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La réforme des concours de l'enseignement
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Voir aussi ce fil : "Le niveau de recrutement des enseignants"
Dans le "Café pédagogique" du 7/06/2018 cette question de François Jarraud : "A-t-on vraiment besoin de concours de recrutement ?"
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Des collègues partisans du nouveau concours, comme Jean-Baptiste Jorda :
www.marianne.net/debattons/tribunes/refo...-est-tres-bien-ainsi
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« Dans ces campagnes il semble y avoir une volonté de “sortir l’enseignant de la classe”. La transmission d’un savoir et de connaissances est secondaire par rapport aux compétences professorales transversales », ajoute Léa Palet, doctorante au Centre Maurice-Halbwachs de l’ENS, dont les recherches portent sur le processus d’évaluation du travail enseignant par l’institution. « On demande à l’enseignant du XXIe siècle d’être un spécialiste de la pédagogie plus que d’une discipline, d’être dans le relationnel, avec les parents notamment, de s’impliquer dans la vie de l’établissement, participer à des projets, etc. », décrit-elle, en accord avec la grille d’évaluation des enseignants, dites « PPCR », qui fait la part belle à ces compétences.
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Dans "VousNousIls" du 01/10/2020 cet entretien avec Pierre Merle : "Réforme du CAPES et de la formation enseignante : « un recul considérable »"
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L'arrêté vient de paraître en janvier 2021 : www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT0...ZAr1qo_5M0MZKa3GUay4Réforme 2022 des concours de recrutement des enseignants : vous pouvez commenter ici le billet "Les maîtres ignorants" du 24/11/19.
[...] Pour la seconde épreuve d'admission du concours externe, du concours externe spécial et du troisième concours décrite aux articles 8 et 10 (épreuve d'entretien), le jury comprend des personnels administratifs relevant du ministre chargé de l'éducation nationale, choisis en raison de leur expérience en matière de gestion des ressources humaines.
Article 7
Le concours externe comporte deux épreuves d'admissibilité et deux épreuves d'admission pour les sections suivantes : arts plastiques, documentation, éducation musicale et chant choral, histoire et géographie, langue corse, langues vivantes étrangères, langue des signes française, lettres : lettres modernes, mathématiques, numérique et sciences informatiques, philosophie, physique chimie, sciences économiques et sociales, sciences de la vie et de la Terre,
Il comporte trois épreuves d'admissibilité et deux épreuves d'admission pour les sections suivantes : langues régionales, langues kanak, lettres : lettres classiques, tahitien.
L'une des épreuves d'admission consiste en un entretien avec le jury, tel que décrit à l'article 8.
Article 8
L'épreuve d'entretien avec le jury mentionnée à l'article 7 porte sur la motivation du candidat et son aptitude à se projeter dans le métier de professeur au sein du service public de l'éducation.
L'entretien comporte une première partie d'une durée de quinze minutes débutant par une présentation, d'une durée de cinq minutes maximum, par le candidat des éléments de son parcours et des expériences qui l'ont conduit à se présenter au concours en valorisant notamment ses travaux de recherche, les enseignements suivis, les stages, l'engagement associatif ou les périodes de formation à l'étranger. Cette présentation donne lieu à un échange avec le jury.
La deuxième partie de l'épreuve, d'une durée de vingt minutes, doit permettre au jury, au travers de deux mises en situation professionnelle, l'une d'enseignement, la seconde en lien avec la vie scolaire, d'apprécier l'aptitude du candidat à :
- s'approprier les valeurs de la République, dont la laïcité, et les exigences du service public (droits et obligations du fonctionnaire dont la neutralité, lutte contre les discriminations et stéréotypes, promotion de l'égalité, notamment entre les filles et les garçons, etc.) ;
- faire connaître et faire partager ces valeurs et exigences.
Durée de l'épreuve : trente-cinq minutes. Coefficient 3.
Le candidat admissible transmet préalablement une fiche individuelle de renseignement établie sur le modèle figurant à l'annexe VI du présent arrêté, selon les modalités définies dans l'arrêté d'ouverture.
Pour les sections de langues vivantes étrangères ou régionales, l'entretien se déroule en français.
Pour la section langue des signes française, le choix de la langue (LSF ou français) dans laquelle se déroule l'épreuve et l'adaptation éventuelle de la durée de celle-ci s'effectue dans les conditions prévues à l'annexe I pour la section considérée.
Article 9
Le concours externe spécial comporte deux épreuves d'admissibilité et deux épreuves d'admission pour les sections suivantes : arts plastiques, documentation, éducation musicale et chant choral, histoire et géographie, langue corse, langues vivantes étrangères, langue des signes française, lettres : lettres modernes, mathématiques, numérique et sciences informatiques, philosophie, physique chimie, sciences économiques et sociales, sciences de la vie et de la Terre,
Il comporte trois épreuves d'admissibilité et deux épreuves d'admission pour les sections suivantes : langues régionales, langues kanak, lettres : lettres classiques, tahitien.
L'une des épreuves d'admission consiste en un entretien avec le jury, tel que décrit à l'article 10.
Article 10
L'épreuve d'entretien mentionnée à l'article 9 se déroule en deux temps :
1° Un premier entretien avec le jury portant sur la motivation du candidat et son aptitude à se projeter dans le métier de professeur au sein du service public de l'éducation.
Cet entretien comporte une première partie d'une durée de quinze minutes débutant par une présentation, d'une durée de cinq minutes maximum, par le candidat des éléments de son parcours et des expériences qui l'ont conduit à se présenter au concours en valorisant notamment ses travaux de recherche, les enseignements suivis, les stages, l'engagement associatif ou les périodes de formation à l'étranger. Cette présentation donne lieu à un échange avec le jury.
La seconde partie, d'une durée de vingt minutes, doit permettre au jury, au travers de deux mises en situation professionnelle, l'une d'enseignement, la seconde en lien avec la vie scolaire, d'apprécier l'aptitude du candidat à :
- s'approprier les valeurs de la République, dont la laïcité, et les exigences du service public (droits et obligations du fonctionnaire dont la neutralité, lutte contre les discriminations et stéréotypes, promotion de l'égalité, notamment entre les filles et les garçons, etc.) ;
- faire connaître et faire partager ces valeurs et exigences.
Ce premier entretien est noté sur 8 points.
Durée : trente-cinq minutes.
2° Un second entretien permettant au candidat titulaire d'un doctorat conformément à l'article L. 412-1 du code de la recherche de présenter ses travaux de recherche.
Il doit permettre au jury d'apprécier l'aptitude du candidat :
- à rendre ses travaux accessibles à un public de non spécialiste.
- à dégager ce qui dans les acquis de sa formation à et par la recherche, qu'il s'agisse de savoirs ou de savoir-faire, peut être mobilisé dans le cadre des enseignements qu'il serait appelé à dispenser dans la discipline du concours.
Ce second entretien est noté sur 12 points.
Durée : trente minutes dont quinze minutes d'exposé du candidat et quinze minutes d'échange avec le jury.
Le candidat admissible transmet préalablement une fiche individuelle de renseignement établie sur le modèle figurant à l'annexe VI du présent arrêté, selon les modalités définies dans l'arrêté d'ouverture. Cette fiche comprend une rubrique en vue de la présentation par le candidat des travaux réalisés ou ceux auxquels il a pris part dans le cadre de sa formation à la recherche et par la recherche sanctionnée par la délivrance du doctorat.
Pour les sections de langues vivantes étrangères ou régionales, l'épreuve se déroule en français.
Pour la section langue des signes française, le choix de la langue (LSF ou français) dans laquelle se déroule l'entretien et l'adaptation éventuelle de la durée de celle-ci s'effectue dans les conditions prévues à l'annexe II du présent arrêté pour la section considérée.
Durée totale de l'épreuve : une heure et cinq minutes.
Coefficient 3.
[...]
I. - Lettres classiques
A - Epreuves d'admissibilité
1° Epreuve écrite disciplinaire de français.
Dissertation à partir d'un sujet portant sur une œuvre littéraire de langue française inscrite au programme.
Le programme est composé de six œuvres. Il est périodiquement renouvelé en tout ou partie, et fait l'objet d'une publication sur le site internet du ministère chargé de l'éducation nationale.
Au titre de la même session, le programme et le sujet sont communs avec l'épreuve écrite disciplinaire de français prévue au A du II pour les lettres modernes.
Durée : six heures.
Coefficient 2.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
2° Epreuve écrite disciplinaire de langues anciennes.
Traduction de deux textes de langues anciennes, grecque et latine.
Les candidats rendent deux copies séparées. Chaque partie compte pour moitié de la notation.
Durée : cinq heures.
Coefficient 1.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
3° Epreuve écrite disciplinaire appliquée.
Est proposé au candidat un corpus de deux textes littéraires, l'un issu de la littérature française, l'autre de la littérature grecque ou latine, donné en langue ancienne et accompagné de sa traduction, et de divers documents (extraits de manuels, copies d'élèves, exercices, images, etc.).
Ce corpus est assorti d'un sujet comportant deux questions. La première impose l'étude d'une ou plusieurs notions grammaticales, que le candidat éclairera de sa connaissance des systèmes linguistiques grec ou latin. La seconde invite à construire, pour un niveau donné, une ou plusieurs séances d'étude de la langue insérées dans une séquence, s'appuyant sur le corpus proposé et permettant le traitement didactique de ce ou ces points de langue. Le candidat réfléchira, chaque fois que cela est pertinent, à l'apport possible des systèmes linguistiques grec ou latin.
Durée : cinq heures.
Coefficient 1.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
B - Epreuves d'admission
1° Epreuve de leçon.
L'épreuve a pour objet la conception et l'animation d'une séance d'enseignement. Elle permet d'apprécier la maîtrise disciplinaire et la maîtrise pédagogique du candidat.
Un corpus est proposé au candidat, constitué d'un texte littéraire antique (grec ou latin) accompagné d'une ou plusieurs traductions, d'un texte littéraire français et d'un ou plusieurs documents artistiques.
Le candidat conçoit une séance d'enseignement pour un niveau de classe donné, qui rend compte de l'analyse de chacun des documents et de leur exploitation conjointe dans une perspective littéraire ouverte sur des prolongements artistiques et culturels.
Durée de préparation : trois heures. Durée de l'épreuve : une heure maximum (exposé : quarante minutes maximum ; entretien avec le jury : vingt minutes maximum).
Coefficient : 5
L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.
2° Epreuve d'entretien.
Cette épreuve est présentée à l'article 8 du présent arrêté.
L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.
Durée : trente-cinq minutes ; coefficient 3.
II. - Lettres modernes
A - Epreuves d'admissibilité
1° Epreuve écrite disciplinaire.
Dissertation à partir d'un sujet portant sur un œuvre littéraire de langue française inscrite au programme.
Le programme est composé de six œuvres, pouvant être prises du Moyen-Âge à nos jours. Il est périodiquement renouvelé en tout ou partie, et fait l'objet d'une publication sur le site internet du ministère chargé de l'éducation nationale.
Au titre de la même session, le programme et le sujet sont communs avec l'épreuve écrite disciplinaire de français prévue au A du I pour les lettres classiques.
Durée : six heures.
Coefficient 2.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
2° Epreuve écrite disciplinaire appliquée.
Un corpus comprenant deux textes littéraires, appartenant à deux siècles différents, du XVIe siècle à nos jours, et divers documents (extraits de manuels, copies d'élèves, exercices, images, etc.) est proposé au candidat. Le corpus est assorti d'un sujet imposant, dans un premier temps, l'étude d'une ou plusieurs notions grammaticales, incluant le traitement d'une question de sémantique historique depuis les origines de la langue française et, dans un second temps, l'étude stylistique de tout ou partie de l'un des deux textes littéraires.
Prenant appui sur l'analyse de l'ensemble du corpus, le candidat traite le sujet en se fondant sur ses savoirs grammaticaux et stylistiques. Il en propose ensuite un traitement didactique dans une séquence pédagogique.
Durée : cinq heures.
Coefficient 2.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
B - Epreuves d'admission
1° Epreuve de leçon.
L'épreuve a pour objet la conception et l'animation d'une séance d'enseignement. Elle permet d'apprécier la maîtrise disciplinaire et la maîtrise pédagogique du candidat.
Le candidat a le choix entre les domaines suivants qui conditionnent la nature des documents qui lui seront remis par le jury pour la conception d'une séance d'enseignement :
1. Lettres modernes.
2. Cinéma.
3. Théâtre.
4. Latin pour lettres modernes.
5. Français langue étrangère et français langue seconde.
Le choix du domaine est formulé au moment de l'inscription.
Un corpus est proposé au candidat, dont l'élément central est un texte littéraire, assorti d'un document. Selon le choix du domaine retenu par le candidat, il peut s'agir :
- d'un autre texte littéraire, du Moyen-Âge à nos jours, ou une image pour le domaine « lettres modernes » ;
- d'un extrait d'une œuvre cinématographique ou audiovisuelle pour le domaine « cinéma » ;
- d'un extrait d'une captation audiovisuelle d'une mise en scène théâtrale pour le domaine « théâtre » ;
- d'un texte latin, accompagné d'une traduction partielle, pour le domaine « latin pour lettres modernes » ;
- d'un autre texte littéraire pour le domaine « français langue étrangère et français langue seconde ».
Le candidat conçoit, pour un niveau de classe donné, une séance d'enseignement qui rend compte de l'analyse de chacun des documents et de leur exploitation conjointe dans une perspective littéraire ouverte sur des prolongements artistiques et culturels, ou linguistiques, dans le domaine qu'il a choisi, selon la nature du document associé.
Dans le cadre du domaine « latin », l'épreuve a également pour objectif d'évaluer les compétences de traduction du candidat.
L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.
Durée de préparation : trois heures. Durée de l'épreuve : une heure (exposé : quarante minutes ; entretien avec le jury : vingt minutes).
Coefficient : 5
2° Epreuve d'entretien.
Cette épreuve est présentée à l'article 8 du présent arrêté.
L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.
Durée : trente-cinq minutes ; coefficient 3.
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Tribune collective dans "Le Monde" (abonnés) du 1/02/21 : "Le risque d’un effondrement du vivier de candidats et d’une baisse de la qualité de l’enseignement"
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www.aphg.fr/Communique-sur-l-arrete-de-r...S-du-25-janvier-2021
dimanche 31 janvier 2021 - [Télécharger l'article au format PDF]
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Le Comité national de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG), réuni le 31 janvier 2021 en visioconférence a adopté à l’unanimité le texte suivant, présenté par l’atelier post-bac de l’association.
Le Comité national de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie réuni en visioconférence le 31 janvier 2021 s’inquiète vivement du contenu de l’arrêté du 25 janvier 2021 fixant les modalités d’organisation des concours du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré, et notamment de l’article 8 relatif à la seconde épreuve d’admission au CAPES d’histoire et géographie en raison :
de la part réduite de la vérification des savoirs disciplinaires,
des modalités de cette seconde épreuve d’admission qui revient à un entretien d’embauche sans contenu scientifique, fortement coefficientée et évaluée par un jury sans enseignant [1],
du flou quant au maintien de questions de programme tant à l’écrit (admissibilité) qu’à l’oral (admission).
Cette diminution continue des savoirs initiaux exigés des futurs enseignants intervient à un moment qui réclame à l’inverse une solide formation scientifique pour faire pièce à toutes sortes de périls. Par ailleurs, depuis plus d’un an, les cours ne s’effectuent plus régulièrement en présentiel, ce qui fragilise considérablement la formation initiale, en dépit de la mobilisation des universitaires.
Ce choix, qui transforme la pratique professionnelle de l’enseignant en minimisant sa dimension conceptuelle et réflexive, risque de porter préjudice une nouvelle fois à l’attractivité des concours comme à la profession d’enseignant et au niveau des futurs professeurs. Il déstabilise une nouvelle fois les étudiants qui préparent ces concours.
On ne peut que regretter cette réforme décidée sans nulle concertation avec les associations professionnelles.
L’APHG demande par conséquent que l’arrêté relatif au concours de recrutement publié au BOEN le 29 janvier 2021 soit suspendu et révisé après une indispensable consultation des professionnels que sont les enseignants de ces disciplines.
L’atelier post-bac et le Comité national de l’APHG.
Tribune de Thibaut Poirot dans "Le Monde" (abonnés) du 2/02/21: "Réforme de la formation des enseignants : « Non, un professeur n’est pas qu’un transmetteur de compétences ou de valeurs »"
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Le DGRH explique aussi que le ministère réfléchit à "valoriser davantage, en termes de rémunération, un étudiant passé par un master Meef".
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