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"De l’utopie de la négation du corps au geste tactile, un pas vers l’école du futur ?" (EducaVox)
- Loys
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L’exercice de prospective est à risque mais il est parfois utile de se projeter dans le futur, même incertain, pour mieux comprendre le présent.
Mark Prensky dit à RSLN "L’école de demain doit ressembler au monde d’après demain"
Ainsi lorsque le numérique est entré dans nos pratiques d’enseignement et d’apprentissage nous avons tous tenté d’imaginer un ailleurs pédagogique, nous avons rêvé (nous rêvons encore) à une forme de grand soir de la formation, fort de l’idée que les technologies peuvent d’une certaine façon contribuer à dynamiser nos méthodes, nos travaux, transformer notre culture. Nous imaginons et nous œuvrons en simultané pour plus de collaboration, de coopération, pour un accès au plus grand nombre au savoir en instillant la dimension du plaisir d’apprendre.
Très utile pour écrire certains articles...Des dispositifs divers et variés ont été imaginés dans des champs multiples pour réinvestir le corps, là ou il est sensé s’effacer. Le corps réinvestit, même à distance. La société Durex a imaginé la possibilité de se toucher, de se caresser à distance.
Vaste question.Et s’il fallait réintégrer le corps dans notre réflexion sur la pédagogie ? Le corps est-il une dimension des apprentissages ? La question mérite au moins une réflexion sinon une réponse.
Tout d’abord l’utilisation actuelle des outils numériques nous a éloigné du rapport historique ordinateur / bureau / table / chaise. Nous avons la possibilité de lire, travailler, jouer ... en optant pour la position assise rigide, assise avachi, allongé, assis en tailleur .... Comment fait-on dans les classes pour prendre en compte le champ des possibles des attitudes ?
C'est vrai qu'avachi ou en tailleur, on est "plus à l'écoute du savoir"...Restons nous sur le principe rigide de l’assise sur une chaise, ou explorons nous d’autres possibilités ? La rigueur intellectuelle passe t-elle par la rigidité de la posture assise ? L’expérience du lycée d’Orestad nous donne à imaginer quelques pistes où le corps est moins en tension et peut être plus à l’écoute du savoir.
Quelle intolérable répression...L’introduction du numérique dans des dispositifs de formation engage à penser de façon différente l’agencement des lieux de formation (réels et virtuels) dans les établissements, là ou le corps s’exprime (ou est réprimé).
J’imagine ainsi les possibilités future du web et de l’électronique mariées, permettant de spatialiser les concepts, de s’immerger dans ceux-ci, de ne plus dissocier le savoir et la compétence, de ne plus dissocier le geste de la parole.
On voit actuellement apparaître des solutions qui investissent l’espace (les sols, les murs ...) peut être s’achemine t-on vers une interaction entre le corps et le savoir ? Pourra t-on ressentir une notion, sentir, toucher un concept ? On peut se mettre à rêver de percevoir physiquement le concept de liberté, celui de démocratie.
Voilà qui est clair.Là est le cœur de mon argumentation, il me semble que l’école du futur sera celle de l’hybridation du réel et du virtuel, non seulement parce que la technologie nous le permettra mais parce que nous aurons, peut être, enfin compris que l’intelligence et le savoir sont distribués dans l’espace, qu’il est possible d’aller chercher le savoir et la connaissance là où ils se trouvent. L’éducation pourra t-elle rester nationale ? On peut en douter, où alors c’est faire le choix de se priver du principe de l’Universalité.
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