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"Histoire d’une illusion : la télévision scolaire de 1945 à 1985"
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Quand la télévision scolaire révise le baccalauréat
Un documentaire de Séverine Liatard, réalisé par Séverine Cassar
C’est au cours des années trente que le concept de radio-scolaire s’imposa en France.
Après la Libération, la Radiodiffusion Française reprend timidement l’initiative et se dote en 1947, d’un service expérimental de « télévision éducative ». Suivant la tradition de l’école républicaine, des pionniers de la télévision ont milité pour un écran d’éducation populaire et nombre de professeurs ont très vite vu dans ce média, un nouveau mode d’enseignement à distance. La RTF crée un service de télévision éducative rattaché à l’Education nationale qui devient en 1963, sous l’autorité d’Henri Dieuzeide, la Radio Télévision Scolaire (RTS).
Les émissions de la télévision scolaire s’adressent alors aux élèves de l’enseignement primaire, secondaire et technique. Du côté de la télévision, 4h de programmes sont proposés au début des années 1960 puis 10h en 1964. Parallèlement, le nombre de téléviseurs par foyers augmente considérablement durant les années 1950 et les écoles s’équipent peu à peu. Deux formules d’émission sont retenues : des émissions documentaires censées compléter les activités d’une classe normale et des émissions d’enseignement consacrées au perfectionnement des maîtres.
En 1966, alors que les réformes scolaires se succèdent, le baccalauréat connaît un taux d’échec de 50%. En quelques semaines, l’ORTF et le Centre national de documentation pédagogique, à la demande du ministère de l’Education nationale, mettent en place un dispositif pour préparer les candidats à la session de septembre du baccalauréat. L’opération radio-télé Bac reconduite pendant six semaines l’année suivante propose 11h30 d’émissions radio et 6h30 d’émissions télévisées hebdomadaires.
Avec les témoignages de Maryvonne Blais (script puis réalisatrice pour la Télévision scolaire) ; d’Annette Bon (responsable de la conception d’émissions pédagogiques pour la Télévision scolaire) ; Jeanne Bolon (professeure et responsable d’émissions pédagogiques sur les mathématiques) ; Claire Coq (professeure de physique-chimie) et Raymond Laubreaux (professeur de littérature).
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Je suis allé farfouillé sur le net, et j'ai trouvé cela : Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information
Extrait :
Cela sent le téléphone en bakélite et la R5. Mais avec un bon ravalement de façade, comme remplacer "chaînes de télévision" par "acteurs d'internet", ce beau programme trouverait sa place sans rougir dans notre refondation de l'Ecole.Du côté de l’éducation nationale, dans les mêmes années, apparaît une Initiation à la culture audio-visuelle (ICAV) portée par René La Borderie, directeur du CRDP de Bordeaux, et par la Ligue de l’enseignement ; L’ICAV deviendra l’Initiation à la communication et aux médias (ICOM) sous Alain Savary. Cette expérience innovante liée au « collège unique » promeut une conception de la communication nouvelle pour l’époque : le sens d’un message se construit par la lecture et l’interprétation. Ces perspectives sont reprises par un autre programme expérimental associant plusieurs ministères et des chaînes de télévision : l’opération Jeune Téléspectateur Actif6 (JTA, 1979-82)qui prend en compte les pratiques médiatiques des élèves en dehors de l’école et entend faire de l’élève un téléspectateur actif, un citoyen.
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- Loys
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michel.delord.free.fr/ap-renovpeda.pdf
Point 4
—
Rénovation de la pédagogie
Substituer à la pratique du monologue du maître, celle du dialogue avec les élèves. Le cours magistral doit disparaître presque complètement à tous les niveaux (remplacé par le film éducatif).
Point 7
–
Développement de l'audiovisuel
3° Seul le film éducatif peut entraîner une véritable révolution pédagogique, en mettant l'école à l'heure de la «civilisation audiovisuelle ». Il paraît en mesure de provoquer des transformations aussi profondes dans l'enseignement que l'introduction du livre en a provoqué à partir du XVIe siècle.
Le film éducatif ou scientifique présente quatre avantages essentiels :
Il a une « force de frappe » beaucoup plus pénétrante que les cours les plus brillants.
Il permet le développement des méthodes actives. À l'heure consacrée au cours magistral,
l'audiovisuel peut substituer :
- 20 minutes consacrées à la projection du film didactique;
- une demi-heure de « maïeutique» à propos du film.
Le film économise le temps du professeur en classe. Il est souhaitable de rassembler tous les élèves d'un même niveau dans une salle de projection unique. (...)
Le film économise le temps du professeur hors de la classe. Le professeur n'a plus de cours magistral à préparer. Il n'a plus qu'à exploiter le film. Les questions qu'il posera, les exercices qu'il donnera pour animer sa classe, doivent être prévus dans un véritable « livre du maître » accompagnant le film.
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- Loys
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www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1996_num_110_1_2715
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
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