Le mouvement "Colibris" et l'école

Site : www.colibris-lemouvement.org/
Parmi les "projets" : "Réinventer l'école"

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Mathieu Labonne ("Colibris") se demande comment "soutenir ces initiatives positives" pour le renouveau éducatif (surtout dans le privé hors contrat) et les pédagogies innovantes(dans les écoles démocratiques par exemple). S'il se méfie des récupérations libérales ou conservatrices du chèque éducation, il ne défend pas moins l'idée que les parents puissent choisir la pédagogie appliquée à leur enfant. L'Etat doit être "facilitateur de diversité et d'innovation". Il vante "la gouvernance par des acteurs locaux".
On apprend avec Antonella Verdiani (le "printemps de l'éducation") que les oppositions des années 80 privé (conservateur)/public ne sont plus valides : le privé, avec ses "nouveaux acteurs", peut aujourd'hui être progressiste. Est défendue la "liberté de choix" au nom de la "diversité éducative". Comme au temps de l'école libre des années 80, en somme. On déplore qu'existe "un seul modèle éducatif porté par l'institution" : "la nécessité de sortir l'école des murs de l'institution, d'inventer des espaces éducatifs qui peut-être ne s'appelleront plus écoles". Elle se félicite du développement de nombreuses écoles alternatives privées mais aussi de l'entrée des nouvelles pédagogies dans l'institution et encore du "home schooling" (ou "non schooling").

Pour Caroline Sost (créatrice de l'école éco-citoyenne et innovante "Living school": voir ce fil ), il faut dépasser le clivage public/privé : il faut "unir nos forces" au nom d'une nécessaire adaptation au monde et aux enjeux du XIXe siècle (même si nulle part n'est expliqué en quoi l'école actuelle en serait incapable). La révolution proposée est évidemment caricaturale (l'école serait celle de la compétition, du stress, du manque de sens, où "l'humain est au service de l'économique" etc.) et doit prendre modèle sur la propre école de Caroline Sost. La création d'écoles privées hors contrat, qu'elle encourage, permet "un peu plus de liberté, d'agilité" (vocabulaire de l'entreprise). Elle applaudit "les classes en pédagogie active, les classes coopératives" : "le changement de paradigme a besoin d'advenir massivement dans l’Éducation nationale", ce qui est quelque peu en contradiction avec la liberté pédagogique et la diversité pédagogique revendiquées... Elle se félicite de l'arrivée de la bienveillance, de l'estime de soi, de l'interdisciplinarité et donne en modèle - visiblement sans bien connaître la question - la Finlande et son "école épanouissante [...] dont les résultats académiques sont exceptionnels". Elle donne en modèle Céline Alvarez ou Ken Robinson...
Caroline Sost vante l'existence de boursiers dans son école. Sur le site , on apprend que "L’équipe sélectionne, en fonction du nombre de places disponibles, une partie des familles selon leur place dans la liste d’attente et leur motivation profonde pour notre école." Voilà qui n'est pas très progressiste, les enfants en difficulté à l'école appartenant souvent à des familles moins investies dans la scolarité de leur enfant... Les tarifs 2017 de cette école : 7350€ l’année en maternelle, 7750€ en primaire + 100€ cantine par mois.

A voir aussi l'école de B. Nyssen et Paul Capitani se réclamant des "Colibris" : www.laviemoderne.net/veille/vers-la-libe...teiner-waldorf#18968

www.colibris-lemouvement.org/magazine/ra...-lecole-democratique

Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.

Des Colibris même dans le réseau Espérance Banlieue : www.laviemoderne.net/veille/vers-la-libe...anlieues/20473#20473

A lire dans "Le Monde diplomatique" (août 2018) : "Le système Pierre Rabhi"


Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.