"Il n'est pas normal que nous ratons notre bac pour ça." #Bac2017
Ce que le bac est devenu...
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A signaler : un nouveau mode de calcul du MEN depuis 2015. Le pourcentage n'est plus "des admis", mais "des candidats". Une petite astuce comptable qui permet de minorer efficacement la proportion de mentions.
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Formule hyperbolique : mais jamais on n'a été si près de cette réalité, en proportion d'une génération ou en taux de réussite (87,8% toutes filières confondues et 91,6% en série générale, record en 2016), ce que Nathalie Mons se garde bien de rappeler.Non, aujourd’hui, « en France, tout le monde n’a pas son bac »
Reste à savoir si ces examens connaissent la même évolution merveilleuse qu'en France.Faut-il brûler le sacro-saint baccalauréat, jugé par ses détracteurs comme trop cher, trop complexe à organiser pour les établissements scolaires, trop stressant pour les élèves ?
Chaque année les débats renaissent autour de ce monument historique de notre éducation très nationale. Pour dépasser nombre d’idées reçues sur le bac, penchons-nous sur quelques comparaisons internationales et certains constats d’enquêtes statistiques et de recherche.
Premier constat, au vu des comparaisons internationales : le bac n’est pas une spécificité française. Aujourd’hui, dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une très grande majorité des systèmes éducatifs pratiquent un examen national externe à la fin du second cycle du secondaire pour certifier le niveau des élèves qui quittent le système scolaire.
Curieusement, dans le même temps, le bac français s'est de plus en plus transformé en contrôle continu ou examen local...Mieux, ce modèle du bac français – des sujets d’examen et des corrections indépendants de l’établissement – s’est développé dans l’OCDE depuis quinze ans. Au milieu des années 1990, la très grande majorité des pays laissaient aux écoles la possibilité de délivrer un titre certificatif maison uniquement fondé sur le contrôle continu en cours d’année par les enseignants. Désormais, le modèle français du bac est devenu dominant dans l’OCDE.
Qui en doutait ?De multiples facteurs convergent pour expliquer cette généralisation des examens externes en fin de secondaire. Leur intérêt principal est de permettre une évaluation des acquisitions réelles des élèves qui soit, de plus, harmonisée au niveau national. Dans un contexte de démocratisation de l’enseignement scolaire et du supérieur, de mobilités croissantes nationales et internationales des jeunes et face à un développement économique qui requiert des ressources humaines de plus en plus qualifiées, les exigences sociales des universités, des entreprises et des parents de plus en plus éduqués se sont conjuguées pour à la fois mieux connaître et certifier les compétences des élèves.
La recherche a montré que ces examens standardisés ont des effets bénéfiques sur le niveau général des apprentissages des élèves et surtout diminuent les inégalités sociales à l’école significativement.
Il faut donc revenir sur cet aspect au plus vite !Par quel processus ? Obligés de faire passer un examen national à leurs élèves, les enseignants des lycées les moins favorisés socialement s’adaptent aux exigences et au niveau national.
Mais, pour atteindre ces effets vertueux, les examens doivent être organisés autour d’un champ large de disciplines et d’objectifs pédagogiques pour éviter que les enseignements se transforment en entraînements répétitifs aux tests sans valeur ajoutée pédagogique. Le bac à la française rentre bien dans ce modèle d’examen riche par ses matières et la variété des épreuves passées (dissertations, travaux pratiques, oraux, etc.).

A transmettre au MEN qui a ce projet en tête.Des options à revoir
Faut-il pour autant garder en l’état ce monument français ? Certainement pas. Mais ce qui doit être changé réellement est peu souvent pointé du doigt.
Le coût du bac est régulièrement dénoncé, la solution souvent avancée serait de limiter l’évaluation drastiquement à trois ou quatre matières obligatoires, les autres disciplines étant passées en contrôle continu. Cette formule « reader digest » du bac ferait cependant perdre à l’examen sa vertu première – réduire les inégalités scolaires –, la référence à des objectifs nationaux disparaissant pour de nombreuses matières.
C'est peut-être parce que l'épreuve de français ne pèse pas beaucoup...Si rénovation du bac il doit y avoir, il s’agit plutôt de réviser le choix de matières optionnelles et de leur redonner un régime de notation moins avantageux. Pour les baccalauréats généraux, la première des deux options facultatives possibles au bac (épreuves facultatives de sport, arts, etc.) pèse autant que l’épreuve de français écrite dans les séries S et ES.
On ne comprend pas en quoi les options, qui occasionnent un travail important pour les élèves les choisissant, constitueraient un problème pour l'examen national...

Comme on l'a vu plus haut, ce chiffre est tout à fait inexact. Et on ne voit pas en quoi le passage des options alourdit "considérablement" l'organisation et le coût du bac.Aussi, en 2013, attirés par la perspective de points supplémentaires, et des mentions qui peuvent en découler, la moitié des candidats au bac ont présenté au moins une option, un phénomène qui alourdit considérablement l’organisation et le coût du bac.
Haro sur les options...
Pourquoi cette nécessité ("doit être démocratisé") ?Deuxième réflexion à mener : le bac doit être démocratisé. Une exigence en contradiction avec l’affirmation fausse selon laquelle « aujourd’hui tout le monde a son bac ».
Pratiquement quatre élèves sur cinq d'une génération, un record dans l'histoire de la République...Malheureusement ni les comparaisons internationales, ni les statistiques nationales analysées de façon pointue ne révèlent ce phénomène.
Il n'y a pas que la diplomation du secondaire supérieur. Selon Eurostat :Inégalités
La France est tout d’abord à la traîne des pays de l’OCDE quant à la « diplomation » de fin de secondaire. En moyenne dans l’OCDE, 85 % d’une cohorte de jeunes est diplômée du secondaire supérieur, alors que la France n’a jamais atteint la barre politique symbolique des 80 %.
Selon RSE 2015 (A1.2A), en 2014, 85% des 15-24 ans sont titulaires d'un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire en France. En quoi la France est-elle "à la traîne de l'OCDE" (moyenne de l'OCDE : 83%) ?

Visiblement, le CAP et le BEP ne sont pas des chances pour Nathalie Mons...Le Danemark, la Suisse, la Finlande, l’Irlande ou encore la Nouvelle-Zélande dépassent même le seuil de 90 % de diplômés notamment grâce à des écoles de la seconde chance qui permettent à des jeunes sortis du système scolaire précocement d’accéder au diplôme. En France, tout le monde n’a donc pas son bac, et rares sont ceux exclus précocement du système scolaire à qui l’institution offre une seconde chance.
"peu ouvert" ? Le nombre de bacheliers généraux a juste doublé depuis 1980 (327.000 en 2016 contre 160.000 en 1980) et la proportion d'une génération franchi la barre des 40%.Par ailleurs, l’analyse précise des résultats des trois voies du baccalauréat (générale, technologique et professionnelle) montre que, certes, la « diplomation » au niveau du bac s’est bien développée depuis les années 1990, mais que l’expansion des diplômés a concerné depuis vingt ans surtout les bacheliers professionnels. Le public du bac général s’est peu ouvert.

Surtout depuis que le bac professionnel n'est plus qualifiant...A des inégalités verticales (certains élèves ont le bac et d’autres non) se sont substituées, dans le cadre d’une démocratisation ségrégative, des inégalités horizontales (tous les élèves n’ont pas le même bac). Car les trois bacs ont des valeurs différentes et procurent des destins sociaux forts divergents.
Ce n'est pas la vocation du bac professionnel...Les bacheliers professionnels peinent à pénétrer et surtout à réussir dans l’enseignement supérieur, même dans le technique.
A obtention égale du seul bac, certains bacheliers professionnels (passant un bac pro véritablement qualifiant) sont plus avantagés que les bacheliers technologiques ou généraux...De plus, singularité très française comparativement aux autres pays de l’OCDE, ils ne s’insèrent en moyenne pas mieux que les bacheliers généraux sur le marché du travail.
Les "voies distinctes" et "très étanches", une "singularité française" ?Au total, le cloisonnement en trois voies distinctes très étanches – une autre singularité française – doit être analysé, le bac général réellement démocratisé, et les bacs professionnels considérablement rénovés, pour mener à l’emploi ou offrir de réelles perspectives de réussite dans le supérieur.

Pourquoi Nathalie Mons ne rappelle-t-elle jamais le fonctionnement de l'école allemande, par exemple ?
Comprendre que seul un bac général est une "chance"...Des formules de secondes chances doivent être offertes aux jeunes adultes.
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- LeCancre
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On a peut-être déjà répondu à cette question mais je vais quand même la poser parce que j'ai pas trouvé la réponse:
A quoi sert le bac aujourd'hui? (par rapport à il y a 20ans, 30ans par exemple)
- Bon: aller en fac, on sait qu'on peut obtenir une équivalence.
- Trouver du travail, aucun rapport: moi qui ait bouffé du RSA malgré une maîtrise (un Master2 d'aujourd'hui) scientifique (mais pas dans une filière qui recrutait beaucoup), j'en sais quelque chose. La fac étant devenue l' "entonnoir" dans laquelle tous ceux qui n'ont pas été pris en médecine, en prépa ou en IUT, etc., vont. Mieux vaut souvent un diplôme de plombier qu'une licence.
- A acquérir un certain niveau de culture générale? C'est à mon avis l'intérêt principal aujourd'hui... (nb: pas "culture" au sens "la sélection de Cannes des 10dernières années", mais culture au sens "un bagage général pour comprendre l'histoire, la géographie, les lettres, les sciences, l'économie").
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- Loys
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Prise de position étonnante de la part de cet enseignant de SES qui dans un style sans grâce produit généralement des tonneaux d'eau tiède.
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Extrait :
"Le bac s'inscrit dans la continuité mais poursuit la modernisation de ses épreuves", a expliqué le 13 juin Florence Robine, directrice générale de l'enseignement scolaire (Dgesco) en présentant la session 2017 du baccalauréat. [...]
Mais le bac 2017 compte quelques nouveautés. La conservation des notes en cas d'échec au bac a été étendue à toutes les séries. Pour le ministère il s'agit de lutter contre les sorties sans diplôme. Cette année voit également se mettre en place la nouvelle organisation de l'épreuve de remplacement de septembre. Un candidat absent pour un bon motif à une épreuve en juin pourra ne repasser que cette épreuve en septembre.
Des réunions de jurys à distance
La modernisation du bac ce sont aussi les épreuves de langues passées par webconférence pour les candidats malades, emprisonnés ou trop éloignés. Le ministère étend aussi la correction des copies à distance et les réunions dématérialisées de jury. Selon F Robine, ce procédé intéresserait d'autres pays.
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Quand l’Éducation nationale se décidera-t-elle enfin à prendre la mesure du naufrage ? ☹️(texte partagé sur FB)
![]()
A noter que ce tweet a valu à cette journaliste les foudres de deux membres des "Cahiers pédagogiques".
Voir aussi : etudiant.lefigaro.fr/article/la-desolati...7-9597-7bc7fc02e415/
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Marie-Caroline Missir dit: Le bac a été démonétisé par APB.
Ce n'était pas le but ?
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Coup d'arrêt à la progression du taux de réussite et des mentions au bac :
www.lemonde.fr/bac-lycee/article/2017/07...5159196_4401499.html
www.lemonde.fr/campus/article/2017/07/12...5159377_4401467.html
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La France est le pays de l'OCDE ayant connu la plus forte augmentation du taux de réussite tous diplômes confondus.… twitter.com/i/web/status/9…
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Présentation par @CGville Les enseignants jugent le #Bac trop facile à obtenir, en raison des pressions sur la not… twitter.com/i/web/status/9…
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Thread sur Le buzz inquiétant concernant le cas de cette lycéenne polynésienne, « major » du bac dans sa région ave… twitter.com/i/web/status/1…
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Voir sur ce fil : www.laviemoderne.net/forum/les-grands-in...o-ou-pas/21168#21168
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... et le pourcentage de bacheliers dans une génération s’élève à 79,9 % (42,1 % de bacheliers généraux, 16,3 % de… twitter.com/i/web/status/1…
www.letudiant.fr/bac/bac-2018-88-3-d-adm...-rapport-a-2017.html
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Mais non, ce jour-là, leur travail fut réduit à néant, très peu d'avantagés connaissait ce genre de poème et le reste, cela fut l'inconnu qui était devant leurs yeux.
Jean VALJEAN a lancé cette pétition adressée à L'Éducation Nationale, Ministère de l'Éducation
Cher lecteur, chère lectrice,
Ce lundi 17 juin 2019 a eu lieu l'épreuve anticipée du baccalauréat pour les élèves de Première générale et technologique ayant pour épreuve le Français.
Mais, Pourquoi cette pétition est-elle créée ?
Chaque élève de première a dû, comme chaque année, travailler dur pour l'examen du baccalauréat de Français qui a lieu à la fin de l'année scolaire. Pour cela, chacun des élèves passent plusieurs centaines d'heures de cours avec les professeurs de français pour le préparer au mieux et plusieurs centaines d'heures de révisions pour réussir au mieux ce dur examen.
Le jour de l'épreuve, les centaines d'heures de travail de plus de 700 000 élèves devront y être retranscrits et appliqués. Tout ceci sur quatre objets d'études voire six pour la filière L. Chaque objet d'étude a ses difficultés et ses notions à apprendre.
Au moment de la découverte des sujets, de la satisfaction pour la filière L qui tombe sur trois auteurs connus (Hugo, Beaumarchais, Molière) s'accompagnant de trois pièces de théâtre plutôt connues et souvent étudiées (Ruy Blas, Le Barbier de Séville, Le Bourgeois Gentilhomme). Pour la filière technologique, un soulagement de tomber sur le roman avec deux auteurs très connus (Emile Zola et Gustave Flaubert) et un troisième assez connus (Aragon) s'accompagnant d'œuvres plus ou moins connues. Et puis finalement, la série S/ES, et là c'est le pourquoi de cette pétition.
La série S/ES est tombée sur l'objet d'étude portant sur la poésie. Rappelons le que la majorité des professeurs invitent leurs élèves à prendre le commentaire dû à la difficulté de la dissertation en poésie et du sujet d'invention.
Le corpus est composé de 4 poèmes publiés respectivement en 1820, 1901, 1991 et 2001 et successivement d'Alphonse de Lamartine (souvent étudié en classe), Anna de Noailles, Andrée Chédid (une femme) et Yves Bonnefoy.
Le sujet tournait autour de la nature et le commentaire était sur le poème d'Andrée Chédid. Souvent en poésie, les auteurs sont presque inconnus des élèves (au contraire des autres objets d'études où il y a plus de chances de tomber sur des auteurs connus) donc Andrée Chédid suivait la continuité.
Or, les élèves ayant choisis les filières S et ES ne sont pas pour la plupart à l'aise avec la matière du Français. La difficulté de l'épreuve était extrêmement élevée par rapport à la capacité des élèves à raisonner et à connaitre des notions sur la poésie.
Le poème était en vers libres, d'une auteure contemporaine et qui ne s'accompagnait pas d'un mouvement littéraire en particulier parmi ceux étudiés au fur et à mesure de l'année. Les cours de français travaillent sur des poètes anciens et leur mouvement littéraire connus de tous (La Pléiade, le Parnasse, le Romantisme...). Tout au long de l'année, les élèves de première s'attaquent à l'immense tâche d'apprendre ces mouvements littéraires qui ne sont pas faciles à comprendre. Et oui, c'est dur le français et les élèves le travaillent beaucoup.
Mais ce lundi 17 juin 2019, ce travail fut détruit, inutile et bafoué. Des centaines d'heures de travails pour tomber sur l'inconnu. Non les élèves ne sont pas entrainés sur l'inconnu. Oui c'est difficile pour les professeurs de français de faire leur travail, ne pas être absent, réussir à finir le programme, parler de toutes les notions, travailler les lectures analytiques pour les oraux de français qui se dérouleront entre le 25 juin et le 3 juillet. Les professeurs veulent que leurs élèves réussissent. Mais non, ce jour-là, leur travail fut réduit à néant, très peu d'avantagés connaissait ce genre de poème et le reste, cela fut l'inconnu qui était devant leurs yeux.
On ne peut pas rester les bras croisés devant cette humiliation que subissent les élèves des premières S et ES. Ils ont dû réviser 4 objets d'études (rappelons : le roman, la poésie, l'argumentation et le théâtre), les comprendre, s'entrainer pour finalement tomber sur une chose, un type, un genre qui n'a pas été étudier et de cela en ressort du regret. Que faire ? Des citations à apprendre, des mouvements littéraires à connaître par cœur, des figures de style à travailler, des cours à approfondir. Que faire ?
Les professeurs sont là pour transmettre leurs connaissances et aider les élèves à réussir leur vie. Ici, la paranoïa pourrait prendre certains élèves ; L'école est-elle vraiment là pour m'aider pour ma vie d'adulte ?
C'est pour cela que nous en appelons à assouplir les critères de notations donnés par l'Education Nationale sur la session 2019 du baccalauréat de Français pour la série S/ES pour que cette année corresponde à ce qu'un baccalauréat de Français devrait être.
Merci de soutenir ceux qui veulent être comme chaque élève passant son BAC : égaux.
Et le témoignage de Laurent Nunez :
Pour tous ceux qui ont passé l'épreuve anticipée de français au bac, qui stressent beaucoup, et pour les autres : p… twitter.com/i/web/status/1…
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Quelques remarques s'imposent :
Comme nous allons le voir, pour la mention "Très bien", on peut parler d'explosion plus que de simple "augmentation"Le pourcentage de mentions a fortement augmenté en vingt ans.
Mais l'article s'intéresse au problème des mentions en oubliant quelque peu le problème de l'obtention du bac...Plus facile à obtenir ? [...] Souvent dans le viseur, les mentions (assez bien, bien, très bien), qui seraient bien plus faciles à obtenir qu'il y a vingt ans.
Ces données sont disponibles depuis longtemps (voir notre billet de 2014 sur "La grande illusion du bac" ).Franceinfo a pu obtenir les données relatives au baccalauréat de 1997 à 2018.
Un doublement, plus qu'une simple "augmentation". Et dans les séries générales, un triplement de 20% en 1987 à 60% en 2018...Sur cette période, le nombre de mentions a effectivement augmenté, toutes filières confondues (générale, technologique et professionnelle). On est passé de moins de 25% de mentions en 1997 à près de 50% en 2018.
C'est donc bien l'institution qui a tout mis en œuvre pour obtenir une réussite artificielle, dont les enseignants sont souvent accusés d'être responsables.Selon Claude Lelièvre, cette tendance à la hausse remonte à la fin des années 1980. "À ce moment-là, le gouvernement fixe un objectif de 80% d'une classe d'âge au niveau bac, c'est-à-dire une classe d'âge qui aille jusqu'au baccalauréat. Cet objectif a été compris comme un objectif de taux de réussite au bac de 80%. C'est tout à fait différent", souligne le professeur d'histoire.
On est donc passé d'une politique volontariste où l'on souhaitait davantage de candidats à une politique ultra-volontariste où l'on voulait davantage d'admis.Claude Lelièvre, spécialiste des politiques scolairesà franceinfo
Et précisons-le : "Très bien" également...Pour atteindre cet objectif, cette politique s'est traduite par une harmonisation vers le haut des résultats du baccalauréat au sein des commissions de correction du bac. "Ceci a provoqué un effet de poussée sur le taux d'élèves reçus et sur le taux de mentions 'assez bien' et 'bien'", explique Claude Lelièvre.
Le raisonnement pas "du laxisme"/"autre façon d'évaluer" est assez amusant, tout comme la façon de "valoriser" les disciplines littéraires. Il est à noter que M. Lelièvre ne s'appuie sur aucune donnée pour justifier cet argument : la philosophie ou le français restent sans doute parmi les disciplines les moins bien notées en moyenne au baccalauréat...Le changement progressif du système de notation est un autre facteur de la multiplication des mentions. Selon l'historien, "traditionnellement, on n'hésite pas à mettre 20/20 dans les matières scientifiques. Alors qu'avoir 20 en philosophie apparaît comme aberrant. Petit à petit, le bac de lettres a donc perdu de son attractivité. Pour valoriser leur discipline, les professeurs de lettres ont progressivement augmenté leur panel de notation." Rien à voir avec du laxisme donc, il s'agit plutôt, selon lui, "d'une autre façon d'évaluer les élèves".
La proportion de mention "Très bien" n'a pas augmenté : elle a décuplé (et plus encore dans les séries générales). On peut donc parler d'explosion des mentions.On l'entend très souvent : une mention "très bien" se décroche beaucoup plus facilement qu'il y a trente ou quarante ans. Selon les chiffres de la DEPP, 7,2% des élèves ont obtenu la mention "très bien" en 2018, toutes filières confondues (générale, technologique et professionnelle). Ils n'étaient que 0,7% en 1997 (graphique précédent). On constate donc une augmentation de ces mentions de plus de six points.
0,8% en 1989 et 14% (dès 2014).Même constat si l'on ne prend en compte que la filière générale. En 1997, on comptait 1,1% d'élèves reçus avec la mention "très bien". En 2018, ils sont 12,7% à obtenir cette mention.
Les options de langues anciennes sont bien antérieures, et l'inflation des mentions a commencé dans les années 1990, comme on peut le voir ici :Comment expliquer ce phénomène ? Là encore, les raisons sont multiples, selon l'historien Claude Lelièvre. "Dans les années 2000, dans les séries générales, le système des options a été mis en place.
En revanche, M. Lelièvre ne fait aucune mention de l'épreuve de TPE, cette innovation pédagogique des années 2000, qui ne pouvait que rapporter des points au baccalauréat (avec le saut observé dans le graphique ci-dessus dans toutes les mentions en 2006).
Un rôle plutôt secondaire en vérité, la filière scientifique étant conçue - à tort ou à raison - comme une filière d'élite. On ne s'étonnera pas que les élèves de bon niveau suivent des options facultatives (66% des latinistes et hellénistes sont inscrits en série S en 2018) puisqu'elles demandent un important travail supplémentaire et une persévérance scolaire pendant les trois années du lycée. Mais il faut rappeler que la proportion de latinistes ou hellénistes reste néanmoins marginale : en 2017, selon RERS 2018, 27.056 élèves latinistes ou hellénistes sur plus de 390.245 élèves en série générale, soit moins de 7% (et moins de 10% en série S).Pourtant, le pourcentage de mentions a toujours été plus élevé dans la série S que dans les autres séries générales. Le système optionnel joue un rôle important sur ces chiffres.
Au total en série S en 2017, 48.852 élèves suivaient des options facultatives (LCA, EPS, LV3, Arts) susceptibles de rapporter des points supplémentaires au bac, soit 27% des élèves : il n'est pas étonnant que ces élèves aient un meilleur niveau que les autres et obtiennent davantage - en vertu de ce niveau et grâce à une option suivie pendant trois ans au lycée - la mention "Très bien".Claude Lelièvre s'appuie sur un rapport ministériel de 2011 pour expliquer cela :"Près de 26% des mentions 'très bien' obtenues par les bacheliers S, plus du tiers de celles obtenues par les bacheliers ES et environ 40% de celles obtenues par les bacheliers L n'auraient pas été attribuées sans les épreuves facultatives.
Bref, haro sur les options même si la vérité est ailleurs...
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Les copies à relire systématiquement à partir de 6/20 au lieu de 5/20 les années précédentes en réunion d'harmonisa… twitter.com/i/web/status/1…
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Pour rendre justice au niveau de l'un de ses élèves de terminale, en difficulté mais travailleur, ce professeur d'un lycée public de centre-ville a pris sur lui de rehausser de deux points, deux de ses devoirs de maths. Il a donc gonflé sa note du bac, obtenue pour la première fois, crise sanitaire oblige, sur la seule foi du contrôle continu. « Je n'ai pas fait cela pour d'autres élèves aux résultats limites, qui étaient absents ou peu impliqués », se justifie le pédagogue.
Mais la mécanique même des notes recalculées et arrondies est favorable aux élèves :
Un professeur de SVT dit: En SVT, la note de l'écrit est sur 16 points au bac. Les 4 points restants correspondant à une épreuve de TP. Cette année, pas d'épreuve de TP. On nous demande donc (attention, ça va être long), pour les élèves de spé SVT :
- d'arrondir la moyenne de tronc commun au point supérieur
- d'arrondir la moyenne de spécialité au point supérieur
- de faire la moyenne de ces 2 notes, en respectant les coefficients
- d'arrondir la note obtenue, au point supérieur
C'est là que ça se complique. Comme le logiciel lotanet n'accepte que les notes sur 16, il faut transformer la note sur 20 en note sur 16. Mais comme ce logiciel n'accepte pas les nombres à virgule, il faut à nouveau arrondir cette note sur 16 (au point supérieur, sinon ça n'est pas drôle). Mais comme les résultats du bac sont rendus sur 20, le logiciel va ensuite retransformer cette note arrondie sur 16 en note sur 20. Et je suis presque sûr que la note finale sur 20 sera à nouveau arrondir si le résultat comporte une décimale.
[...] Certains élèves ont gagné jusqu'à 1,5 pts sur leur note de SVT. Coefficient 8, ça commence à être intéressant.
#Bac2020 Des enseignants dénoncent des irrégularités dans l'harmonisation des notes au sein de certains établisseme… twitter.com/i/web/status/1…
""Le proviseur nous a demandé de falsifier certaines moyennes" : vers un bac 2020 au rabais ?" sur www.franceinter.fr/le-proviseur-nous-a-d...n-bac-2020-au-rabais via @franceinter
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Dans "Le Monde" (abonnés) du 7/07/20 : "Record absolu de réussite pour le bac « option Covid »"
www.francebleu.fr/infos/societe/le-bac-a...e-au-jury-1594136647
"Je suis un miraculé, c'est ce que tous les profs ont dit. C'est la première fois qu'ils voyaient ça", rigole Enzo, 17 ans, élève du lycée Anne de Méjanès à Metz. "J'étais à 7,93, et j'ai eu le bac avec 10,27. C'est mon pote qui m'a prévenu, il m'a appelé, j'étais en train de dormir, il était 10 heures et demi, il me dit : t'as ton bac. J'ai dit tu mens ! Il m'a envoyé le screen, et il a fait tous les sites, il a pris Google, Safari, il a tout fait !", explique le garçon, hilare. "Je l'ai dit à ma mère, elle a pleuré." [...] Les jurys d'admission ont été particulièrement cléments cette année, en rehaussant les notes des candidats. "Mais là, ils lui ont donné deux points", s'étonne le fameux copain qui a annoncé la bonne nouvelle à Enzo : "Moi j'ai eu 15,4, ils ne m'ont même pas donné les 0,6 pour avoir la mention Bien !"
www.leparisien.fr/societe/bac-2020-j-ai-...-07-2020-8349180.php
Bac 2020 : «J’ai eu 20 en maths alors que j’avais 16 de moyenne»
Confirmation par la DEPP : www.education.gouv.fr/le-baccalaureat-20...ssion-de-juin-305103
Le taux de réussite au baccalauréat général de 98,4 % augmente de 7,2 points par rapport à celui de 2019. Celui du baccalauréat technologique gagne 7,6 points avec 95,7 %. Dans la voie professionnelle, avec 90,7 %, le taux de réussite est en hausse de 8,4 points.
En données provisoires, la part des bacheliers dans une génération atteint 86,6 % en 2020.
Presque deux tiers des candidats obtiennent leur diplôme avec mention.
mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/cor...dernier_4042855.html
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Un de mes plus grands souvenirs de jury de bac TSTG. Dans le sujet: "citez 2 dates de l’histoire de l’Allemagne de… twitter.com/i/web/status/1…
Un de mes plus grands souvenirs de jury de bac TSTG.
Dans le sujet: "citez 2 dates de l’histoire de l’Allemagne depuis 1945"
Consigne orale de l’IPR: "la date suffit, sans l’événement. Juste 1949 ou 1961 c’est bon"
Nous: "ben toute date est bonne alors?"
IPR: "n’ironisez pas!"
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Il est de 97,6 % dans la voie générale, 95,0 % en technologique et 90,4 % en professionnel. Les écarts de réussite selon la voie, le sexe, le statut et l’âge des candidats sont nettement moins importants en 2020 que pour les sessions précédentes. En 2020, 87,0 % d’une génération est titulaire du baccalauréat, soit 7,3 points de plus qu’en 2019.
2020, année de tous les records au bac : 97% de réussite en série générale, 87% d'une génération obtenant le bac...… twitter.com/i/web/status/1…
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