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"10 pistes pour penser la culture numérique" (EducaVox)
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Ce qui serait bien ce serait de la définir (si elle existe) pour commencer.10 pistes pour penser la culture numérique
Il y en aurait donc plusieurs ?Lorsque l’on croise des podcasts et des conférences autour de la question des liens entre culture et numérique de l’année écoulée, voilà ce qu’on peut en retenir avec comme fil rouge la problématique suivante : disposons-nous du recul nécessaire pour définir la culture ou les cultures numériques ?
"générative" : le sens de cet anglicisme m'échappe quelque peu.1. La culture numérique serait générative et ouverte

Une chose est sûr : la culture numérique a besoin de termes anglais.

...elle n’est pas seulement reconnaissable à sa dimension patrimoniale.

Elle co-construit avec d’autres cultures.

Il s’agit d’une culture d’identités parallèles.

Décidément ces "pistes pour penser le numérique" sont bien fumeuses.Elle introduit de nouvelles pratiques en plus du lire, écrire, compter : il faut savoir créer, chercher et permettre la co-construction.
Les nouvelles pratiques de lecture constituent une certaine régression. Quant à la dimension créatrice, les usages du numérique montre plutôt une tendance à la consommation passive ou à la reproduction massive.
On l'avait bien compris...Le numérique n’est pas un outil...
Rien que ça. Le "savoir" semble ici inclure de nombreuses choses étrangères au savoir....mais un nouveau milieu du savoir.

Ce n'est pas un outil, mais c'est une technologie. Nous voilà bien.Il s’agit d’une technologie intellectuelle au sens où le définit Jack Goody dans La raison graphique.

Rectifions : le numérique permet le stockage d'informations (processus informatique) et dispense de la mémorisation (acte humain).2. Par définition, le numérique permet la mémorisation et la diffusion dans l’espace et dans le temps.
Pour la diffusion (de quoi ?), elle la permet et en même temps l'empêche par l'effet de l'infobésité. Cette permission ressortit d'ailleurs plus à une diffusion virtuelle qu'à une diffusion effective.
Chouette : encore une culture !Le numérique ouvre les portes d’une culture de la publication.

Précisons qu'il s'agit d'une publication illusoire elle aussi, plus virtuelle qu'effective. Et que cette publication n'a pas grand chose à voir avec le terme "publication" dans son acception traditionnelle. On ne dit pas d'un enfant qui colle un mot sur une fenêtre de sa chambre qu'il publie quelque chose : c'est pourtant ce qu'on dit avec cette nouvelle culture de la "publication".
Car un spectateur ne pouvait jusqu'ici être un amateur.Le rapport à la culture change : on passe du spectateur à l’amateur.

Tiens, on retrouve le mot "culture" cette fois dans son acception traditionnelle.

Un amateur de musique pratique la musique ?L’amateur pratique aussi...
C'est-à-dire clique sur un bouton "Like" qui permet à un réseau commersocial d'enregistrer des données au sujet de chacun de ses utilisateurs pour ensuite les commercialiser.... partage.
Le quart d'heure de célébrité devient permanent et universel !Les acteurs sont à la fois consommateur, créateur et diffuseur.

La culture devient donc un "document" ?3. La culture se modifie, le numérique permet cette modification du document.

Nul doute que tous les "acteurs" du numérique savent "jouer avec l'algorithme".Pour cela, il faut savoir "computer", à savoir jouer avec l’algorithme.

Modifier, c'est créer !La modification permet de construire de nouveaux outils, regards et contenus.

Ou pas.La conversion est au coeur de la culture numérique : de format en format, de forme en forme, d’évoluer dans l’interopérabilité.

Une conversion de format, c'est un acte créateur !
Un beau truisme dans une phrase absconse : des "échelles culturelles" ?4. La culture numérique se caractérise par des articulations d’échelles culturelles différentes entre le supranational, le national et le local.

Il faut lire Michel Serres !Mais il manque une vision de l’avenir de la vie de l’esprit dans le numérique pour construire une nouvelle civilisation.

Le mimétisme n'est plus un acte de partage créateur ? Dans tous les cas, c'est comme si c'était fait !Il faudrait dépasser le mimétisme comme sur les réseaux sociaux actuels.
Une culture qui se définit par une nécessité de "compétitivité", voilà qui est étrange.5. L’accès à la culture numérique pour les jeunes pose des enjeux énormes en termes d’employabilité et de citoyenneté. Il faut éviter les ruptures dans la compétitivité, dans la construction de soi, dans l’implication dans la vie de la cité en tant qu’acteur.
Car c'est bien connu l'élitisme n'existe pas le monde numérique.6. L’élitisme rime avec une économie de prestige lié à la rareté, inverse à la culture numérique basée sur l’intelligence collective.

Pour "l'intelligence collective", voir le fonctionnement de Wikipédia ou les déchaînements collectifs de tweets homophobes ou racistes .

Du copié-collé de Michel Serres. Le fonctionnement asymétrique de Twitter offre un bel exemple de culture horizontale...On passerait d’une culture hiérarchique à une culture horizontale.

Des exemples de "métacultures" ?Il existerait des formes d’incompréhension entre des subcultures et métacultures contre une culture légitime.

D'où tous les paramètres de confidentialité ou d'anonymat sur les réseaux...La culture numérique s’oppose à l’idée que l’information est un secret détenu par certains...

On pense très fort au modèle wiki mais sans en évoquer les problématiques limites : qui est légitime pour établir cette critique ?...elle doit être publique et soumise à la critique pour lui donner de la valeur.
L'essentiel des vidéos vues sur YouTube proviennent de la télévision...7. Il existerait une confusion entre le numérique et la télévision qui nourrit un imaginaire négatif lié à l’écran.
Ce n'est pas parce qu'il le permet qu'il le fait. Combien d'utilisateurs passifs de Wikipédia pour quelques milliers de contributeurs ?Contrairement aux autres écrans, le numérique permet de médier, de transmettre et de produire des contenus.
On serait confronter à un problème dans le rapport à l’objet informatique.

8. Le numérique permet l’appropriation des données, de l’information pour sortir de la flânerie et de l’errance.

Avec des suggestions de recherches et des publicités personnalisées par votre moteur de recherche préféré ?Il y a une obligation d’initiative pour construire des chemins de la connaissance singuliers.

Les économies sont surtout pour les groupes qui, comme Google, s'approprient en le virtualisant ce qui leur appartient pas.9. La numérisation des savoirs permet des économies d’échelles sous forme d’enjeux géopolitiques très importants.
Il faudrait inventer et populariser... le concept de bibliothèque publique, par exemple.La France doit développer un accès à la culture comme bien public, accessible à tout le monde.

Voilà qui est d'une grande clarté : il faut "repenser".10. Pour finir par de l’opérationnel, Bruno Devauchelle fait 4 propositions pour repenser les lieux de savoir à travers la culture numérique (et ici notamment l’école et le formation des enseignants) :
repenser les espaces temps d’activité de l’enseignement et de la formation.
Favorisons l'articulation !favoriser l’articulation entre pratiques personnelles et pratiques professionnelles.
L'expression "mettre en veille" est ici très maladroite et en même temps assez révélatrice d'une certaine conception de l'avenir de l'enseignement.mettre en veille les enseignants sur la connaissance de l’évolution culturelle liée au numérique, aux sciences et techniques.

Tiens la "culture numérique", pardon les "cultures numériques" font maintenant place à une "évolution culturelle liée au numérique".
La résistance a aussi pour vocation de libérer...ne pas faire de la culture ou des cultures des ilôts de résistance mais des espaces de libération, individuelle et collective.

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