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ChatGPT n’est que l’un parmi de nombreux systèmes d’IA, déjà existants, qui vont transformer la société, et nous pouvons nous attendre à ce que d’autres apparaissent bientôt. Au lieu d'essayer d'empêcher les étudiants d'utiliser ChatGPT, nous devons réformer la façon dont nous enseignons.
Par Claire Boine, Université d’Ottawa/University of Ottawa et Céline Castets-Renard, Université Toulouse 1 Capitole
Le débat sur les promesses et les risques de l’intelligence artificielle a été bousculé le 30 novembre 2022, lorsque l’entreprise OpenAI a lancé ChatGPT. ChatGPT est une version améliorée et gratuite de GPT-3, un puissant système lancé en 2020 qui génère du texte. C’est ce qu’on appelle un modèle de langage. GPT-3 a d’ailleurs été utilisé pour rédiger un article d’opinion du Guardian, soutenant que l’IA ne détruira pas les humains.
En décembre, plus d’un million de personnes ont utilisé ChatGPT et publiaient en ligne des codes informatiques, des programmes de recettes hebdomadaires, des présentations de travail et des dissertations générés par le système.
ChatGPT et GPT-3 peuvent également résoudre des problèmes mathématiques, corriger la grammaire ou simplifier un texte compliqué. À l’heure actuelle, ChatGPT ne peut plus répondre à la demande ; le site n’a pas la capacité de supporter le nombre trop élevé d’utilisateurs.
Ayant été entraînés sur une grande quantité de données, notamment des sites Web, des livres et Wikipédia, ces systèmes peuvent imiter différents styles littéraires, et notamment expliquer dans un style biblique comment retirer un sandwich d’un magnétoscope, écrire des poèmes dans le style de Baudelaire ou produire des scénarios de scènes de l’émission à succès Friends.
Pour la première fois, la société saisit pleinement l’ampleur des transformations à venir. Pourtant, une grande partie du débat public sur ChatGPT se concentre sur la question du plagiat à l’école. La crainte, largement répandue, que les étudiants utilisent ChatGPT pour rédiger leurs dissertations distrait le public de questions beaucoup plus importantes.
Expertes en droit et politiques de l’intelligence artificielle, nous proposons d’apporter un éclairage sur les derniers systèmes d’IA et les véritables risques qu’ils présentent.
Bien comprendre les modèles de langage
Les modèles de langage sont des systèmes d’IA entraînés à estimer la probabilité qu’une séquence de mots apparaisse dans un texte. Ils sont utilisés de diverses manières, notamment dans les clavargades virtuels, les applications de messagerie et les logiciels de traduction. Pensez par exemple à votre application de messagerie qui vous suggère le mot suivant dans la phrase que vous avez commencée. Certains modèles de langage sont appelés grands modèles de langage, lorsqu’ils sont entraînés sur un nombre de paramètres très élevé, bien qu’il n’y ait pas de seuil précis pour ce nombre.
Ces modèles ont été révolutionnés par l’invention d’une nouvelle technologie, appelée transformeurs, en 2017. De nombreux modèles de langage impressionnants utilisant des transformeurs ont vu le jour, tels que GPT-3, Bloom, LaMDA, Megatron-Turing NLG et PaLM. Alors que ChatGPT a été entraîné sur 175 milliards de paramètres, PaLM de Google a été entraîné sur 540 milliards et peut expliquer des blagues et produire des raisonnements logiques sophistiqués. Les transformeurs ont également été utilisés pour créer des systèmes qui génèrent des images à partir de textes, comme DALL.E 2, qui peut produire une image crédible d’un koala qui joue (et marque !) au basketball. En fait, certains artistes utilisent désormais l’IA pour générer leurs œuvres.
Le débat sur le plagiat ne date pas d’hier
L’IA révolutionne actuellement le monde du travail. Des personnes n’ayant aucune formation en programmation peuvent produire des codes informatiques, n’importe qui peut générer des cartes, des diapositives, des dessins, des photos, des sites web, des textes ou des documents juridiques. Les professionnels de demain s’appuieront sans doute sur ces outils. Il convient donc de se poser la question suivante : quel est le but de l’éducation si ce n’est de préparer les étudiants à la société et au travail ?
Un débat sur le plagiat a eu lieu dans les années 90, lorsqu’internet s’est développé. Les professeurs d’université déploraient alors que leurs étudiants copient des informations provenant de sites web et journaux électroniques ou demandent de l’aide sur des forums en ligne. Bien entendu, le fait de ne pas citer ses sources est problématique ; c’est ce qu’on appelle du plagiat. Mais les premiers tricheurs qui utilisaient Internet ont appris à effectuer des recherches sur le Web et à trier les informations. En fait, le système scolaire s’est depuis adapté pour privilégier les aptitudes à recueillir, analyser, synthétiser et évaluer l’exactitude et l’utilité des informations. C’est l’une des raisons pour lesquelles les jeunes adultes d’aujourd’hui sont plus résistants à la désinformation que leurs aînés.
ChatGPT n’est que la pointe de l’iceberg
Aujourd’hui, l’IA introduit une révolution encore plus importante que celle provoquée par l’arrivée d’internet. ChatGPT n’est que l’un parmi de nombreux systèmes d’IA, déjà existants, qui vont transformer la société, et nous pouvons nous attendre à ce que d’autres apparaissent bientôt. Actuellement, les trois ingrédients des systèmes d’IA – la puissance de calcul, les algorithmes et les données – s’améliorent tous à un rythme effréné. ChatGPT n’est que la partie visible de l’iceberg, et nous devons préparer les étudiants aux changements sociaux importants que l’IA va entraîner.
Au lieu d’essayer d’empêcher les étudiants d’utiliser ChatGPT, nous devons réformer la façon dont nous enseignons. Cette réforme ne doit pas consister à trouver des devoirs astucieux pour lesquels les étudiants ne peuvent pas utiliser ChatGPT. Nous devons nous assurer que les étudiants peuvent utiliser les systèmes d’IA correctement.
ChatGPT est formé en partie à partir de rétroaction humaine. Les humains lisent la réponse produite par le système et jugent si elle est véridique et informative. Pour certains sujets, en particulier ceux qui requièrent une expertise approfondie, les réponses peuvent sembler plausibles aux yeux des humains, mais contenir des inexactitudes, qui sont ainsi renforcées. Au fil du temps, il deviendra encore plus difficile pour les humains de remarquer les écarts subtils par rapport à la vérité. Les enseignants pourraient ainsi créer des devoirs qui requièrent l’utilisation de ChatGPT, en demandant aux étudiants de vérifier des faits moins connus et d’apporter des éclairages plus subtils.
ChatGPT, c’est quoi exactement ?
Un appel à la prudence
Mais surtout, nous devons sensibiliser nos étudiants aux risques que présentent ces systèmes. Il a été démontré que les grands modèles de langage reproduisent les biais et préjugés, donnent des conseils potentiellement dangereux et facilitent la manipulation des consommateurs. Bientôt, ces modèles pourraient mener à la manipulation de masse. Ils peuvent également être à l’origine de violations légales de la confidentialité des données et des droits de propriété intellectuelle, sur lesquelles les étudiants doivent rester vigilants.
Qui plus est, les créateurs et les utilisateurs de systèmes d’IA reposant sur des transformeurs découvrent régulièrement que ces systèmes sont capables de tâches, parfois problématiques, dont ils n’avaient pas conscience. Par exemple, des chercheurs ont démontré qu’ils pouvaient utiliser un modèle de langage pour calculer la probabilité que des accusés récidivent, une tâche pour laquelle le modèle n’avait pas été intentionnellement entraîné. Les développeurs des premiers grands modèles de langage ne s’attendaient pas à ce que ceux-ci puissent faire de l’arithmétique ou du raisonnement. Cette imprévisibilité des tâches réalisables avec ces systèmes augmente le risque qu’ils soient utilisés à des fins néfastes ou se comportent contre l’intérêt de ses utilisateurs.
Les étudiants doivent se préparer. Ils doivent apprendre à évaluer les systèmes d’IA de manière critique, tout comme la génération précédente a dû apprendre à trier les informations en ligne. Ils peuvent également signaler tout bogue informatique ou comportement inattendu qu’ils constatent afin de contribuer à leur sécurité. En outre, ils devraient participer à des conversations démocratiques pour déterminer quelles valeurs et principes devraient guider les comportements des systèmes d’IA.
Et même s’ils n’ont pas besoin d’apprendre certaines compétences qui seront automatisées, ils devraient comprendre les bases du fonctionnement de l’IA et les risques qu’elle comporte.
Michel écrit: "ChatGPT : le plagiat n’est que l’arbre qui cache la forêt « Au lieu d’essayer d’empêcher les étudiants d’utiliser ChatGPT, nous devons réformer la façon dont nous enseignons. »"
(sur Twitter du 11/02/2023)
Michèle Drechsler écrit: 20 façons d'utiliser #ChatGPT en classe
🤖 Qu'est-ce que ChatGPT ?
🏫 Quel impact cela a-t-il sur l'éducation ?
🧑🏽🏫 Comment peut-on l'utiliser en classe ?
ChatGPT, chatbots et intelligence artificielle dans l'éducation par @jmattmiller
#IAEduc #IAEdu #IA #AI
(sur Twitter du 19/02/2023)
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Et le 18/02/22 la courageuse tribune de chefs d'établissements pour soutenir une réforme voulue par le rectorat : "Sortons les lycées Henri-IV et Louis-le-Grand de l’entre-soi social et géographique !"
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Je partage ta consternation (d'autant plus que je l'ai ressentie un nombre incalculable de fois sur les sujets qui me sont chers). Et pourtant je me souviens de l'époque d'Ardisson et de "Tout le monde en parle" qui n'était déjà pas glorieuse.
Dans la presse :
www.bfmtv.com/sante/une-etude-fait-le-li...langage-1839757.html
www.la-croix.com/Famille/Enfants/ecrans-...020-01-14-1201071669
Contestation notamment de Séverine Erhel : www.huffingtonpost.fr/entry/pourquoi-cet...87f3c5b6640ec3da472a
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Bonne année les journalistes de ma TL. Petit rappel : si on vous présente un papier scientifique sur les effets délétères des écrans sur le langage (par ex). Si dans ce papier, vous n’avez pas d’informations sur le matériel de mesures utilisé (nom de l’épreuve de langage)
Si vous n’avez pas d’informations sur l’existence de mesures de base sur le langage, si vous n’avez pas d’informations sur les questions posées en heteroreport (?!). Si les reports de stats sont incomplets (uniquement les probabilités, CI mais pas les ddl, ddl erreur, valeur F)
Si en plus, vous voyez des associations comme des causalités ne pouvant être bidirectionnelles, en gros, si vous avez une SEULE pour faire un article presse, laissez tomber, vous faites fausse route.
Une étude même bonne ne fait pas consensus, elle ne valide jamais seule une hypothèse. Si vous êtes avec une étude de mauvaise qualité alors... pensez aux cqs IRL. Dans cette situation, je pense que vous devriez ranger votre papier ou consulter des avis d’experts cc @NawalAbboub
Voilà, vous êtes malins, ne tombez pas dans cet écueil, lisez les papiers scientifiques, partagez de la bonne science, belle année à vous !
Et je précise que ce rappel ne relève pas de la simple corrélation avec un événement à venir très prochainement...
*Une SEULE ÉTUDE
Ah tiens je le redis encore et encore et encore. Sortons des « écrans », cette notion vide qui ne veut rien dire, parlons d’activités ou d’usages intéressants ou non... parce que j’en peux plus des écrans !! Poke @michelguillou
threadreaderapp.com/thread/1216759949679824896.html
A noter le renvoi à des experts en neurosciences... qui commercialisent des solutions EdTech : "Rising up" (de Nawal Abboub)
risinguparis.com/
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Autre contestation attendue (voir plus haut dans ce fil) : Franck Ramus. Le 14/01/20 : "Ecrans et troubles du langage : Ce que ne montre pas l’étude d’Ille-et-Villaine"
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Nouveau cas de fraude (massive ?) en 2019
23/06/19 france3-regions.francetvinfo.fr/paris-il...atiques-1689546.html
Sophie* ne décolère pas. Vendredi, pendant les épreuves de mathématiques de la filière ES, la lycéenne constate que dans sa salle, une dizaine d'élèves a connaissance du sujet avant le début de l'examen. Certains auraient en effet reçu les sujets via des réseaux sociaux.
24/06/19 Une fraude d'un nouveau genre, les élèves pouvant apporter et consulter pendant l'examen le corrigé des épreuves : www.huffingtonpost.fr/entry/bac-2019-que...aacce4b0aa375f4fdaf9
Le forum TI-Planet, par le biais de l’un de ses modérateurs, a annoncé ce lundi 24 juin, des soupçons, preuves à l’appui, d’une double fuite des sujets de mathématiques du bac ES et L, mais aussi de la filière S.
Il est expliqué que certains candidats et utilisateurs du site ont pu prendre en photo des corrigés, mis en ligne avant l’épreuve, pour ensuite les convertir dans leur calculatrice avec un outil en ligne afin de pouvoir tricher pendant l’épreuve.
Suite : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...975631831447012.aspx
Selon les échanges entre l'administrateur et les participants au forum, il apparait que des milliers de transformations de fichiers ont eu lieu. La police aurait la liste de ces fraudeurs. Cela ne concernerait pas que les maths de L ES mais aussi la série S et d'autres disciplines comme physique chimie. [...] Selon l'administrateur de TI Planet il y a eu une vente massive de sujets du bac auprès de jeunes ayant les moyens d'acheter les sujets et bien au delà des maths. Cette fraude massive pèse maintenant sur l'examen.
2/07/19 treize interpellations : www.la-croix.com/France/Soupcons-fuites-...019-07-02-1301032798
Treize candidats au bac ont été interpellés mardi matin et placés en garde à vue dans l'enquête sur des soupçons de fraude concernant des épreuves de mathématiques, a-t-on appris de sources concordantes.
3/07/19 www.ladepeche.fr/2019/07/03/soupcons-de-...es-a-vue,8293548.php
4/07/19 www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/fui...e-michael-7797978437
Six candidats au baccalauréat ont été placés en garde à vue mardi soir et ce mercredi matin à Marseille et Paris dans l'enquête sur des soupçons de fraude concernant des épreuves de mathématiques, indique le parquet de Paris.
Au cours d'un premier coup de filet, mardi matin, treize candidats avaient déjà été interpellés, également du côté de Marseille et Paris. Sept de ces gardes à vue ont été levées et ce sont donc 12 lycéens qui sont actuellement interrogés, a précisé le parquet.
Son ami a payé 50 euros un mystérieux vendeur qui demandait pas moins de 1.600 euros au total pour divulguer une photographie de l'épreuve de maths, sur la messagerie Whatsapp. "C'était la veille, juste avant, le soir-même via Whatsapp, c'est 20 personnes à peu près qui se sont mises ensemble. Il y a une seule personne qui a récolté tout l'argent et qui est allée voir la personne, donné l'argent et il lui a envoyé après le sujet en photo", indique-t-il.
5/07/19 Un lycée privé aurait-il facilité la fraude ? La fraude aurait-elle concerné un très grand nombre de candidats ? www.leparisien.fr/faits-divers/bac-2019-...-07-2019-8110869.php
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9/07/19 "Bac 2019 : pourquoi il est peu probable que les présumés fraudeurs soient sanctionnés"
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Et réponse ici d'Aurélie Jean : www.lepoint.fr/invites-du-point/aurelie-...2019-2299262_420.php
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Et également cette tribune de Thierry Klein (Speechi) : www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cerc...-elevage-2250753.php
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A l'inverse, réaction furieuse de Michel Guillou avec des affichettes rappelant les vertueuses activités dont les élèves seraient privés avec la nouvelle loi (qu'il ne semble pas avoir comprise...) : "lire l'actualité en ligne", "écrire sur son blogue ou le journal de la classe", s'en servir pour "faire son travail", "consulter Wikipédia ou une quelconque autre encyclopédie", "consulter le cahier de textes", "consulter d'autres sources que les livres ou les manuels scolaires", "photographier le tableau de la classe", prendre des notes sans utiliser de cahier (???), "télécharger une carte de géographie, lire un article scientifique, regarder une vidéo historique sont interdits par la loi", prévenir ses parents de l'absence d'un professeur, (???)
www.culture-numerique.fr/?p=7653
Addendum sur les brouilleurs que certains préconisent - très logiquement - en approuvant l'ouverture aux utilisations pédagogiques : www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticl...5&dateTexte=20110827
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Voici la liste des 60 dirigeants — français et étrangers — reçus à l’Elysée aujourd'hui par ordre alphabétique:
Jean-Paul Agon — PDG de L'Oréal
Audrey Azoulay — directrice générale de l'UNESCO
Angela Ahrendts — senior vice-présidente d'Apple, en charge des Apple Store
Mitchell Baker — présidente de Mozilla Foundation
Sunil Bharti Mittal — président de Bharti Entreprises
Jean-Laurent Bonnafé — PDG de BNP Paribas
Nick Bostrom — directeur Future of Humanity Institute
Olivier Brandicourt — PDG de Sanofi
Thomas Buberl — PDG d'Axa
Stewart Butterfield — DG de Slack
Patrice Caine — PDG de Thales
John Chambers — Ambassadeur French Tech
Tim Collins — DG de Ripplewood
John Collison — président de Stripe
Alexandre Dayon — président de Salesforce
Pierre Dubuc — DG d'OpenClassrooms
Tony Elumedu — président d'United Bank of Africa
Tom Enders — président exécutif d'Airbus
Jacquelline Fuller — president de Google.org
Catherine Guillouard — PDG de la RATP
Tristan Harris — directeur exécutif du Center for Humane Technology
Eric Hazan — PDG Digital en France de McKinsey
Paul Hermelin — PDG de Capgemini
Charlotte Hogg — PDG Europe de Visa
Tim Hwang — directeur Harvard-MIT Ethics & Governance of AI Initiative
Mo Ibrahim — président de Mo Ibrahim Foundation
Axel Karp — DG de Palantir
John Kerry — Senior Fellow de Carnegie Foundation
Dara Khosrowshahi — DG d'Uber
Octave Klaba — PDG d'OVH
Isabelle Kocher — PDG d'Engie
Brian Krzanich — DG d'Intel
Sy Lau — président de Tencent
Eric Leandri — PDG Qwant
Ludovic Le Moan — directeur général de Sigfox
Maurice Lévy — président du conseil de surveillance de Publicis, cofondateur de VivaTechnology
Bernard Liautaud — partner chez Balderton
Pierre Louette — PDG Les Echos
Frédéric Mazella — fondateur de Blablacar
Bill McDermott — DG de SAP
Yves Meignié — PDG de Vinci Energies
Hiroshi Mikitani — PDG de Rakuten
Satya Nadella — DG de Microsoft
Pierre Nanterme — PDG d'Accenture
Xavier Niel — président de Free
Gilles Pélisson — PDG de TF1
Guillaume Pepy — président du directoire de la SNCF
Julie Ranty — directrice générale de VivaTech
Stéphane Richard — PDG d'Orange
Virginia Rometty — PDG d'IBM
Alain Roumilhac — PDG de Manpower Group France
Joe Schoendorf — partner chez Accel
Will Shu — DG de Deliveroo
Kevin Sneader — PDG de McKinsey
Young Sohn — president de Samsung
Gillian Tans — PDG de Booking
Yossi Vardi — entrepreneur
Philippe Wahl — PDG de La Poste
Jimmy Wales — PDG de WikimediaNiklas Zennstrom — DG d'Atomico
Mark Zuckerberg — PDG de Facebook.
www.liberation.fr/debats/2018/05/21/somm...n-d-interets_1651092
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www.latribune.fr/technos-medias/sommet-t...ericains-779200.html
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L'occasion de relire un premier billet analogue de Michel Guillou du 30/01/2015 : www.culture-numerique.fr/?p=2591
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"Éduquer aux médias : de censure en interdits, le dialogue avec les élèves est bien difficile" (17/12/17)
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www.cahiers-pedagogiques.com/L-utilisati...ntissage-du-francais
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En même temps, il y est cité comme "expert"...
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La critique ? C'est celle des "nouveaux inquisiteurs" (sic).
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Encore une fois les vrais irresponsables sont les adultes. Quelques commentaires :
Visiblement le harcèlement, l'usurpation de compte ou les insultes en ligne, évoquées par la suite, ne sont pas "si insupportables" aux yeux de Michel Guillou. Et ne parlons pas des usages plus anodins qui portent atteinte au bon déroulement des cours ou à la concentration des élèves...Toute l’histoire a commencé il y a un bon moment déjà, six ans, je crois, à la création du portail « Internet responsable » sur Eduscol. Pour avoir fait partie des gens dont on a, sur ce projet, sollicité l’avis, je peux témoigner avoir voulu faire avancer, avec d’autres, cette notion de culture et de développement de la responsabilité, au détriment d’autres démarches moins éducatives. Je vous assure que, à cette époque, ils n’étaient pas rares ceux qui auraient souhaiter réprimer et sanctionner davantage ces pratiques numériques des jeunes si insupportables, les pratiques comme les jeunes, qu’il n’était décidément plus possible de laisser perturber déjà et tant le fonctionnement même de l’école.
On n'est jamais si bien servi que par soi-même.Des documents conçus tout exprès pour « parler » aux jeunes, aux élèves, comme l’excellent «Échanger, s’exprimer en ligne : trouver la bonne média-attitude », à la rédaction duquel j’ai participé...
Dans ces cas de figure, comment des enfants de 11 à 14 ans (ou plus) pourraient-ils savoir qu'ils n'étaient pas responsables, en effet ? C'est d'ailleurs tout à fait par hasard que le dernier, âgé de treize ans , a usurpé le compte de de sa mère pendant la nuit.La responsabilité : une vertu immanente ?
À en croire les référentiels de compétences disponibles, les élèves, les jeunes devraient savoir de manière quasi innée quand ils sont responsables ou quand ils ne le sont pas. [...]
Étaient-elles responsables, ces collégiennes définitivement exclues en 2003 pour avoir abusé de la liberté de s’exprimer en insultant quelque peu sur un blogue l’un de leurs professeurs ? Je vous ai déjà raconté cette triste histoire. Était-il responsable, Ludovic, ce jeune écolier de CM2 qui faisait chez lui, le mercredi après-midi, des vidéos pas trop sympathiques à l’égard de ses camarades et de son professeur ? Là encore, je vous ai déjà raconté tout cela dans un article titré « Internet responsable : l’irresponsabilité n’est décidément pas là où on la croit ». Exclu, lui aussi, définitivement aussi. Il s’est passé treize ans entre les deux événements. Que s’est-il passé entre temps ? Pas grand chose.
Est-il aujourd’hui responsable le jeune collégien qui a utilisé le terminal d’un de ses parents, en charge d’animer le fil Twitter du ministère de la Culture et a proféré des insanités pendant de longues heures ? Qui est le plus responsable dans l’histoire ? Ne s’agirait-il pas plutôt du parent incapable de sécuriser son terminal professionnel ou même de savoir précisément ce que fait son fils la nuit au lieu de dormir ?

Au passage, M. Guillou découvre les vertus de ces "outils" numériques nomades : ils échappent par définition à toute supervision. A ce sujet, on se demande bien comment M. Guillou se propose de remédier à ce problème (ne pas "savoir précisément ce que fait son fils la nuit au lieu de dormir") : installer une webcam ou un détecteur de réseau dans la chambre des enfants, confisquer la nuit ou pire : interdire le téléphone portable ?
Responsables, mais pas coupables en somme.Tous ces jeunes sont évidemment responsables devant la loi, comme leurs parents d’ailleurs. Mais étaient-ils capables d’assumer toute leur responsabilité, aucun d’entre eux n’ayant probablement jamais appris, de leurs parents comme à l’école, comment faire.
Parce qu'on apprend à ne pas insulter ou harceler dès... l'école maternelle ? Visiblement, pour M. Guillou, ceci ne relève pas de l'évidence...Un simple coup d’œil à l’ensemble des référentiels de compétences disponibles montre que la notion de responsabilité, toujours mise en avant dès qu’il s’agit d’aborder la formation du jeune citoyen, apparaît toujours comme une évidence, un truisme éducatif qui ne mérite aucune explicitation.
Pour reprendre l'analogie de M. Guillou, l'école devrait d'abord apprendre tous les plaisirs sexuels avant de mettre en garde contre les risques.Les risques et la défiance d’abord, avant toute opportunité
Il y a définitivement quelque chose de cassé dans notre système éducatif. Depuis plus de dix ans, on apprend le numérique et l’Internet comme on apprend les MST, le sida, le tabac ou l’alcool. S’il est constant que l’éducation aux risques est au centre du travail éducatif pour ce qui concerne ces derniers, il n’est pas imaginable, dans mon esprit, de ne pas envisager d’abord d’évoquer les incroyables potentialités et opportunités du numérique avant, et bien avant, d’en envisager les risques.

Le portail "Internet responsable" serait donc "anti-éducatif" : voilà qui est mesuré. Rappelons que M. Guillou n'est pas un praticien de l'éducation, mais un consultant du numérique.Cette attitude profondément anti-éducative s’insinue doucement dans les projets des enseignants et leurs pratiques professionnelles, y compris chez celles ou ceux qui semblent être en connexion avec l’innovation numérique et leur temps.
Il n'est nul question de comparer quoi que ce soit ici... Se préoccuper du harcèlement en ligne ne serait donc pas bienveillant ?Ainsi, tout récemment, a été publié le travail très intéressant de deux professeures d’anglais « Stop the Cyberbullies », qui me semble d’excellente facture et mérite d’être valorisé… s’il n’était précédé, dans sa présentation, de prolégomènes ahurissants :
« En effet, nos élèves sont habitués à se servir des réseaux sociaux pour publier tout et n’importe quoi, ce qui peut parfois amener aux dérives que nous connaissons : le cyberharcèlement. »
Quel manque absolu de bienveillance, quelle terrible absence de lucidité, quelle frousse, car il ne s’agit de rien d’autre ! Comment oser comparer l’extraordinaire et richissime production numérique des jeunes, tous médias et supports confondus, avec les manquements observés çà et là ?
A noter l'emphase habituelle (mais rarement concrète) sur "l'extraordinaire et richissime production des jeunes" : on parle ici principalement d'échanges triviaux sur les réseaux sociaux...
Relativisme habituel : le harcèlement n'a pas besoin d'être en ligne pour exister.Et comme ce propos use d’un misérable sophisme en amenant le harcèlement sur le tapis, il convient de rappeler que cette conduite abusive et parfois criminelle sait parfaitement et malheureusement, bien sûr, s’affranchir du numérique.
Sauf que les moyens numériques étendent considérablement les possibilités du harcèlement, avec un effet de groupe accru, des images et des vidéos, la facilité accrue de l'anonymat, de la discrétion, une extension du harcèlement bien au-delà du temps de présence... Mais tout ceci, M. Guillou n'en parle pas.
Voilà qui est dit....En l’occurrence, l’irresponsabilité et le « tout et n’importe quoi » est bien du côté des adultes.
Au passage, M. Guillou se contredit quelque peu puisqu'il reprochait, au début de son billet, qu'Eduscol s'adresse surtout aux adultes...
Plaidoyer pour la démission éducative, en somme.Les usages responsables : un oxymore ?
La vraie vie paraît bien pâle en regard du "flux réticulaire"...Il peut être intéressant de reprendre les premiers mots cités ci-dessus « nos élèves sont habitués à se servir des réseaux sociaux » qui sont l’éclatant témoignage de l’incompréhension des adultes. Les jeunes, les élèves, ne se « servent » pas des réseaux sociaux, comme d’autres se servent des transports en commun et en sont des usagers, ils s’y engagent, résolument et avec enthousiasme, s’y construisent une personnalité et une identité en ligne, y nouent des relations sociales riches et fécondes, s’approprient ces lieux virtuels pour en faire — c’est difficile, parfois — leur bien commun et public, y produisent des écrits, des sons, des images, y exercent une liberté fondamentale, échangent, partagent, enrichissent ce qui circule dans le flux réticulaire.

Fascinant qu'un "snap" de quelques secondes, avec ou sans image pré-programmée de réalité augmentée, puisse être consulté comme une "production".
Une conclusion aux généralités bien vagues pour mieux noyer le poisson. Mais M. Guillou l'avait déjà dit : "Un usage responsable ? Comme si on pouvait être responsable de ses usages !"Quant à la responsabilité, dont j’ai dit qu’il convenait d’en préciser le champ de compétences, pour que chacun, à commencer par les jeunes, puisse l’acquérir peu à peu, en même temps qu’une citoyenneté numérique, elle est totalement incompatible avec la posture d’usager consommateur à laquelle on s’acharne à les réduire. La responsabilité ne se construit durablement que dans l’engagement. Il est nécessaire de s’en convaincre.
Le peu d'efficacité d'un portail "Internet responsable" semble assez évident : mais pour M. Guillou, que ce portail existe est déjà trop. On a bien compris les irresponsables sont les adultes n'ayant pas éduqué les jeunes et que, pour les jeunes, les "incantations des usages responsables" ont quelque chose d'insultant.
En toute contradiction.
