Ces enseignants révolutionnaires... qui n'enseignent plus

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06 Sep 2014 08:27 - 05 Déc 2022 16:23 #11596 par Loys
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Sans parler de ceux qui seraient des professeurs révolutionnaires... si seulement ils enseignaient !



Dans "Le Monde" du 04/09/14 : "Pourquoi moi, professeur de lettre-histoire, je démissionne de l'éducation nationale".

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Dernière édition: 05 Déc 2022 16:23 par Loys.

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06 Sep 2014 08:30 - 06 Sep 2014 09:07 #11597 par Loys
Comme il est étonnant de lire une telle tribune dans "Le Monde" ! :cheers:

« Pourquoi moi, professeur de lettre-histoire, je démissionne de l'éducation nationale »

Une seule lettre, vraiment ? :mrgreen:

J'ai démissionné de l'éducation nationale : je ne m'y sentais pas à ma place. Comme beaucoup de professeurs, l'immobilisme de cette institution et son incapacité à accomplir sa mission me mettaient mal à l'aise.

Mais combien démissionnent au bout d'un an seulement ?
Quand on exerce sa liberté pédagogique dans sa classe, face à ses élèves, on peut difficilement mettre en cause l'institution.

Pendant mon année de stage, je me suis souvent senti inutile. Je ne trouvais pas de sens à mon action. Malgré tout, comme je suis sérieux, j'ai beaucoup travaillé. J'ai été titularisé au mois de juin 2014, puis muté dans l'académie de Créteil. J'aurai pu professer une année de plus, avec sérieux. Mais j'ai besoin de croire à ce que je fais, car je suis entier.

Bref c'est par force de caractère que ce professeur s'enfuit ! :xx:

Par souci de cohérence avec moi-même, j'ai donc démissionné à la rentrée 2014.

Laissant ainsi sans professeur plusieurs classes d'élèves.

Ma thèse est que cette institution que l'on se plaît à appeler l'école de la République est totalement anachronique et qu'elle est demeurée, dans l'esprit, ce qu'elle était déjà il y a plus d'un siècle, alors même que le rôle que lui assigne la société a radicalement changé.

C'est vrai que l'école n'a pas changé. D'ailleurs les lycées professionnels, où exerçait ce professeur, ont été créés il y a trente ans : vous vous rendez compte !

Considérant que pour une large part l'école de la République reste fondée sur les mêmes bases qui étaient les siennes quand il s'agissait, sous la IIIe République, de former des soldats-citoyens prêts à se sacrifier pour la patrie...

Rires...

...et rappelant cette évidence que c'est une finalité depuis longtemps dépassée...

C'est vrai que former des citoyens, c'est dépassé à l'ère de la consommation de masse

... je veux donner (sans prétendre toujours à l'originalité) quelques aperçus de ce que pourrait être une école dans laquelle je me sentirais à ma place en tant qu'enseignant.

Traduction : je n'ai pas su faire mais, du haut de mon expérience d'enseignement d'un an, je vais donner mes conseils qu "Le Monde" va pieusement recueillir.

L'école dans laquelle je pourrais enseigner, ce ne serait peut-être pas l'école de la République, mais la vraie école des Lumières, c'est-à-dire l'école de l'individu.

Très pratique à mettre en œuvre avec plus de douze millions d'élèves. :P

Une école qui mettrait au centre de son action la sensibilité de l'élève.

Le préceptorat rousseauiste, en somme. Reste à trouve onze millions de précepteurs supplémentaires. :santa:

Une école qui aurait pour finalité d'aider cet individu en formation qu'est l'élève à se connaître lui-même, afin qu'il puisse faire des choix dans une société libre et démocratique qui a fait le deuil de ses institutions...

:scratch:

...et dont le devenir repose désormais presque exclusivement sur les choix individuels.

Bien sûr ! :santa:

Je voudrais une école qui rompe définitivement avec l'école de la IIIe République, avec l'école de Jules Ferry. Rappelons-le, celle-ci avait pour mission de forger un sentiment national à partir d'une prétendue culture commune, largement fantasmée, afin de faire de ses élèves des soldat-citoyens aptes à reconnaître les intérêts supérieurs de la nation, c'est-à-dire à se sacrifier pour elle.

Rompons avec l'école de la République ! :spider:

Je me pose sérieusement cette question : la folie sanguinaire qu'a été la première guerre mondiale aurait-elle été possible sans l'école de la République ?

C'est-à-dire que "l'école de la République" n'existait pas dans les pays qui n'étaient pas des républiques... :santa:

Alors que l'école de la IIIe République niait la sensibilité personnelle des élèves parce que sa finalité était de les couler dans le moule du soldat-citoyen, notre école doit s'affranchir de ce modèle et chercher à révéler l'élève à lui-même...

Car finalement l'individu ne peut que rester ce qu'il est.

...dans son originalité et dans ses différences. Il ne doit plus s'agir de déverser fantasmes et croyances dans l'esprit des élèves...

Quel mépris pour les collègues... Ce monsieur a bien fait de démissionner.

... mais de considérer chacun comme un texte qu'il faut déchiffrer et interpréter.

En consacrant une ou deux minutes de cours à chaque élève, c'est gagné ! :santa:

LE SYSTÈME DE L'ÉCHEC
On se récriera contre cette volonté de rupture. On me parlera des valeurs de la République, la grande fierté de notre école. Celles-ci ne s'imposeraient-elles pas d'elles-mêmes dans une école qui se fixerait pour mission de faire surgir des différences et de confronter des sensibilités ? Des élèves amenés par l'école à découvrir leur sensibilité propre, à se laisser porter vers leurs aspirations, leurs désirs, à construire leur propre vision du monde, seraient tolérants par l'absence même de normes, une tolérance qu'ils dirigeraient autant vers eux-mêmes que vers les autres.

Un tolérance cultivée par l'individualisme : c'est effectivement une évidence !

D'ailleurs, en dehors de l'école les élèves sont déjà habitués à exprimer leur sensibilité, à découvrir et à accepter celle des autres. De ce point de vue, facebook fait aujourd'hui bien mieux que l'école pour faire de la tolérance un réflexe naturel.

Rires ! Facebook, modèle pour l'école... :mrgreen:
Ce professeur n'a visiblement jamais entendu parler du cyberharcèlement...

Mais c'est un autre débat. L'école, elle, a un rôle fondamental à jouer pour aider ces sensibilités à s'exprimer. Car c'est vrai, l'échec de l'école se lit aussi sur facebook.

Ah...

Poursuivons dans l'hérésie.

Ou le propos délirant, c'est selon.

Cette école-là ne se fixerait pas pour objectif un socle commun de connaissance, mais une mise en commun des connaissances dont l'apport majeur reviendrait évidemment au professeur. Aucune connaissance ne serait imposée. Chaque élève pourrait choisir lui-même les connaissances qu'il veut conserver parce qu'elles s'imposent à lui...

Ah oui quand même. Non seulement c'est le monde des Bisounours, mais c'est un monde terrifiant... C'est vrai que l'idée de culture commune va à l'encontre de l'idée de tolérance.

...comme autant d'outils d'interprétation de sa sensibilité personnelle utiles pour en révéler la richesse et le sens.

Phrase creuse et péda-démagogique.

Cette école prendrait acte de l'évolution suivante : désormais toute connaissance est accessible à tout le monde, tout de suite et tout le temps.
Bien sûr ! "Je Google donc je sais" !

De ce point de vue, c'est aujourd'hui le professeur documentaliste qui me semble s'approcher le plus de ce que pourrait être le rôle du professeur dans cette nouvelle école.

Une conversion toute trouvée pour notre professeur ! :cheers:

Il serait formé à être à l'écoute des élèves et à répondre, notamment avec l'outil que constitue la culture savante, à leurs propres questionnements. Evidemment, le temps passé par les élèves dans l'école serait bien moindre qu'aujourd'hui.

Quel bel idéal !

Cette école ne sanctionnerait pas les élèves, elle les laisserait libres d'agir.

Le monde des Bisounours, encore et toujours. Rien de plus facile à appliquer dans une classe, non ?

La sanction dans l'école de la République n'est pas autre chose que les prémices de la discipline militaire dont la raison d'être était de rendre possible le sacrifice du soldat-citoyen pour la patrie.

Ah carrément...

La sanction serait inutile et d'ailleurs inconcevable, car il n'y aurait pas de rupture dans l'apprentissage, tout serait apprentissage.

Ben oui, c'est évident. :santa:

La discussion remplacerait la sanction.

Mais pourquoi ne pas l'appliquer dans ses classes de Créteil ? :rirej

Cette école ne noterait pas les élèves, car elle assumerait d'être en présence d'individus tous différents et fondamentalement incomparables.

On ne compare pas "les élèves", mais leurs aptitudes dans des domaines donnés... :roll:

Elle refuserait aussi de les juger individuellement car elle s'avouerait incapable de formuler des buts d'apprentissages, ces derniers étant définis par la sensibilité de l'élève et d'ailleurs sans cesse en redéfinition.

Une école sans but d'apprentissage, voilà qui fait rêver !

Elle donnerait au groupe formé par la classe toute l'importance qui doit être la sienne, plutôt qu'à la nation, fantasme collectif agonisant depuis cent ans. Car c'est dans le positionnement de chacun au sein du groupe que le professeur peut mieux apprécier les sensibilités individuelles, accompagner leur expression, notamment avec les outils de la raison, et veiller à leur adaptation aux contraintes du groupe.

Quoi ! Il faudrait accepter des "contraintes" !

Elle ferait surgir la valeur de la parole du professeur dans le dialogue avec sa classe. Sa maturité et sa formation lui assureraient bien-sûr la domination de l'espace laissé à la parole.

Et qu'est-ce qui a empêché ce professeur d'appliquer cette heureuse doctrine pédagogique ?

Sa parole, par la maîtrise qu'il possède du langage, doit évidemment avoir valeur d'exemple.

C'est pas un peu militaire, ça ? :rirej

Surtout, cette école ne tolérerait pas la passivité des élèves, scandale majeur dans l'éducation nationale aujourd'hui. Vraie souffrance du professeur.

Si les élèves de ce professeur étaient passifs, il n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même à vrai dire...

Mais cette école n'existe pas.

Mince ! Recontactez-moi quand elle existera : je reviendrai peut-être.

Pourtant, l'échec immense que constitue aujourd'hui l'éducation nationale devrait libérer les audaces. Je quitte cette maison, non pas dans un sentiment défaitiste, mais par peur de me laisser gagner par le défaitisme inhérent à l'institution depuis si longtemps.

Quel courage !

Et avec le souhait sincère d'une réforme scolaire que je répugne à nommer réforme, car les noms ne désignent que ce que l'usage leur a fait définir, et une réforme scolaire, on sait bien ce que c'est dans le langage de l'éducation nationale…
Loïc Trabuc (Professeur démissionnaire de lettre-histoire)

Bon vent après le coup de pied de l'âne que constitue cette tribune.
Dernière édition: 06 Sep 2014 09:07 par Loys.

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06 Sep 2014 08:42 - 12 Oct 2016 22:28 #11598 par Loys
Dernière édition: 12 Oct 2016 22:28 par Loys.

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06 Sep 2014 10:29 - 27 Aoû 2015 23:49 #11600 par Chris
En maternelle comme en élémentaire on gère sa classe avec une totale liberté pédagogique pendant toute l'année. Les inspecteurs, ne se présentent à la porte que tous les 3 ou 4 ans.
Les parents ne se manifestent que si le climat de classe est déplorable et ne s'occupent que des progrès de leurs enfants.
Alors qu'est-ce qui peut bien empêcher cette enseignante de mettre ses idées en pratiques si elles sont si efficaces !
Dernière édition: 27 Aoû 2015 23:49 par Loys.

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22 Oct 2014 23:56 #12103 par Loys
Sur "Le Mouv'" du 21/10/14 : "Pourquoi j'ai rapidement fui l'Education nationale"

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04 Sep 2015 19:12 - 04 Jul 2017 10:23 #14555 par Loys
Dans "VousNousIls" du 4/09/15 : "Vincent Cespedes : « L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de lire et d’écrire »"

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Ajout du 4/07/17 : bibliobs.nouvelobs.com/actualites/201602...s-intellectuels.html

Le client spécifie le type d'événement qu'il projette et le thème choisi, puis reçoit le devis par mail: 3.000 à 5.000 euros pour Raphaël Enthoven, Charles Pépin ou Vincent Cespedes;

Dernière édition: 04 Jul 2017 10:23 par Loys.

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04 Sep 2015 19:22 - 06 Aoû 2016 11:08 #14556 par Loys

Vincent Cespedes : « L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de lire et d’écrire »

Si seulement des milliers de Vincent Cespedes étaient restés dans ses rangs !

Philosophe, écrivain, conférencier, compositeur… Vincent Cespedes se veut un "penseur engagé dans son époque". Iconoclaste, cet ancien enseignant tacle les profs et rêve d’une révolution de l’enseignement.

Ah... tous ces gens qui veulent révolutionner l'école, mais de l'extérieur. :santa:

Votre dernier ouvrage « Oser la jeunesse » (Éd.Flammarion) débute par un réquisitoire contre l’école. À vous lire, celle-ci « réduit les ambitions culturelle et humaniste » au seul impératif d’assurer l’avenir financier et « joue son rôle à plein dans l’acceptation de la grisaille ». La charge est rude !

Enfin un essai qui ose s'attaquer à la grisaille ! :cheers:

Mais assumée, c’est tout le système éducatif qu’il faut passer par-dessus bord !

Qu'en termes mesurées ces choses-là sont dites.

Il n’est adapté qu’à la seule vision bourgeoise qui estime que l’école doit être un lieu de compétition.

Vieilles lunes bourdieusiennes. C'est vrai que la "compétition" pour entrer en CM1 ou en 4e est féroce !

Or, près de 150.000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme.

Ben non... Un minimum de reherche ne nuit pas : www.laviemoderne.net/veille/cursus-et-ex...-secondaire?start=60

Ce sont ces jeunes-là qui devraient tous nous interpeller… Nous n’avons pas une école de la passion, mais une école de la pression : pression des notes, du tri, du diplôme.

Vive "une école de la passion" ! Et n'y plus qu'à attendre que tous ceux qui y viennent soient passionnés...

Vous écrivez même que l’école « abîme tout ce qui est créatif en l’enfant ». Comment parvient-elle à cet effroyable résultat ?

Ce qui serait bien, ce serait de relativiser ce genre de propos insultant pour l'ensemble des enseignants...
Bon, M. Cespedes recycle du Ken Robinson ici : "Schools kill creativity".

En Allemagne, le philosophe David Precht fait la même chose : "Notre école est un crime"

L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de créer, de lire et d’écrire. S’ils ne veulent plus ouvrir un bouquin, c’est parce que nous leur imposons des ouvrages qu’aucun adulte ne lit pour son plaisir.

C'est vrai que la littérature nous tombe des mains ! :rirej
Bon, soyons concrets : quels "bouquins" M. Cespedes recommande-t-il ?
Sur l'abandon de la lecture ("ils ne veulent plus"), il y aurait bien d'autres explications mais auxquelles visiblement l'auteur de cet ouvrage n'a pas songé.

Leurs professeurs les font travailler – dans le détail – sur des écrits rédigés il y a plusieurs siècles dans une langue totalement désuète…

Quelle idée aussi d'écrire à une autre époque. Et il y a pire : ces auteurs qui ont le malheur d'écrire en grec ou en latin !

Ces gamins, qui peinent à conjuguer les verbes usuels, doivent plancher sur du Racine !

On peut - très logiquement - en déduire que le problème, c'est Racine : que ne s'est-il pas mis au niveau des élèves du XIXe siècle ! :santa:

Donnons-leur à étudier des ouvrages de leur époque, de leurs humeurs, de leur joie…

Confrontons-les au même plutôt qu'à l'altérité ! Ce n'est pas les mépriser de ne pas les penser capables d'autre chose.

Même constat pour l’apprentissage de l’anglais, ceux qui s’en sortent suivent des cours particuliers ou font des séjours en Angleterre.

Aucun rapport... :scratch:

Quant aux mathématiques (soupir) est-ce que Sinus et Cosinus vous ont servi une seule fois dans votre vie ? Vous arrive-t-il d’avoir « besoin » de calculer une fonction « f de x » ?

Car il ne faut apprendre que ce qui est immédiatement utile : l'"école de la passion" en prend un coup...

Je ne dis pas qu’il faut abolir cet apprentissage,...

Comme la peine de mort ?

...mais arrêter d’en faire une matière de sélection applicable à l’ensemble de la société française.

Oui c'est sans doute vrai, comme ça l'était pour les langues anciennes autrefois. Mais la "sélection" ne se fait qu'à l'issue de la scolarité obligatoire...

Quelles alternatives proposez-vous ?
Cessons de nous réfugier derrière ce qui fut pour nous formateur, car l’époque n’est plus la même.

C'est vrai maintenant on "sait" autrement : sans savoir ! :lol:

Internet est passé par là et nous n’avons plus besoin d’accumuler de l’érudition à soi et pour soi.

L'école n'a jamais eu vocation à faire des "érudits". Quant à "l'érudition à soi et pour soi"...

Apprenons aux élèves à programmer un ordinateur...

Visiblement M. Cespedes a une vision très confuse de la programmation. Pour le reste, pour programmer, des compétences de logique et de mathématiques sont effectivement totalement inutiles.

...à créer une application pour smartphone, à faire des vidéos, du dessin d’animation.

Je cois que les élèves n'ont pas besoin d'apprendre comment on fait des vidéos.
Bonne priorité pour des élèves qui "peinent à conjuguer les verbes usuels" !

Apprenons-leur à décrypter une information dénichée sur le web…

Et décrypter sans culture personne ou sans capacité de raisonnement, c'est très simple. :santa:

Déclinons les enseignements en jeux...

La programmation est une discipline tellement fun ! :santa:

...redonnons une vraie place à l’oralité...

Pour cela, la programmation informatique est un bon début !
Bon, l'oralité est entrée dans les programmes depuis vingt ans et a fait la preuve de son efficacité.

...faisons travailler les élèves en équipes, limitons les notes individuelles qui ne doivent découler que de ce travail collaboratif…

Quelle passion de ne pas voir son travail reconnu ou dévalué par la faute d'autrui !

Il faut une concorde professorale qui expérimente ensemble, qui invente. C’est aux profs à prendre en charge la réforme de l’éducation nationale.

Enfin à ceux qui sont resté...

Vous ne remettez pas seulement en cause le fond de l’enseignement, mais aussi sa forme.
Évidemment. Quel adulte serait capable d’avoir les fesses scotchées sur une chaise pendant 8 heures ?

Du copié-collé de Michel Serres , à présent...

Alors, imaginez à 17 ans ; il faut se rappeler ce qu’est un corps bouillonnant de vie de cet âge-là. C’est une négation du corps, cette école qui oblige nos enfants à écouter des enseignants qui, pour la moitié d’entre eux n’a rien à faire là !

Les insultes se concrétisent. :shock:
D'où vient ce chiffre sympathique ?

Vous estimez donc que les professeurs sont davantage complices que victimes de ce que vous dénoncez ?
Ils sont en grande partie complices, oui ! Un prof sur deux est pédagogiquement nul….

Merci "NousVousIls" !

Je n’ai confiance que dans les rebelles. Je suis pour un sabotage d’un système éducatif qui est incapable de se renouveler lui-même. Les enseignants progressistes doivent s’emparer du pouvoir.

A vrai dire, ils l'ont déjà fait, et depuis longtemps. De fait dans l'éducation, les "progressistes" ne sont pas très "rebelles" : la preuve avec la réforme du collège ! :cheers:

Vous trouvez les enseignants trop conformistes ?
Il faut des professeurs « désobéissants », des professeurs qui ne se réfugient pas derrière les règlements intérieurs et les programmes.

Ces absurdités qu'il faut balayer !

Des professeurs qui, par exemple, comprennent que le bavardage est quelque chose de magnifique ;

Un peu usant à la longue, mais on peut s'habituer grâce à l'esprit de rébellion.
Bon, de nouveau du recyclage de Petite Poucette.

... la soif de connaissances passe par le bavardage.

Ah... C'est curieux mais ce n'est pourtant pas ce que l'on observe dans les classes. :santa:

Plutôt que de lutter contre ce « problème » pendant la moitié du cours, il faut utiliser cette envie de s’exprimer.
Nous avons la jeunesse la plus dépressive d’Europe.

Décidément, c'est un festival de préjugés... A lire sur ce sujet : www.laviemoderne.net/veille/les-nouvelle...nveillance-scolaires

Pourquoi ? Parce que notre société met l’obéissance au premier plan de ses valeurs.

Euh non... L'obéissance demandée à des enfants n'est qu'un moyen de l'instruction, seule voie possible d'une véritable émancipation adulte.
A noter que M. Cespedes prône un autre genre d'obéissance avec la programmation d'applications pour smartphones ou la création de jeux vidéos.

Dans une classe, les enfants devraient pouvoir se lever, bouger, contester… car lorsqu’elles sont intelligentes, argumentées, légitimes, toutes les désobéissances sont possibles.

Le "lorsque" réduit un tant soit peu la généreuse portée de cet aphorisme démagogique. :transpi:

L’école devrait être ce lieu où l’on peut expliquer pourquoi on refuse d’appliquer un règlement, une consigne…

Le libertarisme, si proche du libéralisme... Et si, par hasard, ces règlements et ces consignes visaient à protéger les enfants ? :doc:

La leçon du XXe siècle c’est qu’il faut se méfier des citoyens qui obéissent trop face à l’injustice.

Et face aux lois, n'ayons pas peur des mots !
Bon, les élèves ne sont pas encore des "citoyens"...

Vous avez enseigné de 1997 à 2002 à des lycéens notamment de Montargis, Charleville-Mézières, Montataire…

Ah, une expérience du secondaire courte et limitée au lycée, là où s'est effectuée l'essentiel de la sélection. On comprend mieux les énormités de cette interview.

Aviez-vous déjà cette « philosophie révolutionnaire » ?
À l’âge de dix ans, je faisais des réformes du système éducatif ! Un de mes copains avait redoublé. Cela m’avait un peu traumatisé et j’avais donc réfléchi à un système où cela serait impossible.

Coup de chance : cette révolution a eu lieu, et décidée par l’État ... pour des raisons économiques, bien sûr.
Décrocheurs, redoublants : M. Cespedes parle d'une école qui n'existe plus...

Enseigner est pour moi une vocation profonde que j’ai toujours exercée librement.

Curieuse "vocation" qui n'a duré que cinq ans. Mais l’Éducation nationale n'attend que des esprits rebelles et innovants comme M. Cespedes : elle leur remet même la légion d'honneur !

Je me souviens avoir travaillé pendant trois mois sur la question « naît-on ou devient-on homosexuel ? » – qui n’était évidemment pas au programme– parce qu’un jeune type avait eu des propos homophobes.

Quel courage !

Et pendant ces cinq années, j’ai pu constater que les enfants les plus lumineux, les plus intéressants et les plus matures étaient aussi ceux qui avaient les plus mauvaises notes.

Simple : décernons les diplômes à ceux qui ont les plus mauvaises notes ! :santa:

Si enseigner était une « vocation profonde », ne plus faire cours vous manque-t-il ?
J’ai quitté l’Éducation nationale en raison de jalousies manifestées par les autres professeurs de mon lycée à la suite du succès de mes livres.

Quels esprits lamentables de contrarier une si belle vocation.

Mais mon temps reste encore principalement occupé par les conférences et Master Class que je donne. Je me sens donc toujours dans la posture d’un enseignant.

:P
Contre "la sélection"... mais pour les "Master class" ! :rirej

J’ai aussi créé une société, Matkaline avec laquelle je conçois différentes formations et ateliers de philosophie appliquée, destinés à tous, du salarié aux écoliers en passant par les jeunes déscolarisés.

Vive le naufrage de l'école !

J’y propose des pédagogies qui mettent la passion au centre de l’apprentissage.

Personnalisées... et tarifées. L'école publique a ce défaut d'être collective et gratuite.

Je continue à transmettre. Pour moi, faire de la philosophie c’est être drogué de connaissances, c’est distribuer des shoots de connaissances… Le professeur est un dealer !

Quel sens de la formule, quelle jeunesse pleine de rébellion libérale !
A ce sujet : www.matkaline.com/

Notre méthodologie :
Un système innovant appelé le “Système Phénix”, composé par 50 entités de sens combinées aux 9 façons d'œuvrer dans le monde, compose une grille de lecture précise et innovante.
Une heureuse synthèse de conférences philosophiques pour prendre de la hauteur, des ateliers corporels et des experiences émotionnelles pour incarner les idées, des sondages inédits et des débats libérant les enthousiasmes, la créativité et la passion de travailler ensemble.
Notre force :
L’apport philosophique des œuvres de Vincent Cespedes ainsi que la participation de divers penseurs contemporains partageant nos valeurs et nos visions.
Notre équipe, avec un beau mélange : des artistes de divers univers (danse, musique, littérature…), et des professionnels de la santé, des sciences humaines, de la recherche et de l’entreprise.
Un large réseau d’entreprises, d’organisations, d’intellectuels, d’esprits libres partageant la philosophie de Vincent Cespedes ainsi que la même ambition de Matkaline, généreuse et pragmatique.

Dernière édition: 06 Aoû 2016 11:08 par Loys.

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04 Sep 2015 22:07 - 18 Jui 2018 22:53 #14557 par Loys
Un autre cas de Wikipédicure, comme pour François Durpaire ? C'est ce que subodorent deux wikipédiens dès 2008 ( voir la discussion ).

- Hum... qui est à l'origine de cet article hagiographique qui fleure l'autopromotion ?--Khardinal (d) 9 avril 2008 à 08:32 (CEST)
- Cet article a manifestement été rédigé (en totalité ou presque) par ledit Vincent Cespedes : les modifications sont presque toutes faites sous IP, et quand on regarde les contributions de ces IP on voit qu'elles se rapportent essentiellement à cet article (avec création de liens internes vers cet article). C'est un cas évident (et particulièrement grossier) d'autopromotion.
- Les deux interventions précédentes ont été supprimées le 16 avril par l'utilisateur utilisant l'IP 81.56.58.27, qui est manifestement Vincent Cespedes (cf. la liste de ses modifications...), et qui a également ôté de "son" article le bandeau sur l'absence de sources. Ceci montre 1° le degré de grossièreté de son entreprise d'auto-promotion sur Wikipédia, et 2° qu'il ne connaît pas les règles de fonctionnement de Wikipédia. Il doit donc être averti que ces pages sont surveillées, et que de telles pratiques unilatérales et arbitraires pourraient conduire à un blocage de son (ou ses) IP.--Saint-Loup (d) 17 avril 2008 à 01:37 (CEST)

A relire en effet cette première version du 26 mars 2007 :

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fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sp%C3...0&target=81.56.58.27

Edition du 6/08/16

Sur Twitter, Vincent Cespedes a de nombreux comptes (@PrimateJoke @Dreamtanks @UnboxingPhilo @DeepProfiling @JeuDuPhenix @Matkaline), qui retweetent ses propres tweets. Par ailleurs, ses 25.000 abonnés ne semblent guère authentiques, si l'on en croit TwitterAudit (89% de comptes fakes à ce jour).
Dernière édition: 18 Jui 2018 22:53 par Loys.

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06 Sep 2015 23:43 - 19 Déc 2017 23:59 #14578 par Loys
Dernière édition: 19 Déc 2017 23:59 par Loys.

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25 Sep 2016 23:37 #17233 par Loys
Il manquait évidemment François Bégaudeau : "François Bégaudeau : « Je ne crois pas à votre modèle de vie »"
Extraits :

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