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"Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire"
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Le blog de Céline Alvarez : lamaternelledesenfants.wordpress.com
Voir ici : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...tion-nationale#11598
Dans le "Café" du 23/04/13 : "Maria Montessori à l’école de la République"
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Dans "Le Monde" du 4/09/14 : "Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire"
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Donc pas de renoncement : quelle chance nous avons !L'ancienne enseignante a démissionné de l'éducation nationale, mais n'a pas renoncé à diffuser les outils de l'école de demain
Le ton de l'article sera-t-il celui du destin brisé ?Ne dites pas d'elle qu'elle est « professeure » : cela efface son sourire, assombrit son humeur. D'abord parce que l'année scolaire qui vient de débuter se fera sans elle : Céline Alvarez n'a pas repris, ce 2 septembre, le chemin de l'école maternelle Jean-Lurçat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) où elle avait entrepris, en 2011, de croiser la pédagogie Montessori avec la recherche en sciences cognitives.
Ah... c'est seulement pour cette raison ? Ne pas pouvoir "élargir l'expérimentation" ? A son échelle, enseigner ne la satisfaisait pas ?Faute de pouvoir élargir l'expérimentation, elle a pris la lourde décision de donner sa démission.
Ah...Ensuite parce que ce n'est pas pour « professer », comme elle dit, que cette jolie trentenaire a passé en candidat libre, il y a cinq ans, le concours de l'enseignement.
Ah oui, effectivement : pas de "fausse modestie"...Et elle le justifie sans s'embarrasser de fausse modestie : « C'était pour infiltrer le système et parvenir à le changer, pas pour enseigner. Je me laissais trois ans pour proposer un environnement de classe faisant l'effet d'une bombe pédagogique, explique-t-elle, trouver les bons outils permettant de révéler spontanément tout le potentiel des enfants, et réussir à les diffuser auprès des enseignants. »
Un peu de constance, voyons : si le projet est excellent, son excellence finira bien par être reconnue.Les trois années sont passées, et le « couperet » est tombé juste avant l'été : le projet piloté par Céline Alvarez, d'autant plus inédit qu'il avait vu le jour dans la ville de naissance des premières zones d'éducation prioritaire (ZEP), et non dans les quartiers huppés de la capitale où les écoles Montessori, toutes privées, font le plein d'élèves, ne sera pas étendu.
C'est plutôt clair...« Manque de recul », « manque d'évaluation »...
Au rectorat de Versailles, les arguments avancés sont un peu confus : « manque de recul », « manque d'évaluation », « manque de cadre »…
Ce qui n'est pas du tout ce qu'on attend d'une classe de maternelle...On y renvoie la balle, un peu gêné, à « la DGESCO », la Direction générale de l'enseignement scolaire chargée d'appliquer la politique du ministre de l'éducation. Sous la droite, celle-ci s'était enthousiasmée pour cette première classe Montessori ouverte dans le public, qui plus est en banlieue, avec le concours de l'association Agir pour l'école. Une époque semble-t-il révolue.
Et pourtant, c'est bien « l'effet d'une bombe » que l'on a pu ressentir en entrant, ce printemps, dans la classe multiniveau – mêlant petite, moyenne et grande sections – de Céline Alvarez. Pas seulement parce que les enfants savaient lire à 5 ans (parfois avant), maîtrisaient le sens des quatre opérations, comptaient jusqu'à 1 000 et même au-delà…
Seule la précocité importe donc dans ce système ?
Rires...Pas seulement parce que la salle colorée regorgeait d'un matériel en libre accès (« lettres rugueuses », « cabinet de géographie »…) inconnu de la plupart des écoles, vers lequel les enfants pouvaient se tourner au moment précis où ils en éprouvaient l'envie, « pour ne jamais rater la fenêtre de tir permettant d'entrer dans les savoirs », expliquait la jeune femme....
Les autres maternelles se caractérisent par l'individualisme, la méfiance, la tristesse et l'indifférence...... lors de notre première rencontre. Non, c'est surtout l'entraide, l'empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l'attention.
Mais une volonté qui s'effrite bien vite...Un potentiel humain gâché »
Une école où le bonheur éveillerait le désir d'apprendre ? C'est celle que Céline Alvarez aurait bien aimé fréquenter, petite, sur la dalle d'Argenteuil (Val-d'Oise) où elle a grandi. « Une ZEP bien corsée, se souvient-elle, celle que Sarkozy envisageait de passer au Kärcher. » Au collège puis au lycée, l'adolescente est frappée par le « potentiel humain gâché ».
C'est toujours sympathique pour tous les collègues qui s'efforcent de brimer leurs élèves.« Tous ces jeunes que je trouvais intelligents mais qui n'arrivaient pas à se fondre dans le moule et qui décrochaient, ça m'indignait ! », se souvient-elle. Dans son cercle familial, aussi, cette fille d'une employée de banque et d'un ouvrier tourneur-fraiseur se forge la conviction que « l'être humain possède un potentiel inné pour penser, créer, partager… et que le système scolaire l'empêche d'émerger ».
Ah.. Il s'agit donc d'un règlement de compte.Second déclic
Son parcours n'est pas linéaire. L'adolescente n'aime pas particulièrement l'école mais passe son baccalauréat. Hésite entre la communication et le théâtre.
La pédagogie dans les livres, c'est plus intéressant que face aux élèves.Cherche son chemin… et le trouve en Espagne, pays d'origine de son père, où elle donne des cours de français. « Comprendre ce qui se passe dans le cerveau des enfants bilingues, ça a été mon premier déclic. » Elle se passionne pour la linguistique et passe à distance, depuis Madrid, un master en sciences du langage.
Retour à Paris. Pour gagner sa vie, elle frappe à la porte d'une école privée Montessori, « sans savoir à quoi s'attendre », dit-elle. En visitant l'établissement, elle tombe sur des « lettres rugueuses », sorte de jeu de cartes créé il y a près d'un siècle par la pédiatre Maria Montessori (1870-1952), invitant les enfants à découvrir les lettres de façon sensorielle. Second déclic.
Céline Alvarez se rue dans une librairie pour acheter tous les ouvrages de la pédagogue italienne. Les dévore dans toutes les langues, jour et nuit.
Heureusement Céline Alvarez vient nous sauver !Le concours de l'enseignement en poche, elle passe sa première année « sur le terrain » à Neuilly (Hauts-de-Seine). « Le public n'avait rien à voir avec celui d'Argenteuil, mais le constat est tout aussi choquant : ce que les enfants savent, ils ne l'ont pas appris à l'école, observe-t-elle. L'école faillit à sa mission à Neuilly comme à Argenteuil ; seulement, à Neuilly, ça se voit moins. »
C'est beau un enseignant qui n'enseigne pas mais dit comment enseigner.Depuis, Céline Alvarez s'est fixé un cap : actualiser l'héritage pédagogique de Maria Montessori pour faire collaborer l'école et la recherche, la pédagogie et la connaissance objective du fonctionnement de l'être humain. Et c'est auprès des scientifiques qu'elle compte ses soutiens, comme Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive au collège de France, ou Manuela Piazza, chercheure à l'Inserm. De leur rencontre doit naître un livre ; de quoi bien occuper l'année qui vient.
Quand on pense qu'il y a des professeurs des écoles aguerris, qui après des années et des années d'enseignement, s'interrogent toujours sur leur pratique... Les certitudes martelées par M. Alvarez après trois petites années d'enseignement forcent l'admiration.
Quel courage !D'autant que la jeune femme n'a pas renoncé à son projet : elle s'apprête à diffuser sur Internet les outils développés au cours des trois années d'expérimentation à Gennevilliers pour « proposer une école plus efficace et donc plus juste ». En pariant sur une attente forte des enseignants sur le terrain.
En somme une "institutrice révolutionnaire"... mais de loin !
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Parution d'un livre :
Le 26/08/16 sur "Kaisen" : " Respecter les lois naturelles de l’enfant : la clé pour une grande révolution de l’éducation selon Céline Alvarez"
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Sur "France Inter" du 01/09/16 : "Le système scolaire entrave le fonctionnement naturel de l'enfant" par Céline Alvarez "ancienne institutrice aujourd'hui pédagogue" (sic).
Et dans "L'Express" du 1/09/16 : "Et si on révolutionnait l'école? "
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Dans "Le Figaro" du 1/10/16 : "Céline Alvarez, l'instit rêvée des parents" (abonnés) et un article plus critique : "Le succès ambigu de Céline Alvarez, l'institutrice qui veut révolutionner la pédagogie"
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Lucien Marboeuf le 11/09/16 : "Pourquoi Céline Alvarez divise-t-elle autant les profs ?"
Paul Devin (SNPI-FSU) le 16/09/16 : "Les vérités de Céline Alvarez"
Françoise Cahen le 01/10/16 : "Désolés… Nous ne sommes pas Céline Alvarez, nous ne sommes QUE des profs…"
Dans le "Café" du 12/09/16 : "Céline Alvarez au regard des instits"
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Dans "Mediapart" du 27/05/17 par Laurence de Cock : www.mediapart.fr/journal/culture-idees/2...-business-compatible
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