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05 Sep 2014 11:52 - 29 Aoû 2023 19:07 #11590 par Loys
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A lire dans "Le Monde" du 5/09/14 : "Les professeurs sans élèves, la rentrée absurde des « titulaires sur zone de remplacement »"

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Les professeurs sans élèves, la rentrée absurde des « titulaires sur zone de remplacement »

C'est tout sauf absurde : c'est logique puisque les remplaçants ont vocation à remplacer les professeurs qui font ou feront défaut.
En l'occurrence ce qui serait absurde, ce serait que tous les TZR soient affectés à la rentrée... C'est d’ailleurs de plus en plus ce qui se passe puisque des milliers de postes ne sont pas pourvus aux concours. Mais "les élèves sans professeur", c'est moins grave que "les professeurs sans élèves".
Il s'agit ici de stigmatiser le fonctionnaire parasite, dans l'esprit de l'iFRAP. Ce sont ensuite les mêmes qui hurlent au non-remplacement des professeurs absents...
Dernière édition: 29 Aoû 2023 19:07 par Loys.

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12 Oct 2014 09:45 - 18 Juil 2023 15:57 #12010 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Profintox !
Poursuivons ce fil promis à un grand avenir avec cette information dans "Libération" du 9/10/14 :

Nicolas Sarkozy écrit: Je voudrais que chaque enseignant puisse consacrer quatre ou cinq heures en plus pour aider en dehors de la classe des enfants dans l’établissement qui ont du mal à suivre dans la classe. Or, la vérité, c’est qu’avec dix-huit heures d’obligation de service, bien souvent les enseignants concentrent sur deux jours, et il n’y a plus d’adulte pour aider les enfants en difficulté dans le collège ou le lycée.

Les certifiés étant quatre fois plus nombreux que les agrégés (en ajoutant que les 3/4 des enseignants du secondaire font une ou plusieurs heurs supplémentaires), il faut donc en conclure que les enseignants qui "concentrent sur deux jours" leur service font donc "bien souvent" des journées de 9 ou 10h de cours au moins. :cheers:

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Dernière édition: 18 Juil 2023 15:57 par Loys.

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12 Oct 2014 11:25 - 12 Oct 2014 12:19 #12011 par archeboc
Réponse de archeboc sur le sujet Profintox !
Rappel : un peu moins de la moitié des enseignants français sont professeurs des écoles.
Directement 5 jours par semaine.
Au fait, ce n'est pas un certain Nicolas Sarkozy qui a supprimé 3 heures de cours aux enfants de maternelle et de primaire ? Ce monsieur n'a aucune honte.
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15 Oct 2014 23:50 - 15 Oct 2014 23:55 #12053 par Loys
L'intox du jour dans "Le Grand Journal" du 15/10/14 où Michel Apathie confond salaire net et salaire brut des enseignants du primaire.

Le vrai salaire moyen net des enseignants du primaire : 2 174€ d'après la DEPP. Merci pour l'image des enseignants !
Voir ce fil : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...nants?start=20#10398
Dernière édition: 15 Oct 2014 23:55 par Loys.

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10 Mar 2015 15:12 - 10 Jan 2020 17:50 #13550 par Loys
Lu sur Twitter : "Le problème c'est l'évaluation. Le profs ne sont quasiment pas évalués."

Rappelons d'abord que les professeurs ont passé des concours de fin d'étude, relativement rares dans le paysage universitaire français. De ce point l'évaluation de leurs aptitudes professionnelles à l'issue de leurs études a quelque chose de plus sérieux que des écoles délivrant automatiquement des diplômes à tous les étudiants sélectionnés à leur entrée à Bac+2.
Rappelons surtout que chefs d'établissement évaluent les professeurs tous les ans (notation administrative) et que les inspecteurs pédagogiques les évaluent également (notation pédagogique) à l'occasion des visites d'inspection. Cette notation est très imparfaite, puisque strictement encadrée d'une part, trop ponctuelle d'autre part. Il n'empêche que les écarts, en fin de carrière, peuvent très importants :
- selon l'avancement, les professeurs de la classe normale peuvent atteindre l'échelon maximum en 18 ans au grand choix, en 24 ans au choix et en 29 ans à l'ancienneté. Soit un écart de onze ans.
- par ailleurs les professeurs peuvent être promus à la hors-classe.
Pour des raisons budgétaires les promotions et l'avancement au grand choix sont contingentés.

Source : www.education.gouv.fr/cid58077/promotion...COP%20et%20des%20PLP
Voir aussi sur le site du SNES de Lille : www.lille.snes.edu/spip.php?article1360

Entre celui qui fera en 30 ans sa carrière à l’ancienneté et celui qui la fera au grand choix (20 ans), la différence en salaires cumulés atteint 150 000 euros pour un-e certifié-e/CPE/PLP/PEPS !

Dernière édition: 10 Jan 2020 17:50 par Loys.

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25 Jui 2015 19:15 - 14 Déc 2016 10:04 #14167 par Loys
Dernière édition: 14 Déc 2016 10:04 par Loys.

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25 Jui 2015 19:18 - 25 Jui 2015 19:18 #14168 par Loys
Dans le "Café" du 25/06/15 : "Budget de l'Education nationale : Le Sénat pointe les problèmes de recrutement" , deux belles intox. Celle de Florence Robine sur les salaires et surtout celle de Roger Karoutchi :

Mais l'idée des sénateurs c'est qu'on ne peut pas "faire du qualitatif et du quantitatif". En embauchant de nouveaux enseignants, l'Education nationale s'empêche de les payer correctement. "Il y a un choix à faire" demande G Longuet. D'autant que pour lui les nouveaux salaires sont payés en partie par la réduction des heures supplémentaires (-3% par rapport à 2012-2013). Il demande une hausse de la "productivité " en classe. L'idée est développée par Roger Karoutchi. "Le nombre d'élèves par classe est une aberration pédagogiste" dit-il. "On a davantage d'élèves par classe à l'étranger et de meilleurs résultats. Ne faudrait -il pas moins d'enseignants mais mieux payés ?"

Vérification faite :
Attention : Spoiler !

:roll:
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25 Jui 2015 22:58 - 25 Jui 2015 23:06 #14171 par Loys
Dans "Atlantico" du 25/06/15, tout plein de bêtises de M. Verhaeghe : "Budget mammouth mais profs mal payés : où passe concrètement le budget de l'Education nationale ?"

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Dernière édition: 25 Jui 2015 23:06 par Loys.

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25 Jui 2015 22:58 - 26 Jui 2015 00:00 #14172 par Loys
Toujours les mêmes inepties de la part de M. Verhaeghe, qui partage le credo de l'iFRAP : notre système éducatif coûte trop cher.
En réalité c'est loin d'être le cas. Allons-y, avec RSE 2014 sous le bras !

E. Verhaeghe écrit: En France, 6,1% du PIB est alloué à l'Education nationale, classant la France devant l'Allemagne, l'Autriche ou le Japon.

Et derrière la Finlande (6,5%), le Canada (6,8%), les Etats-Unis (6,9%), la Corée (7,6%), le Danemark (7,9%)...De toute façon ce chiffre n'a guère de sens ici puisqu'il englobe les dépenses pour le tertiaire et le primaire, alors qu'on ne parle ensuite que du secondaire.

E. Verhaeghe écrit: La première tient au temps de travail. Avec des vacances scolaires de quinze jours toutes les sept semaines et des obligations horaires réduites, les enseignants français ont fait le choix du temps de loisir au détriment de la rémunération.

En Allemagne (804h), en Autriche (779h) et au Japon (731h), pour reprendre les pays cités, le nombre annuel d'heures d'enseignement est plus faible qu'en France (924h) dans le primaire... Et dans le premier cycle du secondaire, il est plus faible en Autriche (607h) et au Japon (602h) qu'en France (648h).
Bref, n'importe quoi ! Continuons...

E. Verhaeghe écrit: Deuxièmement, les enseignants français sont, par élève, beaucoup plus nombreux qu'à l'étranger. Cette particularité française explique que, pour une masse salariale égale, il faille payer beaucoup plus d'enseignants en France qu'à l'étranger.

On peut facilement s'en convaincre avec ce graphique : :santa:
Attention : Spoiler !

E. Verhaeghe écrit: L'affaire des langues anciennes au collège en est le meilleur exemple : supprimer ou réduire la place du latin et du grec au collège, c'est réduire le nombre de recrutements en langues anciennes. Et par conséquent tuer très rapidement les trois quarts d'unité de langues anciennes dans les unités françaises.

Beau cynisme. :cheers:
Sur la polyvalence, M. Verhaeghe devrait se féliciter de de la globalisation de certaines disciplines et de l'introduction prochaine de l'interdisciplinarité au collège.
Dernière édition: 26 Jui 2015 00:00 par Loys.

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28 Jui 2015 01:32 #14186 par Hervé
J'en rajoute une couche pour le plaisir

En gros, pour quatre enseignants, il faut compter un administratif ou un agent chargé de la vie périscolaire : les cantines, l'entretien des bâtiments

C'est vrai que la cantine et l'entretien des bâtiments, c'est de la paperasserie inutile

Avec des vacances scolaires de quinze jours toutes les sept semaines et des obligations horaires réduites, les enseignants français ont fait le choix du temps de loisir au détriment de la rémunération.

"ont fait le choix" ? Je me souviens pas avoir coché la case dans mon contrat de travail

Ce problème provient du manque de polyvalence des enseignants. Par exemple, il est courant qu'à l'étranger un même enseignant enseigne l'anglais et l'allemand ou le français et l'italien, ou l'histoire et la géographie.

J'adore cette vision de l'interdisciplinarité. Question : préférez-vous que votre enfant apprenne l'allemand avec un prof d'anglais ou avec un prof d'allemand ? Qu'il étudie le Français avec un prof de français ou d'Italien ? Ou l'histoire avec un prof de géographie. Ah Zut, cette fois, ça marche pas!

En France, ce principe de la bivalence n'est pas accepté. On enseigne la physique ou la biologie, mais pas les deux. On enseigne la philosophie ou les lettres, mais pas les deux.

La physique et pas la biologie... mais la physique ET la chimie; la biologie ET la géologie (entre autres). En réalité l'interdisciplinarité est déjà la règle. Seulement elle est structurée différemment selon les pays.

Pour préserver l'emploi dans les universités, cela fait des années que l'on maintient artificiellement des enseignements marginaux au collège.

J'aurais tendance a penser l'inverse : vue la difficulté à recruter des candidats on supprime des enseignements en déclarant qu'ils sont "marginaux" ou "élitistes".

Quels autres postes devraient voir leur financement repensé ?
Prenez l'exemple du baccalauréat : la fabrication des sujets représente plusieurs milliers d'équivalents temps plein d'enseignants chaque année. Il faut ensuite recruter des centaines d'administratifs pour organiser l'examen, mobiliser des dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs, pour un "rite de passage" dont l'utilité pédagogique laisse perplexe.


C'est la fameuse histoire du coût du bac qui est un gros n'importe quoi. Je vois mal quelles économies on pourrait faire en supprimant le bac : Peut-être dans les emplois administratifs quelques économies seraient possibles en redéployant les moyens; on pourrait aussi économiser les frais de correction et de déplacement des correcteurs mais pour le reste... : " les "dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs" ont un emploi en-dehors du bac et le garderont si on supprime le bac. Si j ne corrige plus le bac, je vois pas en quoi je coûte moins cher. Les fameux 1,5 milliards du SNPDEN sont un coût théorique incluant par exemple les salaires des profs correcteurs qui seront de toute façon payés.

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