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Le plan numérique pour l'école
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Si le numérique peut être un puissant outil d'éducation, comme le montre notre dossier numérique, il ne va certainement pas à lui seul répondre aux difficultés de l'Ecole et notamment à son principal défi qui est les inégalités sociales à l'école.
Pinçons-nous."Ah le plan numérique, c'est la baguette magique éducative depuis quelques mois", devait commenter sur Twitter Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa, un puissant syndicat d'enseignants.

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Quand l'intervieweur demande si ce n'est pas un souci que les enfants passent une partie de leurs journées sur une tablette numérique : "Si vous allez voir un médecin, un ophtalmo, il va vous dire : "évitez que votre enfant soit trop longtemps", non mais sérieusement, "sur une tablette"... Vous y avez pensé à ça, à cet effet secondaire, j'allais dire ?"Najat Vallaud Belkacem dit: Pourquoi est-ce qu'on veut faire entrer l'école dans l'ère numérique ? On considère que c'est une chance pour les apprentissages, c'est une chance pour la pédagogie et donc c'est une chance pour notre pays
Et le journaliste d'opiner : "C'est pas faux !"Najat Vallaud Belkacem dit: D'abord la vérité, c'est que nombre d'enfants passent déjà beaucoup de temps sur tablette et qu'il vaut mieux leur apprendre à utiliser la tablette plutôt que de les laisser seuls dans cet univers qui peut être parfois en plus dangereux si on ne contrôle pas les informations, tous les parents savent très bien cela.
La ministre évoque ensuite le danger de "fracture numérique" : "Il y a aussi des enfants qui vivent dans des familles dans lesquelles on n'a pas d'ordinateur, on ne connaît pas Internet".
Sur le coût, la ministre ne donne pas de réponse précise, mais corrige l'intervieweur : il ne s'agit pas de "miliions d'euros" mais de centaines de "millions d'euros". On demande à la ministre si la tablette sera française :
Najat Vallaud Belkacem dit: Et pour ce qui de quelles sont les sociétés qui fourniront les tablettes, nous avons pour volonté claire de permettre à des sociétés françaises d'être à l'avant-garde de cet équipement numérique massif que nous souhaitons pour nos établissements. Donc ça veut dire que ce plan numérique, c'est aussi l'occasion de soutenir une filière.
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Et "Numérique : Jacques-Olivier Martin : Mettre la pédagogie d'abord "
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François Hollande dit: ...avec le lancement d'un grand plan numérique à l'école parce que je veux que la France soit le premier pays d'Europe en matière d'utilisation des nouvelles technologies : ce sera un formidable outil de connaissance et aussi de justice sociale.
Dans le "Café" du 3/01/15 : "Le numérique et l'espoir.. "
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La création des Délégations Académiques au Numérique pour l'Education a été, cette année 2014 un signal fort de l'institutionnalisation du numérique dans les rectorats (passage à un poste à temps complet). De même, la mise en place de la Direction du Numérique pour l'Education, a semblé être porteuse d'espoirs en termes de cohérence de l'action.
[...]
Si les stratégies massives et centralisées en matière de numérique continuent de se développer, nous sommes certain qu'il n'y aura pas de changement.

Mais au-delà du numérique, il faut aussi penser l'avenir du système scolaire. Un article du Monde daté du 30 décembre nous parle de "l'école dans les nuages" (voir ici www.theschoolinthecloud.org/ ). Depuis plusieurs années Sugata Mitra nous invite à regarder autrement ce que c'est qu'apprendre dans un monde numérique (mais pas uniquement) A l'instar de feu Sri Aurobindo, la pensée pédagogique différente pourrait bien venir aussi de contextes culturels différents et moins marqués par l'histoire de l'occident rationaliste.

En nous montrant comment les moyens numériques sont des sources et pas uniquement des ressources, ces penseurs nous invitent à penser l'Apprendre avant de penser l'Ecole, si l'on veut que le numérique ait vraiment une place pertinente en éducation.

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www.numerama.com/magazine/32130-francois...le-du-numerique.html
Source : www.lexpress.fr/education/carte-scolaire...s-gagne_1648500.htmlPlus tard, dans la matinée, François Hollande a annoncé l'imminente création d'une grande école du numérique. "Des initiatives privées ont déjà eu lieu", a-t-il précisé faisant allusion peut-être à l'école créée par Xavier Niel.
Edition : Après recherche du texte de l'allocution : www.elysee.fr/chronologie/#e8497,2015-02...nf-rence-de-presse-2
François Hollande dit: J’en donne les grandes lignes : maîtrise du français dès la maternelle parce que le français, c’est essentiel pour vivre en France, pour participer à la réussite de la France. De nouveaux moyens seront donnés à la lutte contre le décrochage scolaire. La formation des enseignants sera renforcée et améliorée, pour les préparer à leur métier. Je veux ici saluer leur engagement. Les lycées professionnels seront revalorisés et le parcours de ces jeunes sera accompagné jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’acquisition du métier. Enfin, le numérique sera enseigné de l’élémentaire jusqu’à la Terminale, avec des diplômes correspondants. Un plan sera présenté très prochainement, une large concertation a été ouverte, les décisions seront prises au mois de mai.

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Mais qui est dupe de ce discours ? Ou plutôt : qui a intérêt à être dupe de ce discours ?
On nous prend vraiment pour des imbéciles, je comprends que plus personne ne veuille devenir prof, on a vraiment un image de bouffon à force de gober toutes ces couleuvres.
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J'ignore pourquoi, mais cette course à l'échalote numérique m'évoque invariablement ce crétin de Sganarelle courant en vain après Dom Juan pour réclamer ses gages... Molière, reviens, ils sont devenus fous !!!

Ah, le mauvais esprit qui m'habite...

Cela étant, comme je ne me satisfais pas de passer pour le vieux con rétrograde et cacochyme de service, j'ose l'hypothèse : et pourquoi pas ?

En bon cartésien, je décide de douter pour examiner et donc de mettre entre parenthèses mes jugements (pratiquant ainsi la fameuse "suspension" husserlienne... En philo, j'ai de beaux restes !)
Alors reprenons, si vous le voulez bien, l'histoire du numérique, depuis ses premiers vagissements :
1.0 = consultations et utilisation de ressources. Ceci me sied tout à fait en tant que prof de Lettres et d'HG, illustrations de mes cours, analyse d'images, histoire des arts, lecture de cartes, vidéos, etc. Mais c'est déjà "has-been", passons.

2.0 = interactivité. Bof ! En cours de langues, jadis, nous avions des correspondants étrangers, et ça nous permettait de rentrer dans des dialogues authentiques, mais tellement formatés... Pour des conversations de type "café du commerce", ça peut être sympa, mais ça ne va guère loin...

3.0 = production de programmes, d'outils numériques afin de rendre la machine plus interactive, plus intuitive, plus intelligente (ça vient de sortir, merci Davidenkoff !)... Mouais, c'est pas gagné !

Et si on suit la même logique, à quoi ressemblera le 4.0 ???

Eh bien, après m'être beaucoup creusé la tête, et des nuits fébriles de prospective endiablée (un zeugme, il fallait que j'en place un), je crois avoir trouvé la solution et je vous en livre la primeur, à vous chers lecteurs de LVM...

4.0 = intelligence autonome du système...

Mais oui, c'est logique : après des outils de plus en plus développés et personnalisés, mais que l'élève doit solliciter, un outil qui interagisse de lui-même avec ledit élève, c'est le futur... Génial, voilà le stade ultérieur de la course folle du numérique !

Or il s'avère que le 4.0 existe déjà, ça s'appelle : un prof !!!



Source encyclopédique d'informations, intuitif, interactif, vecteur d'empowerment (autonomisation des apprenants, fût-ce à coups de pieds au cul...), c'est mon portrait craché !

Donc me voilà de facto réconcilié avec le progrès numérique puisque j'en constitue le stade ultime...

Alleluia...

Mehr Licht !
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www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...616551013837290.aspxFrançois Jarraud dit: Mais un doute subsiste. En effet la ministre confie au recteur Jean-Marc Monteil une mission de "définition d’une nouvelle politique numérique pour l’Éducation nationale". On repart à zéro ?
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Refonder l'école
L'école numérique
Mis à jour le 13 mars 2015 - Projet porté par Najat Vallaud-Belkacem
L'école ne peut ignorer l'importance du numérique qui intervient aujourd'hui dans toutes les disciplines. C'est pourquoi, le ministère en charge de l’Éducation nationale a mis en œuvre une stratégie ambitieuse pour faire entrer l'école dans l'ère numérique. L’objectif ? Réaliser un investissement sans précédent en faveur des ressources du numérique éducatif et de l’équipement.
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Oui, et pas toujours positivement.L'école ne peut ignorer l'importance du numérique qui intervient aujourd'hui dans toutes les disciplines.

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Communication en conseil des ministres : le numérique à l'école
[École numérique] - Brève - Najat Vallaud-Belkacem - 19/03/2015
La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a présenté, jeudi 19 mars 2015, une communication relative au numérique à l’école.
La révolution numérique, qui transforme en profondeur la société, engage la responsabilité éducative de la République vis-à-vis de sa jeunesse. Le numérique renouvelle les compétences nécessaires pour exercer sa citoyenneté et s’inscrire dans le monde du travail. L’informatique et les sciences du numérique enrichissent les contenus de toutes les disciplines, permettent la mise en œuvre de nouvelles pédagogies, et fournissent de nouveaux outils d’apprentissage pour adapter les enseignements aux besoins de chacun. L’Ecole de la République se doit d’intégrer toutes ces opportunités.
Le Gouvernement a décidé d’engager la généralisation du numérique, et de ses usages pédagogiques dans l’éducation, à partir de la rentrée 2016, avec une priorité accordée au niveau du collège. Elle prendra appui sur un grand plan numérique, qui permettra le déploiement d’infrastructures collectives et d’équipements pour les élèves et leurs enseignants. Elle s’accompagnera de la diffusion de ressources adaptées, et d’un grand programme de formation des enseignants et des cadres de l’éducation nationale.
Les orientations définitives du plan seront annoncées en mai prochain. Elles se nourriront de la synthèse de la concertation nationale sur le numérique pour l’éducation, qui a permis d’associer, du 20 janvier au 9 mars 2015, tous les acteurs concernés, élèves, enseignants, personnels et cadres de l’éducation, parents, acteurs associatifs, collectivités territoriales et partenaires de l’école, notamment entreprises. Elles intégreront les contributions issues du plan de la Nouvelle France industrielle pour développer l’e-éducation dans le pays. La mise en œuvre du plan est confiée à la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, en lien avec la secrétaire d’État chargée du numérique.
Sans tarder, une expérimentation est lancée dans 300 collèges et 300 écoles, afin de préfigurer le plan dès la rentrée 2015. L’appel à projets permettra de sélectionner ces établissements et ces écoles d’ici la fin du mois d’avril. Parallèlement, l’informatique et le numérique sont introduits dans les programmes de l’école, du collège et du lycée. Ils seront intégrés, à partir de la rentrée prochaine, dans la formation initiale et continue des enseignants. Ces évolutions marquent une nouvelle étape dans la mise en place du service public du numérique éducatif institué par la loi de refondation de l’école.
Les questions posées par l’émergence de la société numérique touchent aux fondements mêmes de la démarche éducative. Elles mettent en jeu le rôle du professeur, les savoirs et les méthodes d’apprentissage. Le Gouvernement a d’ailleurs confié au recteur Jean-Marc Monteil une mission nationale destinée à éclairer la mise en œuvre de ce grand chantier de transformation de l’institution scolaire.
Dans cette perspective, les principaux axes de travail du Gouvernement dans les prochains mois porteront sur :
le développement d’une offre de ressources numériques variées et de qualité, accessibles dans un cadre sécurisé sur une nouvelle plate-forme publique
- la mise à disposition d’outils de création et de partage de ressources pour les enseignants
- un accompagnement à l’ingénierie et à l’évaluation de projets au service des établissements
- la mise en œuvre d’un grand plan de formation initiale et continue des cadres et des enseignants
Source : www.elysee.fr/conseils-des-ministres/art...istres-du-19-mars-2/
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www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/0...ns_4629783_3224.html
www.la-croix.com/Famille/Education/Un-mi...e-2015-05-08-1310446
www.lexpress.fr/education/un-milliard-d-...l-ecole_1678296.html
www.liberation.fr/societe/2015/05/07/num...os-sur-3-ans_1297364
Etc.
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Sur le PIA précédent : www.laviemoderne.net/forum/pilotage-ecol...ucation-selectionnes
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Une planification dans l'ordre inverse à celui de la raison, en somme...Depuis sa création en 2010, si le Programme d'investissements d'avenir (PIA1 et PIA2) a mobilisé d'importants moyens pour conforter la filière numérique, il n'a soutenu qu'à la marge des projets numériques à vocation éducative.
Admettons pour l'emploi... même si on peut douter que l'utilisation d'une tablette de divertissement en classe prépare mieux au monde professionnel que des compétences disciplinaires ou manuelles solides.Or, dans un monde qui évolue très vite, le développement du numérique dans les pratiques éducatives ainsi que la préparation des élèves des écoles, collèges et lycées à vivre et travailler dans la société numérique sont déterminants pour l'efficacité du système éducatif, pour la cohésion sociale, pour l'emploi, l'attractivité et la compétitivité du pays.
Pour le reste il s'agit ici d'un postulat typiquement numériste, pas d'une démonstration : "le numérique" est "déterminant pour l'efficacité du système éducatif". Rien n'en atteste, de fait.

Et ne parlons pas de la "cohésion sociale". "Le numérique" guérit aussi les écrouelles !

Au passage, c'est moins le monde que "le numérique" "qui évolue très vite". Aucune chance qu'une institution scolaire puisse d'ailleurs suivre le rythme de son évolution.
Et les démarches qui démontrent ce qui ne marche pas ?C'est l'enjeu global du Plan numérique pour l'éducation annoncé par le Président de la République le 7 mai dernier.
Afin d'éclairer le déploiement futur de ce plan, le Programme d'investissements d'avenir soutiendra, dès l'année 2015, des projets destinés à favoriser une diversité d'expérimentations, de démarches et de méthodologies, visant à « démontrer ce qui marche »...

Pour résumer, il s'agit donc d'équiper massivement les élèves et... d'expérimenter ?

Tout ceci est bien nébuleux. Il faut dire que le mot "territoire" est tellement à la mode dans la rhétorique politique depuis quelques années qu'on peut bien en créer de nouveaux !L'objectif général est de soutenir des projets portés par un ensemble d'acteurs motivés par l'action numérique dans l'éducation et qui se proposent, par une démarche collective et ambitieuse, de créer un « territoire éducatif d'innovation numérique ». La définition du territoire concerné est laissée à l'initiative de ces acteurs, de même que les actions éducatives prévues et les niveaux d'enseignement impliqués.
Quelle langue de bois...La prise en compte des caractéristiques sociales et scolaires de ces territoires et de leur maturité dans l'appropriation du numérique permettra de proposer des projets dans des contextes diversifiés : milieux urbains/milieux ruraux, territoires dynamiques/territoires fragiles, etc.
Il suffit d'y croire : un vœu PIA !En ce sens, les projets pourront concourir, par le numérique, à la lutte contre les inégalités.

Il s'agit donc d'assurer une "formation initiale et continue" autour d’expérimentations ?Les établissements susceptibles d'être mobilisés sont ceux de l'éducation nationale et de l'enseignement agricole (établissements publics et établissements privés sous contrat). Chaque projet s'appuiera sur un partenariat avec des équipes de recherche ou des institutions spécialisées susceptibles d'apporter leur expertise pour contribuer à la construction des objectifs des expérimentations et à l'évaluation des résultats obtenus. Les actions de formation initiale et continue et les modalités d'accompagnement des enseignants et des autres personnels procéderont du projet et seront conçues pour assurer sa réussite.

Drôle de restriction : ne s'agit-il que de soutenir les expérimentations orthodoxes ? Difficile d'espérer une expérimentation contradictoire, dès lors.Le projet sera présenté par le recteur d'académie avec, le cas échéant, le directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, afin de garantir leur implication réelle.
Ainsi cette action du PIA, qui s'inscrit dans le cadre du déploiement de la politique nationale récemment annoncée, ne soutiendra que des projets qui correspondent à une volonté explicite, argumentée et crédible des acteurs de terrain sur un territoire déterminé, conformément à la doctrine d'intervention, caractéristique des investissements d'avenir.
Et à quel terme ces "résultats" - nécessairement positifs - seront-ils rendus publics et sous quelle forme ? Rien à ce sujet...Mais cette démarche expérimentale sera conduite ab initio pour aboutir à des résultats mesurables et mesurés et dans des conditions permettant la diffusion des réussites et leur appropriation sur tout le territoire national.
"Le numérique" n'est pas "un outil" par lui-même. Le supposer, c'est déjà postuler son utilité.Le présent texte vise à préciser cet objectif général. Les indications qu'il contient seront ultérieurement complétées par l'appel à projets proprement dit.
1. Le contexte et ses conséquences
Le numérique n'est pas seulement un outil technique, il provoque des transformations nombreuses et variées.
C'est effrayant.Cette révolution technologique est à l'origine d'un véritable changement de paradigme économique et sociétal, conduisant à des mutations non réversibles dans de nombreux domaines comme l'économie, la santé, la culture, l'organisation du travail, avec ses prolongements dans les relations sociales et son intrusion dans l'espace entre sphère publique et sphère privée. L'école, non seulement n'est pas hors de ce mouvement, mais doit en constituer l'un des moteurs essentiels...

Cette "révolution technologique" est subie, comme ses conséquences, souvent problématiques pour un modèle social ou même pour un État de droit. Il faut donc que l'école devienne "l'un des moteurs essentiels" de ces changements imprévisibles et non maîtrisés, parfois non souhaités, voire non souhaitables. C'est à un renoncement proprement politique que l'on assiste.
L'école doit se fixer cette mission prospectiviste ?... et anticiper les changements induits par le numérique...

"choisir et utiliser, de façon avertie et critique, les technologies numériques" ou "les maîtriser" : qui, parmi les adultes, en est capable ?...les accompagner, les évaluer et en favoriser la maîtrise. Afin de préparer tous les enfants à vivre dans une société devenue numérique, elle doit rendre chacun capable de comprendre, choisir et utiliser, de façon avertie et critique, les technologies numériques, pour mieux les maîtriser et même in fine apprendre à en concevoir.
Et l'école devrait "même in fine apprendre à concevoir" des technologies numériques ?

L'éducation à une société qui n'obéit plus nécessairement aux règles républicaines ou aux normes de protection sociale ? qui, sous couvert de libertarisme, est in libéralisme d'un genre nouveau ? Les exemples abondent...L'éducation à la société numérique...
La conscience de ses enjeux n'est visiblement pas arrivée au gouvernement....et la conscience de ses enjeux doit donc davantage conduire à la mobilisation de tous.
Le "donc" est ici proprement fabuleux. Et les "nouvelles manières d'enseigner" ne sont pas détaillées, mais déjà célébrées.Parallèlement, le numérique est porteur de nouvelles manières d'enseigner et d'apprendre. Il peut donc constituer un facteur de réussite pour tous.
Mais l'équipement massif des élèves postule déjà qu'avec "le numérique", c'est mieux. Les "évaluations scientifiques" n'ont d'ailleurs pas vocation à évaluer le "si" mais le "comment" les utilisations du numérique sont les plus efficaces.Son intégration dans les pratiques pédagogiques et comme objet même d'enseignement appelle une meilleure appréhension de ses possibilités et de ses limites, au moyen d'évaluations scientifiques pour l'utilisation la plus efficace au service de l'accomplissement scolaire, du développement personnel et de la réalisation professionnelle.
Au passage si on faisait le bilan du développement des outils numériques à l'école dans un département pionnier depuis 2001 comme les Landes ?

Les expérimentations, finalement... La "transition numérique" est de toute façon positive.C'est l'ensemble du système éducatif qu'il faut engager dans la transition numérique...
Visiblement cette "priorité" arrive - en bonne logique - après l'équipement....en soutenant ses initiatives par l'apport significatif de la recherche, dont les résultats doivent être mieux pris en compte, et en mobilisant au mieux les partenaires de l'école.
L'implication des maîtres dans leur formation et, plus globalement, de l'ensemble des acteurs, au premier rang desquels l'encadrement, est une priorité.

Contradiction entre évaluer scientifiquement et valoriser l'innovation. L'efficacité évoquée initialement n'est plus un critère à valoriser : l'innovant suffit !C'est en généralisant l'exploration et l'analyse, mais aussi la valorisation de l'innovation dans l'éducation avec le numérique, que l'on parviendra à mobiliser les compétences de tous.
Des "initiatives" fortement contraintes : "C'est l'ensemble du système éducatif qu'il faut engager dans la transition numérique".Cette dynamique doit se développer à partir des initiatives du terrain, des enseignants dans leurs classes, des classes aux écoles, collèges ou lycées, des établissements au territoire, des parents d'élèves...
Curieuse formulation : "stimuler les initiatives". En désignant des volontaires ?Il revient aux recteurs de stimuler ces initiatives dans le cadre de la stratégie numérique académique qu'ils ont définie.
C'est de fait toute la contradiction d'une démarche top-down qui veut être bottom-up (pour reprendre le lexique des technopédagogues).
Mais ça veut dire quoi, "apprendre « le numérique »" ?Au fond, il s'agit de créer une culture partagée autour des enjeux de l'éducation à la société numérique et autour de la nécessité d'apprendre « le numérique » et « avec le numérique ».

Une fois ce point défini, on pourra réfléchir à son éventuelle "nécessité"
Et "l'urgence" permet un regard très scientifique !Il faut créer une même conscience de l'urgence à s'approprier cette culture et à la propager.

Autant de fonctions ou d'institutions qui ont les moyens et la vocation de mesurer scientifiquement l'efficacité de ces "démarches". A noter que l’État en fait déjà la promotion, avec par exemple la classe inversée : www.laviemoderne.net/mirabilia/85-marcher-sur-la-teteCela implique d'abord de mobiliser les cadres du système éducatif dans les territoires : les recteurs, les directeurs départementaux des services de l'éducation nationale, les corps d'inspection et les chefs d'établissement, ainsi que les directions des ESPE (écoles supérieures du professorat et de l'éducation), mais aussi les universités et les centres de recherche susceptibles d'éclairer les démarches éducatives et technologiques et de mesurer leur efficacité.
Bon courage pour cette "anticipation" !Au-delà, la prise de conscience des bouleversements engagés et l'anticipation de ceux à venir...
Même si aucune efficacité ou efficience n'accompagne cet "engagement"... Tant que c'est "adossé au numérique" !...doivent amener les collectivités territoriales et les grands partenaires de l'école à impulser et à soutenir les initiatives et les projets des acteurs éducatifs, mais aussi à développer une action concertée et coordonnée.
La politique de l'État vise, dans ce contexte, à poursuivre et à accélérer l'organisation et la valorisation des initiatives de terrain, en encourageant les innovations introduites par les enseignants, les inspecteurs, les chefs d'établissement, les collectivités territoriales et tous ceux qui s'engagent dans des évolutions et innovations pédagogiques adossées au numérique.
Nouvelle mission de l'école ?Il s'agit d'aider des « territoires éducatifs d'innovation numérique » à se structurer pour assurer le soutien et l'accompagnement des équipes et favoriser la propagation des usages et des bonnes pratiques. La familiarisation avec le numérique et ses usages doit dépasser le seul cadre des disciplines pour toucher à des compétences et des comportements inscrits dans la vie quotidienne.

Et quels sont les résultats de ces recherches ?Ce doit être aussi la responsabilité de ceux qui ont mission d'informer et de former.
Les pays qui ont conduit une politique volontariste d'éducation numérique ont parallèlement développé des projets de recherche orientés sur les problématiques de l'éducation dans la société numérique, projets qui concernent un large éventail de disciplines appelées à confronter leurs approches scientifiques spécifiques.
Mais non : la Corrèze, qui a équipé ses collégiens de tablettes depuis 2010, a accompli des miracles.La France accuse un retard significatif en ce domaine.
Où peut-on consulter ces "résultats de recherche" ?La mobilisation nouvelle pour le numérique à l'école doit être l'occasion de commencer à redresser cette situation en confortant les équipes existantes et en assurant le développement du potentiel de recherche. Cette action est essentielle pour deux raisons. Il s'agit d'abord de faire bénéficier les innovateurs de notre école des résultats de recherche déjà disponibles et du concours des universités, des organismes de recherche et, directement, des équipes de recherche, pour faciliter l'appropriation du numérique par les enseignants et qualifier et promouvoir son intégration dans les apprentissages, assurer la diffusion des résultats et leur exploitation dans la formation initiale et continue des acteurs de l'éducation.

Ce n'est pas à l'école de faire le monde, c'est au monde de faire l'école. Réjouissante perspective.Il s'agit ensuite d'identifier et de diffuser des démarches d'accompagnement du changement permettant l'adaptation progressive de l'école et de son environnement, avec ses partenaires (les collectivités, le monde industriel, etc.).
Nous y voilà.Enfin, le développement souhaité des applications du numérique à l'éducation et à la formation doit aussi s'appuyer sur les acteurs de l'économie numérique et, notamment, les start-up.
Au moins de profits pour elles.Cette branche nouvelle de l'économie mobilise les technologies du numérique pour apporter des solutions innovantes, sources de progrès pédagogiques.

Je ne sais pas ce que signifie "écosystème" ici mais ça a l'air drôlement bien.Notre pays dispose de vrais atouts en la matière, dont témoigne le dynamisme des écosystèmes de la French tech.
Ah...Ces atouts sont encore émergents...
Et il n'y a pour cela qu'une façon. Prenons l'exemple amusant de "Kartable" soutenu par la DGESCO....et il convient de les renforcer.
Nulle doute que ces start-up connaîtront un certain "succès" avec ces dizaines et centaines de millions qui pleuvent.Dans cet objectif et dans le but de renforcer la qualité et la pertinence des contenus, des outils et des démarches pédagogiques, tous les partenariats utiles entre les acteurs éducatifs et les entreprises de l'économie numérique doivent être encouragés et conditionnent, souvent, le succès des initiatives les plus transformantes.
Si le Président* l'a dit...Cette ambition justifie pleinement le Plan pour le numérique à l'école annoncé le 7 mai dernier et son importance, soulignée par l'intervention directe du Président de la République.

La précipitation est toujours bonne conseillère.Elle implique aussi que la dynamique nécessaire soit lancée sans délai en répondant notamment aux attentes des innovateurs du numérique qui, dans les écoles, les collèges et les lycées, souhaitent agir et n'attendent que le « feu vert » et les moyens nécessaires pour déployer leur initiative.
Comme si l'école ne manquait déjà de moyens par ailleurs.

Même si de tels projets se révèlent exister, il ne s'agit ici que d'évaluer des usages numériques institutionnels... et d'oublier les usages numériques sauvages, dont on fait comme s'ils n'existaient pas.C'est tout l'objet de la Mission Monteil et de l'appel à projets du Programme d'investissements d'avenir annoncé par le présent texte.
2. Les caractéristiques générales de l'appel à projets e-FRAN
L'appel à projets e-FRAN - espaces de formation, de recherche et d'animation numériques s'inscrit clairement dans les caractéristiques du programme d'investissements d'avenir. Il vise à soutenir des « démonstrateurs d'innovation numérique » au sein du système scolaire à l'issue d'un concours permettant de retenir les projets les plus intéressants, dont l'impact prévisible est le plus important (quantitatif et/ou qualitatif) et qui présentent la meilleure crédibilité de réussite.
"Faire bouger", c'est déjà réussir !La logique choisie est « bottom up » et la démarche d'expérimentation doit permettre de faire émerger une diversité de projets, d'objectifs et de méthodologies d'action. Les équipes de recherche pourront être impliquées dans ces projets, depuis leur conception jusqu'à leur réalisation. L'élaboration des expérimentations et la diffusion des résultats favoriseront l'essaimage des initiatives innovantes. Les projets devront concerner des territoires identifiés à l'échelle infra-académique. Ces territoires éducatifs d'innovation numérique devront être choisis selon un critère de mobilisation suffisante, sur les questions numériques, d'un nombre significatif d'acteurs voulant « faire bouger les choses » : chefs d'établissement, enseignants innovateurs, acteurs périscolaires, collectivités...
Que voilà des exemples de "volontariat" amusants ! A lire, ces témoignages de collègues dans des "collèges connectés" : www.laviemoderne.net/forum/pilotage-ecol...eges-connectes#14320Ils devraient être portés par un groupement des partenaires du projet et associer, en fonction des caractéristiques de l'action à mener, des écoles, des collèges, des lycées, des réseaux d'éducation prioritaire, etc. Les collèges « connectés » ainsi que les écoles et collèges pionniers dans lesquels le plan numérique sera mis en œuvre dès la rentrée 2015 sont appelés bien évidemment à jouer le rôle le plus actif possible dans le montage des projets.
C'est curieux mais on oublie ici quelques-unes de ces "dimensions", pourtant essentielles...Le numérique doit être envisagé dans toutes ses dimensions, qu'il renvoie à l'éducation à la société numérique (dans et hors l'École) ou qu'il irrigue les pratiques pédagogiques et éducatives proprement dites (1).
Les projets peuvent concerner également les établissements privés sous contrat et l'enseignement agricole. Cette démarche vise ainsi clairement, pour assurer la réussite de la démarche numérique, un objectif de décloisonnement des niveaux d'enseignement et des disciplines, sur un territoire donné.

Voir dans l'espace interplanétaire !Ce décloisonnement pourra s'accompagner, le numérique abolissant les distances, d'un objectif d'ouverture et de désenclavement dans l'espace national, voire dans l'espace international.

Curieux bottom-up qui impose une stratégie nationale aux collectivités locales...Un partenariat avec les collectivités territoriales sera systématiquement recherché. Il est essentiel pour la réussite de la démarche.
Il y a déjà des collectivités qui n'y sont pas très sensibles, comme le département du Jura.Il ne se limitera pas à l'appui financier (2). Les collectivités, qui participent déjà aux activités éducatives dans le premier comme dans le second degré, ont vocation, si elles le souhaitent, à être pleinement associées aux projets de « territoires éducatifs d'innovation numérique », par exemple grâce à l'implication des personnels techniques des établissements scolaires (ATTEE). Cette association des collectivités territoriales favorisera l'articulation avec les stratégies numériques déployées par les régions, les départements et métropoles ou les communes. Les collectivités ne peuvent qu'être sensibles à une valorisation distinctive de leurs territoires et de leurs atouts, qui distinguera l'initiative des acteurs de terrain et inscrira leurs capacités d'innovation au cœur de l'écosystème territorial.

Voilà qui est redit. Quant à conforter l'école...Dans le même esprit d'ouverture partenariale, des coopérations seront recherchées avec les acteurs économiques de la filière numérique : start-up, éditeurs de contenus ou d'outils. Ces collaborations avec les entreprises de la filière sont souvent utiles, voire indispensables, pour renforcer le professionnalisme des interventions. Elles devront, dans le respect de la réglementation sur les aides d'État et sur les marchés publics, s'inscrire dans un cadre strictement expérimental, où les entreprises elles-mêmes seront porteuses d'innovation. Les porteurs de projet doivent être sensibilisés au fait que le Programme d'investissements d'avenir est particulièrement attaché, au travers des soutiens qu'il apporte, à conforter l'économie numérique...
Périphrase prude pour désigner un "marché" suscitant bien des convoitises (voir une recension ici )....et que le secteur de l'éducation et de la formation apparaît, à cet égard, comme étant, à l'instar de celui de la santé, un terrain important de développement.
Voilà. Du bottom-up, mais pas trop non plus.De même, l'appui du réseau Canopé, opérateur du ministère de l'éducation nationale impliqué dans une ambitieuse stratégie numérique, sera un facteur de facilitation et de développement. Son rôle dans la diffusion des technologies et les partages d'expériences pédagogiques sera, en ce sens, crucial.
Les projets e-FRAN seront présentés et portés par les recteurs d'académie, chanceliers des universités. Cette responsabilité assumée directement par l'autorité académique traduira la pleine participation de l'éducation nationale et des universités à la réussite des projets. La démarche permet ainsi de concilier une action « bottom up » qui mobilise l'initiative des acteurs sur un territoire et l'implication de l'appareil académique de l'éducation nationale par la responsabilité assumée des recteurs.
Un plan expérimental, rappelons-le.Il ne s'agit donc pas ici de proposer un plan académique global de développement du numérique, mais un projet e-FRAN spécifique d'un territoire éducatif d'innovation numérique. Ce projet sera construit par ceux qui l'ont pensé et auront à le conduire et il sera conduit conjointement par le recteur et les concepteurs.
3. Le contenu attendu des projets e-FRAN
Une très grande liberté est laissée aux porteurs de projet pour le concevoir, dès lors qu'il s'agit de développer des démarches innovantes d'accompagnement du changement dans la transition numérique des écoles, des collèges et des lycées, au service de la réussite des élèves. Ces démarches pourront bien évidemment, sur le territoire concerné, associer les divers niveaux d'enseignement, notamment pour faciliter le parcours éducatif des élèves.

Nous y voilà : les EPI, qui diminuent les enseignements communs, constituent un champ idéal pour expérimenter les innovations numériques.Dans ce cadre, les idées qui suivent ne sont données qu'à titre d'exemples.
Il pourra bien entendu s'agir de la création ou de l'utilisation de ressources (3) et d'outils numériques dans l'enseignement, dans les apprentissages fondamentaux (lire, écrire, dénombrer), dans le cadre de la mise en œuvre des programmes et des activités pédagogiques aux divers niveaux d'enseignement, y compris dans l'enseignement professionnel.
Deux points particuliers méritent ici d'être mentionnés. Le premier concerne la conception et la conduite des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) au collège, qui pourront être un moment privilégié de début d'appropriation des transformations induites par le numérique, quel que soit le domaine d'application choisi.
Tout ceci est très confus : la "littératie numérique" n'a rien à voir avec l'apprentissage de la programmation.Le second vise les dispositifs liés à l'apprentissage des concepts et des savoirs informatiques, à l'acquisition de cette capacité à bien traiter de l'information numérique qu'on appelle la « littératie numérique »...
Pour résumer, le numérique au service de l'apprentissage... du numérique !

Toujours aussi confus : quel rapport entre le "codage" et les "services numériques" ?...et à l'expérimentation des outils et services numériques, au travers, par exemple, de projets de codage ou de prototypage.
Sans imaginer que cet effort peut porter préjudice à d'autres nécessités scolaires, comme l'apprentissage de la lecture approfondie.Liées au point précédent, les modalités et démarches d'évaluation et de suivi des acquis des élèves faisant appel au numérique pourront constituer également une dimension particulièrement intéressante des projets, de même que l'appréciation de la pertinence des divers outils techniques utilisés dans les apprentissages.
Il pourra s'agir aussi d'organiser et d'optimiser la diffusion des technologies, l'édition et la diffusion des ressources numériques d'enseignement, dans le but de faciliter leur appropriation par un nombre toujours plus important d'acteurs au sein de la communauté éducative.
"une identité numérique" ?La préparation des élèves à la société numérique peut aussi passer par des mesures très significatives : par exemple, l'appropriation d'une identité numérique par chaque élève très tôt dès l'entrée à l'école élémentaire.

En s'appuyant, par exemple, sur la grande réussite du C2i2e ? Aucun bilan n'a été fait de sa mise en place et aucune raison n'a été donnée de sa suppression.4. Formation des personnels et dispositif d'observation - évaluation
Les projets e-FRAN devront nécessairement comporter une analyse des besoins de formation des personnels, considérés dans leur relation avec la réussite des projets. Il est aussi attendu qu'ils prévoient d'emblée la démarche permettant de mesurer l'efficacité et l'impact réels des projets.
Les projets comporteront une dimension relative à la formation des personnels de toutes catégories, conçue comme un instrument de réussite du projet. Le but doit être ici d'entraîner sur le territoire du projet le maximum d'intervenants : enseignants, mais aussi tous les personnels susceptibles d'être mobilisés. Il ne s'agit donc nullement de prévoir in abstracto un plan de formation des personnels, mais de faire procéder les actions de formation de la dynamique propre du projet. L'articulation la plus performante avec les plans académiques de formation sera recherchée pour appuyer au mieux cette dynamique d'action. La démarche s'appuiera, à chaque fois que les conditions et la motivation le permettent, sur les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), ainsi que sur des outils numériques, tels que M@gistère (4), et des ressources qui pourront être développées dans le cadre du projet. Dans ce contexte, un chantier national est engagé avec les ESPE afin d'approfondir la réflexion sur les contenus de formation initiale et continue des maîtres et leur certification dans le domaine du numérique.
Facile à mettre en place pour un professeur !Aucun projet ne sera retenu sans avoir prévu un volet « observation/analyses/évaluation »: tous les projets devront comprendre un dispositif permettant d'en mesurer la pertinence, l'impact et l'efficacité par des résultats scientifiquement attestables et attestés.

On peut douter que des "initatives" venues de simples enseignants puissent entrer dans une telle démarche scientifique.Ce volet sera conçu avec l'appui d'établissements universitaires et/ou d'organismes de recherche, et réalisé en coopération avec des laboratoires de recherche.

Mais ce qui sera proposé ne doit-il pas être scientifiquement validé ? Tout ceci semble confus...Il s'agit de prendre appui sur des méthodologies éprouvées, pouvant relever de champs scientifiques diversifiés, pour évaluer les résultats et la pertinence des démarches de formation mises en œuvre.
Des contrats doctoraux et/ou des travaux de recherche pourront être financés dans le cadre des projets e-FRAN. Ils contribueront à l'élaboration d'un corpus scientifique et à sa valorisation en direction des différents acteurs de terrain.
La logique aurait voulu qu'on commence par le tout dernier point...Il s'agit bien entendu in fine de mettre en perspective expériences et analyses sur les manières d'enseigner et d'apprendre dans la société devenue numérique et de construire des repères fiables pour agir. Seront ainsi multipliées les observations et les analyses de dispositifs éducatifs, d'usages et de résultats obtenus avec les apports du numérique.
De ce point de vue l'appel à projets e-FRAN conciliera trois objectifs :
- une démarche d'évaluation des projets consubstantielle au Programme d'investissements d'avenir et à l'évaluation des politiques publiques ;
- une dynamique de diffusion des enseignements tirés des expérimentations ;
- une aide à la structuration de la recherche pour l'éducation dans la société numérique, domaine où nous devons, comme le font nombre de pays, redoubler d'efforts.
Pour une démarche bottom-up, c'est en effet souhaitable...S'agissant du lien avec les universités, les organismes de recherche et, directement, les laboratoires de recherche, l'implication du recteur chancelier sera déterminante pour la réussite des projets. Si les ressources de recherche doivent d'abord être mobilisées dans l'académie, il est parfaitement possible de ne pas se limiter à ce territoire.
Les ESPE et l'IFE, en pointe de la diffusion idéologique des nouvelles pédagogies depuis des décennies et sans aucun bilan du désastre survenu depuis : voilà des "repères" remarquables !L'essentiel est de construire un partenariat avec les équipes les plus susceptibles de fournir aux porteurs les perspectives scientifiques et les appuis évaluatifs les plus adaptés. Les ESPE et l'Institut français d'éducation pourront bien entendu être sollicités, et le présent texte est, en outre, diffusé largement aux universités et organismes de recherche afin de sensibiliser dès à présent le monde scientifique à l'action à venir.
Maître Renard par l'odeur alléché...En outre, les recteurs trouveront au niveau national un appui complémentaire auprès de la Mission Monteil et des directions générales du ministère.
5. Financement, calendrier et déroulement
30 M€ ont été réservés dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir à l'appel à projets e-FRAN. Ces financements sont destinés à couvrir plusieurs types de dépenses : équipements des enseignants et des élèves, achat de ressources, financement de contrats de recherche et de contrats doctoraux pour des thèses, rémunérations d'enseignants ou d'intervenants sous les formes les plus adaptées, participation d'entreprises du numérique à des travaux innovants.
L'essaimage a déjà commencé depuis longtemps.La durée prévue pour le soutien aux projets – de 3 à 5 ans – doit laisser le temps aux équipes de construire des partenariats solides et d'engager tous les types d'acteurs sur le territoire : des écoles et établissements scolaires aux universités et aux ESPE avec leur potentiel de recherche, des collectivités territoriales aux opérateurs, éditeurs et entreprises du numérique. Cette durée doit aussi permettre de développer les dispositifs les mieux conçus, les plus innovants et d'élaborer des protocoles d'évaluation rigoureux, dont les résultats serviront de repères pour l'action dans une optique d'essaimage.
Donc on peut espérer que des projets fiables seront présentés entre 2018 et 2020. Alors que l'équipement généralisé des collégiens commence en 2016, avec un matériel commandé en 2015 !
Ou de la renforcer à vrai dire, puisque celle-ci s'est déplacée.Le présent texte d'orientations a pour premier objet de vous informer le plus tôt possible du lancement prochain de l'appel à projets e-FRAN afin que vous soyez en capacité de préparer au mieux les projets numériques innovants dont votre académie est porteuse.
Il s'agit avec cet appel à projets de mettre en œuvre une nouvelle démarche d'innovation et de donner aux acteurs de terrain les moyens de déployer une action transformante sur leur territoire en leur apportant au mieux les conditions de la réussite, et notamment l'appui de la recherche.
Agir et démontrer par l'action les potentialités de l'innovation numérique est le meilleur moyen de répondre aux éventuelles inquiétudes et d'engager une dynamique qui contribuera à éloigner, par l'action éducative, les risques d'une « fracture numérique » dans notre société.
Les inquiétudes ne peuvent être qu'"éventuelles" et bien sûr absolument pas justifiées.

Ce qui compte, ce n'est pas l'efficacité, mais la "transformation de l'école". Il suffit que "L'école change avec le numérique" (François Hollande).Au-delà, il sera aussi possible, sur le terrain spécifique du numérique, d'expérimenter l'intérêt d'une démarche de transformation de l'école qui s'appuie directement sur l'initiative des acteurs et des territoires et de vérifier la pertinence d'une intervention du Programme d'investissements d'avenir en appui à ces démarches pour soutenir le développement de « démonstrateurs d'innovation », d'en mesurer l'efficacité et de prévoir d'emblée les conditions de la diffusion de « ce qui marche ».
Quelle heureuse perspective : un ministre de l'économie participer à définir les nouvelles missions de l'école !Nous savons pouvoir compter sur votre mobilisation et votre engagement.
La ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Najat Vallaud-Belkacem
Le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique
Emmanuel Macron
Le secrétaire d'État chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche
Thierry Mandon
La secrétaire d'État chargée du numérique
Axelle Lemaire
Le commissaire général à l'investissement
Louis Schweitzer
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#ÉcoleNumérique signature avec @axellelemaire de la convention « Comité des partenaires pour le numérique éducatif ».
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Reste plus qu'à attendre 2017 pour connaître le fin mot de l'histoire. S'ils arrivent à se mettre d'accord d'ici-là, ce qui n'est pas gagné, avec le basculement massif des départements et des régions à droite...

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