doivent être adaptés aux temps des apprentissages. Les programmes doivent également être adaptés aux évolutions de la société et aux besoins des élèves d’aujourd’hui. C’est pourquoi je souhaite, pour ne prendre qu’un exemple, que tous les collégiens puissent apprendre les langages informatiques.

Qui a besoin des langages informatiques dans la société ? :scratch:
Et de quels "langages" parle-t-on ?

Le numérique à l’école, dont l’apprentissage des langages informatiques est une des dimensions, est un atout pédagogique considérable qui permettra aux élèves de disposer non seulement des instruments les plus modernes d’apprentissage, mais également des meilleures chances de réussite scolaire.

Ou pas, à vrai dire. Pensée numériste. Quand verra-t-on enfin que le numérique peut aussi bien s'opposer à l'enseignement ?

Nouveaux outils, richesse des contenus, diversité des exercices, interdisciplinarité, interactivité, pédagogies différenciées et même individualisées participeront d’une prise en charge plus efficace des élèves en difficulté sans ralentir les progrès des meilleurs.

C'est merveilleux mais où cette meilleure efficacité a-t-elle été constatée ? :shock:
Un prédécesseur, Vincent Peillon, disait exactement le contraire.

Le numérique à l’école est une opportunité fantastique pour réduire les fractures sociales, scolaires et culturelles.

De les creuser, dirais-je plutôt.

[...] L’action sur les programmes est le premier volet de mon action pédagogique. Le second volet de cette action est la définition d’une nouvelle politique d’évaluation des élèves.
Je vous invite d’ailleurs à venir nombreux aux Journées de l’évaluation qui se tiendront à Paris les 11 et 12 décembre prochains.
Je veux que le système d’évaluation que je serai amenée à définir après ces Journées et la remise par le jury d’Etienne Klein de ses recommandations, crée les conditions de l’acquisition des savoirs fondamentaux pour tous les élèves, qu’il les encourage à plus et mieux travailler, à plus et mieux apprendre.

Ce problème n'a pourtant jamais été un problème. Et les réformes de l'évaluation dans le primaire n'ont guère donné comme résultats que les chiffres constatés plus haut...

Déjà des centaines d’équipes enseignantes, dans toute la France, ont entrepris de faire évoluer leurs pratiques en ce sens. J’ai pu échanger, il y a quelques jours, avec l’équipe éducative, les élèves et les parents d’élèves du collège Gabriel Seailles de Vic-Fezensac dans le Gers.

On a pu le constater ici-même. :mrgreen:

J’en verrai bien d’autres encore. Quand une innovation est portée par l’ensemble d’une équipe, quand elle prend ses racines dans la volonté de redonner envie d’apprendre aux élèves, quand elle associe leurs parents à la démarche engagée, elle ne peut que se traduire positivement sur les résultats scolaires.

Tout est dans le "elle ne peut que..."

Au collège Gabriel Seailles, le nombre d’élèves décrocheurs ou en grande difficulté est passé de 20 à 10%, avec un taux de réussite au diplôme national du brevet toujours aussi élevé, grâce à l’introduction de l’évaluation par compétences.

On a bien compris en quoi consistait cette "réussite" , malheureusement...

Je veux saluer tous ces enseignants, toutes ces équipes qui, sans attendre les initiatives du ministère, cherchent à innover pour mieux faire réussir leurs élèves. Je les rencontre régulièrement dans mes déplacements sur le terrain. Par ailleurs, dans les prochains mois, je souhaite organiser régulièrement des rencontres avec les enseignants pour faire connaître, valoriser et diffuser leurs pratiques innovantes qui font avancer l’École et la cause de l’égalité à l’école.

L'innovation, nouvelle vertu cardinale de l'école. On devra bientôt l'évaluation par compétences elle-même. :P

Vous l’avez compris, j’ai une ambition forte pour l’École. "Nous ne méritons pas notre place dans la répartition des dons à la naissance, pas plus que nous ne méritons notre point de départ initial dans la société" : c’est à l’École de la République qu’il revient de corriger ces inégalités de départ mises en lumière par John Rawls pour créer les conditions d’une véritable égalité des chances et d’un système scolaire juste et équitable.
Pour mener ma mission à bien, parce qu’une politique en faveur de plus d’égalité peut remettre en question des situations établies, j’ai besoin que la communauté éducative et ses partenaires soient unis autour de l’École et pour l’École.

Pour unir cette communauté, il serait bon de ne pas en consulter qu'une partie comme les pédagogues innovants.

J’ai parfaitement conscience que l’Éducation est affaire de temps long et que des professionnels peuvent, parce qu’ils savent qu’il y aura d’autres programmes, d’autres réformes, douter des politiques portées par le ministère.

Compte tenu surtout de la réforme permanente institué dans l'école.

J’ai parfaitement conscience que les résultats de notre action ne se mesureront qu’à moyen et long terme.

Mais non : les résultats dans ce collège du Gers sont déjà probants !
Dernière édition: 01 Déc 2014 13:59 par Loys.

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