"Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)

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26 Mar 2014 09:38 - 15 Sep 2015 00:27 #10024 par Loys

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26 Mar 2014 09:40 - 27 Mar 2014 11:24 #10025 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Invité sur "France Culture" du 26/03/14 : "Education : Faut-il craindre le Tsunami numérique ?"


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26 Mar 2014 10:54 - 29 Mar 2014 14:10 #10026 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)

Le tsunami numérique : Scénario pour une Ecole qui refuse de bouger

Quelle belle image que le "tsunami" pour faire la démonstration des vertus du numérique. Un titre inspiré, en somme. :santa:

Rappelez-vous Kodak. Une multinationale devenue en quelques années une PME parce qu'elle n'a pas voulu évoluer.

Évidemment, comparer un système éducatif à une entreprise commerciale ne pose aucun problème à Emmanuel Davidenkoff. De même que prendre une photographie est une opération technique qui n'a pas grand chose à voir avec l'acte humain d'enseigner.
S'agissant de Kodak, l'exemple est intéressant puisque le secteur de la photographie numérique est lui-même en train de s'effondrer : "Nikon, à l'image des autres géants japonais de la photo (Canon, Olympus, Sony…), subit de plein fouet l'effondrement du marché des appareils photo" (Source : "Le Figaro" du 09/08/13). Si l'on suit donc le raisonnement d'Emmanuel Davidenkoff, pour survivre, Kodak aurait dû fabriquer des téléphones portables dans un secteur hautement concurrentiel où l'entreprise n'avait aucune expérience (et au passage se soumettre à Google pour obtenir son système d'exploitation). Bref, Kodak aurait dû renoncer à faire ce qu'il savait faire... :devil:

C'est le sort que pourrait bien connaitre l'Education nationale, prédit Emmanuel Davidenkoff.

Prophète de son état. :D

Spécialiste écouté de l'éducation...

Enfin surtout par le "Café pédagogique"... :P

...il analyse l'effet d'un tsunami numérique sur le système éducatif bouleversant ses bases économiques...

Le système éducatif a des "bases économiques" ? :scratch:

...ses méthodes, ses objectifs même. On est là devant un des grands livres de l'année. Le tsunami Davidenkoff va-t-il faire bouger l'Ecole ?

Quel regard critique et distancié du "Café" !

Un tsunami numérique ?
"Un tsunami s'apprête à déferler sur nos écoles, nos universités, nos grands écoles... L'écosystème qui a converti en quelques décennies des milliards d'êtres humains au smartphone et à Internet a mis toute sa puissance de travail et d'innovation au service d'un objectif : réinventer l'éducation".

Quel bel esprit de philanthropie ! :santa:

Pour Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de l'Etudiant, ce tsunami va changer le modèle économique de l'enseignement, amener la prise de pouvoir de l'usager sur service public...

:scratch:

...et changer le mode de fonctionnement de la structure, la faisant passer du vertical à l'horizontal.

Oh la jolie phrase (cliché éculé) qui ne veut rien dire.

C'est cette dynamique de transformation globale qui justifie le mot "tsunami" avec sa puissance financière et innovante.

C'est vrai que, quand on pense "tsunami", on pense "transformation globale". :transpi:

Une révolution culturelle
A l'appui de sa thèse d'un changement global "plus lointain que ne l'imaginent les promoteurs du numérique éducatif mais plus proche que ne le conçoivent parents et enseignants", E. Davidenkoff met toute sa connaissance du secteur éducatif.

C'est dire ! Notre journaliste favori connaît mieux l'école que les enseignants et même que les spécialistes du numérique éducatif : quelle chance nous avons de l'avoir !

Il montre par exemple comment les MOOCs sont en train d'achever la mondialisation de l'enseignement supérieur.

Pour l'achever il faudrait déjà la commencer... :roll:

Mais il s'attache aussi à montrer que cette évolution impose de changer aussi le logiciel de l'Ecole.

Encore une jolie phrase creuse avec un cliché de la rhétorique numérique ! :cheers:

Avec le tsunami numérique arrivent de nouvelles valeurs. Par exemple la capacité à innover, l'expression artistique deviennent aussi importants que les valeurs traditionnelles du système.

La "capacité à innover" est une "valeur" ? :shock:
Et quel rapport entre cette capacité et l'expression artistique ? Le lien, à vrai dire, est assez effrayant.

La coopération devient une valeur réellement prise en compte dans un système qui l'ignorait superbement.

Prise en compte comment, exactement ? M. Davidenkoff reste très vague à ce sujet.

Une marchandisation de l'école ?
Mais le noyau dur de la thèse d'E Davidenkoff, c'est que le tsunami numérique apportera une privatisation de l'école. "Le numérique... va faire plonger le sprix et abattre la principale barrière dont l'Education nationale bénéficie pour empêcher le privé de se développer dans le primaire et le secondaire comme il l'a fait dans le supérieur. Que les prix baissent (dans le privé hors contrat) et il n'y a pas de raison que certaines familles ne le considèrent pas comme un choix possible"....

Où est donc le problème puisque l'école sera peu chère et qu'elle pourra être choisie ? :devil:

L'Education nationale "obscurantiste"

Comme c'est sympathique.

"A force de ne pas entendre et valoriser ceux et celles qui en son sein innovent, l'Education nationale risque le même destin que Kodak".

La comparaison est inepte.

E Davidenkoff décrit une Education nationale engoncée dans ses dogmes, "vivant dans un ahurissant obscurantisme" et "une incapacité à se penser différemment".

Il y en a qui vivent dans une incapacité à penser logiquement et sensément.

L'école tente bien des innovations mais est incapable de les soutenir et de les accompagner dans le temps, éreintant inutilement ses personnels.

Quelles innovations merveilleuses méritent donc d'être "soutenues" et "accompagnées" ? Comment les collègues sont-ils "éreintés" dans une éducation nationale qui promeut elle-même l'innovation pédagogique ?
La martyrologie permet de faire avancer bien des causes.

E. Davidenkoff donne de nombreux exemples de cette effrayante vision de l'Ecole et pointe du doigt des responsables, dont les syndicats. C'est donc sur un appel au changement que se clot le livre. "L'Education nationale et l'enseignement supérieur s'ils veulent être à la hauteur de l'investissement que le pays leur consent doivent s'engager sans attendre dans la voie de réelles réformes. Ils en ont les ressources. Puissent-ils, contrairement à Kodak, comprendre que ces dernières sont avant tout humaines".

C'est surtout Emmanuel Davidenkoff qui semble ne pas le comprendre. :roll:

Parfait connaisseur de l'Ecole, Emmanuel Davidenkoff nous donne un livre fort bien documenté. Il est aussi écrit dans un style direct et enlevé. Alors que le déclin de l'école semble se faire dans l'indifférence du public, "Le tsunami numérique" sera-t-il le début de la réaction au Pisa choc ?

Rien que ça ! :cheers:

Présentation
Emmanuel Davidenkoff : " L'Education nationale finira par libérer les énergies qu'elle a en elle"

On dirait un propos de gourou.

A l'occasion de la sortie de son livre "le tsunami numérique", Emmanuel précise sa pensée sur l'Education nationale et son évolution. Pour lui tout est réuni pour un changement de logiciel dans l'Ecole.

On a bien compris l'image.

Vous évoquez un tsunami numérique qui obligerait l'école à changer. On disat cela dans les années 1990 à propos de l'informatique éducative. Et puis rien ne s'est produit. Pourquoi aujourd'hui ce serait différent ?
Un tsunami commence par une petite vague et on en est là pour le numérique.

Le "tsunami" peut aussi en rester à une petite vague. Emmanuel Davidenkoff ne répond pas à l'objection de François Jarraud.

Ce livre cherche les signaux faibles qui annoncent les changements.

Tout un art, la prophétie. :doc:

Ma conviction s'est construite en allant dans la Silicone Valley. J'y ai découvert les progrès de l'intelligence artificielle. On est à deux doigts d'arriver à produire des outils nouveaux qui permettront d'industrialiser l'individualisation et qui aideront vraiment à apprendre.

Industrialisons l'individualisation ! :pendu:

Par exemple le logiciel de la Khan Academy est déjà capable de repérer des types d'erreurs à plusieurs mois de distance. Il peut vous dire que vous vous trompez dans un problème à cause d'une erreur ancienne. C'est quelque chose qu'un professeur dans la situation actuelle des classes ne peut pas faire car il a trop d'élèves.

Les erreurs que peuvent repérer et analyser les logiciels sont très limitées...

Les progrès de l'intelligence artificielle sont fabuleux.

C'est effectivement le mot : on est dans la fable numériste.

Ce qui est nouveau c'est qu'on les applique à l'éducation. Par exemple, aux Etats-Unis on teste la correction automatique de devoirs complexes, du type de la dissertation.

:lol:

Ce n'est aps encore au point mais ça le sera dans quelques mois.

Bien sûr ! :santa:

Aujourd'hui le problème de l'école c'est les sorties sans qualification, le décrochage.

Ben non puisqu'il n'a jamais été aussi faible historiquement.

Le numérique peut-il apporter des réponses ?
Ces avancées numériques sont en train de changer l'enseignement. A partir du moment où l'enseignant sera libéré de certaines tâches, il pourra se consacrer davantage à l'élève et lui accorder plus de temps et d'attention.

Cette "libération" étant très hypothétique, Emmanuel Davidenkoff s'avance quelque peu.

Il pourra donner du sens aux apprentissages, ce que la machine ne peut pas faire.

Mince : la technique aurait des limites ?
"Donner du sens" : antienne pédagogiste.

Enfin les outils numériques sont ludiques. Ils peuvent raviver le désir d'apprendre chez les jeunes.

Les objets numériques ne sont ludiques que pour autant qu'ils ne sont pas des outils scolaires. :xx:

Si on rend les apprentissages moins ennuyeux on réduit le taux de décrochage.

Qui est déjà réduit... mais peu importe.

Si on dégage du temps de correction pour les enseignants on leur permet de mieux se consacrer au suivi des élèves.

Je croyais que l'enseignait ne pouvait pas assurer ce suivi, contrairement à la machine ?

Dans le supérieur, avec les MOOCs on voit une nouvelle carte des formations se dessiner.

On ne voit rien du tout, pour l'instant. Des certifications douteuses ne remplacent pas des diplômes.

On voit arriver dans le monde scolaire des offres numériques d'enseignement prêtes à l'emploi.

L'éducation est un marché juteux.

La mondialisation peut-elle gagner le scolaire ?
A vrai dire les MOOCs ne sont pas vraiment innovants. Mais ils peuvent permettre de consacrer plus de temps aux étudiants à partir du moment où les cours sont enregistrés.

Aucun mooc ne permet cela. :shock:
Par définition, dans un mooc, un professeur ne peut s'occuper de centaines ou de milliers d'inscrits.

L'innovation viendra le jour où les Moocs et les réseaux de recherche d'emploi croiseront leurs données.

C'est exactement ce que veut faire Coursera : monétiser les données de ses étudiants (données personnelles, niveau etc.)
Quel avenir brillant que celui d'études supérieures au service du marché de l'emploi ! On ne s'étonnera pas que les humanités n'y trouvent qu'un place réduite.

Quand on pourra attester que tel MOOC a un bon taux d'insertion dans la vie active. Là cela créera une nouvelle concurrence dans un système universitaire déjà concurrentiel.

Mais tout ceci est au futur... Un peu comme les prophéties à propos des univers virtuels en 2007, du type "Second Life"... :twisted:

Dans le secondaire, ce qui pourra faire bouger les choses c'est si de la même façon une entreprise arrive à réunir contenus et validation. Des gens pourront s'en emparer pour créer leur école.

Grand bien leur fasse !

Avec le numérique la machine pourra remplacer l'enseignant dans certaines taches...

Voilà qui est dit. :devil:

... et donc on pourra avoir des écoles moins chères.

Ou plus chères car les outils numériques ne sont pas gratuits. :santa:

Mais il y aura toujours besoin d'une école ne serait que pour socialiser les enfants.

Que ne se socialisent-ils pas avec les réseaux sociaux !
Bon, du coup, la nécessité d'enseignants compétents dans une discipline se fait moins sentir : on entre encore un peu plus dans l'école garderie.

Pour les élèves en difficulté la solution sera toujours dans l'investissement humain.

Ah quand même... Mais le dispositif D'Col pour les élèves en difficulté alors, avec deux heures d'écrans et des exerciseurs du CNED ?

Mais pour les enfants des classes moyennes le marché est considérable.

Si les gens sont dupes. Heureusement certains travaillent activement à leur faire croire à ce miroir aux alouettes...

Cela changera-t-il la façon d'enseigner, les valeurs du système ?
On est là devant une autre facette du numérique qui touche à la nécessité de valider d'autres formes d'intelligence.

Évidemment comme on n'arrive pas à valider les formes d'intelligence les plus évidentes, il faut bien inventer de nouvelles formes.

Relisons P. Aghion et E. Cohen. Si on veut avoir une économie de l''innovation il faut des personnes capables d'imagination, susceptibles de suivre leurs intuitions.

Curieux raisonnement qui subordonne l'école à un but économique, assez nébuleux qui plus est : "avoir une économie de l'innovation".

Cela suppose une autre éducation et la reconnaissance d'autres valeurs dans el système scolaire que la répétition.

Il faut être privilégier la créativité et laisser les élèves inventer l'orthographe, la syntaxe, l'histoire ou les tables de multiplication !
Il est vrai d'ailleurs que l'enseignement traditionnel a empêché la créativité... de tous ceux qui ont créé les nouvelles technologies !

Par exemple cela remet la pratique artistique à l'honneur.

Eh oui car la "pratique artistique" permet de préparer à "l'économie de l''innovation". :P

Ou encore la coopération. Pensez que même dans les TPE on finit par noter individuellement les élèves du groupe. A aucun moment dans l'éducation nationale on ne dit que la vie c'est faire avec les autres. C'est énorme !

Ce qui est surtout énorme, c'est que "dans la vie" personne n'est évalué ou payé en groupe. :P

Au final êtes-vous optimiste ou pessimiste sur l'avenir de l'Ecole ? Le système éducatif peut il vraiment changer ?
J'aime beaucoup la conclusion d'Antoine Prost dans son dernier livre.

Où il fait l'éloge des syndicats (supposés) progressistes auxquels il appartient ? :santa:

Quand je regarde les salles de classe, l'imagination et l'énergie de certains, je suis très optimiste. Quand je les écoute raconter les bâtons dans les roues que l'administration dépose, l'obsession du partout pareil, je suis catastrophé.

Quelle idée de vouloir la même chose pour tous les élèves !

Mais il faut être optimiste pour s'intéresser aux questions d'éducation. Je crois que l'Education nationale finira par libérer les énergies qu'elle a en elle même si cela ne conforte pas son modèle.

Beaucoup de croyances, pour finir, chez Emmanuel Davidenkoff.

Ce qui m'inquiète c'est que ces enjeux mériteraient un vrai débat public. La refondation aurait pu le permettre mais cela ne s'est pas produit. Le choc pisa n'est pas davantage venu. En fait il y a un consensus sur le système. Il est partagé même par ceux qui pâtissent du système. Il y a donc un gros travail d'explication à faire.

Le "consensus" dans la presse, c'est surtout des journalistes qui partagent le point de vue d'Emmanuel Davidenkoff. : :fur

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27 Mar 2014 10:11 - 27 Mar 2014 11:11 #10041 par archeboc
Réponse de archeboc sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
A lire dans "Le Monde" du 26/03/14 : "Les écoles low cost vont réduire l’avantage du public et de sa gratuité" . Maryline Baumard interroge Emmanuel Davidenkoff.


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27 Mar 2014 11:13 #10042 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
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27 Mar 2014 11:20 - 30 Mar 2014 23:48 #10043 par Loys

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27 Mar 2014 14:03 #10048 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
On n'est jamais si bien servi que par soi-même...
Dans "EducPros" du 27/03/14 : "L'enseignement supérieur face à la révolution numérique"


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27 Mar 2014 14:03 #10049 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
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29 Mar 2014 09:29 #10066 par archeboc
Réponse de archeboc sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Petit commentaire en passant : l'argumentation d'Emmanuel Davidenkoff utilise le mot "école", mais traite surtout de l'enseignement supérieur.
Je n'ai pas d'interprétation à ce glissement, ou plutôt : j'ai plusieurs interprétations qui ne me convainquent pas.
1- parler d'école est plus vendeur.
2- parler d'école permet de poser des jalons pour la suite
3- au sein du supérieur, les grandes écoles (ingénieurs et de commerce) sont plus exposées que les universités au tsunami numérique.
Quant au scénario, si vous voyez en quoi il consiste, je suis preneur d'un résumé. Ce que je vois, c'est plutôt une dénonciation d'archaïsme supposé.

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29 Mar 2014 14:00 #10075 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Dans "Les Echos" le tsunami devient "tempête" : "Avis de tempête sur l'éducation" (29/03/14).


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30 Mar 2014 23:51 - 30 Mar 2014 23:51 #10082 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Les bonnes feuilles dans "L'Express" du 27/03/14.


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08 Avr 2014 19:30 - 09 Avr 2014 00:00 #10147 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
A écouter sur "France Culture", dans "La Grande Table" du 08/04/14 : "Quelle éducation à l'heure du numérique ?"





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09 Avr 2014 10:48 #10154 par mlepoivre
Réponse de mlepoivre sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Bonjour,
alors là bravo: vous avez trouvé une perle parfaite du fameux bluff technologique, dont M. Davidenkoff est sans doute le représentant en chef (avec Michel Serres). A vrai dire, on ne saurait faire mieux en terme d'ineptie, de cliché et de délire et malgré tout ce discours passe et est sérieusement discuté...
Ici, on le voit clairement, le numérique est avant tout une idéologie, produite dans des (techno)discours, d'origine publicitaire ou journalistique, et n'a que peu de rapport avec la réalité (ici la réalité de la pratique enseignante). C'est un fantasme, plus ou moins corroboré par ces faits que sont la présence envahissante des machines.
En vérité, on est proche de l'imposture. Car il est évident que ce monsieur non seulement ne connait pas l'école et l'enseignement, mais qu'il ne connait pas d'avantage le numérique.
Enfin, il abat son jeu rien que dans le titre. Derrière le techno-enthousiasme de façade, il y a une véritable angoisse qui s'exprime à l'égard du "numérique" puisque celui-ci est perçu comme un tsunami. Les technophobes les plus radicaux n'expriment pas autre chose...

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15 Avr 2014 15:07 - 15 Avr 2014 15:08 #10200 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Sur l'analogie de Kodak, Emmanuel Davidenkoff n'a pas fait preuve d'une grande créativité puisqu'il l'a empruntée à Ken Robinson, comme on peut le voir sur cette vidéo (à 10'00 environ) d'une conférence pour "L'Etudiant" du 12/12/13 où le premier donne la parole au second. Ironiquement Ken Robinson est un grand défenseur de la "créativité" à l'école ! :P
www.letudiant.fr/educpros/actualite/vide...alents-naturels.html

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20 Avr 2014 19:35 #10240 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
A lire dans le "Nouvel observateur" du 20/04/14 : "Internet va-t-il terrasser l'Education nationale ?"


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20 Avr 2014 19:35 #10241 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
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20 Avr 2014 23:41 - 20 Avr 2014 23:42 #10243 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Quelques commentaires : on ne va pas se répéter non plus...

Internet va-t-il terrasser l'Education nationale ?

En général on terrasse un monstre, hydre ou dragon. :santa:

Car ce livre est loin de se limiter à l’impact de la révolution numérique sur la façon d’enseigner, comme on pourrait le croire. Le numérique est un révélateur à la lumière duquel Davidenkoff se demande si le mammouth français va survivre, empêtré dans sa lenteur à évoluer.

Le mammouth à présent. Les journalistes ont des formules tellement sympathiques avec l'école.
C'est vrai que le mammouth aurait dû évoluer en dix-quinze ans... :santa:

L’internet ouvre une nouvelle voie d’accès de tous au savoir, qui remet en cause le dogme élitiste de notre système éducatif.

:lol:

"L’écosystème qui a converti en quelques décennies des milliards d’êtres humains au smartphone...

Un milliard pour l'instant, et depuis peu : ne nous emballons pas. :xx:

...et à Internet a mis toute sa puissance de travail et d’innovation au service d’un objectif : réinventer l’éducation", résume l’auteur en introduction.

Enfin, faire du pognon surtout. :rirej

Nous allons apprendre autrement, et de plus en plus sans frontières. L’irruption des MOOCs (Massive online open courses), des cours en ligne gratuits, va obliger à réinventer la relation au maître.

Ben non puisque peu d'étudiants fréquentent les moocs, qui ne sont pas des cursus qui plus est...

Les films et vidéos font qu’aujourd’hui, un adolescent français en sait plus sur la vie quotidienne d’une université américaine que sur ce qui se passe dans une prépa ou une fac française."

D'où l'intérêt de participer à des moocs américains comme font Polytechnique et HEC ou d'adosser les moocs français à la technologie d'un grand groupe américain. :spider:

Et l’Education Nationale, dans tout ça ? L’auteur la décrit entravée par ses archaïsmes, notamment syndicaux : "Partout dans le monde, l’école 'à la papa', celle de l’enseignement frontal et du psittacisme ('fait de répéter comme un perroquet'), a vécu.

Comme c'est sympathique de caricaturer l'école ainsi ! Merci ! :cheers:

L’Education nationale et l’université le comprendront-elles à temps ? Tétanisée par la mythologie égalitariste, l’école n’a jamais su résoudre le cas des élèves issus des zones défavorisées, qui exigent une prise en charge réellement différenciée...
Mais si : les élèves ont D'Col désormais ! :cheers:

...mais surtout une façon de travailler qui ne colle pas avec l’actuel statut des enseignants, un corpus administratif datant de 1950, vaguement toiletté début 2014."

Il faut tout faire sauter !

Pour le montrer, Davidenkoff développe un parallèle entre le destin tragique du géant de la photo, Kodak, et du géant français de l’éducation, l’Educ Nat’. Kodak était tout sauf en manque d’idées : cette firme a déposé 19.000 brevets.

Et l'Education Nationale, combien ? :P

Pourtant, elle a frôlé la faillite "pour avoir été incapable, en temps et en heure, de penser autrement". Pour avoir raté le virage du numérique, Kodak a dégringolé de 140.000 emplois à 8.500.

Alors que si elle avait pris le virage du numérique, elle serait en crise à causes des smartphones, précisément ! :cheers:

Les menaces qui pèsent sur notre école ne lui vaudront sans doute pas un tel sort...

Ah... On est rassurés.

...mais le privé triomphe partout, observe l’auteur.

Surtout quand le public subit les atteintes permanentes auxquelles participe complaisamment Emmanuel Davidenkoff.

Le caractère outrageusement élitiste de notre enseignement secondaire et des prépas...

C'est vrai que les universités américaines sont un monument d'égalitarisme ! Et ne parlons pas du secondaire des pays qui réussissent à PISA mais ne scolarisent pas tous les élèves comme la France...

... fait qu’ils ne sont performants que pour une minorité d’environ 10% d’élèves.

Au doigt mouillé d'Emmanuel Davidenkoff...
Alors qu'en étant moins élitiste, tout le monde réussirait. C'était donc ça ! :santa:

Les 90% restants deviennent un marché toujours plus désirable pour le privé".

C'est vrai qu'en bonne logique le privé ne s'intéresse pas aux meilleurs. :santa:

Quand le patron de Free (et actionnaire à titre privé du "Nouvel Observateur") Xavier Niel a proposé aux exclus de l’école...

Sa propre sélection de 2% des candidats... :rirej

...de devenir des cracks du numérique au sein de son école gratuite 42, il a vu affluer 50.000 demandes de dossiers.

Et mille retenus seulement, mais ce n'est pas "outrageusement élitiste". :doc:

Le groupe d’écoles privées Ionis Education totalise 20.000 étudiants dans 20 écoles ( Epita, Epitech, Sup Internet, ISG etc) C’est l’équivalent d’une université !

Il existe des universités privées depuis un certain temps.

L’enseignement privé en plein boom
"Un jour les offres privées de formations gratuites ou low cost se multiplieront", pronostique Davidenkoff.

Surtout quand des journalistes font l'article du privé et que le public est maltraité comme il l'est. Un exemple avec Ipesup .

La part du privé a crû de 50% dans notre enseignement supérieur entre 2.000 et 2010. D’ores et déjà des centaines de milliers de jeunes de par le monde sont scolarisés dans des écoles financées par des fonds d’investissements et des fonds de pension.

L'éducation est un marché lucratif.

"Ce qui apparait aujourd’hui en France comme une moindre mal creusera peut être la tombe du service public d’éducation dans le Supérieur. Cela pourra survenir le jour où les employeurs disposeront d’autres indices que les diplômes pour évaluer les compétences...

Quels "indices" par exemple ?

...où les cours des meilleures profs seront en accès libre et où le coût du privé baissera grâce au numérique : toutes ces évolutions sont en route", estime Davidenkoff.

C'est surtout le but des groupes technologiques : proposer une offre économique mais d'apparence infiniment plus moderne, bien sûr.

Une Educ Nat incapable d'encourager l’innovation
Il expose divers exemples d’immobilisme de notre école. Comme la pédagogie de "La main à la pâte" initiée par le Nobel Georges Charpak. Cette approche très pratique, ramenée des zones scolaires difficiles de Chicago dans le milieu des années 90, se révèle si efficace qu’un tiers des écoles primaires l’appliquent, à l’initiative de milliers d’enseignants, hélas peu soutenus.

Ah bon ? C'est bizarre car le discours de l'innovation est totalement entré dans le discours de l’Éducation nationale. :scratch:
Un tiers des écoles primaires appliquent l'approche de la "main à la pâte" ? :scratch:

"Qu’a fait l’Education Nationale pour promouvoir cette approche, former des enseignants, financer les intervenants extérieurs ? A peu près rien ! Le projet a été porté presque exclusivement par l’Académie des Sciences, y compris financièrement.

Comme c'est étonnant...

Le problème de l’Education Nationale n’est pas de manquer de capacités d’innovation en interne, mais d’être incapable de les porter, de les encourager, de les récompenser".

Pourtant, dans les faits, beaucoup a été tenté pour lutter contre l’échec scolaire souligne Davidenkoff. Sauf que cela s’est traduit par des dizaines de dispositifs empilés au fil des ans qui "ont fini par éreinter les milliers de bonnes volontés : peu d’explications, pas de formation, peu de moyens, pas d’évaluation".

Et pas de résultat. :mrgreen:

Le tout donne la vision d’une machinerie à bout de souffle, qui n’a jamais su résoudre le cas des élèves issus des zones défavorisées. Les initiatives qui ont réussi en France n’ont jamais convaincu l’Educ Nat’ d’entreprendre les réformes qui permettraient de limiter la casse.

Si seulement Emmanuel Davidenkoff était ministre...

Pourtant des enseignants innovent, à tous les étages du système. Ils sont peut-être le seul espoir d’une institution qui semble incapable de se repenser. Et qui –pire- ne croit pas aux vertus de la formation : un enseignant peut traverser 40 ans de métier sans jamais avoir actualisé ses savoirs et compétences, autrement que par des discussions avec des collègues."

Merci pour eux !

Des petites castes d’initiés bloquent le système
Pourquoi une telle inertie de la machine Education nationale alors que tant de profs sont prêts à bouger ? L’hypothèse qu’avance Davidenkoff est à la limite de la théorie du complot :
Il ne faut pas remettre en cause un petit business model qui permet aux castes issues de la méritocratie de prospérer, un modèle qui permet aux cadres dirigeants et hauts fonctionnaires et enseignants de protéger leur territoire en en interdisant l’accès aux non initiés.

Sympathique hypothèse : vive le complot des enseignants contre les classes défavorisées ! :spider:

C’est une hypothèse que confortent toutes les études sociologiques".

Comme ça, pas de discussion possible.

Autre accusé : le refus syndical des mesures d’exception "qui menacent notre dogme égalitariste".

Il faudrait savoir : le système n'est plus élitiste ? :scratch:

En 2012, l’enquête Profetic faite par le ministère auprès de 6.000 profs du secondaire avait montré que moins d’un enseignant sur quatre utilisait le numérique pour évaluer, communiquer ou donner des devoirs.

Euh non... pour préparer ses cours, oui.

Mais que 87% d’entre eux s’étaient formés au numérique par eux-mêmes, ou grâce à des collègues.

Comme tout le monde en fait...

Et que 92% estimaient que le numérique est un plus pour diversifier les pratiques pédagogiques et faire des préparations de cours.

Un plus, peut-être, mais ce peut-être aussi un moins. :twisted:

Vincent Peillon a surfé sur cette tendance et inclus dans sa loi de refondation de l’école de juillet 2013 la création d’un service public du numérique éducatif. Il a assuré que les enseignants seront formés au et par le numérique dans les ESPE (Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation), et il a ouvert un site, M@gistère, pour la formation en ligne des 370.000 professeurs des écoles.

Trop bien !

De son coté, Geneviève Fioraso a lancé une initiative d’envergure pour le développement du numérique à l’université avec la création de la plateforme France université numérique (FUN). Autant de signes d’espoir.

Impressionnant !

Par ailleurs nombre d’acteurs dans les grandes écoles qui ont développé des MOOCs s’interrogent encore sur les réelles conséquences de ceux-ci. "Personne aujourd’hui ne sait exactement quel business model sous tendra les MOOCs à l’avenir", affirme Bernard Ramanantsoa, le directeur d’HEC, qui a lancé une série d’expérimentations mais "souhaite rester très vigilant à moyen terme. Certains ont vu dans les MOOCs un risque de disparition des écoles de commerce d’ici 10 à 15 ans. Je n’y crois personnellement pas."

Ah...

Le signal d’alarme lancé par Davidenkoff...

Notre visionnaire de "L'Etudiant"...

...est salutaire. Il propose une revue très complète des enjeux actuels du numérique dans l’éducation. Il n’est pas encore dit que le Mammouth ne relèvera pas le défi, mais reconnaissons que sa lourdeur ne sert pas son agilité.

Merci collègue ! Et merci à Xavier Niel !

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21 Avr 2014 10:19 - 21 Avr 2014 10:19 #10245 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)

Loys dit: Sur l'analogie de Kodak, Emmanuel Davidenkoff n'a pas fait preuve d'une grande créativité puisqu'il l'a empruntée à Ken Robinson, comme on peut le voir sur cette vidéo (à 10'00 environ) d'une conférence pour "L'Etudiant" du 12/12/13 où le premier donne la parole au second. Ironiquement Ken Robinson est un grand défenseur de la "créativité" à l'école ! :P
www.letudiant.fr/educpros/actualite/vide...alents-naturels.html

Chose amusante : dans son livre Emmanuel Davidenkoff oublie de préciser qu'il a emprunté cette analogie. Quel étourdi ! :mrgreen:

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23 Avr 2014 19:34 - 23 Avr 2014 19:53 #10275 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Dans "L'Express" du 23/04/14 : "L'école et la révolution numérique" par Emmanuel Davidenkoff.



Et sur "EducaVox" : "Un tsunami mais peut-être pas une catastrophe" par J. Puyou, professeur agrégé de mathématiques- Secrétaire national de l’An@é.

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23 Avr 2014 19:34 #10276 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
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26 Avr 2014 09:48 #10302 par Loys

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02 Jui 2014 16:39 #10752 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Dans les "Cahiers" du 02/06/14 : "Le numérique, tsunami ou simple changement ?"


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06 Jui 2014 22:50 #10798 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
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06 Jui 2014 22:53 #10799 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Dans "L'Express" du 06/06/14 : "L'école doit changer de logiciel"


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06 Jui 2014 23:26 - 07 Jui 2014 07:41 #10800 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)

L'école doit changer de logiciel

Un lyrisme très inspiré !

Pour véritablement développer le numérique à l'école...

Ce qui est son but, ne l'oublions pas ! :doc:

...l'Education nationale doit permettre aux enseignants de choisir leurs outils de travail, comme c'est le cas pour les manuels scolaires. L'analyse d'Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de L'Etudiant.

Mais de quels outils parle-t-il exactement ? :scratch:

L'Education nationale aurait-elle été capable d'inventer Twitter?

Quel rapport ? Et pourquoi aurait-elle dû le faire ?
A noter que pour Emmanuel Davidenkoff, Twitter constitue à l'évidence le summum de la technologie... :santa:

De prime abord, on est tenté de répondre par la négative. D'abord ce n'est pas son métier; ensuite Twitter est le produit d'un écosystème innovant extraordinairement plastique, celui de la Silicon Valley, qui fonctionne comme une gigantesque loterie -des milliers de joueurs, des milliers de "perdants", mais, parfois, une réussite magistrale- bien éloignée des modalités de création qui prévalent dans le service public;

On devrait appliquer ce modèle innovant : "des milliers de "perdants", mais, parfois, une réussite magistrale". :spider:

...enfin Twitter procède d'une démarche farouchement centrée sur l'utilisateur et pas sur des contraintes juridiques ou structurelles.

Ça, on l'a bien compris : Twitter n'a guère d'égard pour la législation française par exemple ou pour l'imposition de ses bénéfices réalisés en France : c'est ça, l'innovation américaine.
Quant à la "démarche farouchement centrée sur l'utilisateur" (exploitation de données personnelles oblige), il suffit simplement de ne pas être victime des vagues d'homophobie ou de racisme qui s'y déchaînent. :santa:

Et pourtant, chaque jour, de nouveaux enseignants se saisissent de ce service pour créer des "Twittclasses".

La pointe de l'innovation innovifiante ! :doc:

Rendre les logiciels éducatifs performants

C'est vrai que, quand on pense "logiciel éducatif performant", on pense immédiatement à Twitter ! :P

Ce qui vaut pour Twitter vaut pour les dizaines de services numériques qu'utilisent couramment les professeurs pour chercher des informations, les organiser, les transmettre, ou encore pour communiquer ou inviter leurs élèves à produire des contenus.

Accéder à Twitter est interdit dans l'Education nationale ? Le propos de cet article est de plus en plus confus. :scratch:
En fait Emmener Davidenkoff se réfère au "logiciel" qu'il utilise dans sa pratique journalistique professionnelle, supposant donc que l'apprentissage est une sorte de veille documentaire.

Et pour cause: une étude récemment publiée sur l'usage des Environnements numériques de travail dans les collèges de Seine Saint-Denis indique qu'un des principaux freins à l'usage des outils conçus spécialement par l'Education nationale, aussi bien du côté des enseignants et de l'administration que du côté des élèves et des parents, tient au décalage entre les produits qu'ils utilisent "à la maison" (simples, ergonomiques, robustes, universels, centrés sur l'utilisateur) et ceux qui leur sont proposés dans le cadre professionnel.

La plupart des ENT sont privés et payants, avec l'efficacité constatée : voir la section du forum qui leur est réservée.

Si elle veut réellement déployer le numérique de la maternelle au lycée...

:cheers:

...l'Education nationale aurait donc tout intérêt à revoir son logiciel et à distinguer ce qui ne peut être délégué au privé de ce qui peut l'être.

Je ne sais pas où veut en venir l'auteur de l'article

La question de la propriété intellectuelle et des données, notamment personnelles, est bien sûr nodale...

Sans doute mais quel rapport ? :scratch:

...et exige que l'Etat joue son rôle protecteur.

Avec Twitter qui ne reconnaît pas la loi française, c'est gagné ! :santa:

Mais tant que prévaudra le principe de la liberté pédagogique, il faut donner aux enseignants la latitude de choisir leurs outils de travail...

Parce qu'ils ne l'ont pas ? Mais de quoi parle Emmanuel Davidenkoff ici ? :shock:

...de la même façon que l'Etat les autorise à choisir leurs manuels scolaires...

Mais quel rapport ? :shock:

... -lesquels, faut-il le rappeler, sont produits par des sociétés privées qui en tirent bénéfice non seulement pour elles-mêmes mais pour soutenir le marché de l'édition en général (la plupart des éditeurs appartiennent à des groupes généralistes qui souffrent sur d'autres segments de marché et sont ravis de compenser leurs pertes via leur secteur scolaire).

Emmanuel Davidenkoff est prompt à stigmatiser les vilains éditeurs de manuels, mais il l'est beaucoup moins s'agissant des grands groupes ou des petites entreprises technologiques qui prospèrent sur l’Éducation nationale...
Par ailleurs quel rapport avec Twitter ? :shock:
Cet "outil éducatif performant" gratuit et publicitaire, récoltant des données personnelles sur ses utilisateurs et coté en Bourse, peut-il être comparé avec des manuels scolaires, procédant du travail des professionnels et ne contenant pas de publicité ?

Au passage: cette situation n'émeut guère les syndicats, et l'on n'a pas le souvenir de campagnes contre les manuels de telle célèbre enseigne, pourtant propriété d'un groupe industriel dont une des activités fut pendant longtemps de construire et vendre des armes (Lagardère). Curieusement, l'académie de Paris s'est pourtant vue reprocher voici une semaine par le syndicat enseignant majoritaire dans le primaire d'avoir organisé une journée autour du numérique dans les locaux de Microsoft, ce au nom de la défense de la laïcité.

Par contre on n'a pas vu Emmanuel Davidenkoff s'en émouvoir. :twisted:

Il faudra donc en passer par de telles alliances, pour informer les entreprises des contraintes et besoins spécifiques des écoles, collèges et lycées, afin qu'elles y répondent au mieux, mais également pour former et informer les enseignants sur les différentes voies qui s'offrent à eux et qui relèvent parfois du privé mais pas du système marchand (l'exemple typique étant celui de la fondation Mozzila, auteur du navigateur open source Firefox).

Comprendre quand même, derrière toutes ces circonlocutions, que Mozilla et Firefox, des exemples du libres, servent de caution pour faire entrer Microsoft dans l'école : il fallait oser !
On se demande bien que vient faire Firefox là-dedans : encore un "logiciel éducatif performant" ? Et Firefox serait actuellement interdit dans l’Éducation nationale ? :shock: :scratch:

Autant s'y mettre tout de suite, car l'Education nationale n'est pas prête d' inventer Twitter.

Pas grave. Twitter, réseau anonyme et commercial américain sans aucune modération, est un bon contre-exemple de logiciel éducatif...

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10 Jui 2014 21:55 #10866 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
C'est drôle qu'Emmanuel Davidenkoff mettre en garde contre la marchandisation numérique de l'école dans les locaux d'un entreprise tirant profit du numérique à l'école...
"Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff" sur "LudoMag" du 10/06/14.


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14 Jui 2014 23:04 #10930 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Dans "L'Express" du 14/06/14 : "Intégrons le numérique à l'école, car il est notre nouveau monde" par Emmanuel Davidenkoff.


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25 Aoû 2014 11:23 #11458 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
Une vidéo mise en ligne par "Mediapart" le 14/08/14 :

Merci à Roumégueur Ier. :topla:

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25 Aoû 2014 11:23 #11459 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet "Le Tsunami numérique" (Emmanuel Davidenkoff)
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13 Sep 2014 17:05 - 13 Sep 2014 17:07 #11679 par Loys

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