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Les pratiques de lecture de la jeunesse
- Loys
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Avec les rééditions modernes des "Martine", encore un bel exemple de déni.
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- Loys
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Présent dans les médiathèques, en vogue chez les éditeurs, objet d’événements culturels, en pointe dans les milieux associatifs, le livre audio se montre pourtant encore timidement dans les salles de classe. L’incitation à lire, à faire lire les élèves ne rencontre pas chez les enseignants l’engouement social que connait cet objet qui s’est subrepticement introduit dans le monde de la lecture. Suspicion d’illégitimité littéraire ? De béquille scolaire pour contourner le texte ? Et si, à l’inverse, le livre audio était considéré comme un support pédagogique apte à développer les compétences de lecture des lecteurs fragiles mais aussi experts ? S’il renouait avec le plaisir enfantin d’écouter des histoires ou le plaisir séculaire qu’offraient les aèdes et les conteurs, mais, quelques années ou siècles plus tard, avec de surcroit la possibilité de se constituer une culture littéraire, de fréquenter des textes d’auteurs, de rentrer en littérature ? Et si la lecture orale incitait à aller vers le texte, ou l’inverse le texte à aller vers sa lecture orale ? Et si certains livres audio étaient d’authentiques créations littéraires et artistiques grâce aux grands acteurs qui leur prêtent leur voix et aux mises en scènes sonores très élaborées qui les accompagnent parfois ? Et si, finalement, écouter ou produire des livres audio possédaient des vertus pédagogiques...
• Lesquelles ?
• Comment les explorer ?
C’est à ces deux questions que tente de répondre cette ressource, en évacuant d’emblée les considérations techniques. Il suffit en effet d’un smartphone équipé d’un lecteur de fichiers audio et d’un enregistreur, d’écouteurs dont est déjà équipée une majorité d’élèves. Le logiciel Audacity (libre et gratuit) peut aussi être utile pour créer des livres audio nécessitant des montages sonores élaborés. De larges bibliothèques de livres audio gratuits et libres de droits sont à disposition de tous2. Par ailleurs, les activités d’écoute qui nécessitent de la concentration, et celles d’enregistrement qui nécessitent du silence, gagneront à être conduites en dehors de la classe3.Initiées en classe, accompagnées par le professeur et scandées en étapes progressives, ces activités pourront ainsi se prolonger en autonomie par le travail personnel des élèves, ou faire l’objet d’un travail en enseignement à distance.
A l'origine, Emmanuelle Goulard -IEN Lettres Histoire-mai 2020 : lettres-hg-lp.ac-noumea.nc/IMG/pdf/l_aud...ivre_en_cours_de.pdf
«Ecouter une histoire, ce n’est pas lire»... Il faut pour saisir les limites de ce propos revenir rapidement sur les deux grandes catégories de capacités qui constituent la compétence LIRE :Les capacités de bas niveaux: conversion des phonèmes en graphèmes, reconnaissance directe des mots mais parfois encore indirecte pour les faibles lecteurs qui continuent à déchiffrer en reconstituant chaque mot, syllabe après syllabe. Ces lecteurs en très grande difficulté, menacés pour certains par l’illettrisme, utilisent toutes leurs ressources cognitives à ce déchiffrage laborieux et ne disposent plus de ressources suffisantes pour se consacrer aux activités complexes de hauts niveaux. Les capacités de hauts niveaux: compréhension et interprétation qui mobilisent à leur tour des opérations mentales coûteuses en ressources cognitives telles qu’inférer, anticiper, mémoriser, généraliser, spécifier, etc. Ecouter une histoire lue ne mobilise donc pas les capacités de bas niveaux, c’est entendu, mais ce n’est que dans cette acception réductrice de la lecture que peut s’entendre l’idée qu’écouter une histoire, n’est pas lire, car en revanche, l’audio-lecture active les capacités de hauts niveaux, ce qui est sans doute plus inattendu. Que l’histoire soit en effet lue sur papier ou qu’elle soit entendue, elle mobilise pour la comprendre et l’interpréter les mêmes opérations cognitives, les mêmes connaissances lexicales et les mêmes univers de référence. Or comme l’audio livre déleste du déchiffrage, il permet aux élèves en grande difficulté de lecture d’activer les compétences de compréhension et d’interprétation qui sont systématiquement inhibées à la lecture d’un texte écrit. Des exemples d’activités de compréhension sont proposées dans la séquence consacrée à l’audio-lecture de Nam Bok, le hâbleur de Jack London ( lettres-hg-lp.ac-noumea.nc/spip.php?article57 )«Oui, mais s’ils ne lisent jamais de textes, ils n’apprendront jamais à décoder...» Il n’est évidemment pas question d’utiliser l’audio-lecture pour contourner le texte écrit mais bien de s’en servir pour permettre aux élèves en difficulté de travailler des compétences auxquelles seul ce type de lecture ouvre l’accès. Il n’est également pas question d’utiliser exclusivement la lecture orale mais bien comme l’indiquent les programmes de diversifier les modalités et les supports de lectures, en poursuivant parallèlement la consolidation des apprentissages fondamentaux. Cependant, l’audio-livre ne pourrait-il pas venir aussi à la rescousse du déchiffrage, en proposant par exemple des exercices de repérage sur le texte écrit, de phonèmes ou de mots,simultanément lus et entendus ? Ne pourrait-on améliorer la reconnaissance directe de mots et augmenter la fluence, dont on sait qu’elle freine la compréhension en deçà du seuil fatidique de 15000 mots à l’heure, en proposant à l’élève de lire le texte à voix haute,au même rythme que celui qu’il écoute? Dans cet objectif et pour ce public, l’utilisation d’un prompteur peut constituer un précieux auxiliaire pour enregistrer ou écouter un audio-livre. En accès libre et gratuit (par exemple , www.freeteleprompter.org ), le prompteur fournira aux élèves les plus en difficulté, un support de lecture dont la vitesse de défilement et la taille des caractères sont ajustables aux capacités de chacun. «Bon, mais alors quelle plus-value pour les élèves déjà bons lecteurs?»Outre le plaisir de s’entendre raconter une histoire, ce qui n’est déjà pas négligeable, les bons lecteurs pourront se livrer à des lectures analytiques en adoptant les mêmes démarches que celles mises en œuvre sur les textes.On habitue les élèves à formuler des hypothèses de lecture à partir de leurs premières impressions et à les corriger par un retour sur le texte. Un lycéen de la voie professionnelle doit en effet être en mesure de reformuler le sens général d’un texte, de sélectionner en autonomie ce qui lui paraît mériter d’être analysé, et de justifier une interprétation globale en l’étayant par des passages choisis par lui,indiquent les programmes de 1èreet terminale bac pro. Accompagné d’une feuille pour consigner au fil de l’écoute, traces écrites, prises de notes,hypothèses, indices, saillies du texte, l’audio-livrene favoriserait-ilpas cette recherche d’autonomie que visent les nouveaux programmes ? Ne facilitera-t-il pas l’abandon du traditionnel «questionnaire de lecture» qui entraine les élèves à répondre aux questions bien plus qu’à se questionner en les obligeant à emprunter des pistes de lectures imposées? N’aidera-t-il pas au repérage de passages, aux écoutes successives et aux rétro-lectures dont les élèves sont si peu friands, grâce au chronomètre de défilement et au curseur tactile? L’écoute de poèmes ou de pièces de théâtre ne se rapprocheront-elles pas davantage des conditions de réception de ces genres oraux par essence? Des assonances, un alexandrin, une stichomythie, ou une anaphore sont sans doute plus aisément identifiables auditivement que textuellement. La notion complexe de double énonciation au théâtre peut être amorcée avec l’audio-livre, tout comme son scénario sonore peut initier la réflexion sur les choix de mises en scène au théâtre ou au cinéma. Quel que soit le genre, la mise en voix peut également contribuer à révéler les sens cachés du texte comme le suggère Dominique Pinon, acteur qui prête sa voix pour la réalisation d’audio-livres,lors d’une interview accordée à l’association La plume de Paoni «Jean Echenoz a un style, des figures de style, des accidents de phrase qui sont souvent surprenants et drôles. Il a une façon de s’exprimer qui ne tient vraiment qu’à lui et qui peut donc s’avérer comique. La lecture agit alors véritablement comme un révélateur.»? Pour finir, on notera qu’un audio-livre se prête aussi bien à une écoute cursive qu’analytique, à la découverte d’une œuvre intégrale comme d’un parcours de lecture, offrant ainsi toutes les modalités et supports de lectures que préconisent les programmes. Le groupement de textes ou le parcours de lecture peuvent même s’envisager comme l’illustre l’émission radiophonique Ça peut pas faire de mal de Guillaume Gallienne. Outre les bénéfices pédagogiques que pourront en retirer tous les élèves, qu’ils soient lecteurs experts ou en difficulté, on peut espérer que l’audio livre contribuera éprouver ce fameux plaisir de lire comme en témoigne cette enquête du CNL qui indique que 21% des adolescents ont écouté des livres-audio et que cette expérience a été appréciée par 70% d’entre eux.
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- Loys
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En partenariat avec la Comédie-Française, Drameducation a demandé à cinq auteur⸱ice⸱s francophones d’adapter cinq pièces du célèbre dramaturge. Objectif : renouveler son oeuvre pour la rendre accessible au plus grand nombre, et notamment à ceux qui apprennent le français à travers le monde. [...] Notre projet est de renouveler Molière afin de le rendre plus accessible, souligne Jan Nowak. En discutant avec des professeurs de français et de FLE à travers le monde, nous nous sommes rendu compte que les pièces d’origine étaient trop difficiles pour leurs élèves. Tant au niveau de la longueur que de la langue, un peu périmée.
www.franceculture.fr/emissions/affaire-e...redi-10-fevrier-2021
Suite à l'initiative 10 sur 10 de Drameducation en partenariat avec la Comédie-Française, qui propose à dix auteurs francophones de réécrire des pièces de Molière, le professeur de littérature des 17ème et 18ème siècles Marc Escola explique comment moderniser la langue sans la trahir.
En partenariat avec la Comédie-Française, l'initiative 10 sur 10 de Drameducation, centre international de théâtre francophone en Pologne, invite des jeunes auteurs et autrices francophones à réécrire les pièces de Molière pour que les élèves puissent y avoir accès plus facilement, ou du moins, d'une manière nouvelle. La langue de Molière est-elle devenue trop ardue pour les écoliers d'aujourd'hui ? S'agit-il d'une question de structure de phrases, de lexique, ou de difficultés à se concentrer ? Réponses au micro de Marie Sorbier avec Marc Escola, professeur à l'Université de Lausanne, spécialiste de littérature des 17ème et 18ème siècles.
Le théâtre comme outil d'apprentissage de la langue française
L'objectif de l'initiative pédagogique 10 sur 10 est de permettre à dix auteurs et autrices francophones de proposer, grâce à Molière, de nouvelles pièces destinées essentiellement à l'enseignement du français en langue étrangère (FLE).
Il ne s'agit pas de dépoussiérer Molière, mais d'inventer avec lui des pratiques pédagogiques et des nouvelles formes d'écriture dramatique pour les dramaturges d'aujourd'hui.
Marc Escola
Selon le professeur de littérature, reste que la langue de Molière est aujourd'hui ardue pour les élèves français et francophone. Si Corneille et Racine se souciaient dès le 13ème siècle du vieillissement de leur langue, en rééditant plusieurs fois leurs œuvres afin d'en moderniser la langue, ce n'est pas le cas de Molière, qui n'a publié qu'une seule version de ses pièces dans la majorité des cas.
Par ailleurs, les textes imprimés de Molière ne sont pas nécessairement les textes que jouaient Molière et sa troupe. Par exemple, un abrégé des Précieuses ridicules par Mademoiselle Dejardins, future Madame de Villedieu, femme de lettres et dramaturge, ne correspond pas exactement au texte imprimé par Molière l'année suivant la première représentation de la pièce.
La langue de Molière a vieilli, et son humour est daté, estime Marc Escola. Ainsi, les termes qui amènent le débat sur le mariage entre Armande et Henriette dans Les Femmes savantes ne résonnent plus avec les jeunes lecteurs d'aujourd'hui. En effet, sauront-ils qu'un beau noeud signifie un mariage ? De même, pour comprendre ce dialogue, il faut savoir qu'au 17ème siècle, le terme fille désigne précisément une femme non mariée, et pas seulement une adolescente. Plus encore, lorsqu'Armande parle d'étrange image, elle ne fait pas référence à quelque chose de bizarre, mais plutôt à un élément qu'elle juge monstrueux, démesuré : le phallus.
En quoi Molière est-il drôle ?
Une première manière de mieux comprendre le texte serait de se demander à quoi riaient les contemporaines de Molière. Cette démarche d'histoire des mentalités peut se matérialiser au moyen d'annotations au texte, comme l'ont fait les professeur.e.s Georges Forestier, Claude Bourqui ou Lise Michel. Ces derniers se sont employés à montrer que Molière avait développé un humour de connivence avec le public contemporain : ses textes étaient criblés d'allusions à la culture galante et mondaine de son époque.
Il faudrait presque une note pour chaque vers ! Ce qui est d'autant plus significatif, c'est que les notes de la Pléiade de Molière ne suffisent pas : tout ce travail éditorial est adossé à une base de données, "Molière 21", où sont décryptées tous les jeux de mots, toutes les allusions et plaisanteries de connivence de Molière avec ses contemporains.
Marc Escola
Il me paraît délicat de postuler que Molière aurait touché un comique intemporel. Au théâtre, les comédiens, dramaturges et metteurs en scène font un énorme travail de médiation et d'appropriation.
Marc Escola
Une méthode alternative serait de se demander de quoi nous pouvons rire aujourd'hui avec Molière. C'est la façon de faire des comédiens et metteurs en scène d'aujourd'hui, et une opportunité potentielle sur le plan pédagogique. Offrir des réécritures contemporaines de Molière, comme celle de Marianne Dansereau où les personnages féminins des Précieuses ridicules sont devenus des influenceuses et des Youtubeuses, pour inciter les élèves à s'intéresser aux textes originaux, c'est bien le pari du Centre international de théâtre francophone de Pologne et de l'initiative 10 sur 10.
Il s'agit de travailler avec des élèves à une comparaison, de confronter la scène de Molière à ce qu'un dramaturge d'aujourd'hui a voulu en faire.
Marc Escola
Les Précieuses ridicules est un texte particulièrement difficile, précise Marc Escola, dans la mesure où les deux protagonistes principales ont pour référence les romans de Mademoiselle de Scuderi, qui sont ignorés du public d'aujourd'hui. Il faudrait alors inventer ou s'approprier autrement ce décalage entre culture livresque et culture du monde réelle.
Toutes les idées sont bonnes à prendre. Il n'est pas aberrant de penser aux influenceuses d'aujourd'hui pour Les Précieuses ridicules, pour peu qu'on mette en scène des personnages qui pensent pouvoir intégrer facilement le monde de YouTube, en copiant maladroitement d'autres Youtubeurs.
Marc Escola
Le comique de Molière fonctionne sur des sketches. Ce qu'il y a de plus proche de l'humour de Molière aujourd'hui, ce serait peut-être l'humour des Youtubeurs. Marc Escola
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- Loys
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- Loys
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p. 78
- La moitié des élèves (49%, soit 13 points de plus que dans PISA 2000) déclarent "lire seulement s'ils en ont l'obligation" et 28% pensent que lire est "une perte de temps"
- Les élèves qui lisent plus souvent sur support papier, toutes choses étant égales par ailleurs, obtiennent 49 pts de plus que ceux qui ne lisent que rarement ou jamais (15 pts pour ceux qui lisent sur support numérique).
- Le temps passé à la lecture par ceux qui lisent par plaisir est passé de 3.86h en 2000 à 3.63h en 2018.
- Les élèves défavorisés déclaraient avoir lu 148 livres en 2000 et 81 en 2018 (soit -45%). Pour les élèves favorisés, de 265 à 268.
- Les élèves lisent davantage... d'emails, de chats, de presse ou d'informations en ligne, de forums.
- Lire plus fréquemment des textes de fiction est associé positivement avec la performance de lecture dans 55 pays (en tenant compte du profil socio-économique des écoles et des élèves). Lire plus fréquemment des textes sur support numérique est associé négativement.
- Il y a une association (fig. 6.4) entre la lecture de textes de fiction à l'école et la lecture par plaisir. Et la France n'est pas très bien positionnée dans les deux cas.
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- Loys
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On note au passage l'échec des carnets de lecture...
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- Loys
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pass.culture.fr/le-dispositif/
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Le 3/06/21 dans "Le Monde M" (abonnés) : "« J’me suis acheté tout “Stone Ocean” sans me ruiner » : et le Pass culture devint le Pass mangas"
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Et ce tweet à succès de @BelleTapisserie : "Breaking news : Les ados achètent des trucs qui les intéressent et pas des vinyles de jazz ou l'intégrale de Proust en Pléiade"
Les réactions sont intéressantes :
- "Breaking news : les mangas sont de la culture. Dans culture pop y'a culture ...."
- "Même si les mangas ne sont pas de la grande littérature, ça permet au moins aux jeunes de s'intéresser tôt à la lecture avec quelques chose dont ils peuvent parler partout."
- "Certains mangas sont très bavards, du coup, les jeunes avalent pas mal de texte sans s'en rendre compte.
C'est quand même un des derniers supports à rendre la lecture populaire chez les ados, la BD n'y arrive pas autant. Et qui lit des mangas lira aussi autre chose."
- "J’avais une prof qui disait « lire c’est lire, vaut mieux lire les articles dans le programme TV que rien du tout »"
- "En même temps, citez moi des gens qui lisent du Balzac, Maupassant ou Zola pour le plaisir. Je lis1is beaucoup étant plus jeunes, et ben le programme de français a cassé un truc en moi. Faudrait se mettre à jour un peu, on apprend beaucoup grâce au manga"
- "À partir du moment où le jeune lit quelque chose, peu importe ce que c’est, cela reste de la lecture, de la culture, et il faut s’en réjouir !"
- "Certains mangas sont profonds (Urasawa, Taniguchi), ou équivalents au roman d'aventure. Il faut être con pour mépriser ça : chaque jeune qui lit est une victoire ! Initier un ado avec les épaisses Confessions de Rousseau est le meilleur moyen de le dégoûter de la lecture."
- "les références culturelles présentes dans une BD existent pour attiser la curiosité du lectorat, et ainsi ouvrir son horizon Pouce levé
Lire, c'est déjà en soi une bonne chose, même si on ne s'intéresse pas aux 'classiques'."
- "Faudrait peut être se demander pourquoi ça attire de moins en moins aussi, la littérature a peut être pas assez évolué ou alors pas dans le sens qui intéresse les jeunes. Plutôt que de se plaindre que les autre font mieux (car si ça attire plus c'est mieux ou juste plus intéressant) faudrait essayer de réussir à les attirer à nouveau vers des trucs qui leurs plaisent, c'est pas aux lecteurs d'adapter leurs goûts mais à de nouveaux auteurs d'émerger"
- "mais ils lisent quand même et c'est le plus important. Et certaines œuvres de littératures existent aussi en manga maintenant."
- "En même temps regarder ce qu'on leur demande de lire. Balzac et leurs compères ont fait leur temps. Faites leur étudier des oeuvres comme Harry Potter ou Hunger Games, plus proches de nous, ça les intéressera peut-être. En plus d'avoir de bonnes critiques sur la société"
- "La littérature faut vite la faire tomber de son piédestal, un livre ne cultive pas plus qu'un Film, BD, Musique ou Jeu Vidéo.
Marre des littéraires qui regardent de haut les autres mediums, alors qu'il y a plus de trucs à jeter parmis les livres qu'ailleurs"
- "Déjà c'est une littérature différente mais bien en vie. Ensuite en quoi c'est inquiétant de ne pas lire des livres chiant à en crever, genre Une vie ? Au contraire ça fait perdre moins de temps puisqu'on évite de perdre 10 minutes à lire la description d'une chambre."
11/06/21 : www.lefigaro.fr/medias/le-pass-culture-e...-les-mangas-20210610
Dans les deux semaines qui ont suivi la généralisation du Pass Culture, les ventes de la sage L'Attaque des Titans ont augmenté de 30%, indique son éditeur Pika.
Edit du 17/09/22 : les gardiens de la lecture prennent tous les risques...
Edit du 29/10/22 :
A lire aussi les réactions à ce tweet :
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