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"Comment rendre le métier enseignant plus attractif ? La Commission européenne répond" (VousNousIls)
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Des chiffres qui laissent songeur.En outre, si la plupart des sondés répondent qu'ils ont choisi ce métier par vocation, un enseignant sur trois envisage de changer de profession. En France, ils sont même plus de 60% à rêver d'une reconversion.
Un piège à miel, en quelque sorte.UN PRÉ-SALAIRE PENDANT LA FORMATION
C'est ce qu'on fait les pays de l'OCDE cette dernière décennie... mais pas la France.Pour encourager les candidatures, Bruxelles dresse une liste de recommandations. Il faut d'abord, selon l'exécutif européen, augmenter les salaires, jugées trop bas au regard du niveau d'études demandé.
Mais qu'est-ce qu'un enseignant "efficace" ? Un enseignant obéissant à sa hiérarchie ?Accélérer les hausses de salaires pour les enseignants « les plus efficaces » est également nécessaire, estiment les experts du rapport.
Non seulement ils n'ont pas augmenté mais ils ont largement baissé : -8% d'après l'OCDE (contre +20% en moyenne dans les pays de l'OCDE).Entre 2000 et 2009, les salaires réels des enseignants ont pourtant augmenté dans tous les pays européens. Partout... sauf en France, où les salaires des enseignants en début de carrière étaient parmi les plus bas d'Europe en 2009.
Encore une fois : le piège à miel... Et l'astuce de communication qui permet de faire croire que les professeurs ont été augmentés.Depuis, la paye des jeunes profs français a été légèrement revalorisée – par le ministre de l'éducation Luc Chatel, fin 2011 – mais ils restent encore bas.
C'est totalement faux. C'est même pire à quinze ans :En revanche, les salaires français progressent plus que dans d'autres pays européens pendant la carrière : un enseignant français rattrape donc son retard sur ses homologues étrangers au bout de 15 ans.
Par ailleurs le "rattrapage" supposé se fait en salaire annuel en fin de carrière, à l'échelon maximum, mais en aucun cas en salaire total sur l'ensemble d'une carrière : les enseignants français sont définitivement distancés...
Voir ce fil de discussion : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...aire-des-enseignants
Les étudiants ne sont pas dupes...Attirer de nouveaux enseignants passe aussi, selon l'exécutif européen, par la mise en place d'un pré-salaire pendant la formation en échange d'un engagement à exercer au moins huit ans et le maintien des aides de début de carrière jusqu'à trois ans après la prise de fonction. Une mesure qui existe en France sous le nom d’Emploi d’avenir professeur (EAP) et a du mal à attirer.
Ça risque en effet de créer des vocations !MIEUX ARTICULER COURS THÉORIQUES ET PRATIQUES
Repenser la formation et le recrutement est l'une des autres pistes proposées. Pour la Commission européenne, il faut continuer à recruter les enseignants à bac+5. Mais la formation initiale doit mieux articuler cours théoriques et cours pratiques, pour que les étudiants soient plus rapidement et plus efficacement confrontés à la réalité du métier.
Eh oui car c'est un des "privilèges" des enseignants du second degré d'être affectés nationalement : on dirait que "Le Monde" le découvre.La formation continue, préconise le rapport, devrait être obligatoire, gratuite et encouragée par les chefs d'établissements. Aujourd’hui, souligne Bruxelles, les crédits manquent et les plans académiques de formation sont souvent consacrés aux changements de programmes ou aux nouveaux enseignements.
Pour ce qui est du vivier de candidats, il devrait être élargi aux personnes ayant exercé, au préalable, une autre profession, propose le rapport. Peu à peu, les « secondes carrières enseignantes » se développent sur le terrain. Mais elles pourraient être encouragées et sont freinées par les nominations qui se font à l’échelle nationale en France.
"Le Monde", avec ses prises de positions et sa ligne éditoriale résolument anti-profs, contribue largement à dévaloriser le métier.Enfin, lancer des stratégies de communication pour améliorer l'image de la profession dans les fictions et dans les médias permettrait aussi, même si ce n’est pas central, de renforcer l'attractivité du métier d'enseignant selon la Commission.
Malheureusement. C'était déjà le cas avant la crise, de toute façon.Côté financement, Bruxelles se montre toutefois réaliste : la crise est un frein majeure à la mise en place de ces mesures.
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