Les intox sur le métier d'enseignant

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28 Jui 2015 09:56 #14187 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Les intox sur le métier d'enseignant
Oui d'ailleurs on peut douter que "la fabrication des sujets représente plusieurs milliers d'équivalents temps plein d'enseignants chaque année". Aucune source n'est donnée.

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29 Jui 2015 12:20 #14193 par archeboc

Hervé écrit: C'est la fameuse histoire du coût du bac qui est un gros n'importe quoi. Je vois mal quelles économies on pourrait faire en supprimant le bac : Peut-être dans les emplois administratifs quelques économies seraient possibles en redéployant les moyens; on pourrait aussi économiser les frais de correction et de déplacement des correcteurs mais pour le reste... : " les "dizaines de milliers de chefs d'établissement, de surveillants, de correcteurs" ont un emploi en-dehors du bac et le garderont si on supprime le bac. Si j ne corrige plus le bac, je vois pas en quoi je coûte moins cher. Les fameux 1,5 milliards du SNPDEN sont un coût théorique incluant par exemple les salaires des profs correcteurs qui seront de toute façon payés.

C'est un coût invisible : pendant le bac, toute la machine s'arrête pour cela. Le 19 juin au soir, ma marmaille s'est trouvée en vacances. 15 jours de cours en moins, ce n'est pas rien. Le coût du bac, ce n'est pas de l'argent qui augmente la dette, mais c'est de l'investissement humain en moins pour instruire nos enfants.

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29 Jui 2015 14:00 - 29 Jui 2015 15:23 #14194 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Les intox sur le métier d'enseignant
Il n'y a que les secondes qui sont libérés (et dans les établissements centres d'examen). Les autres passent le bac : c'est une autre "machine" qui prend le relais.
Reste qu'il s'agit bien d'une perte pour ces élèves. De ce point de vue j'ai une proposition à faire.
Dernière édition: 29 Jui 2015 15:23 par Loys.

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29 Jui 2015 14:36 - 29 Jui 2015 15:23 #14196 par archeboc

Loys écrit: Il n'y a que les secondes qui sont libérés (et dans les établissements centres d'examen). Les autres passent le bac : c'est une autre "machine" qui prend le relais.

Les 6e, les 5e et les 4e sont libérés depuis le 19 juin au soir.

Loys écrit: Reste qu'il s'agit bien d'une perte pour ces élèves. De ce point de vue j'ai une proposition à faire.

Je devine ta proposition : la reconquête du mois de juinTM ?
Dernière édition: 29 Jui 2015 15:23 par Loys.

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29 Jui 2015 15:25 - 29 Jui 2015 16:12 #14197 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Les intox sur le métier d'enseignant
Pour le collège c'est un tout autre problème. Sauf les collèges appartenant à des cités scolaires et centres d'examen, rien n'oblige à finir si tôt. Il faudrait surtout que les conseils aient lieu le plus tard possible en juin : en 4e, par exemple, pas de commission d'appel.
Dernière édition: 29 Jui 2015 16:12 par Loys.

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29 Jui 2015 15:59 - 29 Jui 2015 16:03 #14198 par Hervé
Concernant les collèges, ça relève de l'organisation interne : ma fille en 5e a toujours cours (jusqu'au vendredi 3) et elle y va tous les matins. Son conseil de classe n'a eu lieu que la semaine dernière (mardi 23). Et je précise que nous sommes centre d'examen du brevet et du bac.
Concernant le bac, je persiste à ne pas voir le coût. D'abord un coût qui ne génère aucune économie s'il est supprimé... me semble très théorique. :mrgreen:
Ensuite et plus fortement, l'évaluation fait partie de l'enseignement. Je suis recruté et payé par l'Etat pour (notamment) délivrer un cours et évaluer les élèves. La tâche d'évaluation, dont le bac, fait partie du "service" que l'on rend aux élèves; ce n'est pas une activité dont ils pâtissent. Ou alors il faudrait considérer comme "manque à gagner" chaque heure d'évaluation : pendant qu'ils font un devoir, ils n'ont pas cours, je ne leur transmets aucune connaissance. De ce point de vue, je ne vois pas en quoi un CCF serait moins coûteux que le bac (j'ai eu des heures de cours qui ont "sauté" à cause des épreuves de langue ou de sciences pratiques). J'ai terminé mon programme d'HG (de justesse) début juin. Si le bac avait été supprimé subitement, je n'aurais rien eu à leur dire de plus pendant ces heures" reconquises".
Alors certes, il y a la question des 2de qui, eux, n'ont pas cours et n'ont pas non plus d'évaluation. Fondamentalement, je pense que c'est une question d'organisation interne pour maintenir des cours le plus tard possible. Mais, dans mon bahut,, il y a encore quelques années, avant la multiplication des épreuves et l'alourdissement de l'organisation du bac, les 2de venaient jusque fin juin. Honnêtement, c'était de la garderie et pas grand chose d'autre...
Je suis surpris que vous repreniez à votre compte l'idée d'un coût de l'enseignement. Je pense qu'il faut justement refuser cette façon de voir, comptable, consumériste et utilitariste. C'est au nom de cette vision que l'on supprime les options rares et que l'on veut caporaliser le travail des enseignants.
Il y a sans doute une réflexion à mener sur le bac qui, dans sa forme actuelle, pose de nombreux problèmes, mais celle du coût est une façon paresseuse de les envisager. Au regard des réformes, y compris actuelles, la "perte' de quelques heures en fin de scolarité est un détail. Quand j'ai commencé à enseigner, il y a 20 ans, les classes de S avaient 8h d'hist-géo; elles en ont maintenant 4,5. Ca fait beaucoup d'HG en moins. Et c'est pas à cause du bac.
Dernière édition: 29 Jui 2015 16:03 par Hervé.

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29 Jui 2015 16:48 - 08 Jul 2015 14:49 #14199 par archeboc

Hervé écrit: Concernant les collèges, ça relève de l'organisation interne : ma fille en 5e a toujours cours (jusqu'au vendredi 3) et elle y va tous les matins. Son conseil de classe n'a eu lieu que la semaine dernière (mardi 23). Et je précise que nous sommes centre d'examen du brevet et du bac.

Je suis preneur de plus de détails. Il y a des représentants des parents d'élèves qui seront heureux chez nous d'avoir vos informations.

Hervé écrit: Concernant le bac, je persiste à ne pas voir le coût. D'abord un coût qui ne génère aucune économie s'il est supprimé... me semble très théorique. :mrgreen:

C'est justement parce que personne ne voit le coût que beaucoup de gens pensent qu'il n'y en a pas.
Il y a un coût, pourtant, c'est la perte de deux mois de scolarité cumulés pour certains élèves (mais pas pour tous).

La tâche d'évaluation, dont le bac, fait partie du "service" que l'on rend aux élèves; ce n'est pas une activité dont ils pâtissent.

Je suis d'accord. Il n'est pas aberrant toutefois de mettre en regard le bénéfice d'évaluation des élèves procuré par le bac aux coûts de ce bac qui pèsent sur certains élèves plus jeunes. Ensuite, je suis conscient que cette analyse de coûts est tactiquement maladroite à un moment où le bac est attaqué par la médiocratie.
Pour le reste, je suis d'accord avec vous.
Dernière édition: 08 Jul 2015 14:49 par archeboc.

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12 Mar 2016 08:45 - 12 Mar 2016 08:46 #16120 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Les intox sur le métier d'enseignant
Dans un discours du 9/03/16 à l’occasion de la journée consacrée par Les Républicains (LR) à la réforme de la fonction publique :

Nicolas Sarkozy écrit: Les obligations de service : à mon souvenir, maternelle-primaire vingt-quatre heures par semaine. A mon souvenir, pour les enseignants certifiés : dix-huit heures en collège et en lycée. Et à mon souvenir, pour les agrégés : quinze heures… et six mois de l’année.

www.liberation.fr/desintox/2016/03/10/sa...nctionnaires_1438648
Dernière édition: 12 Mar 2016 08:46 par Loys.

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31 Mai 2016 15:39 - 31 Mai 2016 15:40 #16550 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Les intox sur le métier d'enseignant
Voir plus haut.
A propos d'une réforme de l'évaluation, "un fin connaisseur du dossier" dans "Les Echos" du 31/05/16 :

On ne peut plus dire que les enseignants, pendant quarante ans, quoi qu'ils fassent, gagnent tous la même chose et de la même façon.

:santa:
Dernière édition: 31 Mai 2016 15:40 par Loys.

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07 Jui 2016 12:43 - 07 Jui 2016 12:43 #16605 par Shane_Fenton

Loys écrit: Le vrai salaire moyen net des enseignants du primaire : 2 174€ d'après la DEPP.

C'est à peu près ce que je touche, après 7 ans passés dans une école d'ingénieurs, pour 500 heures d'enseignement par an.

Loys écrit: Lu sur Twitter : "Le problème c'est l'évaluation. Le profs ne sont quasiment pas évalués."

Quand on postule pour être enseignant dans mon école, il faut minimum un diplôme d'ingénieur, et il est fortement recommandé d'avoir une thèse (bac+8), sinon on s'engage à en faire une quand on obtient le poste. Par ailleurs, tous les ans, on demande aux élèves un "feedback" anonyme sur leurs profs.

Roger Karoutchi écrit: "Le nombre d'élèves par classe est une aberration pédagogiste" dit-il. "On a davantage d'élèves par classe à l'étranger et de meilleurs résultats. Ne faudrait -il pas moins d'enseignants mais mieux payés ?"

Les cours que je donne se font principalement dans notre prépa intégrée. Quand j'ai commencé à enseigner il y a 7 ans, nous avions des promos réduites : 50 à 70 élèves, répartis dans des classes de 20 à 25 selon l'année. Depuis, le nombre d'inscrits a considérablement augmenté, et nous avons des promos de 150-160 élèves. Pour des raisons budgétaires, le nombre de classes n'a pas beaucoup augmenté, pas plus que le recrutement de nouveaux profs. Résultat : les enseignants sur place (dont votre serviteur) se sont débrouillés comme ils ont pu avec des classes de 30, puis de 35, puis de 40, puis de 45 étudiants. Je peux vous dire que les conditions de travail sont radicalement différentes. Parfois, c'est un mélange d'usine et de garderie. Et encore, je m'estime chanceux de ne pas voir affaire à des collégiens.
(heureusement, notre nouveau "directeur des opérations" nous a promis pour l'an prochain des classes plus restreintes et des nouvelles recrues)
Dernière édition: 07 Jui 2016 12:43 par Shane_Fenton.

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