"En quoi utiliser les TICE et les réseaux sociaux participe au plaisir d'une pédagogie renouvelée" (Ludovia)

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03 Aoû 2012 12:37 #1112 par Loys
A lire sur "Ludovia", cet article de Caroline Jouneau-Sion et Stéphanie de Vanssay : "En quoi utiliser les TICE et les réseaux sociaux participe au plaisir d'une pédagogie renouvelée" (09/07/2012)


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03 Aoû 2012 13:10 #1113 par Loys

En quoi utiliser les TICE et les réseaux sociaux participe au plaisir d'une pédagogie renouvelée

Retenons que ce n'est donc pas l'efficacité de la pédagogie qui est au centre, mais le "plaisir" qu'elle est supposée susciter.

La pédagogie c’est partager des connaissances...

Définition très contestable... :shock:

...et nous devons la renouveler parce que, dans un monde marqué par les technologies numériques, l’enseignant ne peut plus imaginer être le seul dispensateur de connaissances.

Et corollaire également contestable par conséquent. Où le retrouve le crédo bourdieusieu. Or, que je sache, l'enseignant n'a jamais imaginé "être le seul dispensateur de connaissances". :shock:

Par contre il serait intéressant d'étudier en quoi les technologies numériques dispensent concrètement des connaissances. :twisted:

Il doit donc inventer d’autres moyens d’amener ses élèves à apprendre et pour cela renouveler sa pédagogie.

L'injonction de modernité : ce n'est donc pas par choix pédagogique mais par nécessité technologique que la pédagogie doit être renouvelée. L'école doit s'adapter à Google, Wikipédia et Facebook.

C'est sur cette thématique que Caroline Jouneau-Sion et Stéphanie de Vanssay souhaitent aborder leur atelier sur l'Université d'été de Ludovia sur la problématique du lundi matin «Environnement Numérique de Travail et d’apprentissage à distance, de l'appréhension technologique au plaisir d'une pédagogie renouvelée..».

L'apprentissage à distance : un vrai progrès pour l'humanité, en effet. Où l'on retrouve toujours cette caricature : tout regard critique sur le numérique ne peut procéder que d'une "appréhension". Heureusement qu'il y a des professeurs courageux et hardis.

Cela demande beaucoup de créativité : jusqu’à présent on était dans le même paradigme que nos prédécesseurs (le prof qui sait et qui est à l’origine de la connaissance)...

Mais non, les pédagogistes nous ont appris depuis longtemps que l'élève doit être l'acteur de son propre savoir. :twisted:

Où l'on voit que pédagogisme et TICE font bon ménage.

...on appliquait des modèles pédagogiques que nous avions connus, ou en dessinions de nouveaux en réaction aux modèles pédagogiques auxquels nous avions été exposés.

Toutes ces générations de professeurs qui nous ont précédés ne méritent que le mépris. Aucune créativité.

Aujourd’hui il faut changer de paradigme : la connaissance peut s’acquérir ailleurs...

Si la connaissance peut s'acquérir ailleurs, allons jusqu'au bout : pourquoi la faire acquérir à l'école ?

...en plus la société d’aujourd’hui demande de nouvelles compétences (technologiques mais pas seulement ; travailler ensemble, être créatif etc...).

Avant on demandait de travailler chacun dans son coin et de ne pas être créatif.

Mais au fait, "la société" ne serait-elle pas réduite à sa dimension professionnelle ici ? L'école n'a-t-elle pas d'autres vocations ? :evil:

Nous n’avons pas été formés dans cet esprit.

Heureusement, certains esprits généreux se proposent de le faire.

Les parents de nos élèves non plus. Cette situation très particulière fait souvent disparaître le plaisir d’enseigner...

Sans vrai quoi, sans nouvelles technologies, quel plaisir peut-il y avoir ?

...les enseignants le sont devenus parce qu’ils aimaient l’image du prof qu’ils avaient connue.

Peut-être pour de bonnes raisons d'ailleurs.

Cela crée des décalages et de l’insécurité à même de provoquer de la souffrance chez les profs et chez les élèves aussi.

Les outils numériques peuvent nous aider à dépasser ce changement de paradigme et à retrouver le plaisir d’enseigner.

Encore la pensée magique : les TICE donnent les clefs du paradigme. :mrgreen:

Pas sûr que les TICE, passée la nouveauté, ne soient pas une nouvelle source d'ennui pour les élèves. :twisted:

Et si au lieu de "plaisir", on évoquait l'efficacité ?

Réfléchir ensemble à de nouvelles formes de pédagogies
- rompre l’isolement : échanger avec des collègues stimulants dans une salle des profs idéale et élargie (inter-degrés et inter-disciplines) et aussi s’encourager, s’amuser, se raconter... se donner de l’énergie

Au lieu de discuter bêtement avec des collègues non-stimulants dans une salle de classe IRL.

- réfléchir ensemble, trouver des ressources, ne pas tout refaire seul, avoir des bases de départ à “mettre à sa main”

Toutes choses impossibles sans les nouvelles technologies. :mrgreen:

- partager son travail, l’exposer pour pouvoir prendre du recul et l’améliorer, élaborer ensemble, collaborer, devenir experts à plusieurs et avoir le plaisir de construire un enseignement validé par ses pairs

Plaisir de découvrir
- enrichir le champ des possibles au gré de la sérendipité, notamment en échangeant aussi avec des personnes extérieures au monde enseignant qui ont d’autres centres d’intérêts et permettent de s’ouvrir à d’autres approches, d’autres points de vue
- découvrir des outils ouvrant de nouvelles possibilités (ex : outils collaboratifs)

Les nouvelles technologies telles qu'elles sont évoquées ici concernent les professionnels entre eux, et n'interviennent pas dans les classes.

Plaisir de se ré-approprier les contraintes d’espace et de temps
- travailler en synchrone ou asynchrone quand on est disponible, quand on en a envie ou besoin
- travailler de chez soi, sans se déplacer

Plein de nouvelles tâches à la maison et des sollicitations numériques 24h/24 et 7j/7. Le bonheur.

En classe : le plaisir d’amener les élèves à l’autonomie, de lâcher prise, de laisser de la place à l’imprévu

Pas besoin des nouvelles technologies dans certains établissement difficiles pour obtenir le "lâcher prise" et "l'imprévu". :twisted:

- laisser de l’autonomie aux élèves, la possibilité de nous montrer ce qu’ils savent faire (qu’on ne sait pas forcément)

Des exemples ?

A ce sujet : "Génération Z : des connaissances superficielles" (Le Figaro)

- leur donner les outils pour évoluer dans le monde d’aujourd’hui en toute sécurité, avec les moyens de leurs ambitions

Mais ils savent déjà faire plein de choses (qu'on ne sait pas forcément) !

- collaborer : apprendre à travailler ensemble, mettre en place des méthodes pour se respecter et avancer à plusieurs

C'est beau.

- utiliser les réseaux sociaux qui permettent d’ouvrir les murs de la classe : faire entrer le monde (des “experts” extérieurs par ex, des données, des infos...) dans la classe, faire sortir la classe dans le monde (blogs, publications...), faire le lien entre la classe et l’extérieur (les parents, …).

Où l'on retrouve l'illusion narcissique à laquelle nous invite constamment le numérique : quand on écrit sur le web, on est lu par "le monde" entier. Twitter en est le meilleur exemple actuel. :lol:

C’est pour toutes ces raisons que nous avons créé e.l@b
L’association e.l@b est née d’échanges sur Twitter, du plaisir d’échanger autour de nos expériences et de nos réflexions, du désir de construire ensemble (enseignants de la maternelle à l’université, chercheurs, parents, étudiants...) l’école du 21ème siècle.

Ludovia et ses sponsors vous en sont reconnaissants.

Joli nom d'association qui cumule bien tous les indices de la modernité modernisante : le e- numérique, le lab anglophone, le @. Bravo !

Pour résumer une réflexion bien évasive sur "les TICE et les réseaux sociaux", et ce - c'est remarquable - sans le moindre regard critique. :pendu

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