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Isabelle Pariente-Butterlin - Du faux, d'Internet et de l'usage du flingue (25/03/12)
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Effectivement.Encore une fois il ne me semble pas que la question soit le web ou le papier. Ça ne change rien qu’un élève recopie papier ou qu’il recopie numérique.
Tout est une question de degré : la facilité pour frauder est désormais déconcertante. Devenant industrielle, elle devient une menace non seulement pour l'enseignement, mais pour une certaine conception de la culture et de la pensée.Ce qui pose problème, c’est qu’il recopie. Il y a quelques années, quand je donnais un commentaire de Kant, je devais avoir le flair de deviner quelle copie était allée puiser dans les commentaires publiés dans les collections scolaires. Il y en a de bons, et de mauvais. À présent, c’est plus simple, il me suffit de taper dans Google les phrases à propos desquelles j’ai un doute …
J'applaudis !La question est celle de l’activité. Je me suis sincèrement demandé ce qu’était cette autonomie de pensée à laquelle on prétend mener les élèves. Je crois que c’est très simple : on est autonome dans sa pensée quand on va au bout du problème que l’on traite. Pour savoir penser, il faut au moins avoir une fois traité un problème jusqu’au bout. N’importe lequel. Avoir disséqué une phrase de Kant pendant quatre heures. Et là, oui, on devient autonome parce qu’on sait aller le plus loin qu’il est possible, le plus obstinément qu’il est possible.
J'applaudis encore !Quant à apprendre les usages du web et à les transposer dans l’enseignement, oui, il me semble que c’est une vraie question, tout aussi bien d’ailleurs dans l’enseignement de la philosophie. Il est indéniable qu’il est possible de travailler intelligemment avec Internet, mais recopier (les livres, Internet ou le cours) n’est pas une activité de la pensée.
Comme je vous remercie.S’il y a une question de vertu, elle est là, comme le disait Aristote, dans le courage intellectuel.
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