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Dépenses d'éducation : "Combien coûte un point PISA ?"
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Pour information, le détail des chiffres est consultable ci-dessous :
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La note de février 2012 de l'institut Thomas More est présentée à cette nouvelle adresse mais n'est plus consultable. Nous la mettons à disposition sur LVM. On y retrouve la différence importante entre la France et l'Allemagne relevée dans le "Figaro" en 2012 et donc les décodeurs du "Monde" en 2013 mais avec le chiffre suivant : "la France compte 1,65 million d’élèves de moins que l’Allemagne"En valeur absolue, la France et l’Allemagne consacrent à peu près les mêmes montants à leur système éducatif, soit un peu plus de 70 milliards d’euros par an, mais la France compte 1,2 million d’élèves de moins que l’Allemagne.
Reste que cette note se fonde sur des données OCDE de 2008. En 2013, il n'y a plus que 0,4M d'élèves de plus en Allemagne.
Edit du 24/08/20 :
L'infographie suivante (sans date pour ses données - mais mentionnant le classement PISA 2009 - et sans source autre que "Le Figaro") resurgit très régulièrement sur les réseaux sociaux en 2020 avec une même erreur plus grande encore sur le nombre d'élèves (une différence de 1,6 M d'élèves).
En 2017, selon l'OCDE , il n'y a plus que 0,2M d'élèves de plus en Allemagne.
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4 sur 8, ça ne parait pas si négligeable.En réalité, il n’y a que quatre pays, dont on sait que les dépenses par élèves sont inférieures à celles de la France tout en réalisant néanmoins une performance meilleure qu’elle (entre 1 et 9% de mieux) : l’Estonie, la Pologne, la Corée et le Japon. Seraient-ce les modèles que François Dubet appelle à suivre ?
Ne peut-on donc conclure qu'il ne faut pas suivre le modèle anglais ?Exemple de lecture : pour une performance moyenne de 500 points à PISA 2009, le Royaume-Uni dépensait pour chaque point 51,4$ par élève en 2009 soit 7,8$ de plus que la France. Dit autrement ses dépenses éducatives étaient supérieures de 18% pour un résultat quasiment égal.
En regardant rapidement ce graphique, ça donne l'impression que le prix du point PISA n'a pas vraiment de pertinence, et donc que la pédagogie ou autre variable non financière a en effet son importance.
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4 sur 23 pays, en réalité. Il s'agit des pays les plus performants dont les dépenses sont connues.Frist dit:
4 sur 8, ça ne parait pas si négligeable.En réalité, il n’y a que quatre pays, dont on sait que les dépenses par élèves sont inférieures à celles de la France tout en réalisant néanmoins une performance meilleure qu’elle (entre 1 et 9% de mieux) : l’Estonie, la Pologne, la Corée et le Japon. Seraient-ce les modèles que François Dubet appelle à suivre ?

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* l'article compare, par pays, le coût du point PISA, mais ne dit pas comment est compté ce coût. N'y a-t-il pas des coûts cachés qui n'ont pas été comptés ? En particulier, si le coût est basé sur le budget du MEN, il manque dans le compte tous les cours particuliers. Je ne sais pas quel est le volume des dépenses des familles en frais de scolarité, mais en terme de dépense publique, une partie de ce coût est payé par l'Etat, sous forme de déduction d'impôt. Peut-on faire l'hypothèse que ce volume est négligeable devant le budget de l'EN ? J'aurais envie de dire oui, mais c'est à consolider. Et surtout, la question se pose de manière très aiguë pour des pays comme le Japon ou la Corée, ou beaucoup d'enfants mènent deux scolarités en parallèle.
* Pour les Dubet et consorts, le scandale de l'école française ne réside pas tant dans sa faible efficacité globale, que dans son incapacité à combler les inégalités sociales. Donc l'argument du coût du point PISA ne pèsera pas lourd pour eux.
* si j'ai bien compris, l'article ne s'intéresse qu'aux pays qui sont au dessus de la France dans le classement PISA. Il faudrait regarder aussi comment cela se passe juste en dessous dans le classement, pour voir si localement, le coût du point PISA augmente quand on monte dans le classement. Une représentation en nuage de points serait intéressante, et mettrait particulièrement en valeur les quatre pays évoqués par l'article.
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Mon tableau recense les 23 pays les plus performants dont les dépenses sont connues. Dans ce sous-classement en quelque sorte, la France est 15ème/23 pour la performance brute et 5ème/23 pour l'efficacité économique.
C'est vrai même si mon article part d'une déclaration plus générale de François Dubet. Ce qu'il conviendrait d'évaluer en ce cas, c'est également les écarts des inégalités sociales dans chaque pays. Je m'y attelle dès que je peux.Pour les Dubet et consorts, le scandale de l'école française ne réside pas tant dans sa faible efficacité globale, que dans son incapacité à combler les inégalités sociales.
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Et nos articles :
- "La force d'iFRAP du Figaro"
- "Reconnue d'inutilité publique" (sur l'iFRAP)
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www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF07305
L'ensemble des dépenses d'éducation atteint 9,05% du PIB au Royaume-Uni contre 6,72% en France. Les dépenses privées et les subventions publiques au secteur privé y sont quatre fois plus importantes qu'en France. L'Allemagne est à 6,41%... mais avec beaucoup moins d'enfants scolarisés, et très peu de maternelles.
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A lire dans "Les Echos" du 17/09/13 cette tribune de Georges Fischer : "L'éducation, c'est comme l'économie : ce sont les fondamentaux qui pêchent".
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Faux : les dépenses d'éducation en % des dépenses publiques ont baissé de plus de 10% en France entre 2000 et 2009 (dates des premières et dernières évaluations internationales PISA) quand elles ont augmenté de plus de 3% dans l'ensemble de l'OCDE.« Fait » : la France est, au sein de l’OCDE, dans le peloton de tête de pays dépensant le plus d’argent public par élève.
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2012, tableau B4.3.
Par ailleurs les dépenses publiques d'éducation brutes ont toujours été supérieures en Allemagne par exemple dans la période considérée.
Source : donnees.banquemondiale.org/indicateur/SE.XPD.TOTL.GD.ZS
Faux : la France n'est pas dans le peloton de queue dans les tests PISA puisqu'elle est simplement dans la moyenne.« Fait » : en revanche, la France est dans le peloton de queue en termes de réussite aux tests internationaux standardisés d’assimilation de connaissances (tests PISA).
Source : PISA www.oecd.org/pisa/pisaproducts/46752663.pdf
Faux : les résultats de la France n'ont pas baissé continument puisqu'ils ont remonté en 2009. La baisse sur la période 2000-2009 n'est que de 1,5%. Dans la même période le nombre de professeurs dans le secondaire a baissé de 7,5%.« Fait » : les résultats de la France à ces tests de connaissances se dégradent régulièrement.
Source : PISA et DEPP. Voir : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/5...-la-cour-des-comptes
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Quel "élitisme" puisque 85% d'une génération accède au niveau Terminale ?Mais on se rend compte à quel point ce double mouvement prend à rebrousse poil une tradition scolaire bien ancrée. Pour être plus efficace le système éducatif doit accepter la décentralisation et abandonner son élitisme. La simple lecture de la moyenne du cout de l'éducation cache en fait une révolution politico-culturelle.

Et en quoi la territorialisation serait-elle un bien et permet-elle d'être plus "efficace" ? François Jarraud ne le dit pas mais il faut l'accepter par principe.
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- archeboc
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A côté de la note que tu critiques, à juste titre, on trouve deux autres qui recevront peut-être ton assentiment :
www.strategie.gouv.fr/blog/2014/04/lecture-pisa-2012/
www.strategie.gouv.fr/blog/2014/05/note-...-nombre-bons-eleves/
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A transmettre d'urgence aux auteurs de la note d'analyse sur l'enseignement secondaire !Vanessa Wisnia-Weill dit: Bien sûr, le niveau des élèves à 15 ans n’est qu’une étape : il faudrait y ajouter l’analyse du lycée, sur lequel nous manquons d’éléments autorisant les comparaisons.

Pour le reste des réflexions plus sensées sur l'évolution du niveau de tous les élèves. En revanche je doute qu'on puisse accorder beaucoup de crédit à cette information :
Vanessa Wisnia-Weill dit: Les analyses Pisa montrent aussi que la France expose peu ses élèves à des mathématiques exigeantes, par exemple des mathématiques formelles avancées et certaines mathématiques appliquées[...] La France surexpose en revanche ses élèves à des mathématiques « simples », ancrées dans le quotidien.

Enfin un dernier point me laisse perplexe, une sorte de contradiction :
Il est généralement admis qu’équité et efficacité, deux objectifs centraux des systèmes scolaires, ne sont pas antinomiques. [...] Exigence insuffisante en mathématiques ? Les enfants des élites socio-professionnelles françaises se retrouvent par exemple moins bien dotées que ceux des allemands en mathématiques et sciences.

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- Desbois
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Pour l'observateur de terrain que je suis en maths, le niveau d'exigence a chuté en 20 ans. Même les bons élèves ne savent plus, au niveau du bac, enchaîner des raisonnements, ils n'ont aucun coup d'avance dans les raisonnements ou les calculs, Si vous ne leur décortiquez pas un problème, ils ne savent pas l'attaquer, ils voudront tout de suite une réponse. Je pense que c'est en grande partie due à la disparition de la géométrie, exercice sans doute un peu vain pour l'utilisation quotidienne (on peut en discuter) mais qui développait les capacités d'analyse d'une situation et d'imagination d'une stratégie de solution non évidente. Cette formation à une forme d'intelligence de résolution de problème est obsolète dans la formation au lycée, sans parler des capacités algébriques rendues inexistantes.
L'évolution des programmes ne fait que renforcer le côté presse-bouton de la matière, et le désintérêt des meilleurs élèves qu'on nourrit difficilement.
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- archeboc
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Je vois plusieurs hypothèses possibles :Loys dit: S'agit-il du même institut ?
- deux services différents et qui s'ignorent
- une lutte d'influence entre deux coteries
- une reprise en main de l'institution qui avaient commencé à diverger par rapport à la parole officielle.
La façon dont la dernière note a été obligeamment relayée par les décodeurs laisse penser qu'il y a des attachés de presse derrière à la manœuvre. Cela conforte hélas la troisième option.
Qu'on ne puisse pas le déduire de PISA, c'est une chose. Que ce soit vrai en est une autre. Le théorème de l'angle doublé, évoqué sur néoprofs, n'est semble-t-il plus démontré, ni démontrable avant la classe de terminale. C'est pourtant un théorème tout simple pour un élève scientifique des années 1980.Loys dit: En revanche je doute qu'on puisse accorder beaucoup de crédit à cette information :
Vanessa Wisnia-Weill dit: Les analyses Pisa montrent aussi que la France expose peu ses élèves à des mathématiques exigeantes, par exemple des mathématiques formelles avancées et certaines mathématiques appliquées[...] La France surexpose en revanche ses élèves à des mathématiques « simples », ancrées dans le quotidien.
www.neoprofs.org/t79205-points-mouvants-...ce-phenomene#2645364
Quelle contradiction ? Entre la première phrase qui semble faire allégeance aux ambitions d'équité, et la seconde, qui ne s'intéresse qu'aux seuls enfants des élites ?Enfin un dernier point me laisse perplexe, une sorte de contradiction :
Il est généralement admis qu’équité et efficacité, deux objectifs centraux des systèmes scolaires, ne sont pas antinomiques. [...] Exigence insuffisante en mathématiques ? Les enfants des élites socio-professionnelles françaises se retrouvent par exemple moins bien dotées que ceux des allemands en mathématiques et sciences.
Je ne vois pas de contradiction. La première phrase dit qu'en étant plus efficace, on serait aussi plus équitable. La seconde phrase dit que contrairement à ce que laisse entendre les organisateurs du désastre actuel, les enfants des élites voient leur niveau baisser autant que les autres, et qu'ils se trouvent surclassés par les élites des autres nations.
Quelle contradiction vois-tu ?
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On est d'accord.archeboc dit: Qu'on ne puisse pas le déduire de PISA, c'est une chose. Que ce soit vrai en est une autre.
Pour la contradiction, je ne suis pas sûr de comprendre la même chose que toi dans la seconde phrase. L'idée d'exigence est bien associée aux "enfants des élites socio-professionnelles", qui ne servent pas simplement de contre-exemple.
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Alors je vais essayer de décortiquer ce que je comprends : la doxa actuelle dit que le plus important, c'est de tout faire pour les plus faibles, et que les plus forts s'en sortiront toujours. Les mesures internationales montrent que les plus forts payent le prix de cette politique. On inverse donc le processus : commençons par l'exigence, et on rétablira aussi de l'équité.Loys dit:
On est d'accord.archeboc dit: Qu'on ne puisse pas le déduire de PISA, c'est une chose. Que ce soit vrai en est une autre.
Pour la contradiction, je ne suis pas sûr de comprendre la même chose que toi dans la seconde phrase. L'idée d'exigence est bien associée aux "enfants des élites socio-professionnelles", qui ne servent pas simplement de contre-exemple.
Je pense que la contradiction que tu détectes tombe si tu admets l'équivalence entre "efficacité" dans la première phrase et "exigence" dans la seconde.
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D'où le caractère absurde d'évaluer le résultat de ces dépenses avec PISA...Pour autant il est vrai que l’on dépense plus en France pour le secondaire que dans les autres strates d’enseignement. On dépense en moyenne 10 877$ par élève dans le secondaire en France contre 9313 dans l’OCDE. L’écart va dans l’autre sens au primaire : 6 622$ par écolier contre 7 974 dans l’OCDE. En fait ce coût du secondaire est avant tout celui du lycée : 11 470 € par lycéen contre 8370 € par collégien.

J'ose espérer que le coût des CPGE n'est pas intégré dans le coût du "secondaire"...C’est aussi celui des filières CPGE en lycée : on arrive à 15 080 € soit le coût de deux collégiens…

C'est juste mais il y a d'autres éléments d'explication : les lycées concentrent des professeurs agrégés ou des professeurs certifiés en fin de carrière.Ce qui explique le coût du lycée est bien connu. Il y a d’abord le nombre des enseignements et le volume d’heures de cours nettement plus important dans le système éducatif français. Dans la plupart des pays européens les lycéens se spécialisent à partir de la première et ne gardent que 5 ou 6 disciplines. En France, les filières sont peu spécialisées et la majorité des élèves conserve la quasi-totalité des disciplines jusqu’en terminale.
Bref en supprimant les options "ségrégatives". Merci le "Café pédagogique" !Enfin, les établissements ont utilisé les enseignements optionnels dans leur stratégie de différenciation. Il en résulte une multiplication des ces enseignements en réponse souvent aux vœux des familles. Faire des économies sur le lycée reste donc possible. Mais au prix d’une remise en question du rôle social du système éducatif.
Supérieur inclus...Peut-on pour autant faire des économies sur l’enseignement ? La France consacre 10 182 $ par élève en moyenne pour son système éducatif.
Du primaire au supérieur, il est difficile de faire des comparaisons à vrai dire, surtout en s'appuyant sur PISA, une évaluation à 15 ans. Puisqu'il est question de la Finlande, François Jarraud oublie opportunément de rappeler qu'une impitoyable sélection y existe pour entrer à l'université (et même pour entrer au lycée après l'école fondamentale) mais ne parlons pas des choses qui fâchent !Une somme qui est supérieure à la moyenne OCDE (9 313 $). Douze pays de l’OCDE dépensent davantage, mais pas la Corée du Sud ni la Finlande qui sont en tête de Pisa.
C'est surtout qu'on est totalement hors-sujet ici...Ce que le Commissariat ne précise pas c’est que c’est dans l’enseignement supérieur que l’écart est le plus fort par rapport aux autres pays : 15 067 $ par étudiant en France, 13 528 $ dans l’OCDE avec des taux de décrochage, de redoublement et d’échec élevés.
Pourcentage qui ne veut pas dire grand chose puisqu'il fait abstraction de la démographie...Enfin ces moyennes cachent des évolutions longues négatives. Alors que les pays de l’OCDE ont augmenté leurs dépenses d’éducation sur la décennie 2000-2010, la France fait partie du petit groupe de pays (avec l’Italie et la Hongrie) où les dépenses d’éducation ont baissé. Tous les autres pays de l’OCDE ont une croissance positive, parfois très forte. Les États-Unis sont passés de 6,2 % du PNB à 7,1 %, le Royaume-Uni de 4,9 à 6,5 %, le Danemark de 6,6 à 7,1 % par exemple.
Nous avions étudié ces variations en analysant "Le fabuleux rapport de la Cour des comptes" .Comme le précisait une note de la Depp de 2012, « entre 2000 et 2009, les dépenses par élève des établissements d’enseignement des niveaux primaire, secondaire et post-secondaire non tertiaire ont augmenté en moyenne de 36 %, et de 16 % au moins dans 24 des 29 pays dont les données sont disponibles. L’augmentation est inférieure à 10 % seulement en France, en Israël et en Italie ». Le zèle budgétaire s'impose-t-il ?
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Note d'information - N° 37 - novembre 2014
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Note à télécharger ici : cache.media.education.gouv.fr/file/2015/...OCDE_2011_394722.pdf
Graphique intéressant, où l'on voit que c'est le lycée qui porte la France dans la moyenne des dépenses dites cumulées :
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Au moins une remarque de bon sens sur l'évolution des dépenses en fin d'article.
"L'Ecole combien ça coûte ?" (27/02/15)
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