"Faudra-t-il payer pour publier ?" (Les Échos)

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26 Nov 2012 16:37 #1996 par Loys
A lire sur le site des "Échos" du 26/11/12 : "Faudra-t-il payer pour publier ?" d'Etienne Ghys.

Extrait ]Un mathématicien américain vient de mettre au point un logiciel qui produit automatiquement des textes ressemblant au premier abord à de vrais articles, avec introduction, formules, graphiques, bibliographie, etc. Mais quand on les regarde de près, on n'y voit qu'une espèce de charabia incohérent qui mélange des phrases toutes faites. Cela pourrait n'être qu'une plaisanterie, mais on rit jaune lorsqu'on apprend que l'un de ces canulars vient d'être accepté par une revue « en accès libre ». Utiliserait-elle un logiciel qui accepte automatiquement tous les articles... et encaisse les 2.000 euros ? [/quote]

Merci JC pour l'info.

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29 Nov 2012 21:32 #2066 par DM
Il existe en effet des revues et des conférences scientifiques, totalement bidons, qui acceptent des articles sans les faire lire par des experts, mais qui sollicitent de la part des auteurs le paiement de frais de publication ou de frais d'inscription. Ce n'est pas nouveau, voir l'affaire SCIgen de 2005:
en.wikipedia.org/wiki/SCIgen

Il ne faudrait pas hâtivement en conclure que toute revue qui fait payer des frais de publication est bidon; dans les sciences de la nature, c'est d'ailleurs la norme que le laboratoire paye la revue pour la publication d'un article (en revanche cela ne se fait pas en mathématiques ou informatique), alors qu'il faut également payer un abonnement (ou d'énormes frais à l'unité) pour pouvoir lire les articles publiés. Cela n'est pas nouveau, et je m'étonne que l'on puisse titrer "Faudra-t-il payer pour publier" tout simplement parce que cela fait des décennies que c'est le cas dans de nombreux domaines!

Une différence toutefois: de nos jours, il existe des revues en ligne dites "gold open access" où les auteurs paient, mais pas les lecteurs. On accuse ce modèle d'introduire un modèle économique pervers: leurs ressourrces dépendant directement du nombre d'articles publiés, elles ont avantage à ne pas se montrer trop sélectives, tandis qu'une revue qui doit vendre des abonnements risque de perdre des abonnés (des bibliothèques universitaires) si sa qualité baisse trop. La situation est toutefois plus complexe encore, du fait que les revues sur abonnements sont de nos jours vendues sous la forme de "bouquets", où les revues valables peuvent dissimuler une multitude de revues médiocres.

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29 Nov 2012 21:36 #2067 par DM
(Il est significatif que l'article cité provienne d'Étienne Ghys, que je salue au passage s'il venait à me lire. En tant que mathématicien, il travaillait précédemment sans payer de frais de publication et en faisant payer les abonnements par la bibliothèque universitaire ; l'idée qu'on puisse exiger un paiement pour la publication lui est donc étrangère, contrairement aux biologistes, géologues etc.)

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