Résultats de recherche (Recherche de : longhi)
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Dans le "Café" du 20/12/16 : "Innovation : Marc André Girard : Manifeste pour une pédagogie renouvelée"
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Et : "Mixité sociale : Quelle pédagogie pour vivre ensemble ?"
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Rappelons que pour M. Longhi "la plupart des projets d’établissements et des règlements intérieurs sont des œuvres de tératologie" (sic). Pour mémoire Gilbert Longhi est un ancien proviseur du lycée autogéré Jean-Lurçat à Paris. Il est chargé de cours et chercheur associé en sciences de l’éducation à l’université de Paris X et préside l’observatoire déontologique de l’enseignement.
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Qu'il y a un fort taux d'absentéisme en LP... C'est vrai, je le confirme de par mon expérience, en particulier en milieu urbain et dans des sections d'enseignement peu attractives.
À quoi attribue-t-il ce fait ?
En gros, à la violence institutionnelle et au manque de bienveillance dont fait preuve le LP. Par exemple, des emplois du temps mal construits décourageraient les élèves de venir en cours... Ainsi, ces pauvres enfants seraient les victimes d'une "maltraitance scolaire structurelle"... "Fautif", l'absentéiste chronique serait condamné à "expier" son manque d'assiduité... Étrange terminologie religieuse, sauf à considérer l'école comme une église autoritaire et culpabilisante. Passons.
Et si on essayait d'être moins caricatural et consternant, pour ne pas dire "c..." tout court ?
Bref, si on sortait des clichés et autres idées préconçues de sociologues de salon et d'experts en chambre pour examiner la réalité crue, telle qu'elle est, avec ses tenants et aboutissants.
L'absentéisme est particulièrement fort dans des sections peu attractives, celles du tertiaires par exemple. Ces sections (GA et vente) sont pléthoriques en France, car elles ne sont pas trop coûteuses en équipement (pour les Régions qui les financent) et qu'elles occupent donc et forment à moindre frais des élèves en masse. De sorte que de nombreux élèves se retrouvent affectées dans ces formations,qu'ils l'aient vraiment choisi ou non, parce qu'il y a de la place disponible.
Est-ce à dire que trop d'élèves ont été mal orientés, et se désintéressent donc de leur formation ?... Admettons.
Lorsque vous avez affaire à des jeunes filles qui rêvent d'être chanteuses de télé-réalité et des garçons qui s'imaginent en nouveau Zidane... Bref, quand vous avez des jeunes qui veulent devenir des "stars" pour gagner beaucoup d'argent et pouvoir consommer donc exister (puisque l'avoir prime sur l'être, dans notre société de consommation), vers quoi les orientez-vous ?...
Admettons encore que certains élèves puissent être mieux orientés... Si tant est qu'ils aient le niveau requis. Car on n'intègre pas certaines formations seulement parce qu'on le désire. Encore faut-il en avoir les capacités, surtout lorsque ce sont des filières à effectifs réduits. Il y a des LP d'excellence, mais ce sont des LP dans des secteurs de niche, où l'emploi existe à la sortie. Et ces LP sont sélectifs, forcément, car le taux de pression à l'entrée y est élevé. Et l'absentéisme est plus réduit dans ces établissements, car la motivation des élèves existe : ils savent que leur formation débouchera sur un travail. Ainsi, le seul LP public de France dédié à la lunetterie, à Morez dans le Jura, n'a ni problèmes de recrutement, ni soucis d'absentéisme...
En effet, le problème majeur du LP, c'est qu'à la sortie, l'emploi ne suit pas.
"Au total, fin décembre 2014, le nombre de demandeurs d'emploi de catégories A, B, C s'établit à 5 218 200 en métropole (5 521 200 Dom compris). Ce nombre est en hausse de 0,8% sur un mois (+41 900) et de 6,4% sur un an (+311 900)." Dont 800 000 jeunes de moins de 25 ans. (Source JDN)
Sans l'appel d'air que constitue la possibilité de trouver un emploi sûr à la sortie, comment motiver des jeunes ?
Il y a là un problème économique et social que l'école ne peut résorber. Quoi qu'elle fasse.
Monsieur Longhi peut toujours s'amuser à bousculer les emplois du temps pour complaire aux élèves, ça ne changera rien à la réalité sociale. C'est un cautère sur une jambe de bois. Et c'est surtout se saisir du problème par le mauvais bout.
Ce monsieur Longhi le fait-il par ignorance ou hypocrisie ?... Je ne sais, mais ça m'énerve !
Je pourrais aussi parler à l'envi du déficit d'encadrement éducatif et du laisser-aller parental qui expliquent aussi l'absentéisme. Ainsi, pour avoir travaillé longtemps en LP urbain classé ZEP et en LP rural, je note que l'absentéisme est plus élevé à la ville qu'à la campagne. Constat empirique : il me semble donc que la vigilance éducative des parents est plus forte chez les ruraux que chez les urbains. Une suggestion : ne devrait-on pas, comme le préconisait (prétendument) Alphone Allais, envisager de "déplacer les villes à la campagne" ?
Quant à la bienveillance dont le LP ferait défaut selon ce monsieur Longhi, qu'il vienne donc constater par lui-même si c'est le cas... Je me souviens encore de ces élèves de T BAC PRO secrétariat auxquelles je téléphonais tous les matins pour les réveiller et qu'elles viennent en cours... Peut-on se montrer plus bienveillant sans verser dans la démagogie ?... Et n'est-ce pas déjà trop si l'on veut former des adultes autonomes et responsables ?...
Bref, j'ignore qui est ce monsieur Longhi. Je ne suis pas un expert patenté du CP. Je n'ai que 25 ans d'expérience en LP à lui opposer en guise d'expertise. Mais je suis écoeuré par la bêtise et la démagogie de ses propos.
C'était mon coup de gueule du jour !

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Article republié (sans le préciser) le 15/12/15 : www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/...857564179404938.aspx
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Comprendre donc que Platon déjà était un réactionnaire "pédophobe" pour reprendre la sympathique terminologie de M. Longhi. Sauf que :Avec quelle culture faut-il cultiver les jeunes ?
Quatre cents ans avant notre ère, si l’on en croit Platon : les pères laissaient faire les enfants, les fils ne tenaient pas compte de leurs paroles, les maîtres tremblaient devant leurs élèves et préféraient les flatter, finalement les jeunes méprisaient les lois parce qu'ils ne reconnaissaient plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne…
1) Ce n'est pas Platon qui donne ainsi son opinion, mais le personnage de Socrate dans La République, dans une discussion sur les différents régimes politiques et leur dégénérescence, de l'aristocratie à la tyrannie.
2) Il ne s'agit pas d'une considération sur l'époque contemporaine de Socrate, et donc d'un témoignage historique comme le suppose M. Longhi, mais d'une réflexion politique générale sur la tyrannie. Le présent qu'il emploie est un présent de vérité générale, et non un présent d'énonciation. Socrate ne fustige donc pas la jeunesse en général, ni même la jeunesse de son époque, mais la jeunesse des sociétés qui se précipitent dans la tyrannie. Il n'y a ici aucun stéréotype de la jeunesse.
3) Enfin Socrate fustige non pas la jeunesse, comme voudrait le faire croire M. Longhi, mais la société toute entière : "les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffonneries et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques."
Bref M. Longhi fait au moins trois graves erreurs d'interprétation du texte platonicien, qu'il ne cite d'ailleurs - pour la commodité de sa démonstration - que sous une forme très dégradée et totalement contradictoire ("les pères laissaient faire les enfants, les fils ne tenaient pas compte de leurs paroles"). Le texte de Platon est bien plus cohérent ( en grec ancien ici ) :
[Adimante] Oui.
Et c'est ce même désir insatiable de la richesse et l'indifférence à l'égard de tout le reste induite par le souci de gagner de l'argent qui l'ont conduite à sa perte.
C'est vrai, dit-il.
Eh bien, ce que la démocratie définit comme bien, n'est-ce pas un désir insatiable à son égard qui la détruit ?
Mais dis-moi ce qu'elle définit ainsi.
La liberté, répondis-je. Cela en effet probablement, dans une cité gouvernée démocratiquement [562c], tu l'entendrais : que c'est ce qu'il y a de plus beau et que, pour cette raison, c'est seulement dans une telle cité qu'il convient qu'habite quiconque est par nature libre.
On entend en effet, dit-il, ce mot répété à tous bouts de champs.
Eh bien, dis-je, comme j'allais le dire à l'instant, ce désir insatiable d'elle et l'indifférence à l'égard de tout le reste, c'est cela qui fait changer ce régime et le prépare à avoir besoin de la tyrannie.
Comment ? dit-il.
Quand, me semble-t-il, une cité démocratique assoiffée de liberté [562d] a le malheur d'être dirigée par de mauvais échansons, et qu'elle s'enivre plus que de mesure d'elle à l'état pur, alors, si ses dirigeants refusent de filer doux et de lui laisser une totale liberté, elle châtie ceux qu'elle tient pour responsables, comme des meurtriers et des tenants de l'oligarchie.
Ils agissent en effet, dit-il, ainsi.
Et ceux, repris-je, qui obéissent aux dirigeants, elle les couvre de boue, les accusant de se livrer eux-même à l'esclavage et d'être des moins que rien, alors que les dirigeants qui se laissent diriger et les dirigés qui dirigent, aussi bien dans les affaires privées que publiques, elle les loue et les honore. N'est il pas alors inévitable que dans une telle [562e] cité la soif de liberté vienne à tous ?
Comment en serait-il autrement ?
Et qu'elle s'insinue, dis-je, mon très cher, jusqu'au plus profond des maisons et qu'en fin de compte il n'y ait jusqu'aux animaux en qui l'anarchie se développe ?
Que veux-tu dire ? demanda-t-il.
Que, répondis-je, le père s'habitue à devoir traiter son fils d'égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s'égale à son père, n'a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu'il veut être libre ; le métèque [563a] s'égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l'étranger.
C'est bien ce qui se passe, dit-il.
À tout cela, dis-je, s'ajoutent encore ces petits inconvénients : le professeur, dans un tel cas, craint ses élèves et les flatte, les élèves n'ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s'occupent d'eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s'opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffoneries [563b] et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques.
C'est tout à fait ça ! dit-il.
Mais en fait, dis-je, le comble, mon très cher, de l'excès de liberté, tel qu'il apparaît dans une telle cité, c'est quand ceux et celles qui ont été achetés ne sont en rien moins libres que ceux qui les ont achetés. Et dans les relations des hommes avec les femmes et des femmes avec les hommes, le point où en arrivent l'égalité des droits et la liberté, nous étions près de n'en quasiment rien dire !
[563c] Pourquoi pas, pour citer Eschyle, dit-il, « dire ce qui nous est venu à la bouche à l'instant » ?
Bien sûr ! repris-je. Et c'est ainsi que je parle. À quel point les animaux qui sont au service de l'homme sont beaucoup plus libres dans une telle cité qu'ailleurs, c'est incroyable pour qui n'en a pas eu l'expérience. Car sans mentir, les chiennes, comme dit le proverbe, deviennent en tous points semblables à leur maîtresses, et les chevaux et les ânes, habitués à aller en tout librement et fièrement, heurtent à tout instant dans la rue les passants qui ne s'écartent pas ; et tout [563d] devient ainsi gavé de liberté.
C'est, dit-il, mon propre rêve que tu me racontes là ! Car je subis bien souvent de telles mésaventures quand je vais à la campagne.
Et le résultat, dis-je, de tous ces abus accumulés, tu le conçois, c'est qu'ils rendent l'âme des citoyens si délicate qu'à l'approche de la moindre apparence de servitude, ils s'irritent et ne peuvent le supporter. Et tu sais bien qu'au bout du compte, ils n'ont plus cure des lois écrites ou non écrites afin de n'avoir jamais [563e] nulle part à supporter de maître.
O combien, dit-il, je le sais !
Eh bien, dis-je, mon très cher, tel est le beau et vigoureux commencement duquel naît la tyrannie, ce me semble.
Plutôt peu que prou compte tenu de l’inexactitude de la citation.Peu ou prou, on croirait lire du Finkielkraut écrit deux millénaires après Jésus-Christ

Du coup M. Longhi ne serait-il pas en train de développer un stéréotype sur l'âge adulte ?

L'autorité du prêtre ou de l'auteur ne sont pas évoqués par Socrate......il y avait l’autorité du prêtre, il y avait l’autorité du maître, il y avait l’autorité de l’auteur, tous ces sur-moi sont engloutis dans le grand pêle-mêle numérique.
S'agissant de l'autorité de l'auteur, elle est effectivement engloutie dans un projet comme celui de Wikipédia.
Quelle idée aussi, qu'un auteur (auctor) ait la moindre autorité (auctoritas) ! Hâtons-nous de découvrir l'auteur moderne, c'est-à-dire n'ayant aucune autorité !Certains prônent donc le retour à des fondamentaux éducationnels qui naguère ont fait leurs preuves.

On pourrait tout aussi bien considérer ceux qui nient l'importance de la pédagogie, les constructivistes et socio-constructivistes par exemple, comme des rétro-pédagogues.Ces rétro-pédagogues donnent un sens à la vie des jeunes...
Prêtre et instituteur, même combat !...mais c’est un sens giratoire qui atteint un summum dans l’éducation religieuse quand elle développe une logique implacable ; par exemple : Qu’est-ce que pécher sinon prétendre … disposer de nous-mêmes… C’est le refus de notre condition de dépendance .

La culture n'est pas un produit standardisé.Y a-t-il une culture scolaire ?
L’éducation nationale n’a pas de définition officielle de la culture. Sans une telle précision comment évaluer le bagage culturel que devrait posséder un élève ?
C'est à un "illettrisme" au sens propre que doit faire face l'école, et pas seulement à un manque de culture.Le serveur Spinoo consacré aux parutions officielles, décline le terme plus de cent vingt mille fois : culture générale, culture technique , culture commune , cultures d’origine. Il arrive même que la culture générale désigne une simple matière d’examen avec ses attributs standard (référentiels, notation, épreuves et devoirs).
La reconnaissance d’un illettrisme propre aux collégiens scolarisés depuis leur prime enfance a poussé Jack Lang dès 2002, à faire identifier une culture scolaire commune optimale.
C'est vrai : j'enseigne la littérature à la seule fin de permettre la reproduction des élites.Les polémiques de l’époque s’organisaient autour de deux axes. D’une part, les partisans présentaient cette culture comme un seuil de connaissances irréductible pour chaque citoyen ; comme une sorte de rempart face à la sous-culture des cités (banlieues, ghettos). D’autre part, les adversaires de la culture scolaire commune l’accusaient d’être un SMIC de l’instruction susceptible de stigmatiser les élèves des couches défavorisées à qui on le destinait in extremis avant une sortie définitive du système éducatif. Parallèlement, des critiques de toutes sortes renvoyaient dos à dos les deux camps en notant que toute culture scolaire restait déconnectée de la réalité du monde (notamment professionnel) et que sa genèse même la condamnait à n’être qu’une vulgaire convention ayant seulement son utilité intestine pour sélectionner les élèves les plus orthodoxes.
C'est bien résumé. Un exemple parmi d'autres : "Un cas D'Col du numérisme" ...Faire taire les élèves pour les cultiver…
Paul Ricœur a publié dans Esprit en 1955 la phrase suivante : Qu'est-ce que je fais quand j'enseigne? Je parle (..). La parole est mon travail, la parole est mon royaume. Et Finkielkraut ajoute : Aujourd'hui que dit-on au prof ? Tais-toi. Fais parler les élèves ou fais-les pianoter devant un écran. Accueille les intervenants extérieurs bien plus marrants que toi (…) Bref, mets fin au règne de la parole professorale.
Cette affirmation est d'un grotesque achevé (voir les programmes officiels cités plus bas)...Quel statut l’École confère-t-elle à la parole des élèves ? Le plus souvent elle la signale comme un péril...

C'est effectivement ce qui arrive quand la parole n'est pas encadrée.... les élèves parlent à tort et à travers (bavardages), échangent des moqueries, profèrent des invectives à l’encontre des professeurs…
Et voilà comment un nouveau pédagogue caricature l'école. Bien sûr que les élèves, lorsque l'enseignant parle, doivent l'écouter en silence : ils devraient l'écouter dans le bruit ? Mais ce qu'oublie évidemment d'ajouter Gilbert Longhi, c'est qu'il n'existe aucun cours ou presque où un professeur ne donne la parole à ses élèves.Dans la culture scolaire standard, la conduite normale des élèves consiste à écouter l’enseignant en silence.
Alors que Gilbert Longhi estime qu'un élève doit pouvoir parler quand il le veut.Aux origines de l’enseignement obligatoire, la pédagogie « Jules Ferry » estime qu’aucun élève ne doit parler sauf s’il est sollicité par l’instituteur.

Et quand les élèves sont vingt, trente ou presque quarante, le résultat est très profitable aux élèves. Et ne parlons pas des publics difficiles où la prise de parole vise systématiquement à empêcher le cours de se dérouler.
Nouvelle caricature : faire réciter un élève est tout sauf lui donner la parole.Parfois la parole des élèves devient une opportunité didactique par exemple sous forme de récitation par cœur, ou de répétition en chœur.
De plus, dans la vie collective de la classe, la contention de celui qui parlerait trop prend un sens républicain puisqu’il s’agit de répartir équitablement la parole entre tous les élèves. Donc, on fait taire ce qui ont des choses à dire au motif que d’autres pourraient également avoir à s’exprimer… L’interdiction de parler en classe est donc citoyenne.

Troisième caricature : demander à un élève de modérer sa prise de parole au profit des autres, c'est le "faire taire". Et distribuer la parole, c'est "interdire de "parler".
Conclusion implicite de cet article : la répartition ordonnée de la parole en classe et l'écoute (pour le maître mais aussi pour les autres élèves, ce qu'oublie de préciser Gilbert Longhi) sont des exigences réactionnaires. Un élève doit pouvoir "s'opposer violemment [...] en paroles et en actes" pour reprendre l'expression de Socrate.

Que propose donc M. Gilbert Longhi ?

Puisse-t-il venir donner l'exemple dans des classes difficiles !
Et quel rapport avec la question initiale ("Avec quelle culture faut-il cultiver les jeunes ?") ?

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