Analyse intéressante. J'y ajouterais deux commentaires.
On aimerait connaître le poids des lobbies techniques (au sens ellulien) dans les décisions relatives à l'invasion numérique à l'école. Autrement dit : à qui profite d'abord le crime, sinon aux fabricants de matériels ?
La pédagogie inversée ne suppose aucune invasion numérique. Il m'arrive, sur certains chapitres qui s'y prêtent, de distribuer un cours polycopié à mes élèves avant de faire des exercices ensemble sur le sujet. Je l'ai fait avant d'avoir entendu parler de classe céphalopode (littéralement : qui marche sur la tête, inversée quoi...) et sans avoir besoin du numérique.
Bref : il va falloir trouver autre chose pour justifier cette invasion. La « concertation » en cours sur le numérique n'annonce rien de bon, puisque les résultats ne seront publiés que s'ils sont favorables au projet de démolition en cours, en faisant croire que les enseignants cautionnent la folie technicienne, par un mécanisme évoqué ailleurs sur ce forum.
