"Les fractures scolaires" (Marc-André Girard)

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13 Nov 2014 07:37 #12391 par Loys
A lire ans le "Huffington Post" (Québec) du 11/11/14 : "Les fractures scolaires"

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13 Nov 2014 07:43 - 13 Nov 2014 18:38 #12392 par Loys

L'école québécoise telle que nous la connaissons actuellement prend racine dans les années soixante, sous l'influence du Rapport Parent. À cette époque, nous évoluions dans monde de rareté (pour ne pas dire de pauvreté), en termes de ressources informationnelles, didactiques et pédagogiques, alors qu'aujourd'hui, cinquante ans plus tard, nous vivons dans un monde d'abondance (pour ne pas dire de surabondance).

Le postulat de départ est faux : le manuel scolaire constitue déjà depuis longtemps une forme d'abondance pour les élèves...

À l'heure actuelle, les enseignants ont accès à un puits sans fond de la genèse de la connaissance humaine.

:scratch:

Simultanément, leurs élèves accèdent également à cette manne, grâce à une évidente démocratisation des savoirs.

Car il suffit que le savoir se trouve sur Internet pour être démocratisé ! :doc:

Les enseignants se sont habitués à cette rareté et la formation professionnelle des maitres est calquée sur ce modèle qui se perpétue. À l'opposée, les élèves ont grandi dans cette abondance. Il en résulte une brèche opposant deux visions :
•Les habitudes pédagogiques des enseignants et les attentes de leurs élèves sont asynchrones. Ces derniers veulent avoir accès immédiatement et directement à l'information alors que l'école fait l'éloge de la lenteur et leur impose un certain ralenti, principalement explicable par le décalage du milieu scolaire face aux changements technologiques animant la société.

Le savoir, les connaissances, les informations, c'est bien la même chose. Le savoir peut s'assimiler immédiatement ! :doc:

•Les élèves ont accès à la somme des connaissances de l'humanité au bout de leurs doigts

Avec un bon dictionnaire ou une encyclopédie, c'était déjà le cas...

... alors que leurs enseignants et manuels scolaires proposent un modèle de limitation des connaissances.

Que les élèves maîtrisent très (trop) rapidement. :santa:

C'est le modèle humain qui affronte le modèle internet, une « machine » renfermant la somme des savoirs de l'humanité.

Internet n'est pas une "machine" qui renferme quoi que ce soit : il faudrait se renseigner. :P

En adaptant ces constats à la réalité québécoise, ce sont en fait des générations de jeunes qui sont plongées dans l'accessibilité et l'immédiateté et qui veulent être formées pour les défis des prochaines décennies. Elles s'opposent à des générations d'enseignants formées par un modèle scolaire obsolète à plusieurs égards.

Sachant que les "constats" sont idiots...

Perpétuer un modèle tombé en désuétude
Ainsi, le modèle de l'éducation occidentale lutte pour sa survie.

Rires... On en reparle dans vingt ans ! :D

Lorsqu'il y a des dysfonctions qui sont identifiées en son sein, on s'évertue à réparer le modèle. On le rénove ou on le bonifie au lieu de le changer en adoptant un nouveau paradigme. Voici trois réalités qui doivent permettre au monde de l'éducation de changer de paradigme :

Les enfants du "paradigme", selon M. Girard.

1. L'information est omniprésente. Pourtant, l'école est un des rares endroits où les jeunes ne peuvent utiliser l'outil TIC pour trouver l'information qu'ils recherchent.

La recherche d'information n'est qu'une toute petite partie, et assez peu importante, du travail scolaire. Il faut n'avoir jamais enseigné pour ne pas le savoir.

Les téléphones intelligents contiennent une encyclopédie des connaissances. Quel paradoxe ! Des hordes d'enseignants préparent les jeunes au monde du travail où on encourage l'accès aux meilleures technologies pour réaliser les tâches quotidiennes, alors que le milieu brime ces futurs travailleurs dans l'utilisation de cette même technologie.

Pas de paradoxe : on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui.

Comment oser se vanter de préparer les jeunes au marché du travail ?

Pourquoi leur enseigner à penser alors qu'il y a des applications pour ça ?

2. L'éducation, l'enseignement et la pédagogie ne sont plus soumis au monopole de l'école. Les nouvelles plateformes pullulent : MOOC, médias sociaux, ChallengeU, etc.

Avec le succès que l'on constate, ne serait-ce qu'auprès des étudiants ! :santa:

Le nouveau monde de l'éducation est désormais appelé le knowledge just in time par les anglophones, ou ce qui pourrait être qualifié d'éducation sur mesure.

J'apprends à penser juste quand j'en ai besoin : c'est un concept ! :santa:

Elle s'accomplit en se modelant à l'emploi du temps de l'élève, à l'endroit qu'il choisit : dans le transport scolaire, entre deux matchs de hockey, chez un ami, etc. Ce que nous pourrions appeler la pédagogie ergonomique entre en conflit frontal avec le modèle organisationnel rigide et traditionnel de l'école québécoise.

C'est vrai que les élèves se précipitent sur les applications dites "éducatives" dès qu'ils le peuvent ! :santa:

3. Bien que l'école ne détienne plus le monopole de l'enseignement et de l'éducation, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un milieu qui a le potentiel évident de faciliter la démarche éducative.

Ah... C'est gentil de le concéder... :rirej

En fait, le réseautage scolaire ou extrascolaire est la nouvelle salle de classe.

:santa:

C'est l'apprentissage collaboratif et coopératif à l'échelle planétaire. Rien de moins !

:santa:

Pourtant, il existe encore un indéniable paradoxe : le monde scolaire empêche le réseautage et l'ouverture sur le monde en focalisant l'attention autour d'un enseignant qui se cantonne trop souvent dans des stratégies pédagogiques désuètes.

C'est simple : il suffit de ne plus envoyer un enfant à l'école, de lui acheter un smartphone et tout ira mieux. :santa:

À l'heure des médias sociaux et des forums de discussion, les conditions gagnantes sont réunies pour encourager les échanges et la correspondance entre les élèves de divers milieux, ou entre différents intervenants qui gravitent autour de l'école afin d'offrir une panoplie de services éducatifs diversifiés et originaux. Le tout, sous la houlette avertie de l'enseignant.

Car le professeur tient sa houlette sur les réseaux sociaux, c'est bien connu ! :santa:

Tel que le soutient Sagata Mitra, professeur en technologie éducative de la Faculté d'éducation de l'Université de Newcastle en Angleterre, force est d'admettre que sous peu, nous n'aurons plus besoin des écoles pour instruire nos élèves.

Prenons modèle sur l'exemple de Sugata Mitra : abandonnons des ordinateurs aux enfants pauvres pour les laisser apprendre seuls. Quel beau modèle éducatif !

L'école demeure irremplaçable pour les éduquer et les socialiser, mais pas pour les instruire.

Autant créer des clubs de rencontre plus sympathiques. :santa:
Bon, M. Girard fait du Mabilon-Durpaire.

D'où l'importance d'adopter un nouveau paradigme...

On y tient : M. Girard veut vraiment l'emporter au paradigme.

...visant à resituer le rôle de l'école, donc des enseignants, au lieu de prolonger indument un paradigme désuet.

"Resituer" en détruisant tout. Puisse M. Girard appliquer ses doctes préceptes à ses propres enfants s'il en a. :santa:

En somme, c'est l'intérieur et l'extérieur de la structure scolaire qui doit être rénovée. Et tant que l'école québécoise refusera le changement en profondeur que la société lui impose...

C'est logique : on peut refuser ce qu'on nous impose. :santa:

...les fractures scolaires perdureront et mineront le quotidien de centaines de milliers d'élèves grâce à deux des pires poisons qui peuvent être présents dans les milieux éducatifs : l'indifférence et la démobilisation.

Le mépris ignare pour l'institution éducative, tel que le distille M. Girard, est un beau poison également pour l'école : qu'il soit remercié pour son inoubliable billet ! :cheers:
Dernière édition: 13 Nov 2014 18:38 par Loys.

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01 Jan 2015 06:52 #12799 par magirard
Il me fait plaisir de vous avoir rédigé cet inoubliable billet! La seule déception, c'est que, autre le mépris que vous démontrez face aux opinions autres que les vôtres, je ne lis rien de constructif ou susceptible de contribuer au débat de façon positive. Au moins, je note que vous semblez mieux vous exprimer avec une panoplie d'émoticon animés. C'est probablement le mieux que vous ayez à offrir de toutes façons. NB : vu que cela semble vous titiller, j'ai bel et bien des enfants.

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01 Jan 2015 10:06 - 01 Jan 2015 10:08 #12800 par Loys
Vous ne répondez guère sur le fond...
Et, vous savez, les smileys (en anglais, bien sûr) sont le nouveau paradigme : ne refusez pas le changement en profondeur que la société vous impose.
Dernière édition: 01 Jan 2015 10:08 par Loys.

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