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"Des profs de français invités à surnoter les élèves" (Le Figaro)
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Au point où on en est... que l'on supprime donc cette usine à gaz !
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"Noter le bac avec justice"
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Mais la réaction la plus intéressante est sans conteste celle de Maryline Baumard sur son blog "Peut mieux faire" : "Polémique sur la notation du français au baccalauréat" (19/06/13)
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- Loys
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Le choix des mots n'est jamais totalement un hasard : "polémique" par exemple, au lieu d'"indignation" (plus neutre et factuel). Le billet de Maryline Baumard ne vise donc pas à l'objectivité.Polémique sur la notation du français au baccalauréat
Ce ne sont donc pas les "consignes de surnotation" qui sont un leitmotiv, mais les récriminations à leur sujet.Des consignes de surnotation d'une épreuve du baccalauréat ? C'est comme un leitmotiv. La France ne demande qu'à s'émouvoir que ce bel examen, si emblématique, pour lequel on sacrifie trois semaines de scolarité des autres lycéens soit en définitive "trafiqué"... Qu'on ose toucher à ce "monument national".
Une telle récrimination ne peut s'expliquer que par une affreuse propagande d'un syndicat rétrograde.Des faits tronqués
Laissez-moi deviner.Les faits sont simples : le syndicat SUD-Education d'Indre et Loire explique dans un communiqué que la notation de l'oral de français du baccalauréat 2013 est faite sur 24 points, et non sur 20, dans l'académie d'Orléans-Tours.
Faut-il s'étonner et crier au bac bradé, comme le fait Le Figaro dans un article intitulé "Bac : des profs de français invités à surnoter les élèves" ?
De dangereux réactionnaires élitistes, effectivement.Les syndicalistes de SUD-Education font état de consignes orales d'inspecteurs généraux demandant "de remplir deux fiches de barème : l'une, nationale, sur 20, la deuxième, émanant de l'inspection régionale... sur 24." Et d'ajouter : "Nous franchissons là une limite idéologique inacceptable : il ne nous est plus seulement demandé de faire preuve de bienveillance, mais bel et bien de 'gonfler' les notes de façon officielle afin de faire remonter les 'scores' de l'académie. En outre, cette demande remet en cause la notation égalitaire des candidats sur le plan national."
Mais pourquoi le "document transitoire" avec les "compétences" n'est-il pas noté sur 20 ? Et pourquoi n'est-il distribué que dans une seule académie ? Voilà les questions qu'un journaliste avisé aurait pu poser au Ministère.Harmonisation ou surévaluation
Interrogé sur le sujet, le ministère rappelle que "la notation sur 24 est un document transitoire qui permet de savoir ce qu'on va noter comme compétences".
Des professeurs de français qui ne comprennent pas le français, c'est original. En tout cas on observe que Maryline Baumard a vite le choix de ceux qui avaient raison...« L'analyse de la fiche d'évaluation de l'épreuve orale du baccalauréat de 1ère L faite par certains est totalement erronée », indique de son côté Alain Diger, doyen du collège des inspecteurs de l'académie d'Orléans-Tours, mercredi 19 juin 2013.
Le document n'indique pas qu'il faut faire une règle de trois : c'est tout le problème...Le document lui-même indique en effet dans sa dernière case : "note finale en points entiers sur 20". C'est cette note qui remonte au centre d'examen et qui est prise en compte dans la notation du bac, comme le montre le document en ligne sur le site du syndicat offusqué. A moins, évidemment, que certains correcteurs oublient de faire une règle de trois !
Assez rare, plutôt, surtout en français... Mais comme ce sont les enseignants qui le disent, comment les croire ?Pourtant, la pratique qui veut que l'enseignant évalue sur un barème autre que 20 et ramène ensuite sa note sur 20 est assez fréquente au cours de l'année.
Petite déformation de la vérité. Un seul syndicat a exprimé une telle position à l'heure de la publication de ce billet.Interrogés sur le sujet, les deux grands syndicats n'abondent pas non plus dans le sens du Figaro, ni de leurs confrères de SUD.
Voilà, contrairement aux affirmations de Mme Baumard, une position qui n'est pas très claire sur l'affaire qui nous intéresse.Pour le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-UNSA), Christian Chevallier, "une nouvelle fois, on prend le sujet de l'évaluation par le petit bout de la lorgnette. Le système français d'évaluation n'est pas pertinent", explique-t-il. "Qu'est-ce que ça veut dire un demi point de plus ou de moins ?"
Et là, c'est encore moins clair, d'abord parce que les programmes ne sont pas nouveaux (ils datent de 2011 et ont d'ailleurs très peu changé), ensuite parce ce que si tel était le cas cet "ajustage" (sic) aurait dû être national. Mme Baumard aurait-elle voulu faire dire à M. Robin ce qu'elle voulait entendre, pour arriver à une condamnation unanime ou presque des récriminations d'un seul syndicat minoritaire ?Au SNES-FSU, principal syndicat de l'enseignement secondaire, Daniel Robin, co-secrétaire général, a une autre approche. "Je ne suis pas choqué, estime-t-il, qu'à un moment donné, on attire l'attention des correcteurs sur telle ou telle épreuve. On est sur des nouveaux programmes. Il y a un ajustage nécessaire sur ce qu'on veut évaluer", ajoute-t-il.
Malheureusement deux communiqués lui donnent totalement tort, celui du Snalc et surtout celui... du Snes qui juge cette pratique "inacceptable".
Faisons les taire au lieu d'enquêter.Eternelle polémique de la notation
Même si la surnotation n'est pas avérée dans le cas précis du français à Orléans-Tours, la notation au bac est un éternel sujet de débat et de polémiques.
Soulignons que l'harmonisation, avec des consignes de bienveillance, se fait généralement vers le haut, sauf jury déterminé. Et sans parler des jurys de délibération chargés de rattraper les mauvaises notes (voir : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/18-diplome-de-bacotille ).Les correcteurs sont soumis à de multiples injonctions contradictoires. Ils notent évidemment en leur âme et conscience, habitués qu'ils sont à évaluer des travaux de lycéens. Mais, ils doivent intégrer plusieurs facteurs. D'une part, ils ne peuvent être en décrochage total avec les autres correcteur de leur jury. La réunion d'harmonisation qui se déroule une fois que les correcteurs ont récupéré leur paquet de copies est faite pour éviter les trop grands écarts d'une copie à l'autre.
Chaque lot de copies étant différent, le principe d'une échelle "à peu près identique" ne laisse pas d'étonner mais passons. Une telle échelle serait recevable à partir d'un nombre de copies statistiquement significatif.Les correcteurs y prennent des copies au hasard, qu'ils traitent ensemble afin de s'accorder sur les points qui doivent y figurer et les critères à privilégier. Ensuite, une hotline est disponible. Elle est assurée par un correcteur qui peut, au cas par cas, éviter au correcteur de se retrouver seul face à un problème de correction. Ensuite, les notes sont fournies au président du jury, qui peut mesurer si l'échelle des notes utilisée est à peu près identique d'un correcteur à un autre, et si elle est raisonnable.
Que disais-je plus haut ?Ces dernières années, l'échelle d'évaluation des matières littéraires s'est élargie.
"tant que survivra..."On peut désormais avoir un 18 sur 20 en philosophie, voire plus ; comme c'est le cas en mathématiques depuis toujours !
Le problème de la notation des épreuves du bac durera aussi longtemps que survivra cet examen terminal et national.
Et voilà où veut en réalité en venir le billet, avec un manque de logique assez déconcertant d'ailleurs : on commence par nier qu'il y ait rupture d'égalité et on s'appuie ensuite sur cette rupture pour réclamer la suppression de l'examen (dada des pédagogistes : le contrôle continu).
En tant que validation des études secondaires, il n'est pas anormal que plus de 80 % décrochent le diplôme. C'est la preuve que le lycée français atteint les objectifs qu'il se fixe.
Encore une autre contestation de principe de l'examen qui n'a rien à voir avec la "polémique" initiale, laquelle ne sert que de prétexte.L'ambiguïté vient du fait qu'en France, c'est aussi le premier grade de l'enseignement supérieur, et surtout qu'on ne sait pas ce qu'on évalue, puisqu'un bachelier peut avoir une mention "bien" ou "très bien" en étant mauvais dans sa dominante, mais très stratège dans le choix de ses options.
Car tout le monde sait que les élèves sont évalués sociologiquement.A cela s'ajoute une géographie de la réussite scolaire dans laquelle chaque académie veut tenir sa place. L'an dernier, les inspecteurs qui étaient en charge de l'orléanais ont sans doute été un peu vexés de la contre performance de leur périmètre qui, sociologiquement, n'a aucune raison d'être en queue de peloton.
Les résultats ne sont pas meilleurs puisqu'il s'agit de l'épreuve anticipée de français. Les résultats concernés seront ceux de 2014...Elle se classait alors 22e sur 30, juste avant Nancy-Metz, Amiens et surtout... Créteil. En 2013, si les résultats ne sont pas bien meilleurs, on aura au moins parlé d'elle !
Ajoutons qu'en 2012 l'écart par rapport à la moyenne nationale n'était que de 1,2% (83,3% contre 84,5%), ce qui est assez peu significatif sur le niveau des élèves de l'académie...
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Merci à tous les commentateurs (du coup, j'ai savouré aussi ceux de Brighelli )
EAF, séries S-ES - Eléments d'aide à la correction"
"On valorisera les copies qui proposeront des rapprochements entre les figures maternelles et organiseront leur réponse de manière synthétique : 4,5/4 ".
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Ça me rappelle certaines corrections une année où le professeur mettait une note sur T, où T était donné après la remise de toutes les copies.Pourtant, la pratique qui veut que l'enseignant évalue sur un barème autre que 20 et ramène ensuite sa note sur 20 est assez fréquente au cours de l'année.
Vous imaginez toutes les spéculations sur ce fameux T lors de la lente remise des copies
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(bravo, quand même !)
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