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"Usages pédagogiques dans un ENT : illusion ou réalité ?" (Ludovia)
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Il est à noter que toute personne portant un regard critique sur les usages du numérique fait nécessairement preuve d'"appréhension".Pascal FAURE, IA-IPR et Conseiller TICE de l’académie de Nancy-Metz et Hervé BORREDON, Président du groupe ITOP interviendront à l'Université d'été de Ludovia sur la Table Ronde «Environnement Numérique de Travail et d’apprentissage à distance, de l'appréhension technologique au plaisir d'une pédagogie renouvelée..», le mardi 28 août. Ils nous présentent en quelques lignes leur sujet.
Un marché lucratif pour iTop. Voir notre article "Ma petite ENTreprise" et ce fil de discussion sur un produit iTop : www.laviemoderne.net/veille/viewtopic.php?p=1002En Lorraine, nous travaillons depuis le lancement de l’appel à projet de 2003 sur les ENT. Au début, ce n’était qu’un concept. Aujourd’hui de PRISME Lorraine à PLACE nous en avons fait une réalité. L’ensemble des lycées, LP et CFA lorrains et 75% des collèges ont à disposition de l’ensemble des membres de leur communauté éducative des comptes dans l’ENT PLACE. La généralisation sera terminée en septembre 2013 avec le même ENT de la 6ème au lycée sur l’ensemble du territoire de l’académie.
Sachant qu'une relation à distance est de même valeur qu'une relation humaine.La question de la place des usages pédagogiques a été posée très tôt, lors d’une visite d’inspecteurs généraux dans une de nos cités scolaires vosgiennes en 2005. Il est maintenant très clair que l’ENT, en fournissant des services de communication et d’échanges entre les élèves et leurs professeurs, permet des relations pédagogiques continues.
Les verrous servent peut-être à protéger quelque chose.L’ENT fait sauter deux verrous : l’espace de la salle de cours et le temps de l’heure de cours.
La seule chose importante : l'après sera-t-il meilleur ?Il y a donc bien un avant et un après dans l’apparition de l’ENT et donc de l’internet.
Donc ce sera un peu moins de 24h/24.Cela ne signifie pas que les enseignants vont devoir travailler 24h/24 mais qu’en revanche, ils vont devoir intégrer cette dimension dans leur temps de travail.
Cette dimension présentée ainsi, on peut comprendre cette appréhension.Si une certaine appréhension est naturelle au début...
Et pour le reste : préparer les cours, mettre au point une progression annuelle, concevoir des devoirs et des corrigés, corriger des copies etc. ?... on constate que la maîtrise de ces outils arrive assez vite. Chaque enseignant va peu à peu prendre en compte un temps pour répondre aux messages des élèves, un temps pour remplir ses cahiers de textes et un autre pour utiliser les groupes de travail.
Heureusement les produits iTop sont ce qu'il y a de meilleur.L’augmentation du temps de prise en main des services numériques, souvent incontournable, peut être limitée si les outils utilisés sont suffisamment conviviaux.
De nombreux utilisateurs d'ENT, à commencer par moi, pourraient avoir beaucoup de doutes quant au gain d'efficacité offert par les ENT. :xx Voir ce fil de discussion : www.laviemoderne.net/veille/viewtopic.php?f=12&t=243En effet, cette charge de travail est rapidement compensée par un gain de temps sur des activités répétitives, par des possibilités de mise en mémoire, par plus de souplesse de fonctionnement, par une facilité de communication inégalée et par une qualité professionnelle accessible des documents utilisables.
Voilà qui reste à voir.L’intégration des usages d’un ENT aboutit inéluctablement à des évolutions de pratiques pédagogiques des enseignants à court ou moyen terme.
Effectivement.L’illusion des usages est portée le plus souvent par les services de vie scolaire qui, avec les notes et les absences, sont une source visible d’usages en nombre, pour les enseignants, les élèves et les parents. Bien évidemment ce ne sont pas ces usages qui vont changer les pratiques pédagogiques.
Le cahier de textes numérique est un objet "d'échanges multiples" ? :scr:Une première réalité qui nous entraîne vers le domaine pédagogique est le développement des usages des cahiers de textes des classes et des groupes. Si au départ le cahier de textes reste un document administratif qui retrace les activités pédagogiques de la classe, sa traduction numérique lui donne une autre dimension, celle d’échanges multiples entre enseignants et élèves et c’est donc en cela qu’il touche à la pédagogie.
Sans parler de ceux qui ne passeront pas par le numérique. Bref, niveau efficience et ergonomie, cette diversité est une régression pour les élèves.La réalité des usages peut être concrétisée par les propos que nous a tenu une élèves de sixième il y a quelques mois : «Pouvez-vous demander à mes professeurs de se mettre d’accord : en mathématiques, ils nous envoient des documents dans le cahier de textes, alors qu’en SVT ils nous les envoient dans le groupe de travail de la classe et qu’en lettres, ils le font par la messagerie»? Cela illustre d’une part, que chaque enseignant doit trouver les outils qui lui conviennent le mieux et que d’autre part, la diversité des usages sera la règle dans tout ENT.
Un travail reste un travail, le numérique n'y changera pas grand chose. Envoyer un document ou un lien à lire avant le cours risque bien de se solder par un taux de lecture nul.L’évolution des pratiques viendra de la multiplication des micro-usages au fil du temps. On voit déjà aujourd’hui différents exemples d’usages permettant à des enseignants de préparer un cours soit en envoyant un document ou un lien à lire, soit en lançant un forum sur le sujet qui va provoquer des réactions qui seront utilisées pendant le cours. Ce sont aussi des usages pendant le cours : aller chercher un document en début de séance et en rendre un à la fin, ou encore, accéder aux ressources et manuels numériques de l’établissement.
Remédiation en dehors du temps de service des enseignants ou remédiation de l'élève autonome face à un écran ? Dans les deux cas, on peut douter de la pérennité d'un tel usage.C’est aussi tout un ensemble d’exemples autour du travail à la maison ou de la remédiation qui sera réalisée en dehors de l’heure de cours.
Ou - soyons fous ! - qui ose lever la main pendant le cours.La réalité des usages, c’est aussi l’élève qui ose envoyer un message à son enseignant pour demander une précision sur le cours suivi.
Finis la singularité et la pensée individuelle. En lettres voilà qui serait un grand progrès pédagogique.Enfin, il ne faut pas négliger les usages entre enseignants qui, devenant plus faciles, vont permettre une mise en commun plus forte de leurs documents ou préparations de cours.
Il suffit d'y croire.Cela aussi va influencer les pratiques pédagogiques.
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Mais cette régression n'est pas une fatalité ! Pourquoi le cahier de texte numérique n'est-il pas intégré dans l'ENT de la classe, et pourquoi toute modification n'est-elle pas notifiée par mail, avec son contenu ?Loys écrit:
Sans parler de ceux qui ne passeront pas par le numérique. Bref, niveau efficience et ergonomie, cette diversité est une régression pour les élèves.La réalité des usages peut être concrétisée par les propos que nous a tenu une élèves de sixième il y a quelques mois : «Pouvez-vous demander à mes professeurs de se mettre d’accord : en mathématiques, ils nous envoient des documents dans le cahier de textes, alors qu’en SVT ils nous les envoient dans le groupe de travail de la classe et qu’en lettres, ils le font par la messagerie»? Cela illustre d’une part, que chaque enseignant doit trouver les outils qui lui conviennent le mieux et que d’autre part, la diversité des usages sera la règle dans tout ENT.
La vérité, c'est que les outils sont nuls. Mais pour avoir des bons outils, il faudrait payer beaucoup plus cher.
Mais l'ENT permet de le détecter. Si le document n'est pas ouvert, le prof le sait. Donc les étudiant ouvriront le document en regardant une vidéo. Donc il faut un QCM à la fin.Un travail reste un travail, le numérique n'y changera pas grand chose. Envoyer un document ou un lien à lire avant le cours risque bien de se solder par un taux de lecture nul.L’évolution des pratiques viendra de la multiplication des micro-usages au fil du temps. On voit déjà aujourd’hui différents exemples d’usages permettant à des enseignants de préparer un cours soit en envoyant un document ou un lien à lire, soit en lançant un forum sur le sujet qui va provoquer des réactions qui seront utilisées pendant le cours. Ce sont aussi des usages pendant le cours : aller chercher un document en début de séance et en rendre un à la fin, ou encore, accéder aux ressources et manuels numériques de l’établissement.
C'est extrêmement lourd, mais c'est faisable. On mutualise. Un prof fait le QCM. Tous les autres en profitent. On concentre les tâches de discipline sur la machine. Dans la relation directe, on ne met que la pédagogie à haute valeur ajoutée. On n'accepte en classe que les étudiants ayant validé le QCM. Passage des portes, contrôle de présence assurée par un badge. Mail aux parents en cas de problème.
Suivi des élèves sur toute leur scolarité, puis leur vie professionnelle. Notation des enseignants selon leurs résultats aux examens. Retraites indexées sur les salaires de leurs anciens élèves.
A.
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archeboc écrit: Retraites indexées sur les salaires de leurs anciens élèves.
:transpi
Donc la réussite d'un élève se mesure par le nombre de zéros sur son compte en banque ? Un chercheur au CNRS est plus nul qu'un conducteur de grue ? Alors que je ne suis pas sûr que le titulaire d'un doctorat a une paye supérieure à un conducteur d'un engin de chantier.
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