"Le rôle de l’enseignant s’effondre : il ne sera plus d’instruire mais d’apprendre à savoir" (EducaVox)

Plus d'informations
28 Fév 2014 01:34 - 28 Fév 2014 01:38 #9735 par Loys
A lire dans "EducaVox" du 28/02/14 : "Dans ce monde de l’apprentissage informel, le rôle de l’enseignant s’effondre : il ne sera plus d’instruire mais d’apprendre à savoir" par Julien Tresse.

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Dernière édition: 28 Fév 2014 01:38 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
28 Fév 2014 10:42 - 28 Fév 2014 10:43 #9737 par Loys

Dans ce monde de l’apprentissage informel, le rôle de l’enseignant s’effondre : il ne sera plus d’instruire mais d’apprendre à savoir

Une version de "apprendre à apprendre", en somme.
Et même en admettant que le rôle de l'enseignant se transforme, pourquoi dire qu'il "s'effondre" ? :scratch:

Ce billet fait suite à l’article de Jeff Tavernier (rédacteur Educavox) intitulé « Les nouveaux visages de l’autoformation des enseignants[1] ». Dans son écrit, l’auteur explique que des « îlots bonifiés à la classe inversée, ces pratiques pédagogiques questionnent les cadres de l’Education nationale. En effet, ils se diffusent comme traînée de poudre d’établissement en établissement sans utiliser aucun canal officiel. La formation initiale et continue semblent bien démunies face à ces innovations pédagogiques qui parfois naissent mais surtout fleurissent sur la toile […]. » De ce fait, entre « d’un côté, l’autonomie et liberté pédagogique prônées dans tous les discours et de l’autre, le contrôle de la formation et des pratiques de classe de fonctionnaires de l’Etat, se dévoile sous nos yeux une institution qui se reconfigure lentement sous la pression du numérique… »

"se reconfigurer" : le langage informatique s'applique désormais aux institutions. A quand un reboot de l' EN ? :P
A noter que les échanges informels entre professeurs n'ont pas attendu le numérique pour exister.

Jeff Tavernier a, à mon sens, mis en exergue ce qui constitue le « nerf de la guerre » de cette époque. En effet, il faudrait être aveugle pour ne pas constater que, même si on ne le voulait pas, le virage du numérique est pris. Il est trop tard pour faire machine arrière.

En voilà un discours volontaire ! :cheers:

La société actuelle est une société de l’apprentissage informel. C’est vrai pour les enseignants qui en apprennent bien plus sur les blogs de leurs collègues que dans les animations pédagogiques. Mais c’est également vrai pour tout le monde. Observons-nous ! Que faisons-nous quand nous ne savons pas quelque chose ? On visionne la recette sur Youtube. On écoute les conférences sur des universités en ligne. On va chercher la définition sur Wikipédia. On regarde où cela se trouve sur Google Maps.

C'est vrai que consulter des cartes ou chercher des définitions était impossible avant Internet. Quand aux moocs, d'après une étude récente du MIT, seuls 9% des inscrits ont visionné la moitié des cours. Restent les recettes de cuisine : c'est vrai que c'est tout à fait comparable avec un savoir scolaire.

Des milliers de gens font des choses merveilleuses juste en ayant appris avec internet.

"merveilleuses" ? :shock:
Numérisme !

Le savoir est à portée de clic (et de doigt sur nos smartphones et nos tablettes) partout où nous nous trouvons.

Tout le monde est grammairien, astrophysicien ou neurologue : les recettes sont sur Internet ! :cheers:

Dans ce monde du savoir informel que devient donc l’enseignant ? Il n’est plus le seul détenteur de la connaissance, son piédestal s’est brisé.

Encore une image humiliante.
A vrai dire l'enseignant n'a jamais été le "seul détenteur de la connaissance".
Plus important : noter le glissement de l'apprentissage informel des enseignants à la "société actuelle" et maintenant aux élèves aux-mêmes.

Pour autant son utilité est plus jamais affirmée. Son rôle change. Il n’est plus de transmettre le savoir mais d’apprendre à le trouver, à le comprendre, à le critiquer, à le dépasser.

Parce que jusqu'ici l'enseignant transmettait le savoir sans attendre de l'élève qu'il le comprenne. :santa:

Il devient une ressource...

:scratch:

...un accompagnateur qui fait le lien entre l’apprenant et les outils de transmission du savoir.

Car Internet devient l'outil de la transmission du savoir : c'est vrai que le réseau a été conçu en ce sens ! :cheers:

Il est évident que cette nouvelle mission inquiète. Cela fait peur car le petit monde stable de l’éducation est en train de s’effondrer. Demain, la préparation de la classe sera chamboulée. Il ne sera plus question d’arriver en classe avec sa fiche de préparation à suivre.

Au contraire, c'est une perspective plutôt sympathique : il n'y aura plus rien à préparer. Il faudra juste "accompagner" ! :cheers:

La trace écrite à copier au tableau consciencieusement inscrite sur sa feuille.

Eh oui car il n'y aura plus besoin de retenir quoi que ce soit ! :cheers:

Il faudra s’adapter, rebondir, gérer la demande qui arrive sur le grill comme une commande dans un restaurant.

La comparaison est flatteuse : en même temps le savoir est une recette de cuisine... :rirej
Comme le dit si bien Paul Raoult de la FCPE, l'enseignant doit être au service du client.

Ce ne sera pas simple mais beaucoup plus passionnant. Je pense d’ailleurs que les collègues utilisant la PMEV, les pédagogies actives ou la pédagogie inversée, souvent marginalisés par l’administration, seront à l’avenir de solides piliers pour soutenir ce changement.

Ces pédagogies n'ont rien à voir avec l'apprentissage informel...

De même, on pourrait se demander ce que va devenir l’inspecteur ou le conseiller pédagogique dans ce chamboulement. Il apparait que leur utilité est plus que largement remise en question. Dans l’informel, il n’y a plus de repère pour noter en remplissant des grilles et en cochant des cases.

C'est pratique : l'apprentissage devient erratique ("à la demande") et on renonce à toute évaluation !
Le raisonnement est quand même étrange : s'il y a un parallèle entre l'élève et l'enseignant, pourquoi ce dernier ne serait-il pas accompagné également ? :scratch:

La multitude d’informations acquises, chacun à son rythme, ne le permet pas.

:P

Peut-être que ce chamboulement de l’informel permettra de mettre en place un monde pédagogique dans lequel on fait confiance à l’enseignant et on le laisse réfléchir, construire, échanger. Peut-être …

Pourquoi "réfléchir, construire" quoi que ce soit puisqu'il faut "s’adapter, rebondir, gérer la demande qui arrive sur le grill comme une commande dans un restaurant" ?
Dernière édition: 28 Fév 2014 10:43 par Loys.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Propulsé par Kunena