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"Conte de Noël finlandais"
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Le modèle d'éducation finlandais, toujours la recette miracle ? www.franceinter.fr/emissions/le-vrai-fau...l-europe-16-mai-2019
Toujours dans le top 5 des pays de l'OCDE, la recette miracle finlandaise ne semble plus aussi performante que dans les années 2000.
Dans la dernière étude PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves), les jeunes finlandais de 15 ans ne sont plus que 5ème et leurs résultats décrochent : moins onze points en sciences, moins 5 points en compréhension de l'écrit, moins 10 en mathématiques. Les experts du monde entier venaient à helsinki chercher la recette miracle de ce système éducatif le plus performant au monde. Désormais les éducateurs finlandais sont inquiets. Cela dit la Finlande a toujours de bons résultats, même s'ils sont moins bons qu'avant. Très critiqué actuellement selon Eric Charbonnier, expert à l'OCDE, le "lyçée modulaire" où les élèves choisissent leurs options. La Finlande est l'un des pays sur lequel la France a pris modèle pour la réforme qui entre en vigueur cette année. "Certains parents d'élèves dénoncent des inégalités entre les lyçées qui proposent des options intéressantes et d'autres moins."
Suède, Finlande : quand les modèles éducatifs s’embourbent dans le marché scolaire :
www.skolo.org/2019/03/29/suede-finlande-...-le-marche-scolaire/
Alors que la Finlande occupait la toute première place des classements PISA 2001 et 2003 en matière d’équité scolaire, elle est désormais devancée par la Norvège et l’Islande et sa position se dégrade régulièrement (voir graphiques).
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Avec la citation de la thèse de doctorat de Aino Saarinen :
Frequent use of self-directed teaching practices or digital learning materials at school were associated with students’ weaker learning outcomes in several knowledge domains. Instead, frequent teacher-directed practices were related to students’ higher learning outcomes. Moreover, frequent use of self-directed teaching practices or digital learning materials had more negative impact on students’ learning outcomes in students with (vs. without) risky background.
Cette vidéo curieuse du Word Economic Forum :
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3.1 Education
Les forces et les faiblesses du système éducatif français sont bien documentées, les réformes à entreprendre sont en débat depuis longtemps et certaines en cours de mise en œuvre. Mais il faut aller plus loin. Le système éducatif français, de la maternelle à l’enseignement supérieur, présente au moins deux faiblesses.Tout d’abord, hormis pour une petite élite qui réussit bien, la qualité de l’enseignement n’est que moyenne alors même qu’à 5,5 % du PIB, les dépenses d’éducation sont supérieures à la moyenne de l’Union européenne. À titre d’exemple, les scores des élèvesfrançais de 15 ans au PISA sont à peine supérieurs à la moyenne de l’OCDE. Cela n’est pas de bon augure pour l’avenir, dans la mesure où les emplois de qualité nécessitent l’acquisition de compétences techniques et comportementales. Le classement médiocre des élèves français en sciences et en mathématiques est particulièrement inquiétant s’ agissant de leurs perspectives d’occuper des emplois de qualité. Ainsi, l’enquête TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) réalisée récemment auprès d’élèves de CM1 et de quatrième place la France, au vu de ses performances en mathématiques, à la dernière place des pays développés, aux côtés de la Roumanie et du Chili. La France a non seulement régressé par rapport aux meilleurs, à savoir les pays de l’Asie du Sud-Est (Chine, Corée du Sud, Japon, Singapour et Taïwan) ou la Finlande, mais également par rapport à la moyenne des pays avancés.Ensuite, comme nous l’avons vu précédemment, notre système éducatif est très inégalitaire. Les moyens d’y remédier ont été identifiés à maintes reprises et les dernières réformes vont dans la bonne direction. Cela étant, les actions restant à mener sont à la fois connues et nombreuses. La réduction de la ségrégation scolaire est indispensable. Il faut consacrer encore davantage de ressources aux élèves défavorisés. En cohérence avec la thématique de l’immigration évoquée dans le Chapitre III sur la démographie, l’intégration scolaire et l’augmentation des dépenses en faveur des établissements accueillant des élèves défavorisés doivent aller de pair1. Il faut rattraper le retard important accumulé en matière d’apprentissage, même si les dernières réformes incitant davantage les employeurs à embaucher des apprentis et les étudiants à choisir l’apprentissage ont permis de combler une partie de ce retard. Il faut redoubler d’efforts pour faire le lien entre la formation professionnelle et l’emploi. Les jeunes, en particulier ceux issus de milieux défavorisés, doivent être mieux informés sur l’importance des qualifications, les emplois et les carrières disponibles (une thématique reprise dans le Chapitre III relatif aux défis démographiques et à la participation des personnes issues de l’immigration au marché du travail). Ils devraient avoir les moyens de s’ y retrouver dans le labyrinthe des filières d’enseignement secondaire et supérieur et être informés des différences entre des filières en apparence similaires mais aux perspectives d’emploi et de carrière très distinctes. Le choix des filières doit refléter les possibilités d’emploi, actuelles et futures. Il faut renforcer l’attractivité des carrières de l’enseignement. Comme en Finlande, plus d’autonomie (accompagnée de responsabilisation) doit être accordée aux établissements et aux enseignants pour leur permettre de développer des démarches novatrices fondées à la fois sur l’expérimentation et l’analyse comparative. La Finlande montre aussi que l’attractivité des carrières n’est pas qu’une question budgétaire. Ce pays, qui se place dans les tout premiers rangs mondiaux en mathématiques, en sciences et en lecture et compréhension de texte, a l’un des systèmes éducatifs les plus performants et les plus égalitaires, malgré un budget limité (bien sûr, la Finlande a des spécificités par rapport à la France, y compris une moindre inégalité due au milieu familial et à la langue). L’autonomie et la liberté des méthodes pédagogiques peuvent y contribuer, ainsi qu’une solide formation continue des professeurs.Ceci dit, les salaires des enseignants étant trop faibles en France, les candidats qualifiés sont trop peu nombreux à se présenter aux postes d’enseignant, en particulier dans les disciplines scientifiques si essentielles aux emplois de qualité. Il faudrait que les salaires reflètent davantage les compétences et que le montant des primes soit suffisamment élevé pour inciter les enseignants les plus chevronnés à exercer leur métier dans des zones défavorisées. La revalorisation des salaires des nouvelles recrues et le renforcement de leurs compétences ne devraient pas présenter de difficultés particulières. En revanche, l’application des nouvelles conditions salariales aux enseignants en poste, si elle aurait un effet bénéfique sur leur moral, aurait un coût budgétaire très élevé. Notre commission n’a pas eu le temps d’explorer les voies de réforme en la matière. Sans doute faudra-t-il réfléchir à des approches nouvelles, sans préjugé, et aussi regarder ce qui a été fait à l’étranger – par exemple, en Finlande, en Corée du Sud ou en République tchèque1.
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1 En Finlande, les enseignants sont des fonctionnaires municipaux. La protection de l’emploi est juridiquement très similaire à celle d’employés permanents, mais dans la pratique, elle peut être plus élevée. Les enseignants licenciés peuvent faire appel avec les mêmes motifs que les salariés, mais les litiges sont traités par le tribunal administratif plutôt que par les tribunaux ordinaires. Par exemple, le recrutement des nouveaux personnels en contrat à durée indéterminée de droit privé plutôt que sous le statut de fonctionnaire, comme cela a été fait pour La Poste et France Télécom, pourrait être exploré. Les personnes en CDI percevraient un salaire plus élevé et les enseignants en poste, dont le statut de fonctionnaire serait préservé, auraient la possibilité d’opter pour le nouveau statut. Ils seraient alors soumis aux nouvelles modalités contractuelles, et un recyclage professionnel pourrait leur être proposé en cas de besoin. Il peut également être judicieux de rémunérer davantage les professeurs de mathématiques et de sciences, plus difficiles à recruter.
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Il y a des constats que les politiques peuvent difficilement enjoliver. «Nous ne sommes plus le pays proposant la meilleure éducation. Nos jeunes ne sont plus les plus intelligents.» C'est en ces termes qu'Anita Lehikoinen, secrétaire d'État au ministère finlandais de l'Éducation, a commenté les résultats d'une étude menée par son ministère. Par cet aveu, la femme politique a alimenté dans son pays un débat houleux sur les problèmes des écoles finlandaises.
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