"Former aux pratiques collaboratives" (EducaVox)

"EducaVox" semble avoir trouvé une nouvelle source pour alimenter sa ferme de contenus.
A lire sur "EducaVox" du 25/02/14 : "Former aux pratiques collaboratives"

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Puisqu'on veut que les professeurs travaillent en équipes, il faut les y former.

Bilan et perspectives
Par ses contenus, sa construction modulaire et l’accompagnement associé, la formation « Animacoop » propose des pratiques pédagogiques innovantes.

On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

L’enquête effectuée en 2012 auprès des 71 stagiaires confirme que la formation aux compétences collaboratives favorise l’efficience du travail en réseau...

Le contraire eût été étonnant... Vive l'apprentissage tautologique !
Mais quel intérêt, au fait ?

...et développe la capacité à innover dans une diversité de champs professionnels.

Effectivement, c'est convaincant.

Le dispositif actuel qui est décrit sous la forme de 12 concepts et 12 compétences collaboratives devra être approfondi par une déclinaison plus précise des habilités, connaissances et attitudes requises. Cela semble indispensable afin d’imaginer les modules de formation intégrés plus facilement dans les parcours universitaires et dans les formations professionnelles. La question de l’évaluation des compétences reste également ouverte. Quels indicateurs choisir, et quel mode de validation adapter ? Comment assurer la plus grande objectivité d’évaluation sans tomber dans les écueils comportementalistes dénués de sens ?

Ce sont de bonnes questions.

Un autre champ de questions concerne une nouvelle manière de considérer le temps de formation. Si le dispositif de formation à distance semble réduire les contraintes de temps et d’espace...

...en occupant l'espace privé des "apprenants"...

...l’apprenant ne peut pas, comme il se l’imagine au départ, travailler à son rythme et sur des temps choisis. En réalité, la formation à distance s’ajoute à des temps professionnels et personnels bien remplis.

Eh oui le temps n'est pas extensible : grande découverte !

Nos évaluations montrent que les stagiaires travaillent principalement sur les créneaux personnels et remettent souvent « à plus tard » le temps de la lecture des cours. Plus de 70 % des stagiaires reviennent sur les contenus des cours qui restent ouverts et librement accessibles même après la formation. Tout se passe comme si le manque de disponibilité pendant la formation était compensé sur une durée plus longue.
Bref, il est impossible d'évaluer cette formation mais urgent de la généraliser.

Grâce aux contenus ouverts, le temps de la formation, lui aussi, se déplace et s’inscrit dans la durée, tout comme le processus éducatif lui-même.

Comment transformer une lacune en vertu !

Dans « Animacoop », nous notons également une nouvelle caractéristique du « métier » de formateur, celle d’expérimentateur qui met à disposition des situations d’apprentissage où les ressources sont à la fois abondantes et « inconnues ». L’imprévisibilité du résultat produit peut être déstabilisante pour le formateur qui « apprend », en quelque sorte, l’effet qu’il provoque.

Non, c'est très caractéristique des méthodes de management, où finalement personne n'est à l'abri de l'incompétence.

Parallèlement, les apprenants progressent dans la compréhension de ce qu’ils ont à partager avec les autres. Ce léger décalage « formateur-apprenant », « apprenant-formateur », participe à la transformation des groupes d’apprenants en véritables communautés d’apprentissage [Jacuinot, 2010] qui donne une autre dimension à la façon d’apprendre, où se conjuguent d’authentiques ambitions intellectuelles, pédagogiques, voire démocratiques, et où s’ouvre la place au plaisir d’apprendre.

Elle est loin, l'ambition intellectuelle et démocratique de penser par soi-même et d'exercer sa liberté pédagogique.