Les pratiques de lecture de la jeunesse

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29 Sep 2022 09:03 - 29 Sep 2022 23:43 #24113 par Loys
Selon CEDRE 2022 , 37% des élèves de 3e en 2021 :


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18 Nov 2022 22:01 - 28 Fév 2023 10:52 #24183 par Loys
Sur "FranceTVinfo" du 18/11/22 : ""Ça a vraiment changé mon rapport à la culture" : des jeunes nous racontent ce qu'ils ont fait avec leur pass culture"


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Sur "Télérama" du 29/11/22 : "Sur YouTube : “Les jeunes ne lisent plus”... vraiment ?"


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03 Déc 2022 14:54 - 07 Déc 2022 11:54 #24207 par Loys
Ce qui s'applique à la lecture d’œuvres littéraires s'applique aussi de plus en plus aux œuvres cinématographiques.

Une collègue raconte une sortie "Collège au cinéma" avec des collégiens :

... à une culture qu'ils ne connaîtront jamais pour certains (aujourd'hui c'était fenêtre sur cour de Hitchcock). Le collège leur a offert cette sortie. Ce qui leur importait ? Savoir s'ils allaient voir black panther au ciné hype du coin, s'ils pouvaient s'assoir à côté de leurs potes, s'ils pourraient manger du pop corn. De plus en plus souvent je me demande pourquoi se donner autant de mal pour un tel résultat. Pendant le film, on a du les recadrer X fois, certains ont laissé leur place pleine de détritus et se sont révoltés. Quand je leur ai demandé de ramasser. Certains se sont amusés à imiter des bruits de pets, d'autres à faire semblant de ronfler, le tout dans une ambiance de rire généralisé, visiblement c'était drôle. Pour nous c'était une injure à notre investissement. De plus en plus souvent je me dis à quoi bon ? Mais je n'arrive plus à relativiser, cette génération m'effraie par son manque de civisme, de respect, son incapacité à vivre en communauté. Difficile de tenir bon quand on ne voit pas le bout du Tunnel. J'aime mon métier et l'exerce avec conviction et passion mais cela ne suffit plus. Je suis exténuée.




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07 Déc 2022 11:12 - 07 Oct 2023 16:47 #24212 par Loys
Coming-out d'un youtubeur contre l'école et les lectures scolaires : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...u-prof-bashing/24210
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10 Jan 2023 07:58 - 07 Oct 2023 12:00 #24263 par Loys
www.laviemoderne.net/veille/reseautage/5...-sociaux/24262#24262

Nouveau relativisme de Françoise Cahen dans "Telerama" : la baisse de la lecture "est plutôt moins forte chez les jeunes que chez leurs aînés. Quand on regarde les enquêtes générales sur la lecture, on constate que la jeunesse lit plus que la moyenne des français".

C'est d'abord confondre, avec l'expression "baisse de la lecture", une évolution au sein de chaque cohorte (moins lire avec l'âge) et une évolution entre les cohortes, la seule qui nous intéresse ici : les jeunes lisent-ils moins que les jeunes des périodes passées ?

Oui si on inclut bandes dessinées et mangas. Sinon, l'effondrement est saisissant : 58% seulement des 15-28 ans ont lu un livre (hors bande-dessinée) dans l'année écoulée (73% à 84% des 15-28 ans des générations antérieures).
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07 Oct 2023 11:52 - 09 Oct 2023 18:43 #24743 par Loys
Tribune de Bruno Devauchelle dans le "Café pédagogique" (dont il est membre) du 6/10/23 : "Lire à l’ère numérique : que peut faire à l’école ?" (sic)

Attention : Spoiler !

Une tribune de haute volée... qui, tout en prétendant promouvoir la lecture sous une forme numérique et "augmentée", s'efforce de l'évincer de l'école. Commentons gaiement.

L'homme "à l'ère numérique"
et l'homme à l'ère préhistorique : même combat !

Bruno Devauchelle revient sur le « lire », sur le débat médiatique qui oppose le livre et l’écran. Selon le chercheur spécialiste de la question du numérique en éducation...

Félicitons le "chercheur" (sans recherches publiées) pour le "rédiger" de sa tribune et le "réfléchir" qu'il permet ainsi (la substantivation témoigne toujours de la qualité scientifique d'une réflexion). Rappelons, quand même, que M. Devauchelle n'est pas enseignant et n'a pas d'expertise particulière de l'enseignement du français en général, ni de l'enseignement de la lecture en particulier. Mais il est "spécialiste" (et surtout promoteur de longue date) du numérique à l'école : n'est-ce pas tout ce qui compte "à l'ère numérique" ?

...l’école « doit permettre d’aller à la rencontre de toutes les formes d’expression actuelles, compte-tenu de nos environnement techniques ».

Façon de dire que la lecture appartient aux "formes d'expression" inactuelles.

Le débat sur la place du “lire” est régulièrement reposé dans les médias. Outre l’opposition écran/livre, c’est aussi celle école/famille qui est posée. Ce qui nous intéresse particulièrement, au-delà des débats trop souvent médiocres, c’est ce qui concerne le fond les métiers d’éducateur, de parent, d’enseignant.

Comme on va le voir, pour M. Devauchelle, "nos environnements techniques" invitent bien à "la lecture" (et tant pis s'il ne s'agit absolument pas de la lecture dont il est ici question, la lecture profonde d'une œuvre littéraire ou d'un texte de réflexion). Le débat est ainsi bien posé et M. Devauchelle a bien raison de critiquer ceux qui le posent mal !

Le monde scolaire et le monde universitaire travaillent auprès de jeunes qui sont entrés dans un monde tel qu’il est et qu’ils n’ont pas choisi. C’est en particulier le cas des technologies disponibles qui ont transformé les manières de vivre ... et qui témoignent en même temps d’une lente autodestruction et une fuite en avant que la réalité sociale et climatique (entre autres) nous invite à penser, dès les premiers moments de l’éducation et de l’enseignement

Ou comment préparer à la nécessaire adaptation de l'école au monde qui l'entoure et aux nouvelles "manières de vivre". A ce compte, l'école devrait subir bien d'autres adaptations...

Une écriture multiple ?
Lire sur papier, sur écran, sur un mur, nous avons le choix !

Le relativisme s'appuie donc sur un sophisme : lire sur un mur, lire sur un écran ou lire sur papier, c'est la même chose. Glissement lexical grossier ("lire") qui élude évidemment la question de la lecture dans le cadre scolaire, laquelle porte non pas sur le support mais sur le contenu (bien qu'on puisse discuter de l'incidence de l'un sur l'autre). Mais M. Devauchelle va plus loin ensuite.

L’invention de l’écriture est le signe de l’émergence de la trace comme inscription dans le temps et dans l’espace de l’activité humaine, concrète ou abstraite. Lire a été précédé par dessiner comme on peut le voir dans les grottes comme celles de Lascaud, de Chauvet ou autres… Car l’image reproduite est le premier mode de représentation construit par l’homme probablement simultanément voire avant l’évolution des langages.

Une réflexion qui n'est pas sans rappeler les dissertations les plus poussives ("De tout temps, les Hommes..."). Elle est néanmoins instructive en ce qu'elle tente - de façon assez atterrante - de redéfinir l'acte de lecture ou d'écriture : écrire, c'est dessiner, et lire, c'est lire des dessins... Voilà qui prépare utilement à la légitimité à toutes les formes de lecture.  L'homme "à l'ère numérique" et l'homme à l'ère préhistorique, même combat !

Aujourd’hui, le débat se concentre sur l’activité de lecture (et d’écriture) car l’écrit s’est imposé comme structurant les rapports humains et la fabrication de la trace de ceux-ci.

Nouveau relativisme qui rejoint le précédent : l'écrit "s'est imposé" au détriment d'autres "formes d'expression". N'est-ce pas regrettable ?

Passons sur la fonction assignée à l'écriture, finalement pas si éloignée des grottes préhistoriques : fabriquer des traces des rapports humains...

On peut le comprendre en étudiant, par exemple, les Ostraka égyptiens et ce qu’ils nous font savoir de l’activité sociale de l’époque. Car depuis bien longtemps l’écrit s’est imposé comme mode d’organisation et de domination dans la société, supplantant l’image et les représentations multiples sous forme imagées.

C'est maintenant le procès de l'écriture, moyen de "domination". Après les grottes préhistoriques, les pyramides égyptiennes : une pensée de haut vol, décidément ! Reste que, pour montrer comment l'écrit supplante l'image, l'exemple égyptien et ses idéogrammes n'est peut-être pas le plus approprié...

On peut se rappeler ici la querelle qui a émergé lors de l’arrivée de la photographie qui a peu à peu modifié la place de la peinture et les manières de représenter le réel…

Assigner à la peinture de "représenter le réel", c'est précisément n'avoir rien compris à la peinture...

Mais il s'agit pour M. Devauchelle, dans un nouveau raccourci historique saisissant des pyramides égyptiennes au XIXe siècle, d'asséner l'inéluctable marche vers le progrès.

L’école, temple de l’écrit ?
À l’école, l’écrit est prédominant et s’accompagne du lire. Le duo lire écrire est la base de toute réussite scolaire. L’écrit qui a été longtemps la possession des dirigeants, des castes de pouvoir, est devenue progressivement le sésame de la socialisation. L’écrit et pas forcément le livre qui n’est qu’une des formes de l’écrit.

On voit ici combien le regret est immense d'une école où écrire est enseigné (mais toujours avec le relativisme, déplacé vers le livre cette fois-ci : "le livre n'est que..." et donc pas grand chose).

Dans les débats actuels, il est trop souvent fait l’économie de la distinction entre les multiples modes d’expression humains et l’école en est l’otage involontaire. L’arrivée d’Internet a rendu accessibles des quantités immenses de documents écrits, souvent inaccessibles auparavant.

On revient à ce relativisme implicite : l'écriture n'est - après tout - qu'un des "multiples modes d'expression humains".

Rapidement, l’écriture est devenue possible pour tous mais très vite rattrapée par l’image, fixe ou animée (vidéo). On est passé d’une consommation à un potentiel d’action expressive nouvelle. Et la population ne s’en est pas laissé compter, prompte qu’elle a été d’utiliser ces moyens : le smartphone et les réseaux variés et multimédias en sont la preuve. Réconciliation entre l’image et l’écrit, chacun est désormais confronté à ce vaste espace de sensations qu’il doit s’approprier d’une manière ou d’une autre.

Après avoir enjambé les millénaires de l'histoire de l'écriture, M. Devauchelle enjambe les décennies de l'existence du web, en retraçant son progrès, bien sûr. Progrès technique, mais aussi progrès démocratique puisque "la population" (sic) a pu s'extraire enfin de la sinistre domination de l'écriture grâce à l'écriture et grâce à l'image !

De façon intéressante, la lecture se trouve alignée sur l'image, appartenant comme elle à un "vaste espace de sensations" (sic).

Confrontation des pratiques et des moyens pour accéder au sens
Et c’est là que l’école est interrogée. Alors que d’aucuns d’entre nous parlent de la qualité de la lecture des livres, les éducateurs sont confrontés à d’autres pratiques sociales fondées sur les technologies. Il est médiatiquement facile d’opposer le livre et l’écran, tant cela est simplificateur.

La question n'est pas "médiatique", elle est effectivement simple et elle est particulièrement fondée dans le cadre scolaire : est-ce que la lecture de livres (et notamment de livres littéraires) est identique à "d'autres pratiques sociales fondées sur les technologies" (que, pudique sans doute, M. Devauchelle ne précise pas, la périphrase savante étant certainement plus convaincante).

Une partie de la réponse est dans les termes de M. Devauchelle : "les éducateurs". Il ne s'agit plus d'enseigner.

Surtout lorsqu’il s’agit de parler d’éduquer les jeunes, sujet sensible et affectivement marqué du fait de nouvelles formes de parentalités (cf. le débat sur l’éducation positive) et de la compétition sociale : quels sont les privilèges des uns et comment y accéder ? (cf. Le fameux ascenseur social)

Le lien logique du raisonnement nous échappe ici totalement.

Que ce soit face aux livres, aux journaux, aux écrits de toutes sortes, la question première est celle d’accéder, le plus librement possible, au sens et à ce que l’on peut en faire personnellement (la connaissance). Quels que soient les supports, l’éducation, scolaire en particulier, doit permettre d’accéder au processus d’appropriation du sens. Malheureusement, un certain cynisme caché de la part des classes dominantes encourage au contraire à la mise sous tutelle culturelle et sociale de la population, la plus fragile en particulier. Il suffit d’analyser les messages des publicitaires et autres communicants pour comprendre comment la volonté de manipulation des esprits se cache dans le quotidien.

La logique est toujours aussi confuse, mais au confusionnisme s'ajoute une forme de complotisme assez nébuleux. Ne sont-ce pas les mêmes "classes dominantes" qui - de façon désolante - promeuvent l'enseignement de la lecture ?

Une école de tous les écrits, multimodaux, multimédias
Oui l’école doit permettre d’accéder à la lecture, mais aussi à l’écriture. Mais elle doit aussi permettre d’aller à la rencontre de toutes les formes d’expression actuelles, compte tenu de nos environnements techniques. Cela doit se faire sans naïveté et avec discernement, c’est-à-dire en ayant soin de proposer aux jeunes, et aussi à leurs parents, les moyens de s’y retrouver.

Voilà qui est toujours plus évasif : allez comprendre ce que peut signifier cette dernière phrase !

Au reste, l'argumentation laisse perplexe : s'exprimer s'opposerait à lire.

On en revient néanmoins à l'essentiel : lire, ce n'est pas forcément lire des livres/lire des œuvres. En évoquant les supports "multimédias, multimodaux", la confusion du début de la tribune sur la lecture est perpétuée.

L’école, là aussi, ne doit pas jouer le jeu du “à part du monde”, mais plutôt de la “bonne distance”.

Oui, la bonne distance est sans nul doute meilleure que la mauvaise distance, chacun en sera convaincu. Mais, à bien lire M. Devauchelle, la "bonne distance", c'est quand il n'y a pas de distance.

Donner “en-vie” est au coeur du processus qui doit guider l’enseignant.

Il ne faudrait en effet pas que l'enseignant conçoivent du "re-mort".

Ce rapport aux documents doit s’inscrire dans une dynamique de curiosité à mettre au coeur de tout apprentissage. “Aller à la rencontre de” doit se substituer à “acquérir des savoirs” comme ligne directrice, car c’est de cette rencontre que peut émerger la connaissance.

"Aller à la rencontre de" l'écrit (si c'est expression a un sens) plutôt que savoir lire. La formule laisse coi...

C'est vrai que la lecture ne permet d'"aller à la rencontre de" rien.

Le problème du livre, comme nombre d’écrits et de documents de flux, c’est sa très faible interactivité initiale. Seul le lecteur peut entrer en dialogue avec l’écrit, mais celui-ci ne répond pas au-delà de ce qu’il est.

On oublie trop souvent que le livre, cette vieille chose du passé, a un "problème", qui apparaît d'autant plus cruellement que les nouvelles "formes d'expression" offrent ce progrès indiscutable de l'interactivité. Le jeune peut entrer en dialogue avec une vidéo YouTube ou TikTok.

Alors que la population est désormais entrée dans l’ère post-médiatique qui est fondée sur la multiplication des interactions

Décidément, "la population" est en avance sur l'école.

... il est certes urgent de “ralentir”, pour faire écho au travail d’Hartmut Rosa, mais ce même auteur nous invite à aller vers la résonance comme principe pédagogique.

Après la mise à distance sans distance, le ralentissement tout en accélérant !

D’ailleurs certains enseignants et éducateurs s’en sont déjà emparé. L’école est appelée à reconsidérer l’ensemble de son mode d’action face à l’évolution des “écrits de toutes sortes” et des interactions multiples qui sont désormais possibles. Pourquoi l’omniprésence de la prise de photo via le smartphone est-elle devenue un mode de captation de la trace individuelle. Parce que cela permet une forme d’écriture qui rejoint celle de l’ère qui a précédé celle de l’écrit.

Pour la première fois, M. Devauchelle donne un exemple concret des nouvelles "formes d'expression". La photo sur smartphone fait donc partie des "écrits de toutes sortes", tout comme les représentations dans les grottes préhistoriques !

Chacun peut s’interroger sur son rapport à la manière de faire trace, de partager la trace, et plus largement de transmettre (au sens de “faire passer”).

Ne plus dire écrire, mais "faire trace". Tout un programme...

L’émergence de nouvelles formes de transmissions portées par des individus augmentés par la technologie ne peut laisser l’école de côté.

On retrouve ici la pétition de principe démontrant la supériorité du progrès technique : les individus "augmentés par la technologie". Les photos de smartphone deviennent "de nouvelles formes de transmissions", des formes augmentées bien sûr, même si leurs auteurs rejoignent curieusement les hommes préhistoriques.

Nombre d’enseignants ont compris cela qui développent l’usage de la prise de trace multimodale pour enrichir les formes des apprentissages. Outre que cela les enrichit, cela permet de donner accès à ce monde multimédiatique dans lequel les jeunes et les adultes se meuvent actuellement.

Alors que lire des livres empêcherait évidemment d'entrer dans ce monde. On le constate avec les générations qui ont précédé Internet : c'est un monde qui leur échappe totalement !

La péroraison de M. Devauchelle laisse plus perplexe encore, sauf dans son but, que l'injonction répétée sans fin à l'adaptation souligne bien clairement.

Médias-école, journalistes-éducateurs, il est temps d’avancer

Tout en ralentissant !

Le monde médiatique, au moment d’une réflexion sur l’information (États généraux de l’information), tente de se situer comme garant de la qualité des écrits et autres contenus multimédias. Qu’il le veuille ou non, seule la légitimité de leurs productions pourra leur permettre d’accompagner une amélioration de l’information.

Quel est le sens de cette phrase ?

La réflexion de M. Devauchelle, profonde, enjambe les millénaires mais déborde également du champ scolaire. Après les professeurs, il donne ici une leçon de sagesse numérique aux journalistes, même si ce qu'il convient de faire est toujours plus nébuleux.

Mais ce monde médiatique, peuplé entre autres de nombreux journalistes, est confronté au monde de l’interaction immédiate envahie par toutes sortes d’intérêts individuels, mercantiles ou politiques… Comme pour l’éducation, les médias sont appelés à se reconfigurer pour accompagner la population dans cet objectif de démocratisation véritable de l’information qui doit permettre à chacun de construire ses connaissances et non pas les subir sous l’autoritarisme des “sachants”.

N'oublions jamais que les "sachants" (dont les enseignants, donc) sont autoritaires, avec la confusion - récurrente depuis Michel Serres - entre savoir et information. Le "non-savoir", assurément, sera plus démocratique.

On pourrait ajouter que la lecture d’œuvres littéraires ne relève ni du savoir ni de l'information, mais cette réflexion-là semble bien hors de portée d'un expert du numérique.

Il ne suffit pas d’une semaine de la presse et de l’information, pas plus que de “cours d’EMI” pour prendre en charge ces questions. Il est temps que les communautés d’éducation se situent clairement par rapport à ces problématiques qui, bien que pas nouvelles, sont régulièrement sur le devant de la scène…

Et "clairement", on ne saura pas comment...

On ne peut - évidemment - que se désoler de ce nouvel obscurantisme, à rebours de toute la tradition humaniste, d'autant plus qu'elle s'étale dans une revue qui se veut pédagogique : une condamnation de la lecture qui ne dit pas son nom.

Au reste, phrases creuses, clichés historiques, absence de logique : l'intelligence artificielle fait mieux, de ce point de vue, que M. Devauchelle :

ChatGPT
Dernière édition: 09 Oct 2023 18:43 par Loys.

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15 Oct 2023 14:08 - 15 Oct 2023 14:09 #24756 par Loys
Dans "L'Express" du 8/10/23 : ""Faites-les lire !" de Desmurget : les "affirmations erronées" d’un livre très médiatique" avec (encore et toujours) Anne Cordier et Séverine Erhel.




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Dernière édition: 15 Oct 2023 14:09 par Loys.

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10 Avr 2024 19:29 - 10 Avr 2024 21:31 #25043 par Loys
Dans "Le Figaro" du 8/04/24 : "La pratique de la lecture s’effondre chez les jeunes Français".

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Mais aussi : "Comment l’école résiste à l’effondrement du temps de lecture"

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Mais aussi : "Michel Desmurget: « Lire nourrit puissamment l'intelligence et l'imagination »"

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Dernière édition: 10 Avr 2024 21:31 par Loys.

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13 Avr 2024 12:14 - 20 Avr 2024 15:44 #25058 par Loys
TikTok n'est pas l'ennemi de la lecture : au contraire !

Salomé Saqué écrit: si TikTok présente un vrai problème d'addiction, c'est aussi un lieu d'incitation à la lecture pour de nombreux jeunes, au point de les faire se déplacer en masse vers les librairies qui comptent désormais des rayons "Booktok". (source Twitter )
www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres...C6XE2SAX77KKHXHI.php
www.ladn.eu/media-mutants/booktok-tiktok-rentree-litteraire/
www.ouest-france.fr/culture/livres/repor...ed-926f-b54c0e75f85a

 

Il ne fait aucun doute que l'industrie du livre ou des auteurs utilisent TikTok pour promouvoir la vente de livres. De là à en conclure au relativisme que TitTok fait lire...
Dernière édition: 20 Avr 2024 15:44 par Loys.

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20 Avr 2024 15:46 - 20 Avr 2024 16:52 #25076 par Loys
Séverine Erhel le 21/03/24, ou la pensée par meme : www.polepilote-pegase.fr/ressources/podc...la-faute-aux-ecrans/



Lire en France
• Des jeunes qui lisent mais pas forcement des livres, romans papiers mais sur numérique
• Des jeunes qui lisent de plus en plus des BD et des mangas
• 1 jeune sur 5 ne lit pas de livres
• Ils passent plus de temps sur le net que les livres mais ils lisent peut être autres choses ??

Curieusement, Anne Cordier ne donne aucun chiffre attestant que la lecture s'est transférée du papier au numérique.

En France, nous ne disposons pas d'étude différenciant les usages des écrans. Aux Etats-Unis, l'étude Common Sense (2022 dernière en date : voir ici ) fait référence. En 2021, le temps de lecture sur écran (livres ET presse) était de 9' par jour pour les 8-12 ans et de 15' pour les 13-18 ans, soit environ 2,8% du temps d'écran.

On apprend également que le pourcentage des 8-12 ans aimant lire beaucoup est passé de 38% en 2019 à 33% en 2021.


 
Dernière édition: 20 Avr 2024 16:52 par Loys.

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