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Les CoCons ou collèges connectés
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A lire aussi : www.gouvernement.fr/premier-ministre/une...x-colleges-connectes
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Le numérique doit venir aux jeunes et non les jeunes au numérique

Puisqu'on nous le dit, il faut le croire.L'esprit du programme "Collèges connectés" c'est d'intégrer le numérique dans les pratiques d'acquisition des savoirs. Aujourd'hui, il est inconcevable d'apprendre sans avoir recours aux technologies de l'information et de la communication de l'univers numérique.


Ah bon ? Tous les élèves sont équipés de smartphones 4G et tous les établissements ont le haut débit ? Parce que sinon tous les établissements sont connectés depuis qu'ils ont le téléphone.L'équipement en ordinateurs et applications est bien sûr une condition, mais aujourd'hui la fracture en termes d'équipements n'existe pas - ou plus.
Le smartphone est un "ordinateur" ?Nous avons fait un état des lieux des familles et des jeunes : ils sont équipés à 96 %. En classe de troisième, 77 % ont des Smartphones.

Il y a donc encore d'insupportables fractures entre les niveaux et même entre les 3e entre eux. C'est inique : ceux qui disposent des meilleurs smartphones avec le meilleur abonnement sont les mieux placés pour apprendre.

Si la réponse n'est pas dans le matériel, pourquoi une telle insistance sur l'équipement ?La réponse n'est pas dans l'équipement personnalisé ou dans l'abondance des matériels, mais dans leurs usages, leurs pratiques.
Effectivement, sur les usages, il y aurait beaucoup à dire.

Ah... le but de la numérification, c'est donc de numérifier. Et moi qui pensais qu'il y avait des objectifs scolaires.La réflexion doit porter là-dessus. L'objectif de "Collèges connectés", c'est de développer les démarches concrètes du numérique vers les élèves et les familles, en coordination avec les équipes enseignantes.
Un brin coûteux.Comment avez-vous abordé la question dans votre collège ?
Le choix que nous avons fait n'est pas celui de l'équipement individuel et massif des élèves.

C'est clair comme de l'eau de roche.Notre projet s'inscrit dans un usage coordonné des matériels pour les apprentissages.
Oui, ça c'était l'injonction précédente. Les injonctions, ça passe.Il ne s'agit pas de faire de l'informatique une matière en plus, l'informatique doit s'inscrire en pratique dans le déroulement de la pédagogie. Nous avons laissé de côté le schéma d'usage de l'informatique dans des salles dédiées où tous les élèves font la même chose pendant la durée d'un cours.
Sans équiper les élèves ?Nous sommes sur un usage plus "nomade"...

Qui n'ont rien à envier à des ordinateurs.... des machines et des applications avec pour l'essentiel des tablettes tactiles...

Twitter, un "réseau des savoirs" ?...et l'utilisation des réseaux de communication et des savoirs, comme Twitter par exemple.

C'est vrai que sans les collèges connectés, les élèves resteraient totalement en dehors du numérique.Nous voulons que le numérique vienne aux jeunes et non que les jeunes aillent vers le numérique.
Vu comme ça, ça semble raisonnable. Mais on est loin de la proclamation initiale (" inconcevable d'apprendre sans avoir recours aux technologies de l'information et de la communication ").L'usage raisonné de l'outil doit apporter un plus à un moment donné du cours : un usage ponctuel pour une classe qui va travailler sur un sujet donné.
Et pourquoi pas trois heure et vingt-deux minutes ?Notre objectif est d'intégrer le numérique dans l'établissement pour que les élèves puissent en bénéficier au moins deux heures par jour.

Jolie formule mais creuse. Les connaissances ne sont pas plus massifiées que dans une bibliothèque. Quant à l'individualisation avec des écrans, c'est tout un programme.Quel est l'enjeu pédagogique ?
Il y en a plusieurs, le plus important est de répondre à la massification des savoirs par une individualisation des apprentissages.
Car l'enseignement n'est ni plus ni moins qu'un liquide qu'on transvase et le professeur est incapable d'appréhender des différences entre les élèves.L'enseignant n'est plus une personne qui déverse son savoir sur une classe unique et indifférenciée.

Le "particularisme" ne s'applique qu'à des groupes...Il faut pouvoir transmettre le savoir en fonction des particularismes de chacun des élèves.
Et comment le professeur s'adapte-t-il aux particularités de chacun s'il ne peut les connaître ? Si le numérique le permet, à quoi sert le professeur ?
Concevoir l'enseignement comme une remédiation dès le collège, c'est tout un renoncement.Le numérique et ses outils y contribuent. Ce que nous appelons la "remédiation" fait partie des enjeux.
Pourquoi les revoir, puisque les appareils peuvent le faire ?Par exemple, des élèves de sixième ne maîtrisent pas la ponctuation. Eh bien, certaines applications numériques permettent de revoir avec eux ce point.

La ponctuation s'apprend dès le CP mais au lieu de s'interroger sur les raison d'un tel échec, développons une remédiation numérique en 6e !

Au contraire : les livres numériques sont gratuits. Il n'y a plus de fracture possible !Un autre enjeu, réduire les écarts sociétaux existant entre les enfants. Par exemple, certains jeunes peuvent ne pas avoir de culture axée vers le livre faute d'en avoir dans leur foyer.
Nul doute qu'un écran offre à un élève l'occasion de lire.Eh bien, on peut déclencher une mécanique par le biais du livre numérique ou des approches alternatives de lecture.

Pour résumer, ce discours est un brin nébuleux.
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- Loys
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L'objectif est donc bien "l'intégration du numérique".Chaque enseignant s’est interrogé sur l’intégration du numérique dans sa discipline, avec l’aide des inspecteurs et des enseignants ressources, afin de partir des projets pédagogiques existants.
Ah... On s'appuie sur des travaux démontrant les résultats ?Ce n’est pas mettre du numérique et regarder ce qui se passe...
C'est donc un postulat : le numérique va aider les élèves à mieux réussir...mais bien avoir une réflexion de comment le numérique va aider à accompagner le projet et faire en sorte que les élèves prennent du plaisir et réussissent mieux.
Bel aveu. Qu'on ne puisse pas l'évaluer n'empêche pas en revanche qu'on l'appelle "réussite".Aujourd’hui, Brigitte Jauffret ne dispose pas d’indices quantitatifs qui permettent d’évaluer cette « réussite« .

On ne peut pas évaluer cette réussite mais on peut "constater les progrès". Cherchez la logique.Mais au fur et à mesure de ses visites dans l’établissement, elle constate les progrès.
Effectivement... C'est quelque chose que des élèves de sixième n'ont jamais su faire.Pour exemple, des élèves de sixième ont récemment écrit un conte.
Alors que sans numérique chaque élève écrit la même chose que son voisin. Et évidemment les élèves ne prennent aucun plaisir à rédiger un conte.J’ai vu des élèves prendre plaisir à écrire et m’expliquant comment le numérique, ici l’ordinateur, les aidait à casser la difficulté qu’ils pouvaient avoir avec l’écrit manuscrit. J’ai vu sur une classe de 24 élèves, 24 activités différentes.
C'est bien dit.Dominique Tesoriere, Principal du collège la Belle de Mai confirme la volonté d’intégrer le numérique comme une « plus-value » au projet d’établissement ;

Un projet qui méritait d'être projeté, en effet. Bizarre quand même de se fixer l'absentéisme comme pilier du projet d'établissement....les piliers du projet d’établissement portant sur la réussite des élèves, la maîtrise de la langue, l’absentéisme et la sérénité du climat de la vie scolaire.

Rien n'est plus simple que de donner de l'appétence pour l'école. Malheureusement ce que l'école recherche, c'est autre chose.Nous avons posé sur ce qui existait l’intégration des outils numériques pour donner un « plus » à ce qui se faisait pour la réussite des élèves.
Face à des élèves décrocheurs, un taux d’absentéisme fort et des pratiques un peu « rébarbatives » pour des élèves en difficulté scolaire, Dominique Tesoriere dresse le constat « que le numérique a redonné de l’appétence aux élèves pour l’Ecole ».
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Et comme Google non plus, cela évoque une jolie cuistrerie, parler compliqué pour faire croire qu'on est savant, la vieille méthode de tous les pédants.
(commentaire à développer)
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Lu cette année "le capital guerrier" . Plus spécifiquement en zone violence, quelle est la proportion d'élèves qui "perdent" leur ordi avant la fin de l'année. Et pour ceux qui le perdent, comment se passe la scolarité ?
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A retenir :
- Dans les collèges connectés 50% des collègues ont des "représentations du numérique" "favorables ou très favorables"*. Les disciplines les plus favorables sont les disciplines scientifiques, la technologie et l'éducation musicale. Les plus sceptiques (pardon "modérés") : langues, sciences humaines, français et EPS.
- "Les effets observés sur le climat scolaire sont peu mentionnés aussi bien par les enseignants que par les principaux, même si ces derniers sont très positifs dans leur perception de l’impact du dispositif sur l’image du collège auprès des parents"
- "Très peu d’enseignants imputent au dispositif une amélioration des résultats scolaires, mais trois dimensions ressortent de leurs déclarations quand on les interroge sur les compétences des élèves favorisées par l’intégration du numérique : la maîtrise de l’outil numérique, la recherche d’informations et le travail collectif."
C'est quand même bête !
* La question ainsi posée n'est pas sans poser question : qu'est-ce que le "numérique" : les outils que le professeur utilise chez lui ? en classe ? qu'il met à la disposition de ses élèves en classe ? dont disposent de toute façon les élèves en classe ? chez eux ?
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Voilà qui semble très ergonomique et très économique.Cela représente :
- 360 tablettes élèves à installer et paramétrer,
- 360 codes d’accès au réseau informatique à distribuer,
- 360 codes E.N.T. élèves à distribuer,
- 55 applications à déployer sur chaque tablette, soit 19 800 applications,
- 7 manuels à déployer sur chaque tablette, soit 2 520 manuels numériques à mettre à disposition des utilisateurs : de la commande à l’installation de chaque manuel sur la tablette (soit environ 210 heures de téléchargement), en passant par la prise en main des plateformes de commandes et de gestion.
Toutes ces manipulations sont effectuées par le personnel de l’établissement, accompagné depuis la rentrée 2014 par un personnel mis à disposition par le conseil général.

Des pannes ? Mais quelles pannes, voyons ? Et "complexes" en plus ?Constat initial
Nous avons constaté cette année, avec nos trois niveaux de tablettes, que la lisibilité des pannes était complexe.
Le support numérique a beaucoup d'avantages, on le voit, sur le support papier...
La priorité, c'est quand même l'école numérique, non ?D’une part, les enseignants nous informent de dysfonctionnements, sans avoir pour autant le temps de noter à chaque cours les types de dysfonctionnements, ainsi que le nom des élèves concernés.
On donne aux enseignants les outils de communication les plus modernes et ils sont incapables de communiquer ?

On les comprend !D’autre part, le temps de la récréation ne suffit pas pour recueillir toutes les informations nécessaires au bon fonctionnement du parc informatique. Les élèves se découragent et ne se présentent plus.

Sans oublier le principal :Le projet : Recruter un Elève Conseiller Technique (E.C.T.) par classe.
Nous avons décidé d’associer les élèves à notre gestion.
Le but de ce projet est :
- d’améliorer le fonctionnement des tablettes,
- de combler le manque de communication (élèves, professeurs,administration),
- d’alléger la charge de travail des enseignants,
- de guider les élèves vers plus d’autonomie, de les responsabiliser.
- d'alléger la charge de travail pour le gestionnaire du parc
Ou d'échec, sauf si tous les volontaires sont recrutés...Le recrutement a été effectué lors d'un entretien d’embauche. Nous avons souhaité mettre nos élèves en situation de réussite professionnelle.
Avec cet "entretien d'embauche", les choses ont le mérite d'être claires : il s'agit bien d'un travail.
Soit plus de 13h au total : mais que de temps gagné ensuite !Chaque élève a passé un entretien de recrutement d’une vingtaine de minutes...

A part le dernier point, à la portée de n'importe quel élève familier avec des tablettes, il s'agit moins d'un entretien que d'une formation expresse (envoi de document sur l'ENT, paramétrage). Voilà des "compétences" qui font des élèves des "conseillers techniques" (sic)....durant lequel il leur a été demandé :
- De paramétrer le webdavnav afin d’y insérer le groupe de travail Elèves Conseillers Techniques
- D’envoyer un document dans ce groupe de travail,
- De démontrer le bon fonctionnement de leur tablette : manuels numériques, paramétrage du wifi.
On le voit : l'"autonomie" des élèves a bien des vertus !

A noter que cette autonomie tant vantée revient à assister une majorité d'élèves qui ne sont donc pas du tout autonomes. Contradiction, quand tu nous tiens...
A noter également qu'un technicien est également censé être un exemple de "citoyenneté"...

C'est toujours ça de moins à faire !
Curieux par ailleurs car pour les "soucis", "dysfonctionnements" ou "problèmes", quelles sont les compétences des conseillers techniques ?

Une bonne préparation à l'économie numérique, où le client, sous couvert d'autonomie et de facilité en ligne, ne bénéficie plus que d'un service au rabais.
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Nous avons écrit un texte contre l'école numérique et la mise au pas que nous subissons dans notre collège.
Nous aimerions le publier sur votre site, si tant est qu'il vous semble publiable.
Bien cordialement
www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=741
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Pour l'instant le texte circule dans un groupe restreint d'enseignants du collège en question, quelques amis ( dont PMO qui l'ont publié ).
À la rentrée il sera envoyé à chaque enseignant du collège afin qu'un débat puisse avoir lieu.
Le fait que le texte soit référencé dans le forum est déjà satisfaisant.
Cordialement.
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Façon de dire que rien n'est prêt pour la rentrée...Annoncé en mai 2015 par François Hollande, le plan numérique à l’école entre, en cette rentrée de septembre, dans sa phase de préfiguration.

Au milieu de l'année scolaire, donc.On espère pouvoir démarrer en classe au plus tard après les vacances de la Toussaint, début novembre, afin de véritablement lancer les projets en janvier 2016.
La tablette est surtout un outil au mieux de consultation, au pire de divertissement...Les tablettes sont-elles un outil plus pratique pour l’apprentissage que des ordinateurs portables ? Quels sont leurs avantages ?
La tablette est un outil particulier. Elle est simple d’utilisation, intuitive mais peut présenter des problèmes de sécurité, notamment dans l’établissement de pare-feu. Si elles offrent une navigation Internet, il faut assurer la sécurité en ligne des élèves et protéger leurs données. La tablette doit être un outil de travail avant tout. Il faut donc éviter que son usage soit détourné pour installer des jeux ou des applications de divertissement. l’atout de ce produit est la portabilité, c’est-à-dire pouvoir se déplacer et utiliser la tablette hors la classe ou dans la classe en favorisant le travail en commun.
Le bénéfice est donc dans un affichage politique. Des professeurs plus nombreux, ce serait plus coûteux, moins moderne et moins voyant.Quels bénéfices attendez-vous de ce plan pour les élèves et votre établissement ?
Le collège Belle-de-Mai est un établissement qui appartient au réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP +). Le 3e arrondissement de Marseille, là où nous sommes situés, est considéré comme l’un des plus pauvres de France, voire d’Europe. De ce fait, il est particulièrement important de montrer que ces enfants ne sont pas écartés du progrès numérique.
On insiste bien. Une vitrine surtout pour les groupe technologiques qui commercialisent les tablettes.Nous avons besoin de tels projets, déjà parce qu’ils peuvent redonner une appétence pour l’apprentissage mais aussi faire de notre collège une vitrine en France.
Des bénéfices bien légers, et finalement très subjectifs. L'expérimentation inutile, en somme.Vous faisiez jusqu’ici partie des 72 « collèges connectés » visant à développer les usages pédagogiques du numérique. Quel bilan en tirez-vous ?
Ce projet a apporté une plus grande sérénité chez les élèves. Ils sont plus présents en classe et font montre d’une attitude plus positive basée sur le questionnement et la recherche. Chaque jour, les élèves ont un contact avec un outil numérique et nous n’avons noté aucune dégradation de matériel. Ils sont particulièrement respectueux.
Tout objet de divertissement provoque l'intérêt.Vous évoquez une hausse du taux de présence des élèves. Pensez-vous que l’utilisation d’outils numériques peut aider à réduire le décrochage scolaire ?
L’outil numérique en lui-même non, mais la pratique pédagogique en lien avec un outil numérique oui. L’outil participe à la réussite des élèves et à leur regain d’intérêt en classe, mais n’est pas une fin en soi.
Où est la logique ? Si "tous les jeunes sont déjà connectés", où sont les inégalités ?Croyez-vous que le plan numérique pourra réduire les inégalités futures entre ceux qui savent utiliser les outils numériques et les autres ?
Je pense qu’il peut y aider. Dans le quartier, tous les jeunes sont déjà connectés comme l’est le reste de la société. Aujourd’hui, tout le monde possède des tablettes et des smartphones.
Félicitons-nous de ce progrès !Nos secrétaires ne tapent plus sur des machines à écrire. Nombreux sont nos élèves de sixième à avoir un ordinateur dans leur chambre. Certains jouent en réseau jusqu’à deux heures du matin avec des camarades de classe et sont exténués le lendemain à l’école.

Aux écrans à la maison doivent s'ajouter les écrans en classe.Les jeunes ont déjà l’habitude de ces nouveaux usages numériques, c’est pourquoi il est primordial qu’ils soient formés et informés afin de les utiliser à leur avantage.
L'éternelle injonction d'adéquation au réel... Mais précisément l'école ne doit pas être une imitation (pâle qui plus est) de l'environnement numérique des élèves (comme du reste d'ailleurs) : elle doit les emmener vers autre chose, leur apprendre à penser sans connexion, sans écran, sans stimulation permanente, en se concentrant, en apprenant l'effort.Qu’ils apprennent à se servir de leurs outils numériques pour travailler et non plus uniquement s’amuser. L’éducation ne peut être déconnectée de la réalité.
Imagine-t-on de réformer la restauration scolaire sur le même principe d'adéquation à la vie réelle des élèves ?
Et si ce virage n'avait d'importance que dans les mots ? Et si la lutte contre l'échec scolaire passait ailleurs que dans ce mirage du solutionnisme numérique ?Il est important que nous ne manquions pas le virage du numérique.
Les "sensibiliser" ? Va-ton-les consulter ? Sont-ils tous d'accord pour que leurs enfants se retrouvent équipés d'un objet de destruction d'attention massive ?Qu’en est-il des parents ?
Le plan numérique couvre aussi le volet parental. Les parents doivent être des partenaires nécessaires dans cette évolution. Des formations leur seront donc dispensées afin de les sensibiliser à ces nouveaux outils éducatifs et pédagogiques.
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www.laviemoderne.net/forum/pilotage-ecol...f-dne?start=20#14705
www.laviemoderne.net/forum/pilotage-ecol...se-pas-partout-rue89
www.francetvinfo.fr/societe/education/le...l-ecole_1085465.html
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Dans "Les Echos" du 2/11/15 : "Numérique à l'école : l'objectif 2016 « pourrait être » dépassé."
A l'heure où certains s'interrogent sur la capacité du gouvernement à tenir les objectifs du plan numérique à l'école, Najat Vallaud-Belkacem soutient, dans un entretien aux « Echos », qu'ils pourraient être dépassés. François Hollande a promis 1 milliard d'euros pour le numérique à l'école. Après les 223 collèges et 375 écoles pilotes de cette rentrée 2015, le chef de l'Etat a indiqué que 40 % des collèges seront connectés (projets pédagogiques, formation, évaluation) en 2016, 70 % en 2017 et 100 % en 2018. D'ici la rentrée prochaine, il faudra donc passer de 3 % de collèges connectés (223 sur 7.100) à 40 %. Un pas d'autant plus difficile à franchir que les conseils départementaux, qui financent le plan numérique à hauteur de 50 %, sont confrontés à des contraintes budgétaires sévères. De son côté, l'Etat mettra 192 millions d'euros sur la table en 2016, l'investissement devant monter en puissance en 2017 et 2018. La ministre de l'Education prend le contre-pied des inquiétudes en soulignant « l'appétence des établissements et des familles ». « Je n'exclus pas qu'il y ait plus de 40 % de collèges connectés à la rentrée 2016 », assure-t-elle. Najat Vallaud-Belkacem donnera le coup d'envoi de l'appel à projets consacré aux équipements le 20 novembre, pour permettre aux conseils départementaux de prendre en compte le plan numérique dans leur budget.
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La note : cache.media.education.gouv.fr/file/2016/...2014-2015_527208.pdf
A retenir :
Si l’impact du dispositif sur l’évolution des pratiques des enseignants et sur les progrès des élèves est encore difficile à apprécier au terme de la première année, les différences qui apparaissent entre collèges fournissent les premiers éléments de compréhension d’une intégration réussie du numérique.

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