Réponse à un professeur en campagne
La réforme du collège serait donc une « réforme de gauche ». C'est oublier les grands principes de droite de cette réforme ainsi que ses soutiens de droite. Curieuse cécité méritant une petite mise au point.
Les échéances électorales se précisant, certains entrent déjà en campagne et défendent farouchement le bilan éducatif de François Hollande : oui, collège 2016 est une « réforme de gauche », assène ainsi Christophe Chartreux[1], promoteur actif de la réforme. Et ceux qui pensent le contraire ne sont que des réactionnaires façon Éric Zemmour.
Pourtant c'est oublier que les grands principes de cette réforme sont fondamentalement de droite, et qu'elle trouve précisément des soutiens inavoués dans l'opposition. C'est oublier également qu'à gauche, seul le Parti socialiste défend cette réforme menée contre les enseignants.
Curieuse cécité, qui mérite donc une petite mise au point.
La droite : une opposition de posture… mais pas de principe
L’opposition du Front national relève évidemment de la récupération la plus grossière : sa pseudo défense de l’école républicaine, sans aucune vocation humaniste, est l’équivalent de sa défense nauséeuse de la laïcité, un faux-nez électoraliste pour tenter de récupérer les déçus d'une gauche trahissant les enseignants… et d'une droite les méprisant.
Pour le reste la droite n’est pas si opposée à la réforme du collège qu’on a pu le croire. Son opposition s'est surtout focalisée sur des marqueurs idéologiques comme les programmes d’histoire, jugés ne pas tenir assez compte de la chronologie ou du « roman national ». Ou encore − pour de mauvaises raisons − la défense des sections bilangues ou des options de langues anciennes. Mais les grands principes de collège 2016 (vers une forme de libéralisation de l'école) ne lui déplaisent pas… loin s'en faut !
De fait, celle-ci correspond bien aux préconisations d’un « audit de modernisation » (et surtout d’économies budgétaires) commandé par la droite en 2006[2], dans lequel sont recommandés des « expériences d’enseignement inter-disciplinaires », une « autonomie pédagogique des établissements » avec un « référentiel horaire par cycle » et 20% de « moyens non fléchés ».
Cette « réforme de gauche » s’inspire également de la réforme du lycée de 2010 engagée par la droite, à la suite, notamment, du rapport de Benoist Apparu[3] (rapport promouvant un « bloc école-collège » dans la logique des nouveaux cycles, définissant l’autonomie comme « la capacité de l’équipe enseignante à prendre des initiatives en matière pédagogique » et proposant « une pédagogie plus attentive aux besoins des élèves », « des horaires réduits pour les élèves et des programmes misant sur l’interdisciplinarité », « des modes d’évaluation plus variés », des « marges de manœuvre accrues » avec « une liberté de gestion totale sur les heures d’accompagnement », « des dotations horaires réellement globalisées pour l’enseignement des disciplines », « des classes plus souples »). Rappelons que, depuis 2012, la majorité socialiste n’est jamais revenue sur les réformes du lycée général et du lycée professionnel. D’ailleurs, en 2016, le rapport 2015 de l’Inspection générale sur la réforme du lycée n’a toujours pas été publié par le ministère, qui craint sans doute d'exposer par contrecoup la réforme du collège à la critique.
En 2013, la Cour des comptes, qu'on peut difficilement soupçonner de gauchisme appelait, dans un rapport tonitruant[4], à des transformations de l’école rappelant étrangement les principes collège 2016 : amélioration de la « transition école-collège », « référence au socle commun », « développement de l’accompagnement personnalisé », « net renforcement de l’interdisciplinarité et du travail en équipe », polyvalence accrue des enseignants, transformation de leurs statuts et de leurs missions.
En 2015, au Conseil supérieur de l’éducation, le MEDEF a voté pour cette « réforme de gauche » (alors que les syndicats représentant 80% des enseignants ont voté contre) et le très libéral institut Montaigne a soutenu cette « réforme de gauche »[5], tout comme il soutient « Espérance banlieues », une fondation qui cherche à développer l’enseignement privé hors contrat. Cette « réforme de gauche » a également obtenu le soutien de l’enseignement catholique[6] (qui avait également approuvé la réforme des rythmes scolaires en se gardant bien de les appliquer lui-même).
Cette « réforme de gauche » a curieusement obtenu le soutien de la bien peu républicaine OCDE, qui a apporté publiquement et hautement son soutien à la ministre, jugeant les réformes éducatives françaises « bienvenues » et allant « dans le bon sens »[7].
Cette « réforme de gauche » a obtenu le soutien du très libéral Alain Madelin, qui s’est réjoui de « l’introduction d’une petite dose d’autonomie à l’intérieur de l’enseignement »[8] tout en fustigeant le manque de cohérence de la droite et des prises de positions contre Najat Vallaud-Belkacem.
Il est vrai que pour certains ténors de la droite, il s’agit de ne pas rendre visible le consensus idéologique avec le parti socialiste et de laisser croire à une opposition cinglante à l'actuelle ministre. Mais même le plus revendicatif des opposants à la réforme du collège, Bruno Le Maire, qui veut abroger cette réforme et mettre fin au collège unique, souhaite « conférer davantage d’autonomie aux établissements scolaires »[9]. Assez discret sur la question, Nicolas Sarkozy, s’il entend revenir sur la réforme du collège[10], souhaite étendre l’autonomie des établissements jusqu’aux programmes et au recrutement des enseignements.
À mots couverts, Alain Juppé a pour sa part indiqué qu’il ne compte pas revenir sur la réforme du collège[11] et Benoist Apparu, son chargé d’éducation, l’a jugée « assez aboutie. »[12] Alain Juppé veut même aller « beaucoup plus loin que la réforme du collège (programmée pour 2016), qui prévoit 20% d’autonomie dans la gestion de l’emploi du temps »[13] en donnant aux établissements « une plus grande autonomie ». Les établissements devraient même être libres d’adapter les programmes scolaires aux élèves : « Si, à certaines périodes de l’année, les équipes veulent faire un peu plus de maths et un peu moins de français, elles doivent pouvoir le faire. »*
Au fond, une droite admirative devant une réforme libérale, initiée par un gouvernement socialiste, contre les enseignants.
« La gauche »… ou le seul Parti socialiste ?
Les vraies critiques contre les principes profondément libéraux de cette réforme (comme les rythmes scolaires conduisant à une territorialisation d'une Éducation de moins en moins nationale et gratuite) viennent, elles, de la gauche.
Car, contrairement à ce qu'affirme Christophe Chartreux, cette réforme n'était pas inscrite dans la loi de Refondation de 2013. Pseudo-consultations et fausses conférences de consensus ont servi de leurres pour une réforme menée, comme celle des rythmes scolaires, contre les enseignants.
Le collectif Attac a récemment dénoncé, dans des réformes se présentant comme pédagogiques, une convergence « avec le discours libéral. »[14]
De fait, cette « réforme de gauche » a suscité contre elle la mobilisation inédite d’une intersyndicale ultra-majoritaire et que le ministère a superbement méprisée : de la FSU à la CNT, en passant par FO, le Snalc, Sud, la CGT etc. Plusieurs parmi ces syndicats, sortant de leur neutralité, avaient même appelé à voter à gauche (Sud, CGT, FSU) en 2012[15] ! Les deux seuls syndicats – très minoritaires − favorables à la réforme du collège (le SE-UNSA et le Sgen-CFDT) avaient de leur côté approuvé les réformes des lycées professionnels et généraux engagée par la droite lors du quinquennat précédent[16].
Parmi les partis politiques de gauche, le MRC a condamné ce que M. Chartreux appelle une « réforme de gauche »[17], tout comme le Parti communiste[18] ou le Parti de Gauche[19], lequel demande explicitement l’abrogation de ce qu’il appelle une « contre-réforme ». Même chez les socialistes, on trouve de nombreuses voix critiquant cette « réforme de gauche », de Julien Dray à Jack Lang (ancien ministre de l’éducation), en passant par Aurélie Filippetti (ancienne ministre de la culture).
Enfin l'opposition vient – et c'est le plus frappant – des enseignants eux-mêmes, à une écrasante majorité[20].
Ne soyons pas dupes
Non, cette réforme n’est pas « de gauche » : l’affirmer, c’est vouloir faire taire, en cette période pré-électorale, toute critique par un binarisme aussi simpliste que comminatoire. Mais c’est surtout s’aveugler sur les grandes transformations à l’œuvre dans l’école et les atteintes de plus en plus graves à l’idéal d'une école émancipatrice pour tous.
Car tel est le drame occulte de l’École moderne, n’en déplaise à l'historien militant Antoine Prost (« L’alternance politique tue l’école ») : non pas l’absence de continuité dans les majorités successives mais au contraire, derrières les postures politiciennes bruyantes et bien au-delà de la seule réforme du collège, la réalité d’un consensus délétère : une droite qui défait l'école, une gauche qui l'y aide.
* Coup de théâtre au lendemain de cet article : Alain Juppé vient de déclarer à son tour que la réforme n'était pas bonne (« J'abrogerai ce qui a été décidé sur les classes bilangues et l'enseignement des langues anciennes ») tout en proposant… « une véritable autonomie des collèges et lycées » ![21]
Notes
[1] Christophe Chartreux sur son blog du 10 octobre 2016 : « #college2016 - Une réforme de gauche... Une réforme solidaire... ».
Post scriptum : le 23 octobre 2016 et pour des raisons mal élucidées, Christophe Chartreux a fermé son blog profencampagne.com (devenu « Demain l'école » puis « Vivement l'école ! ») et a réintitulé son compte Twitter @Profencampagne (devenu @ProfToujours). Le billet est toujours accessible ici.
[2] Voir notre article sur LVM : « Un réforme de gauche ? » (juin 2015)
[3] Rapport d’information sur la réforme du lycée (27 mai 2009). Le rapport promeut rappelant la mise en place des quatre cycles de collège 2016 (dont le cycle 3 à cheval sur l’école primaire et le collège) et propose une organisation des enseignements en trois temps : tronc commun, enseignements d’exploration ou d’approfondissement et accompagnement. S’agissant de l’organisation de la scolarité le rapport A propos de la liberté pédagogique, le rapport définit :
« Cette capacité d’initiative collective complète la liberté pédagogique de chaque professeur, en ajoutant un étage supplémentaire d’initiatives : celles de l’équipe enseignante qui, après s’être concertée, propose et met en œuvre, sous la conduite du chef d’établissement, président du conseil d’administration et du conseil pédagogique du lycée, des dispositifs pédagogiques visant à améliorer les résultats des élèves. »
« Les trois heures hebdomadaires d’accompagnement auxquels auront droit tous les lycéens durant la semaine doivent être le terrain d’élection de la capacité d’initiative pédagogique des équipes enseignantes. »
[4] Voir notre analyse sur LVM : « Le fabuleux rapport de la Cour des comptes » (août 2013).
[5] Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne dans « Les Echos » du 7 mai 2015 : « Pourquoi je soutiens la réforme du collège »
« Porter remède à cette situation est le seul objectif qui vaille vraiment qu'on se rassemble en république, où on a trop souvent voulu que la politique éducative porte des « marqueurs » de droite ou de gauche, alors qu'on aurait dû s'atteler à rendre cette politique publique performante - ce qu'elle n'est que très insuffisamment - et équitable - les dernières données de l'OCDE montrent que notre système est devenu le plus inéquitable socialement de tous les pays évalués.
Il faut que le gouvernement tienne bon sur le principe, qu'il a souhaité mettre en avant, de permettre aux établissements de disposer d'un volume équivalent à 20 % des enseignements pour accompagner les élèves les plus en difficulté en petits groupes ou de bâtir des enseignements pluridisciplinaires. Ce n'est certes pas la fin du collège unique, mais c'est un coin solide enfoncé dans un dispositif beaucoup trop monolithique. C'est le cœur des annonces qui ont été faites par la ministre... et elles devraient réjouir tous les militants de l'autonomie des établissements d'enseignement secondaire. C'est à ce titre qu'elles effraient les bastions syndicaux les plus conservateurs.
Elles devraient réjouir également tous ceux qui pensent que le système des disciplines tel qu'il existe au collège est figé. »
[6] Pascal Balmand, le secrétaire général de l'enseignement catholique :
« J’invite l’Enseignement catholique à accueillir favorablement le nouveau socle commun et la réforme des collèges, qui me paraissent à même de favoriser l’autonomie des établissements, de faire évoluer la mission de transmission de l’École pour le service d’une pédagogie personnalisée et d’une formation intégrale de la personne, et de rénover le métier de professeur en développant l’articulation entre enseignement et éducation. »
[7] Dans « Le Figaro » du 10 juillet 2015 : « L'OCDE soutient la réforme du collège ».
« Jugeant les réformes éducatives françaises « bienvenues » et allant « dans le bon sens », l'OCDE affirme que celle du collège « pourrait participer à améliorer les résultats des élèves ».
Peu importe pour l'OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) les multiples critiques émanant ces dernières semaines d'intellectuels, de l'Académie Française, de syndicats d'enseignants ou d'associations de parents d'élèves: les dernières réformes du système éducatif entreprises en France « vont dans la bonne direction », affirme l'organisation, dont les préconisations tirées des comparaisons internationales PISA sont devenues, depuis une quinzaine d'années, très influentes en matière éducative. Angel Gurria, le secrétaire général de l'OCDE, a encouragé publiquement vendredi matin la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem devant un parterre d'ambassadeurs et de personnel de l'OCDE.
Cette dernière buvait du petit-lait alors que sa réforme du collège a été fortement critiquée depuis trois mois. »
Dans « ToutEduc » du 15 septembre 2016 : « En cas d'alternance, l'OCDE invite la droite à "ne pas détricoter" la refondation »
« L'OCDE encourage "les réformes mises en œuvre" depuis 2012, la priorité au primaire, la promotion de l'interdisciplinarité, l'éducation prioritaire, la revalorisation des salaires des enseignants "vont dans le bon sens" ; il faut espérer que le débat politique à l'occasion de la présidentielle et des législatives permettra de "prendre de la hauteur", et que, en cas d'alternance, il ne faudrait pas 'tout détricoter', estime Éric Charbonnier »
[8] « Le Point » du 21 mai 2015 : « La droite ne devrait pas mener une bataille d'arrière-garde »
« Nous savons depuis des lustres que la solution à la massification de l’enseignement et à l’hétérogénéité des élèves passe par l’introduction de la souplesse dans l’éducation afin de personnaliser au mieux les établissements et les enseignements. Il n’y a pas de plus grande inégalité que de traiter également ce qui est inégal. Il suffit de regarder les enseignements qui marchent le mieux à l'étranger. Le premier rapport que j’ai lu sur le sujet avait été demandé au Collège de France par François Mitterrand au début des années 1980. Déjà à l'époque, il concluait nettement en faveur de l’autonomie des établissements ! J’ai suffisamment défendu le principe de l’autonomie des établissements dans ma vie politique, parfois avec des ministres de gauche, pour me réjouir de l’introduction d’une petite dose d’autonomie à l’intérieur de l’enseignement, fût-ce 20 % de l'emploi du temps, et dans des conditions un peu rigides. […]
L’enseignant est corseté dans une structure type armée rouge alors que c’est un artisan dans sa classe. Au moment où l’on dispose d’outils numériques pour mettre les gens en réseau ou l’on peut faire circuler à coût marginal nul la connaissance, ne pas miser sur la créativité de l’enseignant, c’est de la folie. Enfin, il y a un petit geste en ce sens ! […]
Les réticences des enseignants par rapport à la liberté sont grandes, car ils se demandent si elle ne va pas créer des inégalités supplémentaires. Les comparaisons internationales montrent que c’est le contraire : les expériences d’établissements autonomes, comme les charters schools aux États-Unis, montrent que les premiers défenseurs de ce genre d’école sont les minorités défavorisées parce qu’elles sont une chance pour leurs enfants. »
[10] « Le Figaro » du 6 avril 2016 : «
« Les républicains reviendront sur cette réforme du collège, tout comme celle sur les rythmes scolaires […]. Près de huit cents heures d'enseignement du français ont disparu du CE1 à la classe de première. Elles doivent être rétablies. En lieu et place de ces étranges ''modules horaires transdisciplinaires'' […]. Quant à l'égalité des chances, elle ne se gagne pas en traquant les classes de niveau, en déclarant la guerre à Cicéron, en pourchassant l'excellence jusque dans les classes bilingues ou les classes préparatoires. »
[11] Alain Juppé, Mes Chemins pour l’école (2015)
« La gauche a entrepris plusieurs réformes, dont celle des programmes et des collèges, décriées par une partie de la droite ; reviendrez-vous dessus ?
− Je ne compte pas revenir sur toutes les réformes du quinquennat précédent au motif qu'elles ont été menées par un gouvernement socialiste. On fera une évaluation ; il y aura quelques aménagements ; mais je ne vais sûrement pas remettre en chantier la totalité des programmes scolaires ».
[12] Déclarations de Benoist Apparu devant l'Association des journalistes spécialisés en éducation en décembre 2015.
[13] Dans « Le Monde » du 21 août 2015 : « Alain Juppé détaille ses idées sur l’éducation, « mère de toutes les réformes »
[14] ATTAC le 11 octobre 2016 : « Le débat sur l’école : le camp progressiste doit se battre sur deux fronts » par Alain Beitone et Raphaël Pradeau.
« Tout un discours porté par les mouvements pédagogiques, par un certain nombre d’intellectuels de gauche, de militants syndicalistes, de responsables du système éducatif, converge avec le discours libéral sur le plan économique. Par exemple, un rapport publié par la Fondation Terra Nova (réputée proche du Parti socialiste) en mai 2016 est consacré à la question des savoirs enseignés. Ce rapport se veut un accompagnement de la réforme des collèges promue par la ministre de l’Éducation nationale. Cela conduit les auteurs du rapport à remettre en cause les disciplines scolaires [6], à relativiser les savoirs pour souligner l’importance des compétences [7], à préconiser une approche en termes de curriculum en lieu et place des programmes scolaires et à préconiser la mise en place de curricula locaux. Cette idée, consistant à pousser encore plus loin la décentralisation du système éducatif en mettant en place des « projets éducatifs locaux » est portée notamment par l’association « Prisme », animée par des élus locaux de gauche. Sous prétexte de s’adapter aux contextes locaux, aux intérêts et aux motivations des élèves, il s’agit d’adapter les contenus d’enseignement et les méthodes pédagogiques. Dès lors, le pilotage du système éducatif ne peut plus revenir à l’administration centrale, il doit être confié à des autorités locales (en particulier aux élus locaux). […]
Comment donc, des individus et des organisations, clairement situés à gauche de l’échiquier politique, défenseurs de l’égalité devant l’éducation et de la laïcité, en viennent-ils à faire front commun avec des groupes contestables et à engager à leur côté un combat douteux visant à la remise en cause du système éducatif public et républicain ? »
[15] « Marianne » du 14-20 janvier 2012 : « Le Snalc croit plus en Mélenchon qu’en Sarkozy ».
« Le Monde » du 6 avril 2012 : « Le syndicat SNES-FSU appelle à voter contre Sarkozy »
« Le Monde » du 1er mai 2012 : « Bernard Thibault (CGT) appelle à voter pour François Hollande »
A l’inverse, FO, la CFDT et l’UNSA n’ont pas donné de consigne de vote. Voir « L’Obs » du 1er mai 2012 : « Le second tour des syndicats : qui vote qui ? »
[16] Le SE-Unsa et le Sgen-CFDT ont signé un « protocole de discussion pour la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans » avec Xavier Darcos en 2007. De même pour la réforme du lycée général en 2009, selon le « Café pédagogique » du 11 décembre 2009 :
« Le Sgen Cfdt annonce "se saisir des leviers de changements positifs qui sont proposés, avec vigilance et dans un esprit revendicatif". Le Sgen juge positifs l'accompagnement personnalisé et l'autonomie pédagogique. Le Se-Unsa estime que les mesures proposées "vont dans le bon sens. C'est pourquoi, malgré un contexte politique et budgétaire difficile, il fait le choix de soutenir la nouvelle architecture du lycée. »
[17] Sur le site du MRC du 14 mai 2015 : « La réforme des collèges mérite mieux » par Marie-Françoise Bechtel, députée de l'Aisne et vice-présidente du MRC, et Claire Roussel, secrétaire nationale à l'éducation.
[18] « L’Humanité » du 23 mars 2015 : « La réforme du collège permettra-t-elle de combattre les inégalités scolaires ? » . Réponse de Marine Roussillon, responsable du réseau école du PCF.
[19] Sur le site du PG du 24 juin 2015 « La grande casse » par Paul Vannier, secrétaire national à l’éducation.
Sur le site du PG du 7 septembre 2016 « Le Parti de Gauche demande l’abrogation de la contre réforme du collège » par Paul Vannier.
[20] Voir un récapitulatif des sondages depuis 2015 ici.
[21] « Europe 1 » du 17 octobre 2016 : « Alain Juppé "abrogera" la réforme du collège »