- Messages : 18214
"En quoi utiliser les TICE et les réseaux sociaux participe au plaisir d'une pédagogie renouvelée" (Ludovia)
- Loys
- Auteur du sujet
Quelque chose est masqué pour les invités. Veuillez vous connecter ou vous enregistrer pour le visualiser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18214
Retenons que ce n'est donc pas l'efficacité de la pédagogie qui est au centre, mais le "plaisir" qu'elle est supposée susciter.En quoi utiliser les TICE et les réseaux sociaux participe au plaisir d'une pédagogie renouvelée
Définition très contestable...La pédagogie c’est partager des connaissances...
Et corollaire également contestable par conséquent. Où le retrouve le crédo bourdieusieu. Or, que je sache, l'enseignant n'a jamais imaginé "être le seul dispensateur de connaissances"....et nous devons la renouveler parce que, dans un monde marqué par les technologies numériques, l’enseignant ne peut plus imaginer être le seul dispensateur de connaissances.
Par contre il serait intéressant d'étudier en quoi les technologies numériques dispensent concrètement des connaissances.
L'injonction de modernité : ce n'est donc pas par choix pédagogique mais par nécessité technologique que la pédagogie doit être renouvelée. L'école doit s'adapter à Google, Wikipédia et Facebook.Il doit donc inventer d’autres moyens d’amener ses élèves à apprendre et pour cela renouveler sa pédagogie.
L'apprentissage à distance : un vrai progrès pour l'humanité, en effet. Où l'on retrouve toujours cette caricature : tout regard critique sur le numérique ne peut procéder que d'une "appréhension". Heureusement qu'il y a des professeurs courageux et hardis.C'est sur cette thématique que Caroline Jouneau-Sion et Stéphanie de Vanssay souhaitent aborder leur atelier sur l'Université d'été de Ludovia sur la problématique du lundi matin «Environnement Numérique de Travail et d’apprentissage à distance, de l'appréhension technologique au plaisir d'une pédagogie renouvelée..».
Mais non, les pédagogistes nous ont appris depuis longtemps que l'élève doit être l'acteur de son propre savoir.Cela demande beaucoup de créativité : jusqu’à présent on était dans le même paradigme que nos prédécesseurs (le prof qui sait et qui est à l’origine de la connaissance)...
Où l'on voit que pédagogisme et TICE font bon ménage.
Toutes ces générations de professeurs qui nous ont précédés ne méritent que le mépris. Aucune créativité....on appliquait des modèles pédagogiques que nous avions connus, ou en dessinions de nouveaux en réaction aux modèles pédagogiques auxquels nous avions été exposés.
Si la connaissance peut s'acquérir ailleurs, allons jusqu'au bout : pourquoi la faire acquérir à l'école ?Aujourd’hui il faut changer de paradigme : la connaissance peut s’acquérir ailleurs...
Avant on demandait de travailler chacun dans son coin et de ne pas être créatif....en plus la société d’aujourd’hui demande de nouvelles compétences (technologiques mais pas seulement ; travailler ensemble, être créatif etc...).
Mais au fait, "la société" ne serait-elle pas réduite à sa dimension professionnelle ici ? L'école n'a-t-elle pas d'autres vocations ?
Heureusement, certains esprits généreux se proposent de le faire.Nous n’avons pas été formés dans cet esprit.
Sans vrai quoi, sans nouvelles technologies, quel plaisir peut-il y avoir ?Les parents de nos élèves non plus. Cette situation très particulière fait souvent disparaître le plaisir d’enseigner...
Peut-être pour de bonnes raisons d'ailleurs....les enseignants le sont devenus parce qu’ils aimaient l’image du prof qu’ils avaient connue.
Encore la pensée magique : les TICE donnent les clefs du paradigme.Cela crée des décalages et de l’insécurité à même de provoquer de la souffrance chez les profs et chez les élèves aussi.
Les outils numériques peuvent nous aider à dépasser ce changement de paradigme et à retrouver le plaisir d’enseigner.
Pas sûr que les TICE, passée la nouveauté, ne soient pas une nouvelle source d'ennui pour les élèves.
Et si au lieu de "plaisir", on évoquait l'efficacité ?
Au lieu de discuter bêtement avec des collègues non-stimulants dans une salle de classe IRL.Réfléchir ensemble à de nouvelles formes de pédagogies
- rompre l’isolement : échanger avec des collègues stimulants dans une salle des profs idéale et élargie (inter-degrés et inter-disciplines) et aussi s’encourager, s’amuser, se raconter... se donner de l’énergie
Toutes choses impossibles sans les nouvelles technologies.- réfléchir ensemble, trouver des ressources, ne pas tout refaire seul, avoir des bases de départ à “mettre à sa main”
Les nouvelles technologies telles qu'elles sont évoquées ici concernent les professionnels entre eux, et n'interviennent pas dans les classes.- partager son travail, l’exposer pour pouvoir prendre du recul et l’améliorer, élaborer ensemble, collaborer, devenir experts à plusieurs et avoir le plaisir de construire un enseignement validé par ses pairs
Plaisir de découvrir
- enrichir le champ des possibles au gré de la sérendipité, notamment en échangeant aussi avec des personnes extérieures au monde enseignant qui ont d’autres centres d’intérêts et permettent de s’ouvrir à d’autres approches, d’autres points de vue
- découvrir des outils ouvrant de nouvelles possibilités (ex : outils collaboratifs)
Plein de nouvelles tâches à la maison et des sollicitations numériques 24h/24 et 7j/7. Le bonheur.Plaisir de se ré-approprier les contraintes d’espace et de temps
- travailler en synchrone ou asynchrone quand on est disponible, quand on en a envie ou besoin
- travailler de chez soi, sans se déplacer
Pas besoin des nouvelles technologies dans certains établissement difficiles pour obtenir le "lâcher prise" et "l'imprévu".En classe : le plaisir d’amener les élèves à l’autonomie, de lâcher prise, de laisser de la place à l’imprévu
Des exemples ?- laisser de l’autonomie aux élèves, la possibilité de nous montrer ce qu’ils savent faire (qu’on ne sait pas forcément)
A ce sujet : "Génération Z : des connaissances superficielles" (Le Figaro)
Mais ils savent déjà faire plein de choses (qu'on ne sait pas forcément) !- leur donner les outils pour évoluer dans le monde d’aujourd’hui en toute sécurité, avec les moyens de leurs ambitions
C'est beau.- collaborer : apprendre à travailler ensemble, mettre en place des méthodes pour se respecter et avancer à plusieurs
Où l'on retrouve l'illusion narcissique à laquelle nous invite constamment le numérique : quand on écrit sur le web, on est lu par "le monde" entier. Twitter en est le meilleur exemple actuel.- utiliser les réseaux sociaux qui permettent d’ouvrir les murs de la classe : faire entrer le monde (des “experts” extérieurs par ex, des données, des infos...) dans la classe, faire sortir la classe dans le monde (blogs, publications...), faire le lien entre la classe et l’extérieur (les parents, …).
Ludovia et ses sponsors vous en sont reconnaissants.C’est pour toutes ces raisons que nous avons créé e.l@b
L’association e.l@b est née d’échanges sur Twitter, du plaisir d’échanger autour de nos expériences et de nos réflexions, du désir de construire ensemble (enseignants de la maternelle à l’université, chercheurs, parents, étudiants...) l’école du 21ème siècle.
Joli nom d'association qui cumule bien tous les indices de la modernité modernisante : le e- numérique, le lab anglophone, le @. Bravo !
Pour résumer une réflexion bien évasive sur "les TICE et les réseaux sociaux", et ce - c'est remarquable - sans le moindre regard critique. :pendu
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.