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""Ma seconde chance", au service des décrocheurs" (VousNousIls)
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Un intitulé assez infantilisant. Et passons sur l'expression "chance", comme si l'école avait vocation à être une loterie."Ma seconde chance", au service des décrocheurs
Alelluia !Un nouveau service en ligne vient d'être lancé pour aider les décrocheurs à retrouver le chemin de la réussite.
Le site : masecondechance.onisep.fr/#accueil
J'aurais pensé que la motivation première, c'était d'apporter une aide scolaire aux décrocheurs.Entretien avec Philippe Daubignard, chef de projet à l'Onisep et responsable de « ma seconde chance ».
Pourquoi avoir créé « ma seconde chance » ?
Ce service répond à une commande du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon. Avec deux motivations : introduire le numérique à l'école et valoriser les plateformes de suivi et d'appui aux décrocheurs (PSAD).
Sans rire ?Le 4 décembre 2012, lors du lancement du dispositif Objectif formation-emploi , Vincent Peillon a fait part de sa volonté de mieux aider les jeunes décrocheurs. Avec les PSAD, nous disposons déjà d'outils numériques qui permettent d'avoir connaissance des jeunes de 16 ans déscolarisés. En revanche, les responsables de ces PSAD ont souvent du mal à les contacter.
La solution pour raccrocher les décrocheurs, c'est donc d'attendre gentiment qu'ils raccrochent d'eux-mêmes. Il fallait y penser !Et lorsque les décrocheurs souhaitent faire la démarche de se renseigner pour trouver des solutions afin de reprendre des études ou une formation, il n'y a pas de service adéquat. L'ONISEP a donc été sollicité pour créer un outil permettant à ces jeunes et à leur famille de savoir auprès de qui s'adresser.
Un "écosystème numérique", ça fait mieux que bête site web.Comment se présente ce dispositif et quand a-t-il été lancé ?
Nous avons voulu créer un écosystème numérique à destination des jeunes décrocheurs.
Qu'est-ce que c'est que ça ?Tout s'articule autour d'un portail central, géolocalisé...
Les décrocheurs vont raccrocher vite fait quand ils auront connaissance de cet "écosystème" (peut-être au sens d'économique, en fait)....et accessible en version mobile...
Comment ça déchire tellement que c'est moderne et jeune.... complété par d'autres portes d'entrée : une page Facebook et un compte twitter.
C'est toujours le problème. Le contenant est facile à faire, mais le contenu...Depuis 15 jours, le système est en partie opérationnel. Il ne manque plus que le dernier étage de la « fusée » : les pages Facebook de proximité, animées dans chaque territoire par un responsable qu'il nous faut trouver.
Et après, il n'y a plus qu'à attendre que les décrocheurs raccrochent.L'objectif étant de permettre aux acteurs locaux (chambres consulaires, collectivités publiques, associations...) de proposer des solutions, des événements, des rencontres et des conseils. Le dispositif sera accessible dans son intégralité au plus tard à la rentrée de septembre.
On est plutôt dans un ordre de grandeur de 120 000 jeunes. Un chef de projet de l'ONISEP pourrait quand même connaître les chiffres.Combien de personnes sont concernées ?
L'ensemble des 150 000 jeunes de plus de 16 ans qui quittent chaque année le système scolaire français sans diplôme ni qualification.
C'est toujours mieux que de rencontrer les professeurs.Mais nous avons aussi des questions de parents et notamment de certains qui s'inquiètent d'un possible décrochage de leur enfant de 14 ou 15 ans. Ils anticipent pour ne pas risquer de se retrouver dans une impasse.
Impressionnant. Heureusement, une réponse par tchat demande moins de temps qu'un coup de téléphone ou qu'une rencontre individuelle. Vive la modernité et la lutte contre le décrochage par écran interposé !Qui sont les conseillers qui animent l'espace « tchat » ?
Nous disposons depuis janvier 2011 d'une plateforme Mon orientation en ligne ouverte à tous. 44 conseillers, répartis sur six sites en France, apportent des réponses par e-mail, téléphone ou tchat. Rien qu'en 2011, ils ont répondu à 150 000 questions posées.
S'adapter aux demandes des jeunes décrocheurs : mais pourquoi l'école n'y pense-t-elle pas ?Ce sont eux qui animent le nouveau dispositif à partir de bases documentaires communes mais avec une approche différente. Dans le cadre de « ma seconde chance », il y a d'abord un souci d'anonymat. L'objectif est d'écouter les décrocheurs et de s'adapter à leurs demandes en essayant de leur proposer un RDV avec une structure adaptée, au plus près de leur domicile.
Pas de réponses sur les décrocheurs à proprement parler. Avec les étudiants qui veulent se réorienter, on s'éloigne beaucoup de l'objectif de donner une "seconde chance"...Combien de jeunes se sont déjà connectés au tchat ? Quel est l'objectif ?
Depuis 15 jours, nous avons déjà animé plus de 200 tchats, avec des questions de jeunes sortis du système scolaire mais aussi de parents et même d'étudiants désireux de se réorienter.
Bah, c'est un détail.Notre mission c'est de répondre à toutes les demandes, sans objectif chiffré. L'évaluation se fera auprès des PSAD, car après avoir donné des conseils ou des adresses, nous ne savons pas ce qui se passe ensuite.
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