"« Sa Majesté Mag », Créer un magazine sur un roman" (Jean-Michel Le Baut)

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15 Nov 2016 23:16 #17719 par Loys
Dans le "Café" du 15/11/16 autopromotion (très discrète bien sûr) du travail de Jean-Michel Le Baut : "« Sa Majesté Mag », Créer un magazine sur un roman"

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15 Nov 2016 23:33 - 15 Nov 2016 23:35 #17720 par Loys
Rappelons qu'il s'agit d'une œuvre plus communément étudiée au collège, difficile à étudier pour la commenter puisqu'il s'agit d'une œuvre anglaise.

Pour faire de la lecture un événement, pourquoi ne pas créer un magazine de presse sur le livre lu ? Dans le cadre de leur projet i-voix, des lycéens de l’Iroise à Brest ont produit collectivement et numériquement un magazine numérique sur le roman de William Golding « Sa Majesté des mouches ».

On pourrait croire, ainsi formulé, qu'il s'agit d'une initiative des élèves eux-mêmes tant le professeur semble absent !

Les articles, variés, correspondent à différents genres ou rubriques journalistiques : éditorial, faits divers, reportages, portraits, interviews, histoire, idées, critique ciné, courrier, gastronomie, mode, beauté, jeux, tests psychologiques, dessins de presse … : Le projet, aisément transférable, montre comment articuler avec les programmes l’Education aux Médias et à l’Information, comment concilier apprentissages de la littérature et de la littératie.

"de la littératie" ? :scratch:
Quel rapport avec l'éducation aux médias dans un pastiche de magazine ? Et qu'apprend-on d'une œuvre littéraire en rédigeant de telles rubriques ? Combien de temps passé à ce travail ? Comment-est-il évalué ? On ne le saura pas.

A travers la création de « Sa Majesté Mag », il s'agit en effet de rendre compte, de façon créative ou informative, critique ou ludique, d'une lecture pertinente et précise du roman : chaque élève se l'approprie à sa façon, selon ses inclinations et ses réflexions propres ; chacun développe ses compétences tout en enrichissant son point de vue sur l'œuvre à travers les articles en ligne de ses camarades.

Lector in fabula.

...Il s’agit aussi de développer une certaine habileté en translittératie : allers-retours de la littérature au web, transmutation du roman en interview, en poème, en slam ou en lettre, lecture de textes multi-supports, recherche et traitement de l'information, mise en relation des textes, des infos, des genres, appropriation par le pastiche ou la parodie, la manipulation et le transfert, de codes d'écriture journalistiques et littéraires, apprentissage des modalités et règles de la publication en ligne ...

Les compétences complexes attendues en fin de première ne semblent pas suffire : il faut leur ajouter (leur substituer ? rien n'est en effet indiqué pour le reste...) une "habileté" dont le sens laisse perplexe.

Le travail de réécriture favorise l’immersion dans l’œuvre comme la distanciation par rapport à celle-ci : il permet de travailler tout à la fois les capacités d’empathie et d’humour.

La distanciation, c'est intéressant quand on possède la maîtrise d'une oeuvre. Quand à traiter par tous les registres une œuvre, avec un tel relativisme (tout peut s'écrire dans tout), on peut se demander si c'est lui rendre service ou si c'est rendre service à l'appréhension des registres.

Au bout de la transformation, bien des satisfactions : le plaisir de lire et d’écrire, le bonheur d’apprendre, de recréer et de partager, la nécessaire réconciliation de la culture du livre et de la culture numérique.

Culture pauvre...
Dernière édition: 15 Nov 2016 23:35 par Loys.

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