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"Lettres canadiennes" (Cahiers-pédagogiques)
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L'herbe est toujours plus verte ailleurs.L’école ailleurs
Lettres canadiennes
Jade a treize ans et, cette année, elle est partie finir sa 4e au Canada pendant six mois.
Pourquoi ce brusque départ en cours d'année pour la Nouvelle-Écosse, présenté par la suite comme un "rêve" (un "projet" avec "cagnotte", "baby-sitting" etc.) ? Dans quel cadre s'effectue ce changement d'école ? Nulle part d'ailleurs n'est renseigné le statut de l'école qui accueille Jade, ou le profil des élèves qui la fréquentent. Le "collège de Nova Scotia" ne peut être identifié. Bref, tout ceci est bien nébuleux...
Et membre des "Cahiers pédagogiques". Cet échange, essentiellement centré sur la pédagogie ou l'école, semble très spontané.L’occasion d’un échange épistolaire (par messagerie électronique) transatlantique avec Caroline, sa mère, enseignante en France.
Comme ce n'est pas expliqué, difficile d'en penser quoi que ce soit.Que pense-t-on de mon voyage là-bas ? Que disent-ils (« ils » c’est les autres !) ?
Les professeurs français (pardon "du vieux Monde"), même quand ils se prétendent bienveillants, sont si arriérés. Heureusement que certains, comme la mère de Jade, sont bien plus ouverts d'esprit.Ici, et notamment au collège, tes professeurs me demandent souvent de tes nouvelles. Ils sont rassurants. « Bien sûr ce sera dur au début, mais quelle aventure ! ». Je crois qu’ils sont contents pour toi. J’ai eu dans mon casier, quelques documents pour que tu « rattrapes ton retard ». C’est ça le « Vieux Monde », tu pars à l’étranger et cela te mettra « en retard » ! Mais je te rassure tout de suite, on y arrivera. Continue d’explorer ce monde et raconte-moi.
Alors qu'en France les professeurs sont malheureux d'exercer leur métier.Maman, devine quoi ? Mon collège est juste génial. Mes professeurs sont souriants et tous très gentils. Les premiers jours je pensais que c’était parce que j’étais nouvelle et que je ne comprenais rien. Mais non, ils sont sympa avec tout le monde. Le matin, lorsqu’on entre dans le collège, le directeur ou son adjoint et certains professeurs sont à l’entrée pour nous saluer et nous dire « bienvenue ». Ils ont l’air contents d’être au collège.
L'accueil avec le sourire à l'entrée du collège, c'est un bon moyen de juger de la compétence des personnels, en tout cas.
De voir les élèves surgir dans une salle réservée aux professeurs ? Peut-être en effet. D'ailleurs, la salle des professeurs est-elle accessible aux élèves dans ce collège canadien ? Pas d'information à ce sujet...C’est marrant, non ? Tu sais, ça me rappelle quand un prof nous demande d’aller chercher des photocopies en salle des professeurs et qu’on se fait disputer [1] quand on se présente là-bas. On dirait que chez nous (enfin chez vous ), les profs ne sont pas heureux de nous voir.
En tout cas, il est permis, à partir d'une expérience individuelle, de tirer une conclusion générale. Intéressante métamorphose du "chez nous" en "chez vous" : mais ce jugement sévère n'était-il pas antérieur au départ de Jade ? Coïncidence d'ailleurs : sa mère semble partager le même jugement.
La mère étant professeur de SEGPA, on peut comprendre l'enthousiasme de la fille : les modalités pédagogiques de la SEGPA ("enseignement [...] adapté" à des élèves au profil scolaire très particulier) devraient s'appliquer à l'ensemble du collège.Et puis aujourd’hui, j’ai eu un cours dans un atelier gigantesque. On doit créer un objet, et on a six mois pour le fabriquer. Tout est possible. On demande à faire acheter le matériel dont on aura besoin, on doit faire un budget, expliquer à quoi ça va nous servir (mais ça peut être inutile) et ce que sera notre objet. Et après on bricole dans un atelier comme celui de la SEGPA du collège, sauf qu’on y va tous ! Tu adorerais.
Un professeur qui juge ses collègues avec autant de pertinence que de bienveillance, tout en s'incluant - implicitement et en toute humilité - dans les bons professeurs (c'est-à-dire qui donnent le sentiment d'être heureux de travailler et sourient aux élèves).Je crois que tu vas avoir envie de venir vivre ici. Tu ressembles d’ailleurs plus à une prof canadienne parce que tu souris toujours à tes élèves, comme ici !
Ma chérie,
Ce que tu écris me rends heureuse pour toi. Mais tu sais, des professeurs qui sourient dans le Vieux Monde, j’en connais d’autres. Mais je comprends bien ce souci de la salle des professeurs…
Pour l'instant la "créativité" reste purement spéculative.Je trouve que c’est une bonne idée d’accueillir les élèves, un peu comme on le fait à l’école primaire. Par contre, des établissements où tous les élèves peuvent créer des choses dans l’atelier de SEGPA, je n’en connais pas. Et tu as raison, j’adorerais ! Je suis tellement contente que tu puisses être créative au collège.
L'école primaire, comme la SEGPA, sont donc les modèles d'enseignement que devrait suivre le collège français.
Le persifflage suffira. Le "qui sait" semble bien artificiel tant cet échange est convenu.Raconte-moi encore. Dis-moi tout ce que tu trouves intéressant dans leur système scolaire. Qui sait, cela pourrait intéresser d’autres professeurs. Tu serais un peu comme Usbek et Rica dans les Lettres persanes de Montesquieu, mais en moins ironique.
Quel chance que cette élève découvre un univers scolaire si proche des idéaux d'enseignement des "Cahiers pédagogiques", comme la pédagogie de projet ou le constructivisme ! Vive le "Nouveau monde" !
Dans les Lettres persanes, la satire porte sur les pays occidentaux découverts par Usbek. Mais bon, c'est un roman du "Vieux Monde" : quel intérêt ?Je sais, tu ne connais pas encore ce livre, mais nous en reparlerons bientôt. Je t’embrasse.
Ce qui est donc bien, c'est de ne pas être à l'école.Commençons par la journée d’école. Nous avons quatre heures de cours le matin et une pause. Ce que j’aime, c’est que je n’ai qu’une heure de cours l’après-midi. Du coup, je rentre assez tôt à la maison et j’ai le temps de faire d’autres choses. Mes copines font du sport, de la musique. Moi je n’ai pas pu m’inscrire en milieu d’année. Mais c’est pas mal aussi comme ça. Tu vois, au Mans, je rentre parfois à 18h le soir et je dois faire parfois deux heures de devoirs.
Bizarre car les chiffres de PISA sont bien différents : 45% des élèves se disent très tendus quand ils étudient et 64% se sentent très anxieux même s'ils sont bien préparés pour une évaluation (contre respectivement 36% et 55% en moyenne pour l'OCDE selon PISA 2015, III, 1.2). En France, les chiffres sont inférieurs : 29% et 47%...Ici je ne me sens pas stressée ni pressée. Je travaille quand même l’après-midi, mais je prends mon temps.
Mais que peuvent valoir des statistiques contre l'expérience personnelle d'une élève ?
Effectivement, les élèves non francophones sont moins bien accueillis en France.J’ai la chance d’avoir un cours particulier en anglais. Je n’avais pas le niveau en arrivant et le collège a tout fait pour que je sois à l’aise au plus vite. Du coup, je rate certains cours, mais je n’ai pas besoin de les rattraper.
C'est vrai qu'une science, quand elle exige une méthode et des savoirs rigoureux, est bien ennuyeuse : quand elle ressemble à "une série de télé américaine", c'est beaucoup plus agréable. Par contre, à savoir si c'est plus efficace...J’adore la Physique-Chimie (je ne croyais pas écrire ça un jour ). En France, je n’aime pas trop parce que je ne comprends rien aux tensions, aux résistances et tout et tout. Ici, on est des chercheurs. On se pose des questions et on essaye d’y répondre. Bon, ça me fait penser à une série de télé américaine. On fait des exposés sur les planètes, les volcans, les vagues et on doit fabriquer des maquettes. Et on les fabrique en cours, les profs nous donnent du matériel pour le faire.
C'est chouette de considérer que les élèves ne sont pas là pour apprendre des techniques, mais - dans le plus pur esprit constructiviste - qu'ils sont déjà des artistes. Si tout est subjectivement "beau", c'est plus rapide à évaluer et ça fait plaisir à tout le monde, non ? Un peu comme on peut faire avec des tout-petits qui apprennent le dessin, en effet.Tiens, comme l’autre jour en Arts plastiques, j’avais une idée et la prof a dit que j’étais vraiment très créative. J’avais besoin d’un vieux puzzle, un auquel il manque des pièces, tu vois, pas un neuf. Et bien elle m’en a donné un pour mon tableau. Et on le fait en classe. Et si on veut continuer à la maison, on le ramène chez nous. C’est assez souple. Ah oui aussi… ça va te plaire ça ! Ce n’est pas noté. Elle dit qu’on ne note pas de l’art. Elle dit que si c’est beau pour soi, alors c’est beau. J’adore cette philosophie
A part de puzzles en classe ou des projets très vagues, pour l'instant tout est à l'état d'"impressionEn tout cas, ce qui est sûr, c’est que j’adore aller au collège. J’ai l’impression d’apprendre beaucoup en faisant plein de choses.
Et les "Cahiers pédagogiques" en font la promotion active. Plaignons ceux qui n'ont pas la chance de les connaître et pour qui tout est "noir"... Bon, en relisant bien le courrier précédent, il n'est fait aucune mention de classe coopérative. Mais bon, qu'importe la réalité : ce qui compte c'est l'idéologue ("ça me fait rêver ce que tu racontes").Maman du Vieux Monde à sa fille chanceuse
Effectivement, tu me connais bien, ça me fait rêver ce que tu racontes. Mais tout n’est pas si noir que ça en France quand même. Regarde, ici, nous avons créé 9 classes coopératives. Les élèves apprennent à travailler et à vivre ensemble.
Parce que Jade compte revenir en France en 3e ? Quel est le sens de cette demi-année scolaire à l'étranger ?Tu sais, nous poursuivons les conseils coopératifs, comme tu faisais avec ta prof d’EPS. L’an prochain, nous mettrons en place du tutorat entre élèves. Tu risques en 3e, d’être tutrice d’un ou une 6e.
Avez-vous ce genre de choses ?
C'est vraiment merveilleux !Alors, pour te répondre, on n’a pas de conseils coopératifs. Par contre, il y a quelque chose d’extraordinaire. Tu sais, nous, en France, quand on a des exos à faire et qu’on a oublié (ça m’arrive rarement ), et bien, on demande le matin aux copains et on recopie pour être sûrs que le prof ne nous disputera [2] pas. Et bien ici, personne ne te donne la réponse. Mais… (suspense) tout le monde t’aide. En fait, les élèves ne te donnent jamais la réponse mais ils font tout pour que tu comprennes.
En tout cas, ne pas faire ses exercices montre une grande implication.
Mais pourquoi féliciter sa fille qui a reçu un "award", en ce cas ?Félicitations ma Jadou. Je suis fière de toi évidemment. Mais dis-moi… il n’y a que ceux qui ont de bons résultats qui sont récompensés ? Tu me connais, en tant que « prof en SEGPA », j’ai un peu de mal avec cette idée. Et en tant qu’être humain aussi !
En consultant PISA 2015, on apprend que 73% des élèves canadiens veulent faire partie des meilleurs de leur classe (III 1.2) quand ce ne sont que 45% en France : quel manque de motivation dans le "Vieux monde" !
Que tout le monde reçoive un "award" est tout à fait admirable (et pas du tout démagogique).Je te reconnais bien là ! Au début, je croyais comme toi que ce n’était que les bons élèves (je sais, tu n’aimes pas qu’on dise ça mais je fais vite) qui étaient récompensés. Et genre, comme je suis pas très très forte parce que j’écris pas très bien en anglais encore, je pensais qu’il m’avait donné un award en sport juste pour m’encourager. Alors j’ai demandé au prof de sport. Et il m’a dit que non, c’était surtout parce que j’avais fait beaucoup d’efforts en classe et qu’en plus j’aidais les autres. Il m’a expliqué qu’ils essayaient de valoriser tout le monde et de faire en sorte que tous puissent être récompensés quand ils ont progressé ou fait quelque chose de bien. Et il y a une cérémonie par mois. A plus ma Maman.
Curieux car, selon PISA 2015, le harcèlement est plus important au Canada qu'en France...Ce matin, je cherchais quoi te raconter d’original sur l’école et puis une fille est passée devant moi. Elle est dans ma classe, elle s’appelle Emily. Elle est handicapée mentale. Elle pousse des cris parfois. Je t’avoue que je ne suis pas toujours très à l’aise quand je suis à côté d’elle. Je ne sais pas si elle réussit à travailler comme tout le monde. Mais j’ai regardé et en fait, personne ne se moque d’elle. Bon, elle a pas trop de copains quand même, elle a l’air un peu dans son monde, mais en classe, tout le monde l’aide. Moi aussi quand je peux.
D’ailleurs il n’y a pas de moqueries, je t’assure. Et ça, ça m’a fait réfléchir. Par exemple, tu verrais comment certains arrivent habillés le matin… On dirait qu’ils sont encore en pyjama. Et personne ne se moque. Au collège, en France, tout le monde se moquerait.
Les gens qui portent ou même connaissent des "Stan Smith" appartiennent à un milieu particulier en France, tout de même. On dirait que Jade n'était pas scolarisée en éducation prioritaire, par exemple.En France, on a tous des Stan Smith ou des Docks etc… Ici, tu peux même être en chaussettes en cours. Faut dire qu’avec la neige qu’on a eue cet hiver, j’ai mis mes après-skis tous les jours.
Quant au mythe de la chaussette, il sévit donc également au Canada...
Ça fait rêver. Heureusement, avec les coupes budgétaires, ce rêve est en train de se réaliser en France.J’aimerais bien que ce soit comme ça en France. Je crois que je pourrais rester ici !
Ah oui, et puis, même si nous sommes plus de 500 élèves, il n’y a pas de CPE ni d’assistants d’éducation.
Pour le reste, toujours selon PISA, le sentiment d'appartenance à l'école est plus faible au Canada qu'en France. L'impression de Jade est donc très subjective. Et comme le harcèlement y est plus marqué qu'en France, c'est une bonne nouvelle que l'absence de personnels d'encadrement, non ?
Pas de cantine : encore un rêve de gestionnaire qui se réalise !Nous nous occupons nous mêmes des clubs du midi et nous sommes responsables des locaux. Nous pouvons manger où nous voulons du moment que nous laissons les lieux propres (il n’y a pas de cantine, les lunchs sont plutôt des pique-niques…
Avec une vision aussi objective de l'école, en effet. La responsabilisation va jusqu'à l'inversion des rôles, en application du constructivisme le plus atterrant.Tout n’est pas rose non plus ). Mais je trouve ça tellement plus agréable de sentir que les adultes nous font confiance.
Lettre XVI
J’aime beaucoup cette idée de responsabiliser davantage les élèves.
Tu n’as plus qu’à devenir ministre de l’Éducation nationale.
Quelle avance pédagogiques quand les "outils" de la modernité servent à envoyer des mails à sa famille pendant les cours de mathématiques ! C'est bien la peine d'être libérée chaque après-midi, en tout cas...Je te laisse je suis en maths.
Lettre XVIII
Tu écris un mail en plein cours ?
Lettre XIX
Bah oui pourquoi ?
Lettre XX
… Non pour rien ! A vite. Je t’aime
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- Loys
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Commençons par rappeler que les classements n'ont guère d'intérêt. Comme la France, le Canada a vu ses résultats diminuer depuis 2000 : de 533 pts à 497 pts, soit une perte de 36 pts, presque l'équivalent d'une année scolaire (il est vrai que sur la même période la France est passée de 517 à 474 pts).
Quelques observations sur les aspects pédagogiques vertueux censés expliquer le succès de l'école canadienne.
Ce n'est donc pas "l'approche par compétences" (qui pourrait aussi bien s'appliquer au b.a-ba) mais une approche utilitaire.Quand les écoliers français commencent par apprendre le b.a.-ba des maths avant de découvrir ce qu’ils pourraient en faire, c’est en cherchant à résoudre un problème, le plus possible en lien avec la vie réelle, que les jeunes Québécois acquièrent les contenus mathématiques.
Bonne nouvelle pour le système canadien, c'est typiquement cette approche libérale et utilitaire, au fondement de la démarche d'évaluation des systèmes éducatifs de l'OCDE, qui est promue et évaluée par les questionnaires de PISA : la "littératie" en mathématiques "pour participer pleinement à la vie en société".
Comme le disait Michel Delord : "La « culture mathématique » testée par PISA n'a pas grand-chose à voir avec les mathématiques puisque en sont absents de l'évaluation « algèbre, calcul littéral, raisonnement déductif, trigonométrie (angles) et objets géométriques »". Conséquence paradoxale : on peut être très bon mathématiques en mauvais dans PISA et réciproquement...
Comme le collège est unique en France jusqu'à 14-15 ans et que les élèves testés dans PISA ont 15 ans, cette affirmation est dépourvue de sens.Démocratisation maximale
Mais la différence d’approche philosophique sur la visée fondamentale du système éducatif est peut-être le facteur fondamental pour comprendre les écarts de résultats entre les deux pays. « Au Canada, notre objectif est d’amener tous les enfants à s’intéresser aux mathématiques et aux sciences, par tous les moyens possibles, quand la France, qui dispose d’excellents professeurs, semble figée dans le vœu élitiste de former de futurs grands mathématiciens »
Au reste, les meilleures performances en culture mathématiques dans PISA se rencontrent dans des systèmes véritablement élitistes : Corée (527 pts en 2022), Japon (536 pts) etc.
L'article se termine par une affirmation qui n'est donc fondée sur aucune évaluation.A défaut d’être un modèle absolu, l’approche canadienne n’est pas sans intérêt au vu de ses performances. D’autant qu’il est un domaine non évalué par l’enquête PISA, mais qui semble faire l’unanimité chez les parents d’enfants qui ont goûté successivement aux systèmes français puis canadien : la pression mise sur les écoliers pour « réussir » à tout prix est infiniment moindre au Canada. Ils assurent même que leurs enfants y sont « heureux » à l’école.
En réalité un questionnaire PISA demande précisément aux élèves s'ils se sentent heureux à l'école (voir par exemple PISA 2012, Vol. III, pp. 43sq) : les résultats canadiens sont strictement identiques aux résultats français...
Bref, bonheur, pragmatisme et non-élitisme compte sans doute moins dans "les secrets de la réussite en maths" que l'adaptation aux tests, les taux d'encadrement (des orthopédagogues dans les écoles pour accompagner les élèves en difficulté ?!), la rémunération des enseignants.
On peut même se demander pourquoi l'écart est finalement si peu prononcé...
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