La plateforme "FUN"
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Techniquement ils ne débarquent nulle part puisqu'ils sont accessibles de partout depuis deux ou trois ans. C'est plutôt le ministère qui débarque...Les « Mooc », ces cours en ligne interactifs, débarquent en France

Ce qui risque d'être très efficace face aux mastodontes américains comme Coursera qui débauchent déjà des écoles comme Polytechnique.De l’histoire à la biologie en passant par la physique, la ministre de l’Enseignement supérieur lance une plate-forme nationale comprenant vingt vidéos de cours de haut niveau.
Tout le monde veut son «Mooc » (Massive open online course).

Pas du tout un "cursus"...Comprenez un cursus universitaire de haut niveau...

Et sans valeur puisque ne certifiant rien....en ligne , libre d’accès et interactif, mêlant vidéos, textes et exercices avec à la clé un «certificat de réussite»… souvent payant moyennant une centaine de dollars.
Au fait, en quelle langue ces cours en ligne interactifs ? A l'ère mondialisée, il serait ridicule de proposer des cours en français !

Ce n'est pas Stanford qui s'est lancé dans les moocs, mais une start-up fondée par deux de ses professeurs, businessmen avisés.Deux ans après les prestigieuses universités américaines de Stanford, du MIT et Harvard, la France se lance dans ce qui pourrait devenir un enjeu pour l’enseignement supérieur.

Des cours en vidéo ou sous forme de pages web, ce sont des cours "nouvelle génération"...Parmi les annonces de son plan destiné au numérique, doté de douze millions d’euros, Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur doit annoncer mercredi la création d’une plate-forme nationale qui contiendra dans un premier temps une vingtaine de ces cours nouvelle génération accessibles dès janvier.
Il est symptomatique de l'absence de tout cursus que les moocs proposent des "initiations".Ces Mooc, proposés notamment par l’École centrale, l’Institut Mines-Télécoms, Polytechnique, les universités de Bordeaux-III, Montpellier-II, Paris-X et Paris-II couvrent des domaines comme la biologie, le numérique, la santé, la philosophie, la physique… Le mathématicien français star, Cédric Villani, médaille Fields, est ainsi en train d’enregistrer un Mooc sur «l’initiation à l’analyse mathématique» destiné aux lycéens de terminale et aux étudiants de licence.

Non, un module d'enseignement de quelques dizaines d'heures au plus.Un cursus...

A quoi ? Et pourquoi lancer aujourd'hui une plateforme si les professeurs seront formés plus tard ?...se penchera sur l’épidémie du chikungunya, un autre sur la Grande Guerre… Les enseignants, promet-on, seront «formés».
Traduire : ceux qui veulent bien se charger de cette nouvelle lubie ministérielle seront promus.Et ce temps passé à travailler sur les nouvelles technologies sera pris en compte pour leur carrière.

"tête de gondole", "produit d'appel" : on est bien dans une logique libérale de l'accès au savoir.« Nous voulons clairement en faire un produit d’appel. Ce sera une tête de gondole du savoir-faire de l’école »
Isabelle Barth, directrice générale de l’école de management de Strasbourg

Effectivement !Les thuriféraires des Mooc s’extasient au sujet de ces cours qui attirent «jusqu’à 160 000 personnes dans le monde dans 190 pays différents» comme pour ce professeur de Stanford en Californie avec son cours sur l’intelligence artificielle. Ils ne disent pas toujours que seuls 10 % des inscrits passent le certificat car ces cours en ligne très exigeants nécessitent d’assumer un apprentissage très solitaire, devant son écran…
Voilà qui est dit. Les cours en ligne profitent surtout à ceux qui ont bénéficié d'un enseignement universitaire classique.Les experts de l’enseignement en ligne savent d’ailleurs bien que ce dernier attire avant tout des adultes salariés, motivés par des cours très spécialisés et peu de jeunes étudiants.
C'est donc plus affaire de publicité que de révolution de l'enseignement...Pour le moment, les Mooc constituent surtout une vitrine de promotion pour les établissements.
Mince. Même en supprimant les cours ?C’est d’abord pour cette raison qu’Isabelle Barth, directrice générale de l’école de management de Strasbourg, compte lancer son propre Mooc. «Nous voulons clairement en faire un produit d’appel. Ce sera une tête de gondole du savoir-faire de l’école», explique-t-elle. Le principal bémol, c’est que les Mooc coûtent cher.
Et thuriféraire parmi d'autres des moocs.Selon Matthieu Cisel, doctorant spécialiste de la question...
Quelle belle vision de l'enseignement !...«pour un support de cours de qualité professionnelle, il faut compter une bonne vingtaine d’heures de travail (tournage, montage, postproduction) pour une heure de cours finale.» Il faut aussi trouver un enseignant motivé «avec une voix agréable, un minimum photogénique, intéressé par la pédagogie».

Avec le "FUN" doit venir la séduction, sur le mode commercial.
Il faudrait quand même l'axer sur le caractère photogénique !Or le système d’évaluation des enseignants français est surtout axé sur la recherche…

Et surtout ce sont des "modules", dont par ailleurs les humanités sont quasi-absentes. Signe de quelque chose ?Même Coursera, la plate-forme américaine la plus connue, ne compte pour le moment que 400 Mooc. Soit bien moins de cours que la plus petite université française…
A relire sur LVM : "Gober les moocs" .
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Et dans "EducPros" du 02/10/13 : "France Université Numérique : Geneviève Fioraso dévoile son plan"
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Évidemment, l'avancée majeure est d'ordre "pédagogique", nous dit l'ami Davidenkoff...

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Il me semble que nous devrions informer les thuriféraires de cette nouveauté extraordinaire que nous disposons depuis longtemps d'outils comparables au MOOC, qui permettent de même de suivre des enseignement personnalisés, sans contrainte de disponibilité. Si je devais donner un nom à cette technologie, je la baptiserais volontiers BOOC : à la différence d'une captation sous forme de vidéo, il s'agit d'une captation sous forme de signe, retranscrits sur papier... que certains appellent polycopié ou livre.
Il paraît même que l'on peut ainsi depuis longtemps suivre des cours par correspondance. Souhaitons donc aux MOOCs le même succès qu'aux BOOCs :-)
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(Et bienvenue)
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Je ne suis pas très convaincu par sa pub pour les cours par correspondance, c'est extrêmement difficile à suivre, bien plus que les cours en salle. D'autre part je n'ai jamais compris quelle différence il peut y avoir entre un cours en amphi (magistral) et le visionnage du même cours en home cinemaLoys dit: Il ne me semble pas que BR veuille "renoncer à l'usage des systèmes informatiques".

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A quoi bon prendre des notes ou même écouter d'un seul tenant une vidéo qu'on peut repasser ou reprendre à tout moment ? Et pourquoi s'y astreindre quand - avec la vidéo - on peut si facilement remettre à plus tard ?
Ajoutons que les créateurs des moocs ont vite compris qu'une vidéo de plusieurs heures serait de ce point de vue problématique et privilégient les formats courts, voire très courts (quelques minutes).
Les moocs sont à l'université ce que Wikipédia est à une encyclopédie papier : la possibilité du moindre effort en ligne. Ce qui n'exclut un usage intelligent, mais pour les plus motivés et les mieux préparés seulement.
Sur le même principe on peut depuis longtemps récupérer les cours pris en note par quelqu'un d'autre : mais précisément, parce que c'est le travail d'une opération intellectuelle de quelqu'un d'autre, c'est toujours une forme dégradée par rapport à la présence aux cours et à sa propre prise de notes.
Ajoutons que les cours par correspondance, si old-school soient-ils, permettent un travail complexe qui n'est pas possible en ligne (une dissertation, un mémoire, une version) et supposent une évaluation individuelle par une personne compétente.
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Je vous soupçonne de chercher à me convaincre à bon compte.Loys dit: Les moocs sont à l'université ce que Wikipédia est à une encyclopédie papier...

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Le plus grave serait de vouloir que le mooc se substitue au bon vieux cours à l'ancienne. Il faut alors plus profondément poser la question de l'innovation: quand doit on innover? qu'est ce qui doit l'être ? faut il tout le temps innover? Un cours peut-il fondamentalement faire objet d'innovation? c'est une situation de communication assez fondamentale, proche de la conversation, quelque chose de très humain, et l'on ne voit pas ce qui peut changer à ce point. Imagine ton la même chose pour une plaidoirie d'avocat par exemple? Plus philosophiquement, je crois que c'est la question du "réel' qui est posé. Le développement des moocs irait dans le sens d'une dévaluation de l'expérience déja amorcée par la modernité. Suivre un cours en ligne ne produit pas la même impression que suivre ce cours "en live" si j'ose dire. Le déficit de présence, d'incarnation annihile le sentiment de vivre quelque chose. Il ne s'agit pas seulement d'apprendre des choses, mais de vivre la connaissance dans une relation à l'autre. Il faudrait ici reprendre certaines analyses de Baudrillard, par exemple lorsqu'il soutient que le virtuel est la liquidation technique du réel. cela me parait bien s'appliquer au MOOC si l'on en fait une fin en soi.
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"Vivez l'expérience FUN" avec plein de gens qui sourient !

Le design épuré rappelle le site de Coursera :
La vidéo :
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Trois remarques :Ici nous hébergeons les moocs de l'enseignement supérieur français et de leur partenaires du monde entier
1) Doit-on dire mooc ou clom ? il faudrait quand même décider.

2) Il ne s'agit donc pas d'un mooc à proprement parler, mais d'une plate-forme d'hébergement pour des moocs, ce qui est assez différent.
3) L'école polytechnique étant en partenariat avec Coursera , cela signifie-t-il que Coursera pourra être hébergé sur FUN ?

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Un cours est proposé en anglais :
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Voilà qui est dit...Les Moocs peuvent peut-être dégager quelques économies dans les cours magistraux.

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Et en bonus : bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/01/16/co...es-plus-intriguants/
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Passons sur l'effet de vogue ou de curiosité. Le succès, comme nous le notions l'an passé à propos de Corsera, se mesure donc en "inscriptions en ligne" (qui n'ont pas grand chose à voir avec de vraies inscriptions puisqu'elle n'engagent à rien et se font en un clic), en "pages vues" (mais sont-elles lues ?) et en "nombre de connexions". On pourrait cependant mesurer plus sûrement ce succès avec les chiffres de visionnage intégral des différentes vidéos de chaque cours, ce qui donnerait une mesure d'audience.
S'agissant des "pages vues", il existe des outils d'analyse permettant de savoir le temps passé sur une page, ce qui permet de distinguer le simple affichage avec abandon immédiat de l'affichage avec lecture.
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