Promue par le ministre de l’Éducation, l’introduction massive du numérique à l’école laisse plus d’un professeur perplexe. Les critiques prennent corps.
Mi-décembre, le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, présentait la « stratégie numérique globale » pour « faire entrer l’école dans le XXIe siècle ».
Le ministre socialiste n’a rien inventé : son prédécesseur, Luc Chatel, annonçait déjà en septembre 2009 la nécessité de « faire basculer (l’Éducation nationale) totalement dans l’ère numérique ».
En février 2010, le rapport Réussir l’école numérique de la mission parlementaire confiée au député UMP Jean-Michel Fourgous était éloquent sur le sujet : « La révolution du numérique a déjà commencé. La question n’est plus de savoir si elle est pertinente ou pas (mais de) savoir comment rattraper notre retard. L’avenir de notre pays passe par la formation de nos enfants à l’outil numérique pour réussir. »
Belle unanimité, donc. Du côté des politiques en tout cas. À l’époque, un professeur de lettres avait réagi dans une Lettre ouverte sur les projets d’informatisation généralisée adressée aux responsables de l’Éducation Nationale, où il s’interrogeait sur les bienfaits de « lancer l’école dans une course généralisée à la technologie ».
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