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Apple et l'école
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Extraits :
On parle également d’une présentation du Mac mini, qui marche très bien dans les institutions scolaires en tant que compagnon de tableau blanc interactif, ce qui est la grande tendance actuelle au niveau des équipements.
[...]
Quelle est la cible d'Apple sur ce nouveau produit ?
Les trolls plus ou moins velus vont sans doute s’en donner à cœur-joie mercredi matin, avant d’avoir des retours de bile si comme d’habitude la mayonnaise prend, mais on peut dire que ce format est l’évolution naturelle à la fois de l’iPod touch vers le haut, avec davantage de confort sur l’écran, et vers le bas en ce qui concerne l’iPad avec davantage de légèreté et de mobilité.
Les joueurs pourront ainsi se faire plaisir sur un modèle haut de gamme probablement sur-vitaminé, tandis que les comtés américains ou les départements français auront à leur disposition un modèle financièrement plus accessible pour équiper écoles et collèges de flottes entières. Il est d’ailleurs très probable que Tim Cook fasse état d’une telle demande du secteur de l’éducation pour justifier la sortie de cet iPad mini.
Le format actuel de l’iPad correspond en effet à la taille, et malheureusement au poids de l’ardoise de la communale dont on trouve encore quelques exemplaires dans les supermarchés au moment de la rentrée. Mais avec ses 600 g, l’iPad s'il est à terme le compagnon idéal du tableau blanc interactif ou de l’écran interactif pour le travail en classe entière ou en petit groupe, il reste encore trop lourd pour les élèves du primaire et bien entendu de la maternelle.
Or c’est avec ces outils que se construit l’école du XXIe siècle, avec au premier chef la lutte actuelle contre le décrochage scolaire. Les diverses expériences menées aux États-Unis et en Angleterre, mais également les expérimentations menées en France dans divers territoires, ont montré que ces types d’équipement avaient une efficacité réelle, à condition d’adopter une pédagogie adaptée.
Qu’on le veuille ou non, le système scolaire français reste prisonnier de son modèle des écrémages successifs hérité de la IIIe République, conçu au départ pour dégager les élites et qui en définitive produit de plus en plus d’exclusion.
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Le site d' Apple Education s'ouvre sur une magnifique publicité pour l'iPad : "Venez découvrir une expérience pédagogique plus captivante que jamais."
ITUNES-U
Une riche idée de faire transiter mis à disposition gratuitement par des enseignants par iTunes-u , qui nécessite l'installation d'iTunes et avec lui d'iTunes Store grâce auquel Apple réalise une bonne partie des ses profits !
www.apple.com/fr/education/itunes-u/
L'iPad est gratuit aussi, ou iTunes-U est une bonne façon d'en vendre beaucoup et de promouvoir un système propriétaire fermé ?iTunes U. Vos cours. Comme vous ne les avez jamais dispensés auparavant.
Libérez un formidable potentiel éducatif en créant vos propres cours pour iPad. Vous transmettrez vos connaissances de façon innovante et efficace, et vos élèves recevront un enseignement riche et immersif, avec l'app iTunes U pour iPad. iTunes U est disponible pour tous les degrés d'enseignement (primaire, secondaire et supérieur).
Tirez parti d'une app géniale pour apprendre.
Vos élèves suivront les cours que vous aurez préparés en se servant de l'app iTunes U gratuite pour iPad. Grâce à cette app puissante, ils auront sous la main tous les supports de cours nécessaires.
Ou plutôt doivent s'inscrire, sinon les cours à diffuser sont limités à 12 pour 50 élèves.Les établissements d'enseignement primaire, secondaire et supérieur de 26 pays peuvent s'inscrire au programme iTunes U pour mettre à la disposition de tous des cours et contenus pédagogiques.
Par contre le "partage" ne peut se faire que sur iTunes-U.Partager votre cours avec le monde entier.
Si votre établissement dispose d'un site iTunes U public, vos cours peuvent s'ajouter au plus vaste catalogue en ligne de contenus éducatifs gratuits sur iTunes U. Stanford, Yale, Oxford, Berkeley, le MoMA et la New York Public Library figurent parmi les centaines d'institutions qui diffusent cours, conférences, vidéos, livres et autres ressources auprès des étudiants et autres apprenants du monde entier.
Recommandé par de nombreux sites institutionnels de l’Éducation nationale !
crdp.ac-amiens.fr/cddpoise/blog_mediatheque/?page_id=3579
A lire également :
www.macplus.net/chronique-82000-le-grand...tinguished-educators
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Mais bon...
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www.liberation.fr/france/2018/04/08/des-...font-grincer_1641651
Dans un reportage en caméra cachée diffusé mardi, un journaliste de France 2 a suivi une classe de CM2 d’une école publique de la région parisienne. A leur arrivée, les élèves sont accueillis par une haie d’honneur des employés puis reçoivent des tee-shirts avec le logo de la marque. De quoi provoquer l’interrogation d’un des enfants qui demande même ainsi à voix haute : «Je croyais qu’on n’avait pas le droit au placement de produits à l’école ?»
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Le "stand-by" (interdire sans interdire), c'est la nouvelle déclinaison du "en même temps" de cette majorité.L’éducation nationale met « en stand-by » les sorties scolaires chez Apple et Microsoft
Bien sûr : Apple a officiellement pour mission de participer à la grande œuvre de l'éducation nationale !Ces opérations, officiellement destinées à combler la faiblesse des usages du numérique dans les classes, ont provoqué une vive polémique.
Avec un "stand-by", on a déjà vu fermeté plus ferme.La polémique sur les réseaux sociaux a en tout cas suffisamment enflé, depuis un mois, pour que le ministère de l’éducation campe sur une ligne de fermeté.
Curieuse position : s'il s'agissait d'un moratoire, on pourrait comprendre qu'une décision, favorable ou défavorable à ces sorties, serait rendue à l'issue de ces enquêtes, mais ici les sorties (dans des Apple stores, rappelons-le !) sont ici présentées comme ayant un "intérêt pédagogique", avec la nécessité donc de juger au cas par cas. Drôle de stand-by.Les sorties scolaires de ce type sont « en stand-by », faisait-on savoir au cabinet de Jean-Michel Blanquer, mercredi 9 mai, en expliquant avoir mandaté les directions académiques du numérique « pour regarder, sortie par sortie, ce qui s’y passe, et faire la part entre l’intérêt pédagogique des activités proposées et la pression commerciale à laquelle les enfants peuvent être exposés ».
Faut-il comprendre qu'en supprimant ce genre de pratiques commerciales un peu trop visibles les sorties scolaires dans les magasins Apple deviendront acceptables ?C’est un reportage diffusé sur France 2, le 3 avril, qui a poussé le ministère à réagir. On y voyait des élèves de CM2 de la région parisienne en visite dans un Apple Store être ovationnés à leur arrivée, avant de se voir offrir un tee-shirt avec le logo de la marque.
Une "initiation au code" quand le code fait désormais partie pleinement des programmes (ce qu'on peut regretter pour de nombreuses raisons par ailleurs) ?L’initiation au code venait après, deux des formateurs sur cinq étant, en fait, des vendeurs.
Au passage, personne ne s'interroge sur la pertinence pédagogique d'utiliser des tablettes pour apprendre la programmation.
Encore un propos sibyllin : les sorties précédemment évoquées n'avaient en rien un caractère monopolistique...Le 7 mai, Marianne a annoncé l’interdiction de ces sorties. « On ne peut pas parler de suspension à tout jamais, nuance-t-on dans l’entourage de M. Blanquer. Il n’y a pas d’interdit à amener les enfants dans des ateliers de programmation, de robotique ou sur l’intelligence artificielle, dès lors qu’ils ne sont pas soumis au monopole d’une marque. »
Et journée académique dans les locaux de Microsoft : scandale que nous dénonçons depuis des années.« Publicité à peine déguisée »
Ces visites, proposées depuis l’ouverture du premier store en France, il y a bientôt dix ans, gratuites et soumises à l’autorisation des parents, doivent apporter un « complément à l’enseignement que les élèves reçoivent [à l’école] », défend-on chez Apple. L’entreprise n’est pas la seule à s’être positionnée sur ce secteur. Microsoft met à la disposition des enseignants, depuis 2012, sa « classe immersive », actuellement en cours de refonte. « Un espace ouvert qui accueille les élèves de tout niveau pour une expérimentation en différents ateliers et une production de travaux », peut-on lire sur le portail Internet de l’académie de Paris, signe du soutien apporté au projet, jusqu’à présent, par l’institution.
Car ce qui importe, dans l'école moderne, ce n'est pas l'instruction, mais "les usages" des produits numériques.Car, côté éducation nationale, un constat est partagé autour de la faiblesse, dans les classes, des usages du numérique pédagogique.
Le constat est surtout "partagé" par les cadres pro-numériques de l''Education nationale. Il existe beaucoup de voix critiques sur le bien-fondé de tels usages...
C'est vrai que les tablettes demandent un mode d'emploi...Les enseignants, souvent les premiers à regretter le manque de formation, sont plutôt demandeurs d’accompagnement, surtout depuis l’intégration dans les programmes du code informatique, en 2016, et la succession des « plans numériques » qui ont souvent donné la priorité à l’équipement (tablettes, tableaux blancs interactifs, etc.) sans toujours fournir le mode d’emploi adéquat.
Les enseignants constatent surtout que les équipements sont décidés par les collectivités locales (sans aucune compétence pédagogique) et arbitrairement imposés aux équipes éducatives...
Visiblement ce professeur anonyme (un "Apple distinguished educator" ?) ne souhaite pas que cette "prise" n'ait pas lieu à l'école.Mais « pas de n’importe quel accompagnement », disent leurs syndicats. Pas si, sous couvert d’ateliers, se déploie de la « publicité à peine déguisée » ou si les « données personnelles » des élèves sont susceptibles d’être divulguées.
« En interdisant, résout-on vraiment le problème ? », observe-t-on sur le terrain. « C’est toute la relation entre l’école et l’entreprise, en particulier avec ces géants du Web qui ont prise sur notre vie privée, qui doit être interrogée sereinement », plaide un professeur parisien.
Curieux relativisme : seuls deux syndicats très minoritaires, le Sgen-CFDT et le SE-Unsa, se montrent enthousiastes envers les grands groupes technologiques.Une relation souvent polémique. Entre ceux, nombreux au sein de la communauté éducative, qui s’alarment de l’« entrisme » des grandes firmes, et ceux, pas moins nombreux, qui au contraire saluent l’adaptation – tardive – de l’école à la culture numérique, le parent s’y perd un peu.
Avec la bénédiction le plus souvent du SE-Unsa !« Manipulation »
D’autant que l’actualité lui donne des raisons de s’alarmer. En mai 2017, le New York Times publiait une enquête révélant « comment Google a pris le contrôle de la classe ». Au même moment, dans le sillage de l’élection du président Emmanuel Macron, alors que la France attendait la nomination du gouvernement, l’éducation nationale transmettait une consigne, sous la plume de son directeur du numérique, Mathieu Jeandron – recruté, depuis, chez Amazon –, autorisant l’usage à l’école des fameux « Gafam » : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Enseignants, parents, associations et même la CNIL donnaient l’alerte.
L’émotion n’est pas tout à fait retombée. « L’école doit être protégée de toute forme de manipulation visant à faire des jeunes des acheteurs ou des médiateurs pour de nouveaux clients », tacle Francette Popineau, du SNUipp-FSU, syndicat majoritaire au primaire. « Le ministère se positionne sur les Apple Stores car c’est médiatique et emblématique, mais les propositions pédago-commerciales fleurissent depuis longtemps, dès la maternelle, y compris dans d’autres secteurs », rappelle Stéphane Crochet, du SE-UNSA.
Amusant de voir le mot "pédago-commercial" dans la bouche du responsable de ce syndicat.
Si c'est un "outil", pourquoi s'en priver...Les sorties de classe ne sont pas le seul outil proposé par Apple en matière d’éducation.
Et toujours dans une perspective philanthropique !La firme a toujours ciblé les écoles et universités, participant à leur informatisation. En mai 1983, déjà, elle lançait le programme « Kids Can’t Wait » (« les gamins ne peuvent pas attendre »). L’objectif : placer un ordinateur Apple dans chaque école comptant plus de 100 élèves en Californie. Dès les années 1990, la marque développe des machines spécialement pensées pour les professeurs et les étudiants : l’eMate 300, le Power Macintosh G3 All-in-One, puis l’eMac en 2002.
Mais au fait, si les formations Apple sont si intéressantes et désintéressées, que n'ont-elles lieu dans les établissements scolaires et avec un matériel de n'importe quelle marque ?
Les iPads sont tout sauf des "machines spécialement pensées pour la scolarité" : il suffit d'observer l'utilisation réelle qu'en font les enfants.« Faisons confiance aux enseignants »
Jusqu’au début des années 2000, Apple faisait figure de leader, avant que Microsoft et Google se fassent, à leur tour, une place sur le marché. Elles aussi se mettent à proposer des machines spécialement pensées pour la scolarité ; elles imposent leurs logiciels, avec la licence Microsoft 365 Education et la G Suite de Google.
Et bien d'autres choses, à vrai dire...Combien pèse, pour ces fournisseurs de services, ce « marché » de l’école ? Aucun ne communique de chiffres récents. Tout juste sait-on que Microsoft a investi, en 2015, 13 millions d’euros pour le développement du numérique éducatif, dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de l’éducation.
Donc bon pour les applaudissements ?Peut-on alors faire sans eux ? Pour Stéphane Crochet, il serait plus juste de rappeler que l’éducation nationale doit veiller à protéger les élèves et à « les éveiller sur les démarches marketing », en laissant l’enseignant choisir de ne pas aller sur une activité telle que celles proposées en magasin – en particulier avec les plus jeunes élèves –, mais « pourquoi pas de s’y rendre avec les plus grands, en travaillant à ce que personne ne soit dupe de la générosité de façade ».
La liberté... pour défendre un certain libéralisme, en somme.Une position défendue sous le quinquennat précédent, quand « faire entrer l’école dans l’ère du numérique » était martelé comme un slogan par le président François Hollande. Interpellée sur l’intérêt des ateliers d’Apple, sa ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, avait pris position sur Twitter fin 2016 :
« Les enseignants utilisent leur liberté pédagogique de façon pertinente pour éviter les pièges commerciaux. Faisons-leur confiance. »
Pourtant ce devrait être une source de fierté pédagogique, non ?Apple et Microsoft, qui n’ont pas donné suite à nos demandes, n’indiquent pas combien d’enseignants se sont portés volontaires pour ces sorties de classe.
Dans "Le Figaro" du 14/05/18 : www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/05...les-apple-stores.php
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