- Messages : 18192
Les concours et la crise du recrutement
- Loys
- Auteur du sujet
www.cafepedagogique.net/2023/03/14/le-cs...tement-denseignants/
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
1 264 postes n’ont pas été pourvus au CRPE externe 2023, pour 8 174 postes offerts, soit 15,5 % des postes, selon les calculs effectués par AEF le 19 juin 2023 à partir des résultats publiés par le MENJ. Les difficultés de recrutement se concentrent à nouveau dans trois académies : Créteil, Versailles et Guyane.
www.aefinfo.fr/depeche/694074
Les résultats du CAPES sont tombés vendredi 30. C’est près de 20% des postes qui n’ont pas été pourvus.[...] En tout, ce sont donc 861 enseignants dont les postes ont été budgétés qui ne feront pas la rentrée.
www.cafepedagogique.net/2023/06/30/2-395...-moins-a-la-rentree/
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Et à la rentrée dans "Le Monde" du 12/09/23 : "Gabriel Attal rattrapé par le manque d’enseignants à la rentrée"
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Il y aurait beaucoup à commenter.
Ne pas croire à la crise des vocations mais se féliciter des reconversions dans l'enseignement, c'est croquignolet...Je ne crois d’ailleurs pas à la crise des vocations : un étudiant sur quatre se dit intéressé par le métier d’enseignant, et nous voyons des gens qui, à 30, 40 ou 50 ans, après une première carrière dans le privé, ont envie de donner du sens à leur travail et envisagent de devenir enseignants. Depuis cette rentrée, nous reconnaissons leur expérience et les rémunérons mieux en reprenant leur ancienneté.
En même temps, pour récuser la crise des vocations à l'occasion de la Journée mondiale des enseignants le 5/10/23, Gabriel Attal a usé d'arguments qui laissent perplexe :
Je récuse fermement les théories du déclin des vocations. Je le dis haut et fort : non, il n'y a pas de crise des vocations. Comment parler de crise des vocations quand on voit que malgré les défis, malgré les difficultés, 860.000 professeurs œuvrent au quotidien au service de l'école ? Oui, c'est dur parfois d'être professeur, singulièrement aujourd'hui mais plus c'est dur, plus les vocations sont fortes, intenses, indubitables.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Étudiant, professionnel en reconversion : vous souhaitez devenir professeur en école, collège ou lycée ?
La période d'inscription aux concours de recrutement de la session 2024 est prolongée jusqu’au 7 décembre 2023 : renseignements et inscriptions
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
En 2022, le ministère de l’Éducation nationale, à travers son locataire Pap Ndiaye, promettait un choc d’attractivité pour les métiers de l’enseignement. Si le choc n’a pas eu lieu lors des concours de recrutement des métiers du professorat 2023, il n’aura sans doute pas lieu non plus sur les concours 2024. « Revalorisation historique », pacte… n’auront pas eu l’effet escompté. Dans le second degré, c’est même l’effet inverse avec 77 inscriptions de moins pour les différents Capes. Comparés à 2019, les concours de professeur des écoles attirent 24% de candidat·es en moins, pour le second degré, c’est 38% de moins.
Le nombre de candidat·es inscrits aux concours du professorat sont sortis. Discrètement. Pas de communiqué de presse, pas d’annonce de l’ancien locataire de la rue de Grenelle, il fallait chercher pour trouver trace de leur publication. À croire que Gabriel Attal ne souhaitait pas entacher son court passage au ministère de l’Éducation nationale par le peu de résultats de la politique du gouvernement en matière d’attractivité pour les métiers de l’enseignement.
Dans le premier degré
Dans le premier degré, on note un très léger regain d’intérêt avec 56 343 candidat·es inscrits aux concours externes lors de la campagne qui a été rallongée d’un mois (jusqu’au 7 décembre au lieu du 7 novembre initialement). C’est 197 inscriptions de plus qu’en 2023, soit 0,35% de hausse. Sur les concours internes, là encore les chiffres sont stables (+0,55%). Seul bémol, le nombre de candidat·es au concours interne exceptionnel, voie d’entrée pour les contractuel·les, avec 30% de postulant·es en moins. « Le nombre d’inscrits est globalement stable et ne montre toujours pas le choc d’attractivité promis », commente Guislaine David, porte-parole de la FSU-SNUipp, premier syndicat des enseignants et enseignantes du premier degré. « Sur les académies déficitaires, ce nombre est en baisse et le concours exceptionnel pour les contractuels mis en place l’année dernière ne trouve pas son public. Ces éléments ont de quoi nous inquiéter ».
Malgré leur relative stabilité, ces chiffres sont donc loin d’être rassurants. Pour comparaison, en 2019, ils étaient 24% de plus à tenter le concours de professeur des écoles. En 2024, avec des chiffres équivalents, à la dernière rentrée, nombreuses étaient les classes sans professeur. Job dating, annonces Pôle emploi ou Le bon coin n’y ont rien fait. Encore aujourd’hui, beaucoup d’élèves se retrouvent sans enseignant lorsque le leur est absent. À Ecouen (Val-d’Oise), par exemple, des grandes sections-Cp n’ont pas eu classe deux jours par semaine de septembre à janvier (un poste vacant jusqu’aux vacances d’octobre puis un congé maternité jusqu’en décembre…).
Dans le second degré
Pour les concours externes du Capes 2024, 20 755 candidatures ont été enregistrées. En 2023, c’était 20 832. Soit 77 candidats de moins sur un an. En 2019, le nombre d’inscrits aux différents concours des Capes atteignait 33 490, soit 38% de plus qu’aujourd’hui.
Dans le détail, les disciplines en tension le resteront pour cette nouvelle édition des concours du professorat. En mathématiques, on dénombre 2092 inscriptions, ce sont 88 candidats de plus que l’an passé (3 004) et 1 427 de moins qu’en 2019 (4 519). En lettres modernes, ce sont 79 inscriptions supplémentaires par rapport à 2023 (on passe de 2 026 à 2 115) mais 1 321 de moins qu’en 2019. L’allemand, les lettres classiques et la physique-chimie restent dans la même dynamique et continuent de beaucoup moins attirer. Pour l’allemand, on passe de 475 en 2019 à 212 en 2023, pour les lettres classiques, de 211 à 93 et pour la physique-chimie, de 2 022 à 1 106.
Sophie Vénétitay souligne, elle aussi, le raté du choc d’attractivité promis. « Ces chiffres laissent à penser qu’il sera toujours aussi difficile de faire le plein du côté des concours » déclare la secrétaire générale du Snes-FSU. « Plutôt que de faire de grandes déclarations sans effets, il faudrait se mettre vraiment au travail. Salaires et conditions de travail sont les clés pour mieux recruter. On ne recrute pas par un coup de baguette magique, ou par quelques grand discours ». « C’est le ministère de l’Éducation nationale et non le ministère de la magie », ironise-t-elle.
De fait, depuis 2020, les métiers de l’enseignement n’attirent plus. En 2020, le faible nombre d’inscrits était imputable au Covid. En 2022, c’est par le passage du concours en deuxième année de Master que le ministère justifiait le manque de candidat·es. Une justification qui ne tient plus. Comment une telle défection s’explique-t-elle alors ? Les principaux syndicats estiment que la solution se trouverait sans doute dans de meilleures rémunérations et conditions de travail…
Malgré le faible de nombre d’inscrits, lors de la présentation du nombre de postes offerts aux concours, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, estimait que « l’hémorragie était stoppée». Il se targuait aussi d’avoir réussi à négocier une rallonge budgétaire pour limiter le nombre de fermetures de postes. Pourtant, l’hémorragie est toujours d’actualité. Quant au nombre de postes supplémentaires, sans candidats, la promesse ne coûte pas grand chose…
Lilia Ben Hamouda
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Dans le "Café pédagogique" du 22/02/24 : "Près de 11 000 emplois supprimés à l’Education nationale"
Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru ce matin au Journal officiel. Contrairement à ce qui a été annoncé, les ministères ne sont pas traités à égalité. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement des emplois. Ce sont 2620 postes d’enseignants qui disparaissent dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH sont annulés. Il appartient maintenant à Nicole Belloubet et aux recteurs d’appliquer cette saignée dans les écoles et les établissements. Ces annulations de crédit rendent indispensable le report des réformes Attal.
11 000 emplois annulés au budget 2024
Le décret répartissant 10 milliards d’annulation de crédits est paru au Journal officiel du 22 février. “Tous les ministères contribueront à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national” avait dit Bruno Le Maire en présentant son plan d’économie le 18 février. Finalement l’Education nationale paie son du avec 692 millions annulés dans son budget. Il faut y ajouter l’annulation de 500 millions du plan d’accompagnement à la transition écologique qui devrait affecter, dans une proportion qui reste à déterminer, le “plan vert” pour améliorer la qualité thermique des écoles.
Sur les 692 millions, 138 millions sont prélevés sur le 1er degré public dont 131 millions en “titre 2” c’est à dire en emplois. Ce sont 2620 emplois d’enseignants qui disparaissent. Dans le second degré public, 123 millions sont annulés dont 87 en titre 2, soit 1740 postes d’enseignants. La mission Vie de l’élève doit rendre 262 millions dont 164 en Titre 2. Ce sont environ 4600 postes d’AED et AESH qui disparaissent. Le privé est lui aussi touché avec 99 millions annulés dont 88 en titre 2, soit 1760 postes en moins. Enfin le “soutien” à l’éducation nationale doit rendre 61 millions. Mais ce ne sont pas des postes.
Une gestion d’amateurs
On notera d’abord la légèreté de la gestion de l’Education nationale. Il y a deux mois, jour pour jour, Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale annonçait la création de 2137 postes d’enseignants par rapport au budget 2024 prévu pour permettre l’application de ses réformes. Deux mois plus tard il en supprime plus du double.
Vers l’annulation des réformes Attal ?
Surtout, ces annulations de crédit touchent de plein fouet les réformes lancées par Gabriel Attal. La mise en place des groupes de niveau doit consommer près de 7000 postes. Le ministère pensait faire leur mise en place à 2300 postes. Ils viennent de s’envoler. La réforme du redoublement devrait aussi exiger des postes supplémentaires, même si elle est encadrée.
On attend les explications du ministère sur la mise en place de la mesure décidée par le gouvernement. Mais il est clair que les conditions sont là pour annoncer le report des réformes Attal , spécialement celle des groupes de niveau. On ne réforme pas à l’Education nationale en supprimant des moyens. Ou alors il faut accélérer des réformes structurelles comme nous l’évoquions le 19 février.
Des annulations anti-sociales
Tous les ministères n’ont pas à subir des annulations comme l’Education nationale. La Défense aurait du rendre 750 millions. Elle n’en rend finalement que 105. L’Intérieur est aussi peu concerné. Sont particulièrement frappés l’aide au développement (742 millions), l’enseignement supérieur (904 millions annulés), l’écologie (2.2 milliards annulés dont 1 sur le plan climat – énergie), l’aide au logement (300 millions, le handicap (230 millions), les aides à l’emploi (1.1 milliard). Pour récupérer 10 milliards, le gouvernement tape sur le social dont l’Ecole. Ce n’est pas une surprise…
François Jarraud
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Créteil, Versailles, Guyane : respectivement, 39 %, 48 % et 78 % des postes offerts dans ces trois académies n’ont ainsi pas été pourvus.
Sur "FranceTVinfo" du 2/07/24 : "Concours pour devenir professeurs : un poste sur huit non pourvu au Capes"
C'est en mathématiques que le manque est le plus important, mais il y a également des postes non-pourvus en français, en sciences et en langues.
Article rédigé par Noémie Bonnin
D'après les résultats définitifs des concours pour devenir professeur, publiés mardi 2 juillet et consultés par franceinfo, des enseignants manquent dans plusieurs disciplines et particulièrement en mathématiques.
En mathématiques, les résultats montrent qu'il reste 209 postes vacants au Capes externe, sur un peu plus d'un millier ouverts partout en France. Autre discipline qui ne trouve pas assez preneurs : les lettres, classiques et modernes, avec 111 places qui restent vacantes.
Recours au contractuels
Des manques qui se manifestent alors que les groupes de niveaux au collège seront mis en place à la rentrée prochaine. Ils nécessiteront justement des enseignants supplémentaires en mathématiques et en français. L'Éducation nationale devra donc faire appel à des contractuels, des personnels moins bien formés, qui ne passent pas le concours, embauchés après un rapide entretien, pour un an, voire plus.
À noter que les langues n'attirent pas non plus le nombre suffisant de candidats : allemand, anglais et espagnol manquent également de lauréats (138 postes vacants). La physique-chimie également ne trouve pas assez preneurs (142 postes manquants).
En tout, 635 enseignants de collège et lycée font défaut sur le Capes externe. C'est un poste sur huit qui est aujourd'hui vacant.
Dans "Le Monde" du 8/07/24 : "Enseignement : les concours ne font pas le plein, la crise du recrutement se poursuit"
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.