Le bac en deux ans pour des surdoués

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11 Jui 2013 17:02 - 11 Jui 2013 17:03 #6312 par archeboc
Quand on est une école privée à 7100 € l'année, on est bien heureux de garder ses élèves une année de plus.
www.lepoint.fr/societe/baccalaureat-les-...-2013-1679496_23.php
Cela fait longtemps que je cherche un équivalent historique à la situation de l'éducation en France aujourd'hui. Je crois que j'ai trouvé : c'est la médecine dans les comédies de Molière.
Dernière édition: 11 Jui 2013 17:03 par archeboc.

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11 Jui 2013 19:00 - 11 Jui 2013 19:03 #6313 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Le bac en deux ans pour des surdoués
Un article qui mérite quelques commentaires.

À quelques jours du baccalauréat, comme partout ailleurs, les révisions s'intensifient à l'école George-Gusdorf (Paris 15e). À un détail près, cet établissement, un brin particulier, ne prépare que des élèves surdoués. Pour casser l'image négative qui colle à la peau des intellos,

Dans le même article on vante la réussite exceptionnelle de cette école. Allez comprendre.

Nelly Dussausse, fondatrice et directrice de l'école, préfère les qualifier d'"intellectuellement précoces" (c'est aussi la terminologie utilisée par l'Éducation nationale, NDLR). Car, contrairement aux idées reçues, ses élèves ne sont pas des phénomènes de foire, ne sont pas recrutés uniquement pour leur QI...

Pour quoi d'autre alors ?

... n'ont pas tous sauté de classes et ne sont pas des solitaires endurcis... Ils éprouvent même pour certains plus de difficultés aux épreuves du baccalauréat que les candidats lambda.En ouvrant cette école en 2008, Nelly Dussausse souhaitait offrir "une atmosphère favorable aux enfants précoces". Loin d'elle l'envie de créer "une école élitiste"...

Ça commence à devenir suspect, cette insistance...

...mais davantage le désir de donner naissance à un vrai projet pédagogique. La directrice ne le cache pas : voir son fils précoce souffrir a été un accélérateur. Tout en ne révélant pas les clefs de sa pédagogie, Nelly Dussausse en dévoile l'essentiel : "Savoir éveiller l'intérêt des enfants."

Une idée révolutionnaire effectivement.

100 % de réussite, et alors ?
Plus récente, la création du lycée remonte à 2010. "Nous ne sommes pas une boîte à bac", assure Nelly Dussausse. Pourtant, son établissement affiche des résultats à faire pâlir d'envie les lycées environnants. Mais caracoler en tête des classements n'est pas l'objectif de cette école hors norme.

Bis repetita placent.
100% de réussite ne fait plus d'un établissement parisien un établissement d'élite, puisque plus d'un tiers atteignent ce chiffre... (cf www.laviemoderne.net/detox/42-le-paradoxe-du-cochonnet ). Surtout avec un nombre aussi faible de candidats présentés au Bac, ce chiffre n'est absolument pas significatif. Rappelons que la moyenne des lycées publics est de presque 296 candidats au Bac.

Loin de là. Préparer des élèves précoces au baccalauréat n'est pas une mince affaire. Cela ne se fait pas en une année, c'est un travail de longue haleine. La salle de classe est au coeur de toutes les préoccupations, elle ne doit pas être surchargée. "Dans les établissements publics, il n'est pas rare que les élèves soient plus d'une trentaine à se bousculer dans une même classe.

Et même 39 élèves par classe. Aucun mérite à réussir dans ces conditions. :mrgreen:

Chez nous, ils sont entre quinze et vingt, toutes filières confondues", constate Nelly Dussausse. Cet effectif réduit permet aux élèves de poser toutes les questions qu'ils souhaitent. Ainsi, ils comprennent avec d'autant plus de facilité sans avoir eu l'impression de déranger leur professeur.

Quelle pédagogie révolutionnaire ! :cheers:

L'école est aussi un havre de paix. L'effectif réduit conjugué à une équipe pédagogique attentive n'y sont pas pour rien.

Avec 100 élèves en tout et pour tout, effectivement.

"Chez nous, jamais de bagarre, jamais de violence", jure Nelly Dussausse. "Tout est fait pour éviter les conflits. Nous sommes très interventionnistes", poursuit la directrice. En dernier ressort, une psychologue est présente en permanence au sein de l'établissement.

Je n'ai connu que des établissements à 800 à 2200 élèves sans aucun psychologue sur place... :spider:

Quid des professeurs ? Là encore, l'école Georges-Gusdorf se démarque de la concurrence. Les professeurs ne sont pas recrutés pour être sortis premiers de l'agrégation...

Quel établissement recrute ainsi dans le secondaire ? :shock:

...mais pour leur profil d'enseignant-chercheur. Par leur formation, ils ont un rapport permanent avec leur matière et n'hésitent pas à remettre leurs cours en questions. Les enseignants ne se contentent pas d'encadrer les élèves sur le plan scolaire, ils les accompagnent également sur le plan humain. L'équipe pédagogique essaye aussi de se coordonner afin que les élèves puissent trouver des passerelles logiques entre les différents cours.

Passerelles qu'ils ne peuvent voir d'eux-mêmes, bien sûr. Ah le décloisonnement et la transversalité !

"Le découpage des programmes ne permettant pas actuellement à nos élèves d'en voir les tenants et les aboutissants", explique Nelly Dussausse.

Établissement hors contrat ?

Autre particularité de l'école Georges-Gusdorf : son statut d'établissement privé hors contrat.

Voilà. :mrgreen:

L'Éducation nationale n'est donc pas tenue d'avoir un droit de regard sur la pédagogie appliquée. Ce même ministère ne verse à ce jour pas un centime à l'école.

Quelle honte ! Et il faudrait s'abaisser à suivre des programmes ineptes pour toucher de l'argent ?

Par conséquent, le coût de la scolarité s'en ressent : 7 100 euros pour une année scolaire. Pour autant, l'école n'est pas un repère de gosses de riches. Au détriment d'un véritable sacrifice financier pour certaines familles, la mixité sociale existe.

Des exemples de personnes qui peuvent payer ce demi-smic annuel tout en appartenant à un milieu défavorisé ?

Quel avenir pour les élèves ?
Une fois le bac en poche, les élèves de l'école Georges-Gusdorf se dirigent rarement vers les classes préparatoires élitistes.

L'élitisme, c'est bon pour Gusdorf. Après il faut savoir s'en défaire. :transpi:

"Nos élèves manquent d'autonomie. Ils supportent mal de travailler sous la pression et sous la crainte de l'humiliation permanente. Ce n'est pas un environnement favorable pour eux", explique Nelly Dussausse. Pour pallier le problème, l'école Georges-Gusdorf souhaite encore s'agrandir. Une classe préparatoire devrait voir le jour sous peu afin de continuer à valoriser ces élèves à part.

Quelle riche idée ! Et après cette prépa, il faudra prévoir une école spécifique. Ces élèves sont précoces toute leur vie en fait...
Le discours accusateur sur le système préparationnaire fournit un prétexte tout trouvé au manque de réussite de cette école., pour qui la réussite est constituée par... l'obtention du Bac.

D'autres bacheliers préfèrent, eux, se diriger vers le système anglo-saxon, plus proche de leurs attentes. Et, pour ceux qui échoueraient, tout n'est pas perdu. Nelly Dussausse propose d'ailleurs une solution inédite à ses élèves les plus faibles : le bac en deux ans.

A 7100€, encore une riche idée, en effet archeboc. Mais je croyais que la réussite était de 100% ? :scratch:

Mais l'idée a encore du mal à passer chez les parents comme chez les élèves.

Voilà qui est étonnant. :xx:
Dernière édition: 11 Jui 2013 19:03 par Loys.

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11 Jui 2013 23:52 #6321 par archeboc
J'en remets une couche.
* Sur Georges Gusdorf : fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Gusdorf
Les héritiers du nom touchent-ils un pourcentage sur le chiffre d'affaire de ce négoce ?
* Sur la mesquine attaque contre l'agrégation, que l'article oppose aux enseignants-chercheurs : l'agrégation est explicitement un concours de sélection dans une carrière de chercheur. Explicitement, car c'est dit il me semble dans le texte légale qui la fonde, et c'est en tout cas régulièrement répété dans les rapports de jury.
* La boite ne recrute pas de caciques d'agrégation. On sent bien qu'elle ne recrute pas d'agrégé du tout. Horrible soupçon, recrute-t-elle des thésards sans le sous, payés au lance-pierre ?
* On sent assez bien la boite où viennent s'échouer des élèves en rupture avec le système scolaire. Les parents ont décidé que l'échec du moutard était dû à sa très grande précocité, c'est toujours plus valorisant que le poil dans la main.
* Horrible soupçon, pour sauver les 100% de succès, il se pratique peut-être un écrémage quelque part, sans doute le plus tard possible, écrémage que la direction aimerait bien remplacer par le fameux bac en deux ans.

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