La littérature à l'école à l'ère numérique

A lire sur le "Café Pédagogique" du 28/02/13 : "« Lire au collège » à l’ère du numérique" .

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Un exemple sur le blog "Lis tes ratures" de Françoise Cahen, mentionnée ci-dessus et rapporté dans le "Café pédagogique" du 20/11/13 : "Balzac 2013 : activités recréatives sur un blog" .

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Après Balzac dans "Voici", Candide en manga...
A lire dans le "Café pédagogique" du 29/01/14 : "Un travail jubilatoire autour de Candide".

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C'est vrai que Candide sans les TICE ou les arts plastiques, ça ne peut pas être "jubilatoire"...

La séquence est référencée dans la base d'Eduscol : eduscol.education.fr/bd/urtic/lettres/in...ommande=aper&id=2245
Titre : "Des activités créatives autour de Candide avec les TICE"
Commentaire : Dynamiser la démarche de lecture analytique de Candide par des productions d'élèves originales.
Idem : "Des activités créatives autour de La Peau de Chagrin avec les TICE "

A présent "Le facebook de Madame Bovary" (sic) !

Pourquoi recourir au numérique ?
Le numérique et en particulier facebook permet aux élèves d’accéder à une forme de « jeu de rôles » à partir de personnages romanesques d’une autre époque. En outre, mettre la vie de Charles et d’Emma dans une petite ville de province, où les commérages font passer le temps, ne paraît pas incohérent. Ce qui se disait à voix basse au XIXe siècle entre amis ou connaissances se dit maintenant sur la toile. D’autre part, Mme Bovary est en proie à un mal être profond, à un sentiment d’insatisfaction, qui correspond bien à l’air du temps. Les bloggeuses parlent souvent de leur intimité et de leurs émotions dans des échanges fréquents. Mme Bovary est donc l’archétype même de la femme qui aujourd’hui pourrait spontanément discuter sur le net de cette vie qu’elle considère « ratée ». Enfin, Emma établit une correspondance avec ses amis Rodolphe, et Léon dans le roman. Si on la transpose dans le monde d’aujourd’hui, de fortes raisons l’amèneraient à échanger directement sur internet. Si l’on veut donc rester dans l’esthétique réaliste, tout porte à croire qu’Emma accèderait donc à cette écriture virtuelle. Enfin, la démarche repose sur une approche anachronique, puisque les personnages demeurent dans le contexte du XIXe siècle, il n’y a pas de transposition dans le monde moderne, pour permettre aux élèves de mieux comprendre l’oeuvre, et de maîtriser son contexte. Une approche d’Emma du XXIe siècle sera faite dans le cadre de l’accompagnement personnalisé un peu plus tard dans l’année, et se distingue de cette activité même si elle est en partie liée. [...]
Les comptes sont en partie créés au CDI, avec la documentaliste et le professeur de lettres.

A télécharger ici : lettres.discipline.ac-lille.fr/tuic/exem...pdf/at_download/file

C’est ainsi que j’ai vu un épisode de Candide magnifiquement transposé en manga par une élève, alors que je ne l’avais même pas imaginé. J’ai retrouvé dans mon casier de la salle des profs certaines réalisations plastiques sur Candide enveloppées dans du papier cadeau, nouées par un ruban de soie, ou encore un beau parchemin de Cunégonde (presque authentique !) brûlé sur tous les côtés : la joie perceptible des élèves à l’idée de trouver des supports inattendus (qui ne passaient pas forcément par les TICE) leur faisait oublier la contrainte scolaire. »

Tout ce qui peut faire lire est bon à prendre. Faire des pseudo-parchemins en 6e-5e, je ne trouve pas cela scandaleux, même si ce serait mieux de commencer ce genre de chose en primaire.
Le Facebook de Mme Bovary, pourquoi pas, mais je crains que le détour pédagogique ne soit une perte de temps pour les élèves qui lisent correctement. Pour le dire autrement, l'activité pédagogique semble intéressante, mais en classe de 1ère, il y a d'autres entraînements plus importants à mener. Si l'école ne le fait pas, les enfants de la upper class le feront ailleurs, et tant pis pour les enfants de pauvres.
En fait, ce qui me choque le plus, c'est l'intitulé du programme, que je découvre : "le personnage de roman du XVIIe à no jours". On dirait que c'est formulé exprès pour tenir Rabelais à l'écart. "Buveurs très illustres, et vous vérolés très précieux" choque-t-il encore ? Ou bien Rabelais a-t-il une place pour lui tout seul ailleurs dans le programme ?

On peut étudier Rabelais par d'autres biais. Mais ça ne retire rien à la pertinence de la remarque...

Dans le "Café" du 29/06/15 : "Racine interactif ? Enseigner la littérature par le numérique... "

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Dans le "Café" du 26/06/17 : "Britannicus au lycée : Des journaux intimes en ligne"

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