Petite fabrique du consentement des enseignants

George Orwell et sa chèvre Muriel à Wallington en 1939

 

La réforme tous azimuts de l’école, avec la généralisation des "nouvelles" pédagogies qui ont fait leurs preuves, comme chacun peut le constater, ne peut évidemment se faire qu’avec les enseignants.

La réforme tous azimuts de l’école, avec la généralisation des "nouvelles" pédagogies qui ont fait leurs preuves, comme chacun peut le constater, ne peut évidemment se faire qu’avec les enseignants.

À cette fin il suffit d’organiser :

- une pseudo « consultation nationale sur le socle commun » des enseignants dans toutes les écoles et dans tous les établissements (en réalité une « une réflexion collective »), laquelle ne fait l’objet d’aucune synthèse et doit « simplement permettre aux collègues de "s'approprier les enjeux du texte, d'échanger, et de stimuler leur réflexion » (sic).

- une pseudo-"conférence" sur la réforme de l’évaluation avec un jury soigneusement choisi et acquis d’avance à son principe et à ses futures modalités.

- une pseudo-"conférence" sur le redoublement alors qu’un décret ministériel vient d’entériner sa suppression définitive.

Bref, il s’agit non seulement de dépouiller les enseignants des derniers débris de leur liberté pédagogique mais de donner le sentiment qu’ils consentent à la déconstruction de l’école qui leur est ainsi imposée. On le voit, quand les mots n’ont plus aucun sens, quand les chiffres sont à ce point mensongers, l'orwellisation de l’école, est bien avancée :

« La lutte était terminée. Il avait remporté la victoire sur lui-même. Il aimait Big Brother. »

@loysbonod

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