"Le e-learning est-il le futur de l'enseignement ?" (Atlantico)

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21 Aoû 2012 11:24 #1168 par Loys
Encore une belle question ouverte sur "Atlantico" : "Le e-learning est-il le futur de l'enseignement ?" par Xavier de Mazenod.


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21 Aoû 2012 11:54 #1169 par Loys

Education 2.0

:roll:

Le e-learning est-il le futur de l'enseignement ?

Voilà un titre qui rappelle furieusement le titre de l'article "Les tablettes numériques sont-elles l’avenir des manuels scolaires ?" toujours sur Atlantico, quatre jours auparavant. Il faudrait peut-être varier et - pendant qu'on y est - proposer des points de vue contradictoires...

Dans quelques années, la rentrée des classes se fera-t-elle devant un ordinateur ? Face aux craintes que suscite la montée en puissance de l'enseignement à distance...

Car porter un regard critique, c'est forcément être dans la crainte.

...le spécialiste en télétravail Xavier de Mazenod distribue les bonnes et les mauvaises notes du e-learning.

M. de Mazenod, une référence dans le monde de l'éducation. Et c'est vrai que le "télétravail" d'un enfant est comparable à celui d'un adulte.

De plus M. de Mazenod est consultant-associé de la société Adverbe qui développe notamment des activités de formation à distance et est l’éditeur de la plateforme elearning-entreprise.com : voilà qui lui permet de distribuer les "bonnes et mauvaises notes" en toute impartialité.

Le e-learning est une formation ouverte à distance, un apprentissage en ligne possible grâce à la téléphonie, au chat et la visioconférence. La relative nouveauté de cet enseignement à distance déporte l’attention sur la technologie.

Nouveauté "relative", c'est le mot.

On y parle beaucoup d’outils de communication, de classes virtuelles, d’environnements numériques de travail et de systèmes de gestion de l’enseignement (Learning Management Systems). En oubliant parfois que l’essentiel de l’enseignement réside dans la relation entre l’enseignant et l’apprenant.

Au moins une chose de bon sens rappelée ici : est-ce une captatio benevolentiae à l'intention de la communauté éducative ? La suite risque bien de le montrer...

Un enseignant qui n’est plus le sachant universel dispensant ses acquis...

Il ne l'a jamais été. En revanche il a toujours été plus sachant qu'un élève...

... mais celui qui sait vers quelles ressources orienter son élève et à quel moment.

Pourquoi l'élève ne le saurait-il pas par lui-même, du coup, puisque l'enseignant n'est pas plus sachant que lui ? :mrgreen:

Une relation somme toute inchangée depuis Aristote ou Socrate.

Aristote et Socrate enseignaient à des enfants ? Socrate enseignait ? :shock:

Et qui n’empêche pas d’appliquer « les bonnes vieilles méthodes » de la dictée et du « par cœur » pour dispenser les savoirs de base, contrairement à ce que pensent certains enseignants rétif aux innovations.

Les "bonnes vieilles méthodes" sont pourtant contraires au principe même de "l'innovation", un terme technologique ou commercial.

Cyberprof, pas autoprof

Cette relation prof-élève sous-entend que l’enseignement à distance ne doit pas être confondu avec l’auto-formation de l’apprenant livré tout seul à un programme d’enseignement sur son ordinateur, même bien conçu et bien réalisé.

Il faut donc un professeur pour chaque élève derrière son écran ? :scr:

Peu importent donc les moyens et les outils pour enseigner tant que cette relation enseignant-apprenant est maintenue. Le cyberprof pourra suivre le travail de l’élève à distance, en mobilité, sur une tablette numérique ou sur Skype selon les besoins si cela facilite la vie des deux parties.

On pourra les suivre depuis la plage ? Chouette alors !

Le débat du e-learning débouche sur plusieurs interrogations notamment sur le bénéfice et la qualité d’un enseignement de ce type pour l’élève et le professeur.

Sans rire ? :mrgreen:

Pour ma part, je pense que le e-learning permet aux enseignants (si on prend soin de les former) de construire des cours plus attrayants et d’être plus efficaces dans leurs pratiques.

Voilà une affirmation gratuite qui est de nature à me convaincre totalement !

Notez que l'inefficacité éventuelle de ce système est d'avance rejetée sur les enseignants pas assez formés !

Transmission collaborative du savoir

Le savoir, pour se transmettre (de manière "collaborative" ou pas), doit être acquis par quelqu'un... Cette vision de la transmission peut éventuellement s'admettre entre adultes, mais pour des enfants...

Pourtant, les bénéfices les plus importants de cette modernité se trouvent ailleurs : l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC), résumées dans la question par Skype et le e-learning, obligent, par nature, à réformer l’organisation de l’enseignement.

Je suis heureux de voir que Skype peut résumer cette révolution de l'école.

Un peu comme dans le domaine de l’entreprise...

C'est tout le problème de cette comparaison, bien peu pertinente...

... où le télétravail à l’aide des TIC oblige les organisations à transformer leur management pour introduire la confiance et la responsabilité des objectifs à atteindre.

La confiance avait besoin de la technologie pour s'introduire...

Dans l’enseignement (tout comme dans la formation professionnelle), l’utilisation des technologies peut être une véritable opportunité de changement...

Une opportunité éventuelle si une réflexion critique précède sa mise en place. Ce qui est tout sauf le cas, dans la course actuelle vers l'école numérique.

... pour mettre en place une transmission collaborative du savoir.

Ce qui permettrait notamment de valoriser tous les éléments informels dans l’acquisition des connaissances et de privilégier un enseignement qui s’appuie sur les apprenants en réseau.

:scr:

Du XIXè au XXIème siècle

L’outil n’est pas le problème puisqu’un simple groupe privé dans Facebook pourrait faire l’affaire pour mettre à disposition de tous les élèves les ressources pédagogiques...

L'enseignement précisément, ce n'est pas la mise à disposition mais l'acquisition.

...pour permettre aux apprenants d’échanger,

C'est vrai que lorsqu'on laisse des enfants échanger entre eux, ils apprennent à grande vitesse.

... aux plus savants d’enseigner les moins avancés...

Cette phrase n'est pas française. Un bel anglicisme.

...et de compléter ainsi le travail traditionnel du maître. Comme cela se pratiquait au XIXe siècle, sans technologies, dans les « écoles mutuelles ».

... qui se sont imposées par leur réussite éclatante.

On le constate, Skype n’est pas le problème de l’enseignement. Ou, plus exactement, c’est le symbole d’une difficulté à faire évoluer nos méthodes de transmission du savoir dans lesquelles la souplesse et la remise en cause permanente devraient être la règle, pour le plus grand bénéfice des élèves.

Et "le plus grand bénéfice" des boîtes de e-learning. :xx

Car, comme l’écrivait Alvin Toffler, « les illettrés du XXIe siècle ne seront pas ceux qui ne savent ni lire ni écrire mais ceux qui ne pourront pas apprendre, désapprendre et réapprendre ».

:scr:

Alvin Toffler est sociologue et futurologue autoproclamé.

Au fait, où sont "les mauvaises notes de l'e-learning" ?

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