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"Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre" (InfoBourg)
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On dirait un briefing de com'...Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre
par Audrey Miller
Et ça, c'est pas bien.L’organisme EdTechTeacher, qui accompagne de nombreuses écoles dans leur projet de déploiement de tablettes iPad aux Etats-Unis, fait une liste de 5 approches des écoles ou des enseignants qui ralentissent le processus d’intégration de ces outils.
Une rapide enquête sur le net nous apprend que EdTechTeacher est une entreprise privée avec de nombreux clients parmi les institutions éducatives et dont l'activité essentielle est la mise en oeuvre de solutions technologiques pour l'école. Bref l'"accompagnement" n'est pas philanthropique et cet article ressemble à s'y méprendre à un argumentaire publicitaire.
C'est idiot : la modernité, c'est d'adapter l'enseignement aux outils technologiques.Le 27 septembre dernier, l’article paraissait sur le site Edudemic. On y trouve 5 suggestions d’approches à éviter (et leur solution) dans le déploiement des tablettes pour l’éducation, tant au niveau primaire que secondaire. Vous y reconnaissez-vous?
Erreur 1 : Se concentrer sur les applications à contenu spécifique
Selon l’équipe d’EdTechTeacher, l’erreur la plus souvent commise par les enseignants est de chercher une application qui propose un contenu spécifique.
On est bien dans une démarche de consommation : créer le besoin à défaut d'y répondre. On est dans le racolage publicitaire le plus basique.Par exemple, un enseignant d’espagnol qui ne trouve pas d’application à son goût pour enseigner l’espagnol conclue que la tablette est inutile. « En faisant cela, plusieurs passent à côté de l’incroyable variété des possibilités offertes par les tablettes », peut-on lire dans l’article.
Des applications extraordinaires, du jamais-vu !L’équipe suggère par exemple d’employer une application d’enregistrement de la voix pour travailler la prononciation avec les élèves, une application permettant de créer des quiz, une autre pour construire un tutoriel sur un élément de grammaire, etc.
Fait intéressant, l’équipe d’EdTechTeacher révèle utiliser 4 applications principales pour introduire l’outil à tous les niveaux, pour toutes les matières :
- une application pour annoter;
- une pour enregistrer les manipulations à l’écran;
- une pour la création audio;
- et une pour la création vidéo!
Et rien n'est pire qu'un enseignement traditionnel. Du moins pour une entreprise commerciale comme EdTechTeacher.Erreur 2 : L’absence de formation des enseignants
La notion de formation ici va plus loin que d’apprendre à se servir d’une collection d’application. C’est plutôt la façon de passer d’une utilisation personnelle de l’outil à une utilisation pédagogique en classe. Sans formation, l’usage de l’outil peut facilement rester traditionnel.
Une longue et coûteuse formation, donc. Quand à défendre son utilité, on verra plus tard.Quelques notions de base à maîtriser :
- enrichir les activités de lecture, d’écriture, de conversation orale et d’écoute à l’aide d’applications et d’outils en ligne appropriés;
- partager du matériel entre collègues et avec les élèves;
- recevoir les travaux électroniques des élèves, les commenter et les noter;
- comprendre la notion d’informatique en « nuage »;
- comprendre comment différentes applications interagissent entre elles, la compatibilité entre les fichiers, les outils de conversion, etc.;
- et évidemment retransmettre cela aux élèves.
On en est effectivement encore loin : c'est une belle régression dans les possibilités que nous offre la tablette.Erreur 3 : Concevoir la tablette comme un ordinateur portable
EdTechTeacher déplore le fait qu’on compare trop souvent la tablette à l’ordinateur.
Quelle économie !L’organisme croit plutôt que l’un complète l’autre.
En tout temps et en tout lieu, c'est important dans une salle de classe.En effet, lorsque l’on s’arrête à comparer les fonctionnalités, on peut passer à côté de la nature même de la tablette, celle qui permet l’apprentissage actif par la manipulation, en plus de la mobilité qui permet de d’apprendre en tout temps, en tout lieu. On résume le tout ainsi : consommation médiatique active, organisation de l’information, création de contenu.
C'est pourtant ce que l'on vendait aux établissements il y a encore cinq ans : le "chariot numérique", ou la "classe nomade". Le temps passe et les concepts se déclassent.Erreur 4 : Concevoir la tablette comme un outil pouvant être partagé
Les chariots se promenant de classe en classe, une tablette pour 4 élèves ou autres formules de partage de l’outil : à éviter absolument, selon EdTechTeacher.
Curieux, quand on parle du partage comme modèle du numérique, que ce partage ne s'applique pas au matériel technologique.
Une paille pour le budget des collectivités. Autre solution (avec joli euphémisme au passage) :Il vaut mieux, selon eux, préférer les projets pilotes qui dotent tous les élèves d’une même classe d’une tablette pendant un an.
Bring Your Own Device. Bref, l'iPad est à la charge des parents. Un modèle plein d'avenir.Aussi, le modèle BYOD est à envisager si la situation financière ne permet pas un projet « 1:1 » (1 élève, 1 tablette)
Quelle grave erreur ! Toute le reste repose en effet sur une réponse bien solide à cette question fondamentale.Erreur 5 : Ne pas pouvoir répondre à la question Pourquoi des tablettes?
Comme c'est curieux.Il semblerait que la résistance du personnel enseignant ou des parents devant le déploiement massif de tablettes puisse provenir, entre autres, de l’incapacité des administrateurs de répondre à cette question.
Si vous ne le savez pas, EdTechTeacher le sait pour vous :
La réflexion est prise en charge par EdTechTeacher.Investir dans ces outils demande une réflexion et une justification.
Dommage, on n'aura pas les mauvaises raisons, qui sont intéressantes aussi.Voici des exemples de « bonnes raisons » pourquoi investir dans les tablettes, toujours selon EdTechTeacher :
L'école - sous sa forme traditionnelle - remplit très bien la plupart de ces apprentissages.- les tablettes sont un soutien à l’acquisition d’habiletés essentielles, comme la communication complexe, l’apprentissage des nouveaux médias, la créativité et l’apprentissage autonome.
C'est tellement centré sur l'élève que le professeur n'a plus besoin de s'en occuper.- elles favorisent les situations d’apprentissage personnalisé et centré sur l’élève comme jamais auparavant;
Sachant que les cours ont lieu dans des lieux et à des horaires fixes. Pour ce qui est du monde au bout des doigts, on croirait une publicité pour l'iPad. Faire croire que s'enfermer dans un écran, c'est s'ouvrir au monde : il fallait le faire !- elles ouvrent une fenêtre sur le monde juste au bout des doigts, permettant d’apprendre n’importe où, n’importe quand.
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